Cuenca et Parque nacional Las Cajas

Mon retour à Guayaquil, après les belles Galapagos, fut difficile pour mon moral. Surtout qu'il pleuvait à mon arrivée. Je retourne à l'auberge dans laquelle j'avais déjà passé 3nuits. Ils me donne le dortoir juste à côté de la réception et de l'entrée, donc le plus bruyant. La salle de bain est dégueulasse, mais bon j'ai l'habitude. Ce qui m'a vraiment dérangé, c'est que je me suis presque électrocuté avec leur douche électrique de m... Les fils électrique sont à peine isolés par du scotch mais l'eau pénètre quand même. Il y a eu des étincelles, un gros boum et beaucoup de fumée. J'ai eu juste le temps de sortir de la douche. Je ne comprends pas comment on peut faire des douches si dangereuses. Tout le monde sait que l'eau et l'éléctricité ne font pas bon ménage.Enfin, plus de peur que de mal.
L'agent d'entretien à remis du scotch et m'a dit que la douche était réparée, mais que je n'aurais plus d'eau chaude !

Je suis aussi un peu énervée car j'attends un colis de France depuis 2 semaines qui n'est toujours pas là et le temps que j'arrive à l'auberge, la poste est fermée. Du coup, j'ai peur de devoir patienter encore quelques nuits a Guayaquil. Pour couronner le tout, pendant la nuit, les voisins d'en face ont fait une fête, avec la musique à fond jusqu'à 5h du matin. Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit.

Le lendemain, je prends un taxi pour aller à la poste centrale, où ils me disent que le colis est arrivé mais, il se trouve dans une autre agence à l'autre bout de la ville. Je reprends mon taxi qui m'attendait et je retraverse la ville. Le chauffeur est adorable mais il ne me rassure pas en me disant que la poste en Équateur n'est pas fiable. Lui même attend un paquet des States depuis 2 mois !!!

Bon, en traversant la ville, j'en profite pour demander au taxi de me montrer un peu les beaux endroits. J'en conclue que Guayaquil n'a vraiment aucun intérêt. Tout est neuf et sans histoire. La ville est faites pour la grande consommation. Grands magasins, galeries, allées commerçantes bondées … Il y a des parcs, certes, mais ils sont tout petits et entourés d'un trafic très dense et de sons de klaxons interminables. Ça pue et c'est gris.

J'arrive enfin à la bonne agence et je récupère mon paquet. Enfin, heureusement que je me suis déplacée, car ils ne m'auraient jamais prévenu de sa réception. C'est comme ça que ça marche la poste en Équateur.

Bon je reviens à mon auberge. Il est trop tard pour prendre mon bus vers Banos comme je l'avais prévu, mais je ne veux pas rester là plus longtemps. Je discute avec une suédoise qui m'annonce qu'elle attend un bus pour CUENCA, à 3h d'ici. Je fais mon sac et l'accompagne. Enfin, adieu Guayaquil !

Nous arrivons à CUENCA dans l'après midi. Nous nous trouvons une auberge très sympa, où nous sommes accueillies comme des reines. C'est propre et calme. Dans l'auberge se trouvent 6 français. C'est une coïncidence, aucun ne voyagent ensemble. Le courant passent très bien et nous nous échangeons plein de bons plans de voyage, conseils, recommandations …. Une très bonne humeur reigne dans l'auberge, mais j'ai un peu mal au coeur pour la suédoise qui m'accompagne et qui ne comprend rien ! J'essaye de la faire participer aux conversations mais les francais ne parlent pas anglais et elle ne parle pas espagnol, donc c'est mort.

Cuenca est une très jolie ville coloniale. Je me surprends à aimer une ville. Ça me rappelle un peu Cuzco. Il y a de beaux monuments de marbre rose, et les façades sont propres. Il y a des vieilles battisses de pierre, des maisons blanchies à la chaux aux balcons couverts en bois sculptés, des maisons de couleurs, des arcades, des galeries d'arts, des beaux arbres et une rivière aux berges herbeuses qui donnent envie d'y poser une nappe et d'y faire un pique-nique. C'est très agréable, on se sent en sécurité et les gens sont gentils. C'est une ville pleine de charme.

La gastronomie est une chose importante à Cuenca, ainsi on y trouve plein de bons restaurants très variés, des fruits délicieux et une cuisine du monde entier. Ce n'est pas cher et c'est un régal.

Le soir, nous assistons à un concert de rock colombien dans un bar à quelques pas de notre hébergement. Y'a pas photo, les colombiens ont la musique dans le sang.

Le lendemain, nous nous joignons aux français pour aller nous balader dans le Parc National Cajas à 1h d'ici. Ce parc est un joyau de la nature et ça me fait tellement plaisir d'être de retour dans les grandes espaces. La végétation me rappelle celle du Parc National Huaraz au Pérou. On y trouve des forets de quinoa rouge et de mousse verte incroyables. Les couleurs sont splendides et les formes biscornus des arbres donnent l'impression de forets enchantées. Il y a des lagunes, des marais, des lacs … Nous sommes à 4000m d'altitude et les points de vue sont splendides. L'air est frais mais le soleil tape, jusqu'à que l'orage arrive. L'endroit devient encore plus beau avec les couleurs du ciel orageux.

Nous marchons 2h30 et il se met à pleuvoir fort. L'orage s'est rapproché rapidement, nous ne pouvons pas rester là. Nous nous hâtons de rejoindre la route au pas de course. Nous sommes trempés et il fait un peu froid mais nous ne regrettons rien de notre balade, si ce n'est que nous ne pouvons pas la poursuivre.

Cet endroit est vraiment splendide, je suis très contente d'avoir changé mes projets et d'être venue jusque là.

Pour rentrer, nous arrêtons un bus sur la route pour rejoindre CUENCA. Le bus est plein à craquer, nous aurions plus de place dans une boîte à sardine. Le reggaeton à fond, les gros sacs de riz, fruits … les jeunes mamans qui allaitent leurs enfants au sein, en se tenant tant bien que mal pour éviter de tomber dans les virages et les plus vieux qui se rincent les yeux (ça me rappelle une chanson de Brassens !), c'est ça les bus locaux !

Le soir, il est difficile de trouver un restaurant ouvert car on est dimanche et tout est fermé. On arrive quand même à trouver un bon endroit et j'y retrouve un hollandais que j'avais rencontré aux Galapagos. De là, les français arrivent et on se retrouve à être une grande table de voyageurs. On se connait tous à peine et pourtant on discute comme si on se connaissait depuis longtemps. J'aime ces échanges faciles et sincères qu'il peut y avoir entre voyageurs. J'ai pris une crêpe sucrée en dessert mais ça ne vaut pas les bonnes crêpes de chez nous. Ma gastronomie me manque toujours quand je voyage. D'ailleurs c'est le cas de tous les français et on rigole de notre chauvinisme culinaire typique.

Ces deux jours furent super sympas et je me sens complètement reposée et bien fatiguée aussi.