lundi 11 janvier 2016

Bresil - RIO DE JANEIRO/PARATY/IHLA GRANDE

L'aventure continue … et cette fois c'est de l'autre côté de l'Océan Atlantique que ça se passe.
Le Brésil.

Ce pays a la taille d'un continent et pour en faire le tour, il faudrait une année complète. Nous n'avons qu'un mois et avons donc ciblé l'Etat de Rio et de Bahia, sur la côte Est.

Ma première impression … Il fait chaud ! Très chaud ! Je dirais 40 degrés. Je jubile ! La canicule ça me gagne.

J'attends à l'aéroport mes 3 compatriotes Parisiens … heu pardon … Franciliens ! Le voyage peut commencer.

Nous filons dans une auberge de jeunesse dans le quartier tranquille de Botafogo (ou peut être Bofatogo, ou Botogo, ou .. . peu importe !) La caïpirinha à 1€ nous met de suite dans le bain.

Nous partons visiter le jardin botanique qui se trouve à quelques arrêts de bus. Des arbres majestueux, de beaux papillons, un magnifique toucan, des oiseaux en plastique (plus communément appelés vautours ) Un petit break nature dans une ville démesurée. On en oublie les 6 millions de personnes qui peuplent la ville.









Le lendemain, la québecoise arrive à son tour. ça mérite bien quelques bières !

Nous continuons d'explorer les quartiers de la ville. Il est facile de se déplacer à Rio, le métro est très bien organisé et propre. Il y a également beaucoup de bus. Le plus dur c'est de rester groupé et d'être à l'heure ! Et ça, je crois bien qu'on y est jamais arrivé !

Ipanema est le quartier chic et branché de Rio. Sa plage est la plus belle de la ville. Le culte du corps à Rio crève l’œil. Les hommes sont tous des bodybuildeurs et les femmes affichent leur belles fesses sous des tangas ou des strings. Du coup, on reconnait facilement les touristes, ce sont les seules qui portent des culottes. Il n'y a aucune pudeur en ce qui concerne les derrières mais pas question de faire du topless ! Les poitrines énormes et presque toutes refaites son cachées … pas trop quand même ! Les décolletés sont largement ouverts.

Les vendeurs de cocktails parviennent à nous convaincre, sans trop d'insistance, à consommer de la cachaça à la fraise ou aux fruits de la passion, en plein soleil sur le sable.

On en oublie les conseils flippants de certains commerçants qui nous mettent en garde contre les assauts des jeunes des favelas. Ils font soit disant des descentes en groupe, armés, pour piller les touristes et les vacanciers. La règle d'or au Brésil c'est de ne jamais porter d'objets de valeur sur soi, mais seulement quelques Réais (le réal est la devise du pays) au cas où on se ferait agresser !! Il faut toujours avoir quelque chose à donner et il ne faut surtout pas chercher à résister !
Le sentiment d'insécurité à Rio est bien présent. Les maisons sont barricadées derrière des grilles et la police est armée jusqu'aux dents ; gilets par balle, mitraillette pointée à la fenêtre du véhicule. J'ai l'impression d'être continuellement sur mes gardes. Mais il ne faut pas rentrer dans la paranoïa. 
Relax ! Por favor,  une autre caïpirinha !




Après le coucher du soleil, nous marchons un peu et arrivons sur la plage très connue de Copacabana, bordées de grands immeubles. Je ne comprends pas vraiment l'engouement des gens pour cette plage, mais l'atmosphère y est sympathique. La plage est très animée. Des matchs de footvolley !!!! (du volley où on joue avec les pieds et la tête), des cours de zumba en plein air, des joggeurs … Les Brésiliens sont très branchés sport et gonflette. Ils entretiennent leur plastique à la perfection. Quelques ladyboy pas très très cholis nous lancent des clins d’œil. 

 
Le quartier du Pain de Sucre et d'Urca ont un charme tout à fait différent. Le pic culmine à 396 mètres et borde une petite crique très populaire. Nous restons là à regarder des hommes aux allures de taulards, jouer au footvolley. Ils y mettent tout leur cœur, ils vivent le jeu à fond. Le spectacle est prenant et comique à la fois. 
 
Un petit chemin borde le Pain de Sucre. Il y a plein de ouistitis dans les arbres qui ne semblent pas du tout apeurés de tout ces promeneurs. Les flamboyants rajoutent de la couleur au bleu de l'océan.





 
L'emblème de Rio : le CORCOVADO. Le christ culmine à 710 mètres et veille sur la ville, les bras grand ouverts. Il a été dessiné par un brésilien mais c'est en France qu'il a été sculpté. Il fut emmené en pièces détachées depuis Paris. (c'était la minute fierté patriotique!!!)

 
Le site est impressionnant et la vue sur la ville est imprenable. Mais la masse de touristes y est vraiment insupportable. Les selfies et les perches me rendent folle. Je suffoque ! Sortez moi de là !
Fallait quand même le voir, c'est un incontournable.


Rio c'est aussi un centre ville, alors nous filons dans le quartier de Lapa. Un artiste chilien y a laissé son empreinte par un escalier décorés de faïences (+ de 2000 carreaux) à l'occasion de la coupe du monde de football de 1994.




La journée, ce quartier populaire est plutôt tranquille mais la nuit, Lapa change de visage et devient le quartier le plus animé de Rio.
En règle générale, pas besoin de regarder le calendrier pour savoir que c'est le weekend. Les rues se remplissent de gens, les restos affichent complets, les bars sont bondés, la musique Brésilienne résonne. Pour les amateurs de vie nocturne, Rio is the right place.

Mais mon coup de cœur de Rio, c'est le quartier de Santa Teresa, sur les hauteurs de la ville. Une des plus vieilles extensions du cœur central de Rio, construite pour la classe supérieure. Aujourd'hui Santa Teresa est le quartier des hippies et des artistes. De grands manguiers cassent le paysage urbain et cachent de belles maisons coloniales. Des cours intérieures dissimulent des petits marchés artisanaux. Les rues sinueuses et pavées rajoutent de l'authenticité. Il reste les rails de l'ancien tramway qui était autrefois tiré par des mules. Le tramway n'existe plus depuis un accident tragique en 2011, mais les habitants ont exigés que les rames soient conservées et classées. Il fait bon vivre dans ce quartier et l'insécurité y est quasiment inexistante. 


Par l'intermédiaire de Pupute, nous rencontrons des jeunes Brésiliens qui nous apprennent beaucoup de choses sur la ville, la politique du pays, l'économie... Même si les gens ont le sourire et savent se laisser vivre, la vie n'est pas facile pour tout le monde et les injustices sont nombreuses. Dans ce pays qui est la 7ème puissance économique mondiale (juste derrière la France), la pauvreté fait des ravages. Les favelas en sont la preuve incontestable. Ces quartiers sont situés sur des terrains occupés illégalement et insalubres (marécages, pentes raides des collines). Les habitations sont construites avec des matériaux de récupération. A Rio, on en compte près de 968. Elles rassemblent le tiers de la population urbaine. Ces favelas sont éparpillées dans la ville. Un quartier riche des affaires peut faire face à une favela. Une simple route suffit à séparer les riches des pauvres, les privilèges de la misère. 

une des nombreuses favelas de Rio
Une autre chose que j'apprends, c'est que tous les brésiliens savent danser la samba. C'est dans leur gènes, ils naissent en remuant les fesses. Nous avons droit à un petit cours de danse entre quelques bières … ça y est je m'intègre, je danse la Samba.

Bon la ville c'est bien, mais c'est pas ce qu'on préfère … Direction vers le sud de l'Etat de Rio : PARATY, un village colonial plein de charme. 









 
Des collines verdoyantes entourent le village et la côte recèle de criques, de belles plages et de falaises. Nous partons faire un tour en bateau. Nous choisissons de payer plus cher pour nous retrouver sur un petit bateau (pour les pauvres, il y a des bateaux de 200 personnes).
Nous, nous sommes 10 à bord. L'eau est super bonne, de couleur turquoise, il fait beau et chaud … ça s'annonce être une journée de merde !!!!
La caïpirinha est comprise dans le prix … et à volonté s'il vous plaît ! Le pilon est un pénis en bois ! Et dire qu'on a faillit ne pas prendre l'option cachaça !!!!!!! ça aurait été quand même dommage !

Au programme de la journée ; On se baigne, on boit, on saute du bateau, on boit, on saute des falaises, on boit … 
Des ouistitis accueillent les visiteurs sur les berges, et j'ai honte d'avouer qu'on leur à donner des bananes à manger. Je deviens une touriste bête, merde, il faut que je me reprenne. 
On fini par une belle bataille de boue (pas très goûtue selon Sarah Croft) avant de rentrer avec le coucher de soleil.Exactement comme je l'avais prévu ... une bonne journée de merde ! :-)

Ce soir dans notre auberge il y a une fête. Comme les murs sont faits en carton, on a l'impression de dormir dans le bar, mais à moi,  ça m'empêche pas du tout de dormir.


 
Et maintenant, Cap sur  Ihla Grande (prononcée Ihla Grandji ). L'ïle est recouverte par la forêt primaire atlantique ( La Mata Atlantica en Portugais) qui est antérieure à l'Amazonie. Mais il n'e reste que 10% aujourdh'ui. 
D'abord occupée par un grand pénitencier, Ihla grande vit aujourd'hui du tourisme.


A Ihla Grande, un nouveau membre se joint à notre troupe ; le 7ème chakra est dans la place. ça mérite quelques caïpi popo !
Nous passons deux jours à marcher dans la forêt et à découvrir quelques unes des nombreuses plages paradisiaques de l'île. L'île cache des petites piscines naturelles, des singes hurleurs, des ouistitis, de beaux oiseaux, des papillons, des araignées, des colibris, des gros lézards et des serpents presque tous venimeux.










La vie bat son plein et on a vraiment l'impression que des yeux invisibles nous observent de partout. 
Cette île est un vrai bijou. Le port d'arrivée est touristique mais il suffit de marcher quelques heures pour se sentir seuls au monde, dans les bruits assourdissant de la forêt. Ihla Grande fut mon coup de coeur de l'Etat de Rio. On s'y sent bien, comme si le temps pouvait s'arrêter. Entre ciel et mer on perd pied. (Wow, c'est beau c'que j'raconte !)

Quand on est en bateau autour de l'île, bé, ça secoue, ça secoue fort. Et après une longue journée de marche, les pieds plein d'ampoules ... bé c'est le cul qui morfle sur les rebonds de la coque du bateau, mais qu'est ce que c'est drôle ! Maman, Papa, c'est moi à l'avant de l’Hélianthe.... Pareil :-)






 
Après notre beau séjour à Ihla Grande, nous reprenons le bus vers Rio et filons de suite à l'aéroport pour louer 2 Gol. (Golf s'appelle Gol au Brésil). Un 8ème se joint à nous pour notre futur road trip, et celui ci sait parler Portugais, ce qui va se révéler vraiment utile pour la suite du séjour. Philous nous invite à passer la nuit dans la belle maison coloniale du quartier de Santa Teresa, où il loue une chambre, et le lendemain, nous prenons la route . C'est parti pour un road trip de folie ...

3 commentaires:

  1. Comme d'habitude, superbes photos.
    Les arbres tordus comme je les aime sont magnifiques.
    On va attendre la suite....

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  2. c'est moi Unknown ;-)

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