jeudi 27 octobre 2011

Parc National Huscaran dans la Cordillera Blanca

Nous remontons en altitude, et retournons dans des températures plus fraiches ...
Le parc national de Huascarán porte le nom du sommet le plus haut du Pérou, le Huascarán 6768m. Le parc fut déclaré réserve biologique et patrimoine naturel de l'humanité par l'UNESCO en 1985.

Nous descendons du bus à HUARAZ, une ville avec peu d'intérêt mais qui à le mérite de se trouver au pied de la Cordillera Blanca, chaîne montagneuse tropicale la plus élevée du monde. On l'appelle ainsi, car ses monts sont blancs de glaciers majestueux. Il parait que le parc abrite des ours à lunettes et des Condors mais nous n'en verrons aucun.





Les vallées sont vastes et jaune d'or. De petites rivières serpentent dans ces vallées permettant aux troupeaux de vaches et au oiseaux de s'abreuver.
Au fur et à mesure que nous avançons, les glaciers se dévoilent et nous rappellent que nous roulons à 5000m d'altitude. L'oxygène se fait plus rare et nous décidons de nous prendre une journée pour nous reposer du long trajet de bus, et pour que notre corps s'habitue à nouveau au changement d'altitude et de température.

Les touristes qui viennent ici se font un classique trekking de 4jours, en camping. C'est un peu long et un peu cher pour nous (il est obligatoire de payer un guide pour les longs trekking). De plus, ici c'est l'hiver, où plus exactement la saison des pluies. Nous optons donc pour une seule journée de marche vers la Laguna 69, un lac glaciaire situé à 5400m d'altitude.

Alors qu'il faisait un temps magnifique la veille, aujourd'hui c'est couvert. Dommage, mais le paysage reste splendide. Le Parc National de Huascaran est magnifique, très bien entretenu et bien protégé. Nous prenons tout d'abord un van et roulons 2heures (toutes les distances sont si longues ici). Ce n'est pas une route, mais un chemin en mauvais état. Comme les amortisseurs sont toujours en option au Pérou, le trajet est difficile, inconfortable et semble long. Je menace de m'endormir malgré les secousses, ce doit être à cause de l'altitude, mais dés que je m'assoupis, ma tête rebondie dans tous les sens et je frise le coup du lapin !!!!
En descendant du van, je me sens complètement en vrac, comme une pièce de puzzle.

Un léger vent glacial souffle dans la vallée et la pluie menace. C'est pas grave, c'est parti.
Tout d'abord nous traversons une forêt de Quinoa rouge. Cet arbre est typique des Andes et c'est le seul arbre qui pousse si haut. Son écorce est rouge et son tronc et biscornu. Des petits ruisseaux bleus qui arrivent directement des glaciers, rajoutent de la couleur à ce tableau. Cet endroit est vraiment paisible. Il y a beaucoup de petits oiseaux, quelques papillons et de beaux rapaces qui patrouillent. L'herbe est verte et de petits arbustes cachent de jolies fleurs rouges, violettes, jaunes … encore des couleurs. La vallée est large et entourée de glaciers bleus, tel Huascaran qui culmine à plus de 6800m. C'est un paysage grandiose et on se sent ici en totale confiance.









Après la forêt de quinoa et la vallée herbeuse, nous grimpons en direction d'un glacier caché derrière une première petite montagne. C'est là bas que se trouve la Laguna 69, le but de notre randonnée. La montée est plutôt facile, le chemin est doux. Il nous faudra quand même 3h pour monter les 600 mètres de dénivelé, car à 5000m d'altitude, tout effort devient plus difficile.

Un couple de slovènes fait également la marche. La fille nous raconte qu'elle a essayé cette monter jusqu'à la laguna hier, mais avec l'altitude, elle s'est sentie mal et a du rebrousser chemin. Aujourd'hui ils sont bien décidés, nous nous suivons pendant la montée.

Sur le petit chemin, nous croisons des vaches et leurs petits, qui s'écartent pour nous laisser le passage. Qu'est ce qu'elles sont bien élevées ces vaches !!! Si nous étions en Inde, elles n'auraient pas bougé d'un poil, ou au pire elles nous auraient chargé !!!








Tiens, il commence à neiger ! Dire qu'il y a 2 jours j'étais en claquette ! C'est pas grave ça rajoute du charme à la marche et j'ai un bon manteau imperméable très confortable (merci les parents pour ce kdo, je vous promets que je le rentabilise).





de son oeil, la montagne nous observe ...




Après 3h de grimpette, nous arrivons victorieux à la laguna 69. Un lac glaciaire tout bleu, entourée de falaises abruptes, et surplombé de géant glaciers qui disparaissent dans les nuages. Grandiose, une belle récompense. L'endroit est très silencieux, il n'y a personne. On entend juste les rapaces, l'eau d'une petite cascade et les glaciers qui craquent.

C'est l'heure du casse croûte sous la neige ! On se fait racketter tout d'abord par des oiseaux. Ils sont tellement mignons qu'on ne résiste pas à leur donner un peu de pain. C'est pas bien, mais vu leur attitude, on est pas les premiers. (Ça me rappelle les opossums d'Australie qui viennent racketter les backpackeurs). Ensuite, un peu plus encombrant, c'est une vache qui se pointe !

Bon la vache a réussi à nous amadouer également ! Elle a eu droit à des tomates. Après ça, elle ne nous quittait plus du regard, et nous a tenu compagnie le temps de la digestion.









C'est pas tout ça, mais la neige commence à sérieusement tomber, on décide de redescendre. Dans ce sens il nous a fallut 2h. J'ai pas vu de condors, toujours pas, c'est pas de chance !
De retour au van, je désespère en pensant aux 2h de chemin casse-dos. Mais bon y'a pas le choix. Cette fois, c'est en Picasso que je suis descendu du van !!!

Notre séjour à huascaran est déjà terminé. Il y a beaucoup d'autres randonnées à faire, mais le temps presse. Nous reprenons un bus de nuit, toujours plus haut vers le nord. Un trajet de 8h. Nous nous retrouvons à côté des slovènes qui étaient avec nous dans le parc.
C'est avec la compagnie MOBIL TOURS que nous voyageons. Ça aurait pu être bien s'il n'y avait pas eu un gros porc qui ronflait plus fort que le moteur. Il a commencé a ronfler dés que le bus a démarré. On a bien tenté de le réveiller, mais rien à faire, il avait vraiment décidé de faire chier tout le bus.

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