samedi 23 janvier 2016

road trip au Brésil

Nous sortons de Rio à bord de nos 2 Gol. (Au Brésil, le « f » de Golf c'est comme le « ç » de Surf, il n'existe pas!)

La conduite au Brésil, c'est quelque chose ! En ville, dés que la nuit tombe, on a le droit de griller les feux rouges … pour éviter les carjacking ! Tous les citadins roulent les vitres fermées et les portes verrouillées. Nous, on est des touristes et on est cool, alors on roule les fenêtres ouvertes avec la musique assez forte pour se faire remarquer ! Mais ça passe, on s'est même pas fait carjacker, pas même la boite à gants !

Sur l'autoroute, il n'y a pas de distance de sécurité entre les véhicules et il faut être super vigilant car les voitures et les camions se doublent entre elles sans vraiment se soucier des véhicules qui arrivent en face ! Ils sont quand même moins kamikazes qu'en Asie et ils n'utilisent pas trop le klaxon.Il y a aussi beaucoup beaucoup de camions.

Les Brésiliens roulent vite et pour les ralentir il y a les radars automatiques et les dos d'âne … Il y en a partout et ils sont méchants et pas toujours signalés. On se fait surprendre quelques fois. Parfois ils tentent l'originalité et mettent des trous d'âne ! Mais c'est pas mieux, le pare choc n'aime pas non plus.


Nous roulons jusqu'à la pointe Ouest de l’État de Rio. 
Nous faisons un premier stop dans une station balnéaire et allons de suite nous baigner dans la petite baie du centre. Cette plage est dégueulasse, on est juste à côté d'un port industriel !!! J'aurais peut être un troisième bras demain au réveil, mais bon ça rafraîchit. 

Il est temps pour nous d'aller nous trouver un endroit pour dormir. Le but de la voiture c'est aussi d'économiser sur les hébergements en faisant du camping sauvage. Mais de nuit, c'est pas facile de repérer les lieux. On tourne un peu en rond et trouvons finalement la grande plage des surfeurs, bordée de dunes.


 Le spot semble parfait. Il me faut 15 bonnes minutes pour répondre à mon dilemme quotidien ; « Mon passeport et ma carte bleue sont ils davantage en sécurité dans la voiture ou avec moi ? » 

Avant d'aller dormir, nous allons boire quelques bières dans un bar, où il y a un petit concert de samba. A côté de nous, un groupe de femmes dansent et s'éclatent. Chef Pupute se lève la première pour aller se joindre à elles, puis le reste de la troupe est invité à suivre le pas. C'est qu'elles savent remuer leurs fesses les Brésiliennes, peu importe leur âge et leurs rondeurs. Elles semblent super heureuses de partager cette demi heure Samba avec nous, et c'est réciproque bien sûr. Elles nous serrent dans leurs bras avant de partir comme si nous nous connaissions depuis des années. Quel échange ! Cette soirée restera dans nos mémoires.

Nous retournons dans nos dunes et passons la nuit à la belle étoile. A notre réveil nous découvrons qu'autour de nous c'est plein de détritus et de verres cassés … C'est crado, on a dormi dans une décharge !!!!

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Au petit matin, les Brésiliens s'affolent déjà, ils courent le long du front de mer, font des étirements et de la muscu, aux nombreuses stations de fitness qui bordent la plage.
Une femme fort peu aimable nous reproche de ne pas avoir payé notre place de parking donc on balance nos affaires dans les Gol et on quitte la ville.

Ce sont les grandes vacances pour les Brésiliens et il y a foule dans toutes les stations balnéaires. En cette saison les prix doublent voir, triplent ,ce qui fait du pays une destination chère, beaucoup plus chère que ce qu'on avait prévu. Mais ça ne nous empêche pas d'en profiter et de nous faire des bons restos et de boire de la Cachaça. Et puis c'est bien connu, quand on a bu, on est riche !

Nous passons par la ville de BUZIOS, ou Brigitte Bardot a vécu avec son mari Brésilien pendant quelques années. Elle a participé à l'essor touristique du site. Ainsi, Buzios est surnommé le Saint Tropez du Brésil mais il y a tellement de monde que ça nous décourage. On fait demi tour et mettons le cap vers l'intérieur des terres. J’accueille à bras grands ouverts le calme, la nature et la tranquillité, parce qu' on est pas venu au Brésil pour se retrouver à Lacanau un 15 août !

Nous arrivons donc à Sana. Au milieu de la forêt, ce petit village paisible et isolé est entouré de belles cascades et de petites rivières. On se trouve un camping pas cher chez une femme triste et solitaire mais adorable.









Le lendemain, nous roulons toute la journée vers le Nord. Les distances dans ce pays sont vraiment vraiment longues. Nous faisons une escale dans le village de pêcheurs d'ITAUNAS et nous passons la nuit dans des dunes de sable. Là, nous avons un peu l'impression d'être seuls au monde. Seule la lune nous accompagne et on peut mettre la musique sans que ça ne gène personne où seulement les lézards.

le passage qui mène aux dunes
Le lendemain nous prenons tout notre temps pour le petit déj, puis nous repartons pour des distances interminables. Pour les derniers kilomètres, nous empruntons une route de terre qui semble nous emmener très loin vers nulle part ! On traverse des champs d'eucalyptus, la terre est rouge et au loin on voit des incendies de forêts … Mais on est où là ? C'est l'Australie ou bien ?
Les cactus et les vaches de type indienne nous rappelle que non ! (Elles nous regardent d'un air inquiet lorsqu'on ramasse leurs bouses pour les jeter sur les pare brises !!! ) Une parenthèse qui ne fera pas l'objet d'explication rationnelle. 








Nous arrivons en territoire Indien et parvenons à trouver le village de CARAIVAS, un petit coin de paradis entre rivière, mangrove et plage Atlantique.
Autrefois, c'était un village de pêcheurs, et aujourd’hui c'est un village touristique certes, mais à petite échelle. Les maisons sont colorées, il n' y a pas de routes goudronnées et les voitures sont tirées par des chevaux. On gare les Gol à l'entrée du village, le reste se fait à pied. À CARAIVAS on se sent bien et on a envie d'y rester. Nous prenons vite nos habitudes. Par exemple, nous retournons prendre nos petits déj toujours au même endroit, à côté de la rivière. Les serveuses sont adorables, comme tous les autres commerçants de Caraivas d'ailleurs. Aussi, nous retournons plusieurs fois voir les indigènes qui vendent des plumes ! L'artisanat Indien est beau et ils n'essayent pas de nous entuber sur les prix. Ils nous font même des objets sur demande.
Le côté Océan est plus sauvage. La plage est très belle mais les vagues sont puissantes et la baignade n'est pas de tout repos. C'est donc une bonne idée d'avoir mis une rivière ici !!

Les Indiens possèdent les terres mais je ne sais pas pour combien de temps. J'ai bien peur que le tourisme ne détruise ce petit coin tranquille. On leur a déjà demandé une fois d'aller vivre un peu plus loin pour faire place à des restos et des hébergements touristiques. Et eux sont tellement gentils (pas tapé, pas tapé !!!) qu'ils ont accepté sans broncher. 
Les Indiens sont des amours. Ils sont sincères et très généreux. Ils viennent souvent vers nous, juste pour faire connaissance et discuter. Il parle de leur culture sans tabou. Ce fut un réel plaisir de pouvoir échanger avec eux, même si la barrière de la langue ne rend pas la chose facile. Ils nous autorisent à dormir sous les palmiers de leurs propriétés et on peut même prendre des douches gratuitement chez eux. Ils ne demandent rien en échange mais on participe quand même un petit peu en leur achetant des petites choses comme des bouteilles d'eau, des plumes, une nuit en camping …

C'est à CARAIVAS que nous passons Noël. Les pieds dans le sable, nous sirotons des Cachaças autour d'un plateau de poisson frais et de plats en sauce divinement bons. Nous savourons notre festin de Décembre sous les palmiers. (Et comme dit le grand poète : "Fêter Noël un 14 Juillet, je vois pas le rapport" !)










Quelques jours plus tard, nous reprenons la voiture. Nous faisons une halte dans un mini village côtier où se trouvent quelques hôtels et restaurants pour Riches !! On était censé récupérer un nouveau colocataire de Gol ici, mais la personne n'est pas là ! Du coup, on dort sur la plage avec les moustiques et on se fait réveiller à 4h du matin par une grosse averse surprise ! Bon …. du coup, comme tout le monde est trempé et bien réveillé, on retourne aux voitures et on s'en va.

Nous roulons jusqu'à Itacaré. C'est une station balnéaire aux tendances un peu hippies et il y a beaucoup beaucoup de touristes dans ses rues. La plage du centre n'est pas la plus belle mais on peut marcher le long de la côte pour accéder à des petites baies et des criques beaucoup plus charmantes. Il y a des chemins de rando un peu partout. Des locaux ont la bonne idée d'y vendre des noix de cóco (accentué sur la première syllabe, si non ça voudrait dire qu'il y aurait des vendeurs de caca). 2 coups de machette et hop, un bon rafraîchissement naturel qui nous requinque.
Lors de notre balade, on voit de beaux papillons bleus, des oiseaux, des ouistitis, des colibris, une tarentule … et des surfeurs. Comme chez nous, la côte Atlantique est réputée pour ses vagues. Il y a aussi des beaux athlètes qui s’entraînent à la capoeira sur la plage. Et ça joue aussi au "Fùtbol" (dit "fùtchebowl") bien sûr, le sport national dont les Brésiliens sont vraiment accrocs.

La rue principale de Itacaré est super animée. Les vendeurs de cocktails et de Cachaça ambulants ne chôment pas, il y a des concerts dans les bars, des spectacles de capoeira, les boutiques ouvrent tard, la musique est forte … Dans cette rue se trouve un petit camping caché dans une cour intérieure où il est impossible de dormir, étant donné les Rastafaris Brésiliens qui décident de faire une contre fête juste à côté de notre tente. Les dreadlocks ne sont pas synonymes de respect !!

C'est ici que nous rejoint la 8ème roue du double carrosse ! Docteur Lucie se joint à nous pour la suite de l'aventure.










Et les chevaux sont repartis … nous reprenons la route vers le festival où nous allons passé notre 1er de l'an.
On fait une halte en ville, l'histoire de faire quelque courses mais ce qui devait arriver, arriva … La voiture est fermée et les clés sont à l'intérieur. Je balancerais pas le nom du coupable, mais on t'en veux pas David :-)

On essaye de forcer la serrure avec un couteau puis un coupe ongle .. Mais nos compétences en braquage de voiture sont vraiment inexistantes !  On essaye l'assistance de l'agence de location, mais pas moyen. C'est cher et c'est apparemment impossible de faire appel à un serrurier dans le coin !!! Alors qu'on commence juste à en avoir assez de cette blague, un Brésilien arrive et nous annonce qu'un de ses amis pourrait venir nous aider. Un coup de téléphone et hop, notre super héro se pointe avec une caisse d'outils. C'est un serrurier et il ouvre la portière !!!! HOURAAAAAAAAAA. On lui donne un petit billet et c'est reparti …

On arrive à la plage de Pratigia, où se déroule le festival. On gare la voiture, apéro pour se mettre dans l'ambiance puis on prend notre matériel de camping et marchons jusqu'au lieu magique nommé l'UNIVERSO PARALLELO.
Je ne vais pas raconter nos 4 jours là bas, mais en résumé, il y a une méduse qui soit disant ouvre les yeux, un homme qui plonge, des douchebag et de la plastique, des Québecoises qui ramassent les ordures, une sirène Alien …"Kiss me" et j'en passe !


 
J'en arrive de suite au 2 Janvier : HAPPY NEW YEAR TOUT LE MONDE.

On est tous complètement morts à cause du Festoch, mais on roule quand même des kilomètres vers l'intérieur des terres. De nuit, on arrive sur les chemins  interminables qui nous mènent jusqu'au Parc National de la  CHAPADA DIAMANTINA. Nous trouvons un camping propre et super bien entretenu, et nous allons nous coucher après avoir englouti des énormes pizzas. 

Ce parc est réputé comme étant l'un des plus beaux du pays. Il mesure 1520km². On commence par le petit village de Vale Do Capao. Des maisons colorées, des odeurs d'encens, un petit marché de produits bio, de nourriture végétarienne, de jus de fruits frais, des vendeurs de pierre et des filles qui ont du poil aux jambes … Un village de hippie quoi !
Il y a même des jeunes qui s’entraînent à la capoeira au son d'instruments traditionnels.
La Chapada Diamantina (Ce nom fait référence à l'activité de recherche de diamants qui a eu lieu dans la région, au milieu du XIXe siècle. ) est prisée des amateurs de trekking. il y a beaucoup de randos à se faire dans le coin.
Nous partons marcher pour aller voir une cascade, mais nous nous trompons de chemin et arrivons finalement sur les hauteurs des montagnes qui nous entouraient. La vue est magnifique et nous croisons même une belle tarentule.
Nous redescendons jusqu' à une piscine naturelle où il y a une toute petite cascade. Un petit massage gratuit sous la chute. L'eau est un peu froide surtout que l'air est beaucoup plus frais ici que sur la côte, mais l'endroit est quand même vraiment agréable et un peu de fraicheur ça fait du bien aussi.

Le lendemain, nous partons pour une balade de 2h qui soit disant devait nous mener jusqu'à un lac, mais on ne l'a jamais trouvé !
Déjà, on a mis 1 heure à trouver le départ du sentier, ça aurait dû nous mettre la puce à l'oreille quand même !
Il est fortement recommandé de prendre un guide dans la région car aucun chemin n'est balisé ! Mais nous, on en prend pas, parce qu'on est plus fort que tout le monde ... et puis on se perd, parce qu'en fait, on est pas plus fort que les autres !
Certes on ne trouve pas le lac, mais on arrive sur un superbe point de vue à couper le souffle. C'est à ce moment là qu'arrive l'orage ! Sur notre plateau rocheux sans arbres, nous sommes les proies idéales de la foudre ! Heureusement pour nous, l'orage tourne et on sera tout mouillée mais pas foudroyé !

















Après cette belle journée un peu Fiasco, nous reprenons les voitures jusqu'au village « Les Palmeiras ». 


Un homme nous indique une Pousada vraiment pas chère. C'est parfait, car on a vraiment pas envie de rouler des heures à la recherche d'un endroit pour dormir. Y'en a franchement marre de la voiture !
Nous nous retrouvons chez des gens comme dans une vraie Pousada. Mais ils ne sont pas très bavards et n’échangent pas du tout avec nous. Faut dire qu'on prend un peu possession des lieux !! On met les tentes à sécher dans leur cour, on utilise toute l'eau et les fils à linge pour laver et étendre nos vêtements qui puent, on lave nos chaussures dégueulasses, on rentre on sort, on va et vient, on se fait un apéro dans leur patio. Pour couronner le tout , on rentre en pleine nuit, et comme on est bourré (parce que c'était les 10 ans de l'église du village et qu'il fallait fêter ça!!!) on fait beaucoup de bruit et on réveille tout le monde !!!! Sympa les Frenchies ! Je pense qu'on a montré une très belle image de la France !
Mais notre mauvais karma nous rattrape, et nous sommes réveillés à 5h du matin par un cortège de fanfares et de pétards en l'honneur de je ne sais quelle célébration ultra matinale. 

Le Parc National est aussi très connu pour ces grottes et ces piscines souterraines bleues turquoise. Nous allons donc au « Lago Azul », un site très touristique mais qui vaut le détour.

La lumière du soleil pénètre dans les grottes par des cavités et illumine l'eau claire qui se trouve à l'intérieure. Sur les photos, ça a l'air super beau, mais nous n'avons pas de chance car aujourd’hui le soleil n'est pas au rendez vous :-( Alors on imagine ce que ça pourrait être. Il fait quand même assez chaud pour qu'on puisse se baigner. Des beaux papillons et des ouistitis peuplent les lieux et puis il y a des poissons qui avec leur petites dents viennent nous arracher nos peaux mortes et notre peau vivante aussi !!












 
Puis l'orage gronde et il commence à bien pleuvoir. Alors on décide de repartir dans notre Pousada. On fait bien car c'est une pluie torrentielle qui se met à tomber.

place centrale de "Las palmeiras"


Nous vidons les voitures et packons nos sacs. C'est la fin du voyage et le groupe se sépare ici.  Pendant que 2 ramènent les Gol à Rio (Il n' y a que 1600km après tout !!) le reste du groupe rejoint en bus la côte, pour se la couler douce pendant les derniers jours. On a bien mérité un peu de repos. Ce voyage fut pleins d'émotions et on a quelques heures de sommeil réparateur à rattraper. 


Après notre longue journée de bus nous arrivons à Imbassaï, un village sans prétention au nord de la grande ville de Salvador. Nous avons d'un côté l'océan et ses vagues et ses courants infernaux. C'est vraiment dur d'aller se baigner ici. Et il y a une petite rivière intérieure, où là au moins, on peut se tremper un peu. On se trouve un Ecolodge un peu isolé du reste. Le réceptionniste est adorable, il y a une petite piscine, le wifi et un petit déj copieux ! Parfait ! On passe notre première nuit dans une petite maison toute équipée puis la seconde nuit dans un dortoir propre et bien pensé. 








Et puis il y a aussi des "Grenouilles à grande bouche" qui viennent sur la route à la tombée de la nuit ! QUOAAAAAAAA !

kdo pour toi Laetitia :-)



Et bien voilà Se acabo le voyage !! C'est sous une pluie tropicale que nous rejoignons l'aéroport de Salvador où nous attendent nos vols respectifs. 

Je partais avec plein d' a priori sur le pays et une certaine crainte, due à toutes les histoires qu'on m'avait raconté. Mais maintenant je regarde le Brésil d'un autre œil, le mien donc ! Il ne faut jamais écouter tout ce qu'on raconte, et avant de se faire une opinion, il faut aller voir par soi même. Il n'y a pas de généralités ni de règles, et la réalité est différente selon chacun.

UN GRAND MERCI A CETTE FOLLE FRENCH TEAM pour ce beau voyage. Je suis vraiment contente d'être restée avec vous jusqu'à la fin (même si le stress m'a joué des tours quelques fois). Le niveau de ce trip a été bien au delà de mes espérances, et je pense avoir gagné au moins 5 ans de jeunesse à rire à vos conneries. J'VOUS AIME PUTAIN :-)

Et puis un spécial merci à toi, tes conseils et tes bonnes paroles, qui ont fait de ce voyage une réelle thérapie dont j'avais bien besoin ;-)



Et c'est pas tout ça, mais l'horloge tourne, et il y a ma femme qui m'attend à l'aéroport de Miami.

MUJER j'arrive et Cap sur le PANAMA ...


Au pays des Pharaons

Si je vous dis ; "Pharaon, Pyramide, Nil" vous n'aurez aucune difficulté à deviner que je me trouve au ... Canada !!! Mais non...