A la première heure, je suis prête à partir. Dans le bus, je suis à côté d'une équatorienne très gentille et très bavarde. Elle me raconte qu'elle est fiancée à un Anglais qui a des actions sur des champs de palme en Malaisie et qu'elle le voit une fois par an. J'imagine le genre, mais bon c'est pas mes oignons, elle semble complètement heureuse et épanouie par cette situation. On parle beaucoup. J'arrive à m'exprimer mais ma compréhension est parfois déroutante. Des fois je lui réponds complètement à côté de la plaque, mais ça nous fait rire.
Je suis surprise en route, de voir la beauté du paysage. J'adorerais que le bus s'arrête pour que j'aille faire un tour dans ce décor de rêve.
Des hautes montagnes aux formes douces et d'un beau vert nous entourent. Il y a beaucoup de virages et les précipices sont impressionnants. Parfois les montagnes se transforment en falaises recouvertes de végétation luxuriante. Le bus a dû s'arrêter 3 fois, car des tractopelles nettoyaient la route de glissements de terrain. C'est très joli mai pas très rassurant. ceci dit, le conducteur est très prudent.
Puis la Rainforest prend le relais. Les arbres sont très variés. Les rivières déchainées aux eaux marrons me font penser à la jungle. Il y a des cascades partout, beaucoup de colibris adorables, des rapaces majestueux, de belles fleurs sauvages. Je me mords les doigts de ne pas pouvoir sortir du bus.
Pendant les 8heures de trajet, les paysages sont magnifiques. Les maisons sont en brique, ou blanchies à la chaux, entourées de bananiers et fleuries. Elles se fondent dans le décor.
Je vois beaucoup d'arbres fruitiers que je ne reconnais pas. La Colombie est réputée pour ses fruits dont certains sont endémiques au pays ; fruit du corossol, lulo, curuba, zapote, mamoncillo, tomates des arbres et plein d'autres ... Il va falloir que je goûte à tout ça !
J'arrive dans la ville de Popayan. Je dis au revoir à ma nouvelle amie équatorienne. Notre embrassade ressemble à celle de 2 amies qui se connaissent depuis toujours et qui ne se verront plus jamais. J'adore leur hyper-expressivité ! (je sais pas si c'est très français ce que je viens de dire là !).
Il recommence à pleuvoir à mon arrivée. La saison des pluies semble perdurer. Mince, j'avais pas prévu ça. Elle est censée être terminée depuis octobre. On dirait que le climat ici aussi fait des siennes. La pluie est forte et ne cesse jamais.
J'arrive complètement trempe à mon auberge de jeunesse, qui est un super endroit. Les gens ici sont souriants, même sous la pluie. ça y est je suis en Colombie.
Le soir j'ai vraiment du mal à me trouver à manger. Toute les tiendas sont fermées, les restaurants sont rares et la cuisine végétarienne est quasi inexistante ! Dur dur et puis cette pluie qui ne cesse jamais !
L'auberge de jeunesse est pleine de voyageurs. Tous me mettent en garde contre les glissements de terrain fréquents à cause de pluies. Beaucoup de routes sont fermées et des sites sont inaccessibles. Il y a aussi des inondations dans certaines régions. Tout cela va bousculer mes plans. Je vais croiser les doigts pour que cette pluie s'arrête enfin, où je ne vais pas pouvoir faire grand chose.
Le lendemain, je pars à SILVIA, un petit village à 1h d'ici, accessible par une route boueuse et tortueuse. Nous sommes mardis et il y a un marché réputé. Là je retrouve les voyageurs de mon dortoir. Les gens sont habillés de leurs costumes traditionnels et vendent de tout et du n'importe quoi, mais le coin aux légumes est impressionnant, c'est immense. Les femmes ont le sourire. Elles sont timides mais sociables. Les hommes par contre sont très froids. Les flics et l'armée sont omniprésents. Il y a de quoi, les FARC habitent dans les montagnes à 2km d'ici. Un militaire nous explique qu'on devrait partir avant 14h, car il arrive que les FARC descendent en ville dans l'après-midi et il arrive aussi qu'ils prennent des otages !!! Je ne sais pas si c'est vrai tout ça, mais si c'est le cas, je ne comprends pas comment les habitants peuvent être si sereins ! Enfin, on ne sait jamais, je vais quand même partir avant 14h !!!!
Nous retournons à Popayan et je décide de partir seule pour visiter un peu mieux la ville, sous la pluie certes, mais une fine pluie.
La ville est jolie, un commerçant sur 2 est gentil. Les flics sont partout et les décos de noël sont prêtes. Ils sont très catholiques ici aussi, et tous les soirs il y a des messes spéciales, les églises sont toujours pleine de monde.
Popayan est surnommée « la ville blanche » et c'est une des plus belles villes coloniales de la Colombie. Le nom de Popayán est issu de la langue des indiens Guambianos (toujours présents dans ce département) : Po : « deux » ; Pa : « paille » et Yan : « petite maison ».
Popayán est située à 1 740 m d'altitude, à proximité du volcan PURACE. La ville de Popayán a été fondée en 1537 par le conquistador Belcazar (comme Quito). Malgré la modernisation et l'industrialisation, Popayán a su conserver son caractère colonial. La ville de Popayán a été la première ville à être nommée Ville UNESCO de la gastronomie (Paradoxalement, il n'y a rien pour les végétariens et peu de restaurants !!!).
Le 31 mars 1983 la ville et de nombreux monuments ont été très endommagés par un violent séisme, qui a duré dix-huit secondes. Les habitants ont tenu à entreprendre tous les travaux nécessaires malgré les coûts et la difficulté. Le résultat à ce jour est édifiant, car il n'existe plus de dommages apparents.
Je n'ai pas prise ces photos, trop peur de mouiller mon appareil ! merci internet !
Cette pluie finit par me donner froid, je rentre à l'auberge me mettre au sec. J'ai eu ma dose d'humidité pour la journée !
PS : rencontre du troisième type à SILVIA
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Et bien je vois que le réchauffement climatique n'est pas une invention des écolos, le temps est complètement détraqué, partout dans le monde. Trop de pluie ou pas assez.
RépondreSupprimerMais je vois que cela ne t'arrête pas. " la pluie du matin n'arrête pas le pèlerin "!
Colombie cela rime pour moi avec Farc, je ne voudrais pas que tu devienne la nouvelle Ingrid Bettencourt. Sois très prudente, bisous.
Maman.