jeudi 29 décembre 2011

parc national tayrona

J'arrive à Santa Marta, une ville sur la côte caraïbe de la Colombie. J'ai décidé de passer Noël ici, mais ce fut une erreur ! J'avais déjà réservé mon auberge donc j'étais un peu coincée.
Cette ville n'a aucun intérêt. La plage est moche, les gens ne sont pas agréables, il n'y a rien à voir et c'est très cher (surtout dans ces périodes de fêtes). Je vais quand même me balader en ville, mais peu importe où je vais, c'est toujours moche. Il y a beaucoup de clochards et des Colombiens qui semblent avoir abusé sur l'alcool ou de la drogue. Les mecs me sifflent d'une façon peu sympathique, j'ai l'impression d'être une bête de foire.

Dans mon auberge, il y a plein de voyageurs qui sont là uniquement pour boire et se mettre à l'envers ! C'est dur de trouver des gens qui ont des conversations intéressantes.
La soirée se transforme vite en beuverie et les gens deviennent stupides, bien que très aimables !!!

Je suis fatiguée et ne me trouve pas à mon aise dans cette ambiance, surtout après le calme de San Gil. Tout le monde est très gentil et veut me faire participer mais je n'y arrive pas. Je pars me coucher à 00h, un soir de noël. Les gens crient, entrent et sortent, la musique à donf .... mais je m'endors quand même, j'ai le sommeil facile.

Le lendemain je me réveille très tôt et décide d'aller voir le lever de soleil depuis le toit de l'auberge. Je croise des gens bourrés qui croient que je suis dans le même délire qu'eux. Je ne comprends rien de ce qu'ils disent ; "mais tu t'es vu quand t'as bu !!!"
Sur le toit, déception ; du vomi partout, des cadavres de bouteille et d'ivrognes et des ébats sexuels alcoolisés !!! Au réveil c'est trop pour moi, allez je retourne me coucher !

C'est le 25 et tout est fermé. On me dit que les bus ne fonctionnent pas donc je suis coincée une journée de plus dans l'auberge !!! Pfffffff
Ceci dit, une fois que les gens ont décuvé, ils me paraissent plus intéressants et cette deuxième journée sera plus sympa que la première.

Le lendemain, je prends le bus vers le Parc National Tayrona, à 1h d'ici, et là c'est un autre monde. Enfin, les caraïbes que j'imaginais. Cet endroit est un vrai bijou.

Tout d'abord, je dois marcher une heure dans une forêt splendide, avant d'atteindre un camping très beau. Une belle étendue d'herbe verte, des cocotiers et des cahutes en bois et branches de palmiers.
Je suis super bien reçue, les gérants sont très détendus et plein d'humour. Je loue une tente et rencontre 3 bretons adorables (un oncle et 2 cousins) avec qui je partage une bière et un repas. Ils sont très sympas et me donnent envie de voyager en famille.




le restaurant et l'espace commun



les tentes et hamacs en location


ma tente est la première


la cuisine



Je pars ensuite rejoindre la plage par un joli sentier, en regardant d'un air inquiet vers le ciel, afin d'éviter de me prendre une noix de coco sur la tête. C'est le seul danger qu'il y a ici.



Les fourmis rouges sont partout. Elles transportent des petits bouts de feuilles, qu'elles colleront les unes aux autres avec leur salive, pour former leur nid dans les arbres.



Les plages sont magnifiques. Vierges, une eau claire, un beau sable, des gros rochers et des branches d'arbres polis par le vent et les eaux, des palmiers, des chevaux et des ânes, des oiseaux aquatiques, des petits crabes transparents, des cahutes en bois qui vendent des bricoles ...
Il y a beaucoup de touristes mais ça reste très agréable. Pour passer d'une plage à l'autre, des jolis sentiers ont été aménagé entre arbres et pierres. Tous les points de vue sont magnifiques. ça sent bon, c'est propre, on entend les perruches et le bruit des vagues qui viennent frapper les rochers des mini caps qui séparent chaque crique. Un vrai petit paradis.

Je traverse 3 plages avant de retrouver les 3 bretons. De là, je vais me baigner pour la première fois dans la mer des caraïbes. C'est mon "baptême des Caraïbes" et je suis fière que ce soit à cet endroit. L'eau n'est pas aussi chaude qu'elle ne le devrait, car nous sortons à peine de la saison des pluies, mais avec la chaleur qu'il fait, je la trouve juste parfaite.

































A ce moment précis, je savoure mon voyage. Le soleil tombe très vite ici et marcher de nuit peut être dangereux à cause des serpents. Nous rentrons donc tous les 4 au camping.
Aprés une douche en maillot de bain (le camping est trés rudimentaire et les douches sont à l'extérieur), les bretons sortent un jeu de carte, et autour de quelques bières, nous enchaînons des parties de belote. C'est comme à la maison, mais avec les palmiers en plus. Je me sens bien ici. Tout est propice à la détente et au bien être au naturel.

Le lendemain, nous partons tous les 4 pour une bonne marche, jusqu'au "pueblito", un vestige d'un ancien village pré-colombien. La marche grimpe fort et il fait chaud, mais nous sommes de bons marcheurs.

Le site ressemble à la fameuse "cité perdue de colombie". Le peuple qui vivait içi depuis 400 ap JC existe toujours. Mais ils vivent en communauté dans des endroits trés retirés dans les montagnes. Ils ont du déserter leurs villages, chassés par les colons à la recherche d'or. Ces peuples n'avait pas de monnaie, mais ils avaient de l'or, beaucoup d'or. Ils s'en servaient pour fabriquer des ornements ou dans les cérémonies.
Ce peuple ne quotoie quasiment pas les colombiens. Seuls des chefs descendent de temps en temps dans les villes. A leurs yeux, les blancs sont des démons et aucun touriste ne vont dans leur communauté. Comme beaucoup de peuples indigènes, l'alcool ramené par les blancs fait des ravages. Il arrive parfois que les hommes de ces tribus descendent dans les villes, boivent, deviennent violents et fassent des scandales. C'est triste, comme l'homme blanc a souillé tellement d'esprits purs dans le monde.

"Pueblito" est un endoit où on se sent bien. Il y a ici de très bonnes énergies et beaucoup de papillons aux milles couleurs, qui se posent sur les gens pour lécher le sel de leur sueur.









Nous repartons par un autre chemin, beaucoup plus joli que le premier. Il y a plein de gros lézards très beaux qui fuient dans tous les sens sous nos pas. Il faut sauter de blocs de pierre en blocs de pierre, éviter les minis gouffres, slalomer entre les racines des ficus, tout ça en descente. Tous les muscles travaillent. Je ne peux pas croire que ce chemin soit accessible à tout le monde. Parfois c'est même un peu dangereux, il faut pas se louper. Mettre le pied au bon endroit, garder son équilibre, enjamber, glisser , sauter ... A croire que nous sommes des athlètes, nous descendons très vite et sommes fièrs de cette bonne marche sportive.
Comme récompense, à notre arrivée sur la plage, nous croisons un gros iguane noir et blanc.


il faut trouver son chemin dans les rochers





Mes muscles commencent à peine à refroidir que je sens déjà les courbatures du lendemain !

Je suis fatiguée, mais d'une bonne fatigue.

Le soir nous remettons la belote et les bières sur le tapis, mais cette fois-ci, on ne fera pas long feu. A 22h30, tout le monde au lit !


Voilà, il est temps de repartir de ce petit coin magique. Je suis triste, je serais bien restée là une journée de plus. Le matin, je me prends un petit pain au chocolat (ils font même des patisseries dans ce camping) et une petite perruche vient picorer mon pain alors que je le tiens dans la main. C'est la perruche du camping, elle n'est pas trés sauvage !
Je lui donne des petits bouts de pain, mais elle n'est pas folle, elle connait ! ce qui l'intéresse, c'est le chocolat !!!

Les 3 bretons partent devant, moi je prends mon temps et savourent mes dernières minutes dans cette nature.
Je reprends le chemin du retour, une heure de marche. Je prends mon temps, comme si je n'avais pas vraiment envie d'arriver à la sortie.

Mais toutes bonnes choses a une fin.


Au pays des Pharaons

Si je vous dis ; "Pharaon, Pyramide, Nil" vous n'aurez aucune difficulté à deviner que je me trouve au ... Canada !!! Mais non...