C'est avec le cœur gros que je quitte mon auberge préférée de San Agustin. Je prends d'abord une petite jeep, dans laquelle on est 15, jusqu'à une station de bus à 1h du village.
Ensuite, je prends un bus jusqu'à la ville de Neiva (5h) puis j'attends pendant 6h dans la station de bus (heureusement j'avais un livre !) et reprends un bus de nuit jusqu'à Salento. Ce dernier trajet est censée durer 6h mais à cause d'un glissement terrain (encore un !) je vais passer 16h dans le bus !!!!!!!!! Cette fois ci, c'est la route qui s'est effondrée ! Pfffffffff J'en ai plein le c... de ses longs trajets en bus et j'en ai plein le c... des glissements de terrain !
Je suis assise à côté d'une mama black qui a son fils sur les genoux. Elle est trés gentille et m'explique que d'où elle vient, sur la côte pacifique de la Colombie, il n'y a que des blacks et que c'est très joli. Il n'y a pas de tourisme la bas et c'est resté trés authentique.
Son fils, qui doit avoir 7 ans, est très calme et patient (pas comme les mômes qui sont derrière moi et qui n'arrêtent pas de brailler). Il n'a jamais vu quelqu'un qui parlait une autre langue, ça le fait rire et il m'apprend quelques mots d'espagnol comme "cafards, vaches, bonbons ... Il partage avec moi ses chips, c'est trop mignon. Sa mère croyait que la France était en Amérique du sud, ils doivent vraiment habiter dans un endroit très isolé ! Elle me dit très clairement qu'elle ne connait rien du monde extérieur.
J'arrive enfin à Arménia, je dis au revoir à mes deux nouveaux amis et je dois reprendre un autre bus pour Salento à 1h d'ici. Je suis exténuée par tous ces transports et ces attentes. Mon dos me fait souffrir. Je prends la première auberge de mon guide et même si ça ne me convient pas trop, j'y reste car je suis trop fatiguée pour bouger.
Je trouve la force d'aller marcher dans le village. C'est très mignon, coloré et animé. Il y a des stands de fruits et de nourriture dans les rues. Tous les gens que je croise me disent "buenos tardes" avec un grand sourire.
Je fais mes courses et repars dans mon auberge me faire à manger, comme il est difficile de trouver de la nourriture végétarienne dans les restos en Colombie.
Le lendemain, je pars à la découverte de la vallée de Cocora, connue pour ses palmiers à cire, les plus hauts palmiers du monde. Je me joins à un groupe de 4 français ; un étudiant en Colombie et ses parents et sa tante, qui sont venus lui rendre visite. Ils sont très gentils et c'est un plaisir de discuter avec eux. C'est encore une bonne occasion de s'échanger de bonnes adresses d'hébergements et des conseils sur le pays. Jean Baptiste, l'étudiant, me raconte qu'à Mazinales, la ville où est son université, pas loin d'ici, ils n'ont plus d'eau depuis 2 semaines. A cause d'un gros glissement de terrain, c'est tout un quartier de la ville qui s'est effondré. Il y a environ 50 morts et des gens qui n'ont plus de maisons pour Noël. C'est l'armée qui amène des citernes d'eau, devant lesquelles il y a la queue constamment. Je ne me rendais pas compte à quel point le climat est dur ici. C'est triste, mais la colombie s'effondre un peu plus à chaque saison des pluies, et cette année, encore davantage que les années précédentes. Il faut que cette pluie s'arrête !
Le sentier est magnifique, comme toujours en Colombie. Tout d'abord de verts alpages où broutent des vaches normandes et des chevaux. Le chemin est très très boueux et glissant, ce n'est pas facile d'avancer. Le soleil nous accompagne, hourra !
Nous avons une vue sur les collines et les hauts palmiers. Nous croisons quelques touristes à cheval et des mulets.
Après 1h de marche, nous nous enfonçons dans une rainforest incroyable. La mousse verte grimpe partout où elle peut. Les feuilles qui pourrissent au sol, et qui serviront à fertiliser le sol, protéger les nouvelles pousses et nourrir les insectes, sont d'une couleur rouge qui contraste avec le vert de la foret. Nous traversons plusieurs petits ponts de bois, des passerelles de troncs d'arbre, sautons d'un rocher à l'autre, grimpons puis redescendons ...C'est une bonne marche que nous faisons là.
2h plus tard, nous arrivons à la réserve naturelle ATAICAME. Là se trouvent des petites maisons en bois, un petit restaurant et des colibris partout. Ils sont ici protégés, c'est le but de la réserve. Des petits bols d'eau sucrée les attirent et on peut s'approcher d'eux pendant qu'ils boivent, ils ne sont pas farouches.
C'est un vrai exercice de patience que d'essayer de prendre des colibris en photo. Ils sont tellement rapides et vifs, et pourtant j'y parviens. Je n'ai pas pu avoir toutes les espèces, mais une partie, la preuve ....
ma préférée; le colibri en vol.
ma seconde préférée ; la goutte d'eau qui explose sur la tête du colibri
celui ci n'est pas un colibri, mais il aime aussi l'eau sucré.
Bon c'était trop beau pour durer, il se remet à pleuvoir ! Nous prenons un chocolat chaud et repartons finir notre boucle.
Nous repassons dans la rainforest et montons jusqu'en haut de la colline. De là nous avons une superbe vue sur les palmiers et les alpages.
Nous reprenons une jeep jusqu'à Salento. Dans celle-ci nous sommes 14 !
De retour au village, je me prends du maïs au BBQ. ça se vend dans la rue comme en Asie et j'adore ça. Puis je retourne dans mon auberge. Je suis trempe et j'ai froid et biensûr, l'eau chaude des douches ne fonctionne pas aujourd'hui. La gérante me prend pour un jambon en me disant que ça fonctionne, mais je ne suis pas demeurée quand même, c'est juste qu'elle n'a pas envie de se faire chier. Ma chambre est sale, vieille, humide et froide à cause des portes qui ne ferment pas et l'air s'engouffre de partout. Auberge de merde !
Je me fais ma popotte et puis dodo car toute cette marche, ça m'a quand même bien calmé !!! La pluie va me bercer.
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Je ne vais pas commenter toutes tes photos car j'écrirais toujours la même chose: cette nature est magnifique, je suis folle de ces images de forêts, et je vais en piquer pas mal pour me faire rêver en fond d'écran. Je suis très triste pour ces malheureux Colombiens. Mais là aussi le climat est fou. Bravo pour tes colibris.
RépondreSupprimerBisous et à bientôt.
Maman.