mercredi 4 février 2015

road trip nouvelle zélande : île du sud


Les 3 morues sont sur le départ. Ma voiture est prête. J'ai fait la vidange, le contrôle technique, j'ai passé l'aspirateur (non j'rigole !).
J'ai demandé conseil aux mécanos qui m'assurent que maintenant que j'ai changé tout le moteur, il n'y a plus de crainte à avoir, Titine peut faire le tour de la Nouvelle Zélande, passer les cols et traverser les fjords !

Alors c'est parti! La voiture est pleine à craquer (heureusement qu'on voyage léger!)
Nous avons un "couchsurfer" qui nous attend à Dunedin, notre premier stop ! Le mec nous a envoyé environ 15 messages de confirmation, donc je pense qu'il nous attend impatiemment. 

Tout semble parfait ; on a du beau temps, de la bonne musique et de la bonne humeur.



250 km plus loin ...

Ça monte et il fait un tout petit peu chaud dehors !
Titine tousse, titine chauffe, titine s'arrête !
Ça fume sous le capot ! On attend sur le bord de la route que le moteur refroidisse, et 30 minutes plus tard, j'essaye de redémarrer, mais titine refuse et refume ! Ça sent le roussi et c'est le cas de le dire.

Par chance, il y a une maison. La seule dans un périmètre de 50km. Je frappe à la porte, un chien foufou et une jeune kiwi m'accueillent avec l'hospitalité digne du pays ! J'appelle mes copines car la fermière nous invite à boire le café (elle est propriétaire de 3000 moutons !). 
Nous appelons un garagiste depuis son fixe, étant donné que nos portables ne captent pas du tout. On est quelque part entre la Creuse et la Patagonie !

Le garagiste sourit dés qu'il voit la voiture. Bé quoi ? Elle n'est vieille que de 400 000km !

Le monsieur vérifie le moteur et m'explique en des mots simples  :
 - "tu sais ce que c'est un cendrier ?"
-"Heu oui !"
- "Bon bé le moteur de ta voiture, c'est un cendrier !"
-" Et ça peut se réparer ?"
- "Haha ! Dis au revoir à ta voiture ! Il n' y a plus rien à faire !"
-"Et vous êtes sûr qu'on peut pas la réparer ?
Éclat de rire du garagiste ... Ok j'ai compris ... Titine is DEAD !

Se acabo la coche !


Mais on garde la bonne humeur, après tout, 250km c'est déjà pas mal !


En gros, le tuyau entre le radiateur et le moteur à explosé avec la chaleur. J'ai roulé sans eau suffisamment longtemps pour tout faire cramer ! Il commence bien ce Road Trip !

Ma voiture qui semble aussi vieille que le Christ, n'est pas vendable ! Mais le garagiste est gentil et accepte un deal. Il nous remorque la voiture sur 80km gratuitement et nous emmène dans un backpacker où nous pouvons décharger nos bagages. En échange, je lui laisse la voiture, il récupérera les pneus qui sont neufs. 

TITINE IS DEAD !
On a bien mérité une bière de consolation !


Les habitants du village de Ranfurly, où nous passons la nuit, sont très sympathiques et plein de compassion pour nous. On a mis un peu d'animation dans ce village fantôme.

Pendant ce temps, notre couchsurfer s'inquiète et nous harcèle d'appels et de messages. Il est même parti à notre recherche avec sa voiture et une bouteille d'eau (comme si ça allait sauver notre problème !). Je lui ai pourtant expliqué que : voiture morte, nous dormir a Ranfurly, nous changer les plans !!! Le type semble prêt à tout pour nous avoir chez lui. Gentillesse excessive ou folie obsessive ???? peut être que finalement, cette panne nous a évité une rencontre avec un psychopathe !

Enfin ... Le lendemain, nous prenons un bus jusqu'à Dunedin et de là, nous louons une belle voiture spacieuse pour un prix raisonnable. 

notre nouveau char !


Et maintenant, on rembobine …


Les 3 morues sont sur le départ (et cette fois c'est la bonne.)
Dunedin est une grande ville de la région de l'Otago et c'est aussi une ville universitaire. Mais comme les villes c'est pas notre kiff, on ne reste pas plus que de quelques heures.
Nous préférons rouler le long de la côte rocheuse et sableuse de l'Est qui attirent les oiseaux, les phoques et les pingouins. 





Il y a beaucoup de vent dans le sud. A Moeraki, ce vent a poli et solidifié des rochers de terre boueuse. (phénomène géologique difficile à expliquer) Le résultat est surprenant est très photogénique. On appelle ce site les Moeraki Boulders …




Et parfois, les « boulders » mangent des québécoises !


Les côtes sont aussi longées par des forêts primaires. Des fougères arborescentes de plusieurs mètres de haut, des arbres magnifiques, des lianes et des racines qui tombent du ciel, et de la mousse verte sur le sol. C'est la Rainforest.



Nous traversons des villages de pêcheurs, montons et descendons les collines vertes, recouvertes d'une couche de moutons. Depuis les hauteurs, les paysages sont superbes. 




A 2 pas de Dunedin se trouve la péninsule de l'Otago. A sa pointe, des milliers de mouettes et de goélands habitent là, ainsi que la plus grande colonie d’albatros royal du monde. Des pingouins aussi nichent ici. Ils arrivent au coucher du soleil après une bonne journée de pêche en mer. C'est un petit coin de nature sauvage où il faut se balader couvert, car il pleut du caca d'oiseaux.
A l'entrée de la péninsule, il y a aussi un joli jardin botanique. 




Nous continuons le long de la côte Sud, dans la région des Catlins.
C'est une côte sauvage et vierge. La faune et la flore peuvent vivre là en toute tranquillité. Les oiseaux migrateurs l'ont compris et de grandes colonies de cormorans et d'oiseaux spatules nichent ici.
photo prise sur internet, car les miennes trop floues !!
 Photo internet du "shag bird" (c'est pas une blague, c'est vraiment son nom en anglais!)
Nous voudrions nous arrêter partout. Toute la côte est magnifique et les paysages ne sont jamais monotones. On sent que l’Antarctique n'est pas loin.
Cette côte est dangereuse pour les marins, d'où la présence de beaux phares perchés sur les hautes falaises. Vu la forme des arbres, il est facile de dire que le vent souffle fort ici et les tempêtes doivent être impressionnantes. Cet endroit me rappelle vaguement le sud de la Patagonie. On se sent au bout du monde ici. 

La célèbre Abalone nacrée de la Nouvelle Zélande ("Paua" en maori). Le pays est le leader en terme d'exportation.

Kikinou se prend pour une sirène aux cheveux raides.
J'ai omis de dire que nous dormons en tente et/ou dans la voiture ! Dans les Catlins, c'est un peu comme faire du camping en hiver en Bretagne !!!! ça n'a aucun sens.
Nous mangeons à l'abri de la pluie et du vent, dans la voiture, des sandwichs au chips et à l’humus et des conserves de haricots.
Cette alimentation est à bannir de tout voyage en groupe, Il n'est pas tolérable de manger de l'humus et des haricots lord d'un même repas … et uniquement pour des raisons de pollution ! Le trou dans la couche d'ozone, on y a pensé quelque fois !












Dans les terres, c'est toujours la rainforest et ses cascades.

le géant pigeon de Nouvelle Zélande, dont j'ai évité l'excrément à quelques millimètres près.







Le temps devient vraiment trés mauvais ! Nous roulons sans nous arrêter jusqu'à Wanaka, où nous récupérons la 4ème morue … et sa planche de snow ! Voilà le groupe est au complet. 
Le temps est plus ensoleillé ici mais il fait quand même un peu froid et la nuit en camping à -2°C, ça pique un peu !!!
Je crache sur tous ces touristes qui voyagent avec leur gros camping cars, confortables et chauffés … Tous des tapettes !
Nous on est des warriors, on vole des couvertures pour ne pas mourir de froid et on mange des noodles avec des cuillères !

Bye Bye jolie Wanaka
Comme nous n'avions pas eu assez de pluie jusqu'à maintenant, nous remontons la côte Ouest … la région la plus pluvieuse de la Nouvelle-Zélande !


on est pas du tout à l'étroit dans la voiture !
Nous pénétrons dans la région des glaciers, sous une pluie battante que même la mousson de Colombie, c'est du pipi d'chat à côté !
La végétation est luxuriante. Nous faisons quelques stops en route pour marcher dans les marais, les criques et la magnifique rainforest, couverte de mousse. Nous suivons les passerelles aménagées, qui nous mènent dans des mondes mystiques et magiques.
A cause des fortes précipitations, les courants des rivières et des ruisseaux sont puissants et l'eau dévale les pentes dans des cascades bruyantes. On sent toute la puissance de la nature.






Nous traversons la région de Haast, puis nous roulons jusqu'au Fox Glacier. Nous garons la voiture sur le parking et commençons à marcher, mais il pleut tellement que le chemin est fermé, pour cause de risque de glissement de terrain. 



Alors nous tentons de nous rapprocher par un autre chemin dans la forêt, mais les nuages sont trop épais et nous ne voyons rien.
Mais j'étais venu là il y a 6 ans et avait eu la chance de le voir et de marcher dessus.


photo de 2008
photo 2008
Le chemin dans la forêt est incroyable. L'humidité et les nuages créent un paysage fantastique, digne d'un Roman de Tolkien.


tu le vois là le glacier ?






Nous remontons dans la voiture et tentons notre chance plus loin sur un autre glacier ; celui de Franz Joseph ! Mais la pluie est de plus en plus battante, c'est un véritable déluge qui tombe. Le camping ce soir, ça va être compliqué ! Alors on opte pour un dortoir dans un backpacker ! On monte le chauffage et on ne bouge plus de la journée.

Le lendemain, la pluie tombe toujours mais pas suffisamment pour nous décourager ! Warrior un jour, warrior toujours !
Nous marchons jusqu'au glacier et les nuages se lèvent un peu, juste assez pour que nous puissions l'admirer. Forcément avec un temps clair ce serait plus joli, mais il est quand même grandiose de se trouver face à cette immense chose, vieille de toute une ère glaciaire. 
Le glacier fait 12km. Il est connecté avec le Fox glacier que nous avons vu hier, à quand même 20 km de là. Il est difficile d'imaginer la taille de la bête. Des vols en hélico permettent de mieux comprendre sa formation, mais dans notre budget de pauvres clochardes, cette option n'est pas envisageable.
Une légende Maori raconte qu'une jeune fille avait perdu son amoureux, tombé depuis le sommet de la montagne. Ses larmes dévalèrent la pente et se transformèrent en glace.

Le glacier n'est pas en recul constant. Parfois il avance, parfois il recule … comment veux tu ? (Hors sujet!). Cela dépend des conditions d'enneigement à son sommet et de la température ambiante. Fût un temps où il atteignait la mer, mais ça … c'était avant. 



Nous faisons demi tour car Mr Déluge est de retour. Nous reprenons la route et remontons la côte vers le nord. Nous avons quitté la mousson de l'ouest et revoyons enfin le soleil. Enfin, un peu de vitamine D, ça fait plaisir. 


Wetlands se reconnaitra !
Nous nous arrêtons à Hokitika et optons pour un bon backpacker confortable, parce que nous avons froid et qu'il y a beaucoup beaucoup de vent ici ! Ce fut une bonne idée car nous avons ainsi évité le gros orage qui a éclaté dans la nuit !

Le village d'Hokitika est né dans les années 1860, l'époque de la ruée vers l'or. C'était un village très actif. Quand l'or commenca à se faire rare, la population migra. Aujourd’hui Hokitika est calme et paisible. L'industrie du « Pounamu » (jade en maori) a remplacé celle de l'or.
Nous entrons dans quelques unes des nombreuses galeries pour en apprendre plus sur cette belle pierre précieuse. 
La plupart des bijoux de jade représente des symboles maoris et selon la coutume, NUL NE PEUT ACHETER UNE JADE SANS EN AVOIR REÇU UNE EN CADEAU. 


Hokitika est aussi apprécié des touristes et des marcheurs pour ses plages de sable noir et ses gorges étroites aux eaux turquoises et laiteuses qui arrivent tout droit des glaciers (elles ont fait un long chemin). Grâce aux ponts suspendus, nous pouvons nous balader de part et d'autre des gorges. Le soleil brille et nous réchauffe. C'est un coin plein de charme et de sérénité.






Nous reprenons la route et roulons jusqu'au Parc National de Punakaiki et Paparoa. Ce parc de 38000 hectares est connu pour son site exceptionnel des « Pancake ROCKS ». 
Les rochers ont été sculptés par les vagues et le vent jusqu'à prendre l'apparence de créatures bizarres.
Cherchez le lapin …



Quelques pas plus loin, un processus géologique que je ne pourrais expliquer, donne l’impression que plusieurs couches de roches se sont empilées les unes sur les autres, comme des crêpes (d'où le nom de « pancake rocks).
Les vagues frappent de plein fouet les crêpes fragiles de calcaire et forment ainsi des trous, tunnels et des grottes. L'eau s'y engouffrer avec puissance. Ici, Dame Nature rugie, gronde et fait trembler le sol. Elle nous rappelle que nous sommes que de petits terriens vulnérables. 






Nous poursuivons notre road trip le long d'une grande rivière boueuse aux allures de fleuve amazonien. Là, nous trouvons un camping DOC ( Départment Of Conservation). On en trouve partout en Nouvelle Zélande et surtout dans des endroits isolés. Ils sont gratuits ou sur donation ou très peu chers. Entretenus par les Rangers locaux. Toilettes sèches, barbecues, eau courante, table de pique nique, douches froides. C'est toujours propre. Dans le pays de l'éco tourisme et du touriste en van ou en camping car, c'est juste parfait et très économique. J'adore les DOC.



Bee fait le feu, Kikinou ouvre les chips, Sarah Croft s'occupe des bières et du vin et Chlo aux platines pour le meilleur Quizz musical de l'année. L'excitation est à son comble, les participants donnent tout ce qu'ils ont. Le son des années 80 résonne dans la forêt.
Enfin, tout ça pour dire que ce fût une super soirée entre morues, au coin du feu (enfin du coin de fumée!!!) au milieu de la nature tranquille de kiwiland.
Je plains l'autre campeur du site. Quoique je le soupçonne d'avoir jouer au Quizz, secrètement dans son camping car. 


 Happy birthday La Quebecoise ;-)

Une fois que l'ordi s'est totalement vidé de sa batterie, nous allons tranquillement nous coucher. 2 dans la voiture en mode Tetris et 2 autres dans la tente glacée. Tout commençait bien, mais Mr Déluge pointe son nez, encore !!! Il s'accompagne de fortes rafales, très fortes rafales. Nous croisons les doigts pour que la rivière ne déborde pas. Les filles restent dans la tente même si le toit se retrouve sur leur nez à chaque bourrasque !
Comme nuit en camping, on a connu mieux !


Le lendemain, nous réalisons que notre camping s'est légèrement transformé en une surface boueuse. La voiture patine, fait du sur place mais nous parvenons quand même à rejoindre le chemin, et en route, c'est reparti.
Nous allons faire nos courses au temple sacré qui s'appelle « Pack N save ». C'est comme un Leader Price mais en beaucoup mieux. 
Au moment de payer les bières, il nous faut montrer notre passeport. C'est un des inconvénients du pays. On a 30 ans mais on est traitées comme des enfants. Il nous faut prouver notre age systématiquement, dans les bars et supermarchés. La règle ne s'applique par seulement à la personne qui paye, mais à toutes les personnes qui passent en caisse.
Tolérance 0 ; pas de passeport = pas d'alcool ni de cigarettes.
Ils poussent même le vice à n'accepter aucune autre pièce d'identité. Cela veut dire qu'il faut qu'on est toujours notre passeport avec nous ! 
C'est toujours un stress, car le passeport c'est la pierre précieuse du voyageur, et on a pas envie de se le trimballer partout au risque de l'égarer !

Enfin, au moment de payer la note du « Pack N Save », Morue des neige ne trouve plus son passeport et là, un léger vent de panique s'abat sur le groupe. C'est pas comme si elle avait son vol dans une semaine. 
Opération commando ; sur le parking nous vidons toute la voiture, ouvrons tous les sacs, toutes les poches … 30 minutes plus tard, Alléluia ! On retrouve le passeport et on peut acheter nos bières et reprendre la route.


Nous roulons jusqu'à l'extrémité nord West de l'île du sud. Ici, c'est un petit coin de paradis pour les randonneurs, les nature lovers et les moutons !Cet endroit s'appelle Farewell spit. Un immense banc de sable s'avance dans la mer pour former la tête d'un oiseau kiwi. Drôle de coïncidence pour ce pays nommé Kiwiland. 




Cet isthme s'étend sur environ 26 km. Il sépare la Mer de Tasman de la Golden Bay. Il est peuplé de crabes, coquillages et de cygnes noirs. C'est un sanctuaire pour les oiseaux migrateurs qui arrivent d'Artique, de la mer Caspienne et d'ailleurs.


Dans les terres, les paysages changent radicalement et deviennent de jolies collines vertes couvertes de taches blanches, qui sont en fait des moutons. Paysage typique du pays !



















Lorsque ce ne sont plus des plages de sable, ce sont de belles falaises qui font face à la baie. On se croirait tantôt sur les côtes du Royaume Uni, tantôt dans le sud est de la France. 





Nous passons 2 nuits dans un camping plein de charme, où se trouvent 2 chevaux en liberté, des poules et des paons. 
A 20 minutes à pied de là, l'incroyable plage perdue de Wharariki. C'est une des plus belles plages du pays et pourtant, il y a peu de touristes ici. Que ce soit au lever ou au coucher du soleil, cet endroit semble toujours magique.
Les photos parlent d'elle même …







oyster catcher



Pendant que kikinou et moi on se la coule douce au soleil, les 2 autres morues sont parties à la pêche avec le proprio du camping. Mais la journée ne va pas se terminer comme prévu !
Les kiwis n'ont peur de rien et sont invincibles au volant de leur 4X4. Mais parfois … bé, ça passe pas !!!


Quand une voiture se retrouve coincée dans les eaux, les portes sont bloquées par la pression ! Du coup, il faut attendre que l'eau rentre dans la voiture pour ouvrir les portières !
Résultat, nos morues sont trempées. Par chance, elles ont trouvé des hippies qui chantaient autour d'un feu par loin. (Non ce n'est pas le scénario d'un fim d'horreur, on est en Nouvelle Zélande et ici, tout le monde il est gentil !)
Elles sont restées là des heures en attendant que quelqu'un vienne les chercher.
Puis elles se sont tapées 1h30 dans une voiture, sur des routes sinueuses et non goudronnées, avec un Schumacher au volant, 1 gros chien et 6 autres personnes.
C'est vers 1h du matin qu'on les voit arriver, frigorifiées et toutes pâles !

Nous qui pensions qu'elles buvaient des bières ou qu'elles se faisaient un resto!!! bé on a mangé tout le pain !

Bon fini les plans galère ! nous reprenons la route.
Nous nous arrêtons à Takaka, un petit village hippie, où des « rainbows » sont dessinés sur les murs des maisons. Ici, les locaux font pousser leur fruits et légumes et ils font même du fromage. Il y a beaucoup de produits bio et de festivals de musique dans le coin … Hippie style quoi ! Moi j'aime beaucoup cet endroit, et le fromage que j'ai dégusté était très bon.

Nous accédons au Parc National d'Abel Tasman, par son entrée Nord. Ce Parc est un des plus petits du pays. Un chemin de randonnée de 51km longe toute la côte de calcaire, et offre un panorama sur de jolies criques aux eaux bleues azures et de belles plages tranquilles où il est possible de camper. En pleine saison, le parc attire des centaines de randonneurs. Nous sommes donc contentes que ce soit la basse saison. Le soleil est avec nous, donc c'est parfait. Nous pouvons camper paisiblement. Il y a même une jolie famille de canards qui nous tient compagnie.



Nous n'avons pas le temps de faire le Track en entier, donc nous marchons quelques heures d'un côté puis de l'autre.










les morues font joujou; elles sont mignones ;-)
Nous allons également marcher dans les terres pour aller voir une jolie petite cascade. 






La plus grande ville de la région est Nelson. Nous y rejoignons Clément, un membre de la Keskia Team de Queenstown. Dans son backpacker par cher, plein de français et d'Allemands. Les dortoirs sont complets, donc nous prenons une chambre dans la maison du propriétaire. C'est carrément pas cher. Le proprio est un peu perché, peu bavard et admiratif de l'Art qui ne fait aucun sens (Vu les tableaux qu'il a accroché dans notre chambre!)
Il y a une super ambiance ici. Nous sympathisons très vite avec les autres backpackers autour de guitares et de bonne bouffes. Ça fait du bien de retrouver des gens et la civilisation.

Mais le road trip touche à sa fin et la morue des neiges doit prendre le ferry, donc nous repartons et roulons vers l'ouest, jusqu'à Picton, le port d'entrée de l'île du sud.





C'est une petite bourgade morte qui n'a pas trop d'interêt, mais c'est le départ de beaucoup de randonnées dans les montagnes et fjords aux alentours. Nous faisons 2 courtes marches dans les fjord verts couverts de forêts.


Un phoque s'amuse dans l'eau. il est trop mignon, on dirait mou mouné. il cache les yeux pareil !
Morue des neiges nous quitte. Elle va bientôt s'envoler vers Jackson Hole Wyoming, United States Of America !
Quant à nous 3, nous passons notre dernière journée dans l'île du Sud à boire du vin dans la Malbourough Région. Cette région viticole est connue pour son vin blanc fruité et sucré.

Les propriétés sont grandes comparées à celle de notre Sud Ouest Bordelais. Leur technique de vinification sont similaires aux nôtres, mais leur sol et leur climat sont complètement différents. Ils ont le droit d'arroser leurs vignes et ont installé un système d'irrigation « ecofriendly », où l'eau arrive directement des montagnes alentours. C'est une claire, pure et non polluée. Ce système a été mis en place après que les ressources d'eau dans la plaine chutent dramatiquement, à cause de la baisse de précipitations et de l'augmentation de terres agricoles. 




Nous goûtons de très bon vins et les kiwis ne sont absolument pas radins sur les quantité de dégustation. A la fin de la journée, on est ronde comme des ballons. Heureusement, nous avons eu la bonne idée de prendre un bus avec un chauffeur! celui ci apprécie notre humour sans limite. Il nous amène même dans une bonne chocolaterie. Le mélange vin blanc et chocolat … un pur bonheur ! Serais-je au paradis ?
Notre dernière soirée se passe autour d'un bon plateau de fromage et d'une bouteille de pinot gris. En dessert; du chocolat et une bouteille de riesling issue des vendanges tardives.
Hmmmmmmm c'est cro bon !

Et voilà ! C'est fini le Road trip. On a rendu la voiture et on embarque dans le ferry.



Nous regardons les côtes de l'île du sud s'éloigner. Nous avons passé presque 9 mois ici. Le temps passe si vite.

"Ecoutes moi bien le guiro !"
"Fermes la toi ! IdiOte"
"Non mais on est où là ?"

Merci les morues pour ce super road trip di la mort qui te tue ! qu'est c'qu'on a rrrrrrrrigolé !
Et maintenant .... On fait l'appel !



Au pays des Pharaons

Si je vous dis ; "Pharaon, Pyramide, Nil" vous n'aurez aucune difficulté à deviner que je me trouve au ... Canada !!! Mais non...