vendredi 17 avril 2015

20 jours aux Philippines


Depuis Bali, je prends un vol vers Manille, avec une longue escale à Singapour.
L'aéroport de Singapour est le meilleur du monde. Tout est super bien pensé pour améliorer l'attente des voyageurs. Des zones fumeurs extérieures, des banquettes confortables pour dormir, une connexion Wifi super rapide, des ordinateurs, des prises de courant, des films sur écran géant, des zones "zen" avec des minis jardins d'intérieur, des grandes aires de jeux pour les enfants ...
En fait, c'est tellement grand, et il y a tellement de choses à faire, que je ne trouve pas le temps de dormir !

Dans l'avion, je ne dors pas non plus. J'arrive à Manille à 5h30 du matin, la tête dans le C... !

L'aéroport de Manille n'a rien à voir avec celui de Singapour. Le terminal où j'atteris est très basique, il n' y a rien ! Que des vieux sièges poussiéreux et un portique de sécurité. Il est trop tôt pour rejoindre ma guesthouse, alors je me pose sur un siège et je m'endors. Je me réveille 2h plus tard !

Je prends un taxi vers ma guesthouse. Le trafic à Manille est pire qu'ailleurs !Je vois le compteur tourner, alors que nous sommes à l'arrêt. Ce compteur doit être truqué comme dans la plupart des taxis de la ville.

2ème arnaque ... La guesthouse ! Une belle publicité mensongère ! Contrairement à ce qu'annonce le site, il n' y a rien autour. Pas de restaurant, pas de supermarché! On est loin des transports et du centre ville.
Une fois dans le bâtiment, je traverse un endroit qui ressemble à une cantine, puis des bureaux poussiéreux et trouve enfin l'ascenseur, qui mène au 9 ème étage où se trouve la guesthouse.

J'arrive à la réception, et me présente. Un homme est derrière le bureau mais ne lève pas la tête et m'ignore. Il faut que je dise "Good Morning" 3 fois, avant que Monsieur ne veuille bien m'adresser la parole. Ça me rappelle l'administration française !!!

Je découvre la guesthouse. Il y a une salle TV correcte et une cuisine. J'ouvre un tiroir et un énorme cafard me saute dessus ! Vu son affolement, il a du resté un moment coincé dans le noir !
Il y a une terrasse sur le toit qui pourrait être sympa, mais elle est en travaux.
De là, on a une belle vue sur la ville. Enfin "belle" c'est un grand mot !!
Il fait déjà très chaud, c'est très pollué, il y a beaucoup de bruits et d'agitation, les gens ne sont pas chaleureux .... Je deteste les villes et surtout les villes d'Asie.







Je dois partir d'ici au plus vite, il en va de ma survie. Mais les transports aux Philippines, c'est pas simple !
Il y a une multitude de compagnies de bus, éparpillées partout dans les banlieues de la ville. Difficile de comprendre, quel bus va où ? Depuis quelle station ? Depuis quelle banlieue ?

Je change ma technique d'approche ... Je choisis la station de bus la plus proche de ma guesthouse et décide de m'y rendre. Je verrais bien où vont ces bus là !

Mais même ça, c'est compliqué !

Je dois prendre le train. Je marche 10 bonnes minutes le long d'une grande route où le trafic est très dense. En l'absence de trottoir, je dois marcher sur la route et je me fais frôler de prés par les voitures et les bus. C'est pas très agréable comme balade!
J'arrive à la station. Le train est un genre de RER aérien, qui me fait penser au métro parisien aux heures de pointe. Je me fais arnaquer sur le prix du billet alors que le tarif est affiché là, devant mes yeux ! Ah Bravo !

 À travers la fenêtre du train, je découvre une société de grande consommation en plein essor. Des énormes panneaux publicitaires, des "Shopping Center" aux allures de casinos de Las Vegas, des embouteillages, des Fast-Food absolument partout, et tous les magasins sont pleins : Les Philippins sont de gros consommateurs.

Je descends dans la banlieue où se trouve la station de bus, mais mon plan semble vieux de 100 ans et je me perds dans les rues commerçantes et les allées de fast-food qui puent la graisse de poulet. Après avoir demandé mon chemin à environ 50 personnes, je trouve la station.
Soudain, un groupe de rabatteurs m'attaque : "Où vas tu ? Quelle compagnie ? Viens avec moi c'est pas cher ? On part maintenant, dépêches toi ...." Heuuuu, ils sont un peu trop agités ces gens !!!!

Tous les bus de la station vont au même endroit ... LEGAZPI à l'Est ! C'est parfait, c'était dans mes plans !
Je demande des informations à quelques guichets, et à chaque fois c'est la même chose; "Départ l'après midi et arrivée à 2h du matin". Mais c'est quoi ce délire ? Pourquoi de tels horaires ?
On me dit que je n'ai pas le choix ! MENSONGES, on m'aura pas !

Je vais voir un peu plus loin ... J'arrive dans un autre hall plus calme et demande de l'aide à un vendeur. Il me dégotte un bus de nuit climatisé. Je partirais demain soir et arriverais le surlendemain matin à 6h, et pour un bon tarif en plus. Voilà qui est beaucoup mieux, j'achète mon ticket.

Avant de retourner à ma guesthouse, j'essaye de trouver un petit truc à manger, mais là aussi, c'est la mission !
Tout semble compliqué à Manille !
Je suis dans une cure végétarienne, et parmi les centaines de fast food du quartier, il n' y a absolument RIEN sans viande ! Je repars avec des fruits, des chips et un paquet de nouilles instantanées. La gastronomie Balinaise me manque terriblement à cet instant précis. Je donnerais n'importe quoi pour me télétransporter, là, de suite !

J'arrive à la guesthouse, mon lit est prêt et soudainement, le réceptionniste est adorable avec moi !
J'ai réservé un lit dans un dortoir de 6 et me retrouve dans un dortoir de 10, mais c'est pas grave ... Bonne nuit !

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Le lendemain, je discute avec un groupe de voyageurs dans la guesthouse, mais je les trouve bizarre. Ils me disent qu'ils adorent Manille et qu'ils sont là depuis des mois !!! Je comprends vraiment pas comment c'est possible.
Moi je ne reste pas plus longtemps. Je prends mon sac et repars vers la station de bus. Mais encore une fois, Manille va me rendre folle !
J'arrive à la station de train. Il y a la queue sur le quai. 5 trains pleins à craquer passent en gare. Les gens sont tellement serrés les uns contre les autres dans le wagon, qu'ils n'arrivent même plus à en sortir. Le métro parisien aux heures de pointe, c'est du pipi de chat à côté de ce que je vois là !
Avec mon sac sur le dos, c'est très compliqué !  À plusieurs tentatives, j'essaye de m'incruster, mais rien à faire, mon sac ne rentre pas. Les gens me repoussent, c'est la guerre ! Je bourrine, mais rien à faire, ils sont trop forts ! Même en Inde, j'ai jamais vu ça.
À ce rythme, je vais être en retard ! J'abandonne.

Je ressors de la station. J'ai payé un billet de train pour rien mais je ne le donne à personne, car ce sont tous des ennemis qui veulent me faire rater mon bus !

J'arrête un taxi et c'est parti. BOUCHON bien entendu ! Les minutes défilent ! Le chauffeur est plein d'humour. Il me dit que si je rate mon bus, c'est pas grave, j'ai assez d'argent pour en payer un autre ! Les philippins sont très fatalistes et ne s'énervent que rarement. Moi par contre, je suis tout l'inverse.

Le chauffeur sort du grand axe complètement bouché, et roule à travers des garages, des parkings ... Je ne comprends rien de ce qu'il fait !!! Et là miracle, c'est la station de bus ! Bien joué Chauffeur. Je le remercie et lui donne un pourboire.
5 minutes plus tard, me voilà dans mon bus en direction de Legazpi ... MISSION ACCOMPLIE

Nous mettons 2 bonnes heures à sortir de la ville. Ma voisine est une Philippine très gentille, qui ne comprend pas pourquoi je voyage toute seule. Elle me pose 3 fois la question puis s'endort.
Le bus est propre et confortable, mais la climatisation est réglée à - 10°C. Tout le monde a le bonnet, l'écharpe et des couvertures. Moi je tremble comme une feuille. Nous nous arrêtons toutes les 2 heures et le chauffeur est assez prudent sur la route ! Ça fait plaisir.

12 heures plus tard, j'arrive à  Legazpi. Nous avons de l'avance, il est 5h du matin !
Je n'ai pas l'intention de rester là et souhaites me rendre directement à DONSOL, sur la côte. Mais il est un peu tôt et la station des minivans est complètement vide. Un homme est là et m'indique gentiment le van qui va à Donsol. Il frappe à la vitre et la porte s'ouvre. Le chauffeur dormait à l'intérieur. Le pauvre, je l'ai réveillé mais il est plutôt sympa et ne m'en veut pas.
Je comprends bien que le van doit être plein avant de partir et qu'il va falloir que j'attendes là quelques heures. Pas de problème, j'ai l'habitude. Je me pose sur le trottoir et bouquine. Le soleil se lève, les boutiques commencent à s'ouvrir et les chauffeurs sortent de leur van les uns après les autres.

A présent, il fait jour et je découvre le cône fumant du mont Mayon, haut de 2462 mètres, et nommé le volcan le plus parfait du monde. Il est l'un des volcans les plus dangereux de la planète. Il est entré en éruption une quinzaine de fois depuis les années 1900. Sa dernière éruption meurtrière était en 1993 et elle a duré 2 mois, tuant 77 personnes.
En 2006, un typhon gigantesque a déclenché des coulées de boue qui ont tué plus de 1000 personnes.
Le volcan fume tout le temps et une équipe de vulcanologues le surveille en permanence.
Une fois que je sais tout ça, je me sens beaucoup plus rassurée !! Mais a pas peur moi !





Il est 7h et d'autres voyageurs commencent à arriver. Ils vont eux aussi à Donsol...

Il est maintenant 9h et nous ne sommes que 8 ! Ce n'est pas assez pour remplir le van, alors nous décidons de payer tous ensemble les places vides. Le chauffeur est très content et nous partons.
Il y a une bonne ambiance dans le van. Nous sommes tous des voyageurs et nous avons beaucoup d'anecdotes à nous raconter.

Arrivés à Donsol, le chauffeur, parce qu'il nous aime bien, décide de nous poser dans nos hébergements respectifs. C'est gentil, car il n'est vraiment pas obligé de le faire.
J'arrive donc au Woodland Resort, un petit coin de paradis. Le personnel est super accueillant et je suis reçue comme dans un hôtel de luxe. C'est propre, calme et confortable. Pour le prix c'est vraiment parfait. Les dortoirs sont des chambres de trois avec une salle de bain à l'intérieur. Il y a un restaurant qui sert des plats végétariens (chose très rare aux Philippines). L'hébergement se situe sur une plage de sable noir volcanique. L'eau n'est pas très propre mais il y a une piscine dans le Resort.
Depuis la terrasse, je regarde le coucher de soleil avec une belge super sympa que j'ai rencontré dans le van.

Enfin du calme ... je respire.








DONSOL est un petit village de pêcheurs, prisé des touristes, car on peut y voir des requins baleines. C'est le but de ma venue ici. 
Ces requins sont complètement inoffensifs et se nourrissent de planctons, d'algues et de petits crustacés, comme les baleines.
On me fait un topo sur les règles à respecter lorsqu'on nage avec ces grosses bêtes fragiles et j'embarque, avec 4 autres personnes. 
Pas de chance pour moi,  je n'en verrais aucun ! C'est encore un peu tôt, il n'est pas facile de les voir à cette époque de l'année. Je voulais quand même tenter ma chance. 

Nous passons tout de même plus de 3 heures sur la "Bangka" (bateau traditionnel philippin), à observer attentivement la surface de l'eau, espérant y détecter le signe d'un gros poisson. 
Dommage ! C'est quand même agréable de voguer au soleil. Il n' y a pas un bruit, seulement les clapotis de l'eau. C'est tellement paisible que je m'endors et prends un coup de soleil !  Encore un !

Le lendemain, je vais marcher jusqu'au village en compagnie de la Belge et de l'autre fille qui partage notre dortoir.
Il y a des rizières et des oiseaux. Les maisons traditionnelles ou "bahay" ("maison" en tagalog, la langue des Philippines) sont construites en "nipa", qui est un arbre de la famille des palmiers (nypa fruticans) et en bambou. J'ai remarqué que certains habitants essayent d'être originaux quant à leur forme et leur décoration. 
Ces habitations sont très jolies mais elles ont l'inconvénient de ne pas résister aux nombreux typhons qui frappent tous les ans le pays. 






Nous traversons une rivière où des bangkas sont alignées le long de la berge. Les habitants s'en servent pour pêcher. Depuis le pont, nous avons un belle vue sur la foret tropicale humide de la région. La flore des Philippines est une des plus riches et des plus variées de toute l'Asie, voir du monde. Il y a énormément d'espèces endémiques ici. Mais comme partout dans le continent, la déforestation est une grande menace et la plupart de ces espèces sont en danger d'extinction. 




Nous arrivons dans le village.
Nous passons par de petites ruelles marécageuses. Les maisons sont construites sur pilotis, il doit y avoir beaucoup d'inondations ici. Les habitants sont plutôt sympas et souriants. J'apprécie de pouvoir déambuler de la sorte, sans être harcelée par des vendeurs de tout et n'importe quoi. 
Dans le centre, la majorité des commerçants parlent anglais. les échanges sont simples et sincères. Pas de superflus.  J'aime bien cet endroit. 






Le lendemain, je reprends un minivan pour Legazpi. Je discute avec une femme locale adorable, qui parle très bien anglais. J'ai encore droit à la même question: "Est ce que tu voyages seule ?" Et quand je réponds que oui, elle semble très surprise et même agacée. Pour elle, ce n'est pas concevable. Elle me dit sur un ton un peu sec, que si elle était mon mari, elle ne me laisserais pas faire. "T'inquiètes Madame, moi je suis une Guerrière !"

J'arrive à l'aéroport de Legazpi et prends un avion pour ma prochaine destination. J'attéris sur l'île de CEBU dans l'archipel des VISAYAS. Ce n'étais pas vraiment dans mes plans mais le billet d'avion était tellement peu cher que je me suis adaptée. De là, je prends un taxi et file au port. J'embarque sur un ferry pour l'île voisine de BOHOL. 

Il fait nuit quand j'arrive à Tagbilaran, la ville principale de l'île. J'arrive à ma guesthouse, qui est un grand hôtel pour backpackers. Le personnel est très professionnel mais en font un peu trop à mon goût. Ils semblent réciter un discours et ont réponse à tout, comme des télévendeurs. Ceci dit, ils sont très aimables, toujours disponibles et souriants. On me donne une chambre simple avec le wifi pour un prix étonnamment intéressant. C'est parfait. 

Je galère encore dans les rues de la ville pour trouver une nourriture végétarienne. En plus, il pleut des cordes.  Il y a beaucoup de vendeurs de fruits. La mangue des Philippines est réputée comme la meilleur du monde. Elles sont tellement bonnes que j'en mange au moins une par jour, c'est ma drogue. Ce soir c'est mon diner, j'en mange 3.

Le lendemain, je prends un tricycle (le rickshaw des Philippines) jusqu'à la station de bus. Enfin, le chauffeur n'a pas vraiment du comprendre puisqu'il m'amène chez les pompiers !!!
C'est pas grave, il assume son erreur et m'amène jusqu'aux bus, sans me faire payer davantage. 

La station de bus est bondée et chaotique mais je trouve quand même mon Jeepney.
Le jeepney est un transport public qui fait concurrence au bus. Ce sont des anciens véhicules de l'armée américaine, rafistolés. Les propriétaires les customisent avec du chrome et beaucoup de peinture. De la Vierge Marie jusqu'à Bob Marley, chacun est libre d'y peindre ce qu'il veut. Ce sont de vraies oeuvres d'art ! Ce transport est pratique et carrément pas cher. Il s'arrête à la demande, ce qui peut considérablement rallonger la durée de trajet, mais je ne suis pas pressée. 


photo internet d'un jeepney

A l'intérieur du jeepney, je suis très observée par les locaux mais personne ne me parle. 

Je descends au "Sanctuaire des Tarsiers". 

Quésaco ? J'explique ...

Le Tarsier est un animal. C'est un tout petit primate qui fait à peine la taille de ma main. Son origine remonte à 45 millions d'années. Ils sont antérieurs aux singes. Les philippins appellent ça des gremlins pour plaisanter ! C'est vrai qu'il y a un peu de ça. 
Ce sont des animaux nocturnes, aux yeux énormes. Ils peuvent faire des sauts de 5 mètres, tourner leur tête à 360° et bougent rapidement leur petites oreilles au moindre son. 
Ils sont fascinants et semblent très fragiles. 
C'est une espèce en grand danger. Ils ont souffert de la déforestation et des attaques d'animaux domestiques. Il n'en reste que quelques uns, dans 3 îles des Philippines et une île d'Indonésie. 

Dans ce sanctuaire, ils sont une petite dizaine, dans leur espace naturel. Une clôture de 2 mètres les protège des prédateurs. Ils doivent se sentir bien car ils ne cherchent pas du tout à s'enfuir. 
Ils se nourrissent eux mêmes, d'insectes, d'oeufs de petits oiseaux et plus rarement de petits serpents. Leur mode de vie n'est donc pas du tout perturbé. 
Les femelles donnent naissance à un seul et unique petit, après une gestation de 6 mois. Il est très fréquent que ce petit meurt avant de devenir adulte, ce qui explique pourquoi cette race a besoin d'être protégée. 

Tous les matins, les guetteurs du sanctuaire partent en forêt pendant quelques heures pour les repérer. Une fois qu'il fait jour, le tarsier se trouve une branche d'arbre et y dort toute la journée. Mais vu sa petite taille, ce n'est vraiment pas facile de le trouver. Il faut un oeil de lynx. 

Je discute avec une des filles qui travaillent là. Elle semble enchantée. Elle me dit qu'elle adore son travail et qu'elle s'est attachée à ces petites bêtes. Elle ne connaissait même pas leur existence avant de venir travailler ici. Elle me dit aussi que c'est un bonheur de gagner sa vie tout en restant dans la forêt et que beaucoup de ses amies qui travaillent en ville sont jalouses.

J'attends dans une salle qui fait office de petit musée, puis une personne vient me chercher et m'emmène dans la foret. Elle m'en montre 3 à différents endroits. Ils sont trooooop mignons. 
Je n'ai pas le droit de les toucher, de faire des mouvements brusques ou de faire du bruit. Je les observe silencieusement, mais j'ai trop envie de leur faire des câlinous.  


il est à moitié endormi

photo tirée d'internet d'un tarsier bien éveillé

Il est temps pour moi de les laisser tranquille.
Je rejoins la route, en pensant arrêter un autre jeepney, mais bizarrement,  il n' y en a plus !!!
Un tricycle s'arrête. Le conducteur me propose d'être mon chauffeur pour l'après midi. Nous nous mettons d'accord sur un prix et c'est parti...




Le chauffeur est très gentil. Il ne parle pas vraiment anglais mais fait vraiment son maximum pour répondre à mes questions. Quand il maîtrisera la langue des touristes, il sera un très bon guide.
Il me balade à travers des rizières, des villages et des belles forêts.




Nous nous arrêtons à LOBOK, un joli village construit à côté d'une rivière, au milieu de la jungle. Le chauffeur me demande de ne pas dire aux gens combien je le paye (c'est vrai que les gens sont curieux et plusieurs fois, les hommes me posent la question).
Je lui demande :
"
Pourquoi ? Tu m'as fait payer plus cher, et ils vont se foutre de moi ?"
Il me répond :
"Non, c'est parce que tu payes pas cher, et ils vont se foutre de moi !"

C'est vrai que j'ai pas payé cher. Je n'avais pas conscience des distances quand je me suis mis d'accord sur le prix. On va rouler des heures et arriver de nuit à ma guesthouse !
Enfin, s'il a accepté ce tarif, c'est qu'il y trouve son compte.

Bref ! Revenons en à Lobok.
Sur la rivière, il y a des sortes de péniches restaurants qui passent tous du Sinatra. Elles sont blindées de touristes qui voyagent en groupe organisé. Le parking est plein de bus de luxe.
Les péniches semblent neuves. Le chauffeur m'explique qu'elles ont toutes été détruites après le géant typhon de l'année dernière. Donc oui, elles sont toutes neuves.


en bas à gauche, on voit une péniche qui n' a pas résisté au typhon


Juste avant le typhon, il y a eu un tremblement de terre ! Ils sont gâtés aux Philippines : entre les typhons, les volcans et les séismes ... ils ne sont jamais à l'abri.
Une grande église coloniale espagnole a été détruite par ce séisme. Le village n'a toujours pas reçu les financements pour la restaurer.

Il se met à pleuvoir des cordes, lorsque nous traversons une belle forêt artificielle d'acajous,  née d'un programme de reforestation, établi par l'ancien gouverneur des Philippines.




Nous arrivons à un site très touristique mais incontournable : "Les chocolate hills".
Ce sont des collines toutes rondes, couvertes d'une pelouse rase. Elles sont vertes à la saison humide et marrons à la saison sèche, d'où leur nom de "collines chocolat". C'est une formation géologique peu commune due à l'accumulation de couches de corail et de coquillages. Ces couches sous marines ont ensuite émergé de l'eau avec la tectonique des plaques.








D'après mon Lonely Planet, il y a un autre point de vue plus calme sur les Chocolate Hills. Je demande à mon guide de m'y emmener, mais le chemin est dans un état chaotique. Les trous et les ornières sont énormes et j'ai peur qu'on y laisse le véhicule ! Il n' y a que des motos à cet endroit et les habitants nous regardent bizarrement. Après 40 minutes de route, nous décidons d'abandonner et de revenir en arrière. Je pense que c'était pas la bonne route, mais ça m'a permis de voir une belle campagne agricole authentique. Les agriculteurs travaillent toujours avec leur buffles.




De retour à ma guesthouse, je donne un petit pourboire à mon chauffeur pour le remercier de tous les efforts qu'il a fourni pour me satisfaire. 

Le lendemain, je me rends au Sud de Bohol, sur la presqu'île de PANGLAO, et plus particulièrement à Alona Beach. Ça fait du bien de revoir une belle plage de sable blanc. 









Des hébergements, bars et restaurants sont alignés tout le long de la plage. Il y a aussi beaucoup de centres de plongée.





Je me trouve un petit coin calme. L'eau est transparente et chaude.
La chaleur me pousse cependant à quitter la plage. Je vais marcher le long de la côte et trouve de jolis points de vue.








Le ciel se couvre, l'orage arrive, la chaleur tombe. Du coup, je retourne sur la plage et ressaute à l'eau. 






L'orage ne fait que passer.
Je m'offre un petit restaurant sans prétention où je mange les pieds dans le sable.
Puis je retourne à ma hutte de Nipa, en retrait de la plage.
Sur ma moustiquaire, je découvre une bébête très bizarre ! Pas moyen qu'elle dorme avec moi celle là !!!




Une bonne douche froide et au lit ... demain, une longue journée de transport m'attend

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Je prends un tricycle jusqu'au port de Tagbilaran à Bohol (20min)
puis un ferry jusqu'à CEBU CITY (2h) 
puis, un taxi pour aller à la station de bus (1h)
puis, un bus public jusqu' au port de Hagnaya au nord de CEBU (3h)
puis, un ferry pour l'île de BANTAYAN, ma destination finale (1h).

Et c'est comme ça aux Philippines. Lorsque je prévois de changer de destination, ça me coûte une journée entière de transport. C'est fatiguant et c'est du temps gâché, mais c'est comme ça. 

Arrivée au port de Bantayan, je dois me trouver un logement. Je commence à pied mais les hébergements sont trop éloignés les uns des autres, et la plupart sont déjà complets. Mince, va falloir que je me trouve un tricycle sinon je vais y passer la nuit ! Hmmmm, encore des dépenses ...

Je perds un peu patience face aux conducteurs de tricycle qui veulent tous m'arnaquer. 
J'abandonne, tant pis, je marcherais ... 
Finalement, un chauffeur  me rattrape et me propose un tarif correct !OUF (parce que j'avais vraiment pas envie de me taper toute la côte à pied avec mon sac!). Quel cinéma ! La négociation ici n'est vraiment pas facile ! 
Et dans les hébergements c'est la même !

Les chambres sont très chères et les gens sont pas très sympas. C'est fou comme l'ambiance peut varier d'une île à l'autre. 
Je n'ai pas beaucoup le choix car presque tous les hébergements sont complets. Après avoir visité une petite dizaine de guesthouse, je trouve finalement une chambre. Le prix est le même que pour une chambre double alors que je suis toute seule. Allez comprendre ...
J'essaye de négocier une dernière fois le prix, mais je vois clairement que j'emmerde profondément la réceptionniste, donc j'arrête avant qu'elle ne me foute dehors. 
Je remercie mon chauffeur qui a su encaisser ma colère et ma fatigue sans se plaindre. Il me donne le conseil avisé de réserver tous mes hébergements à l'avance, car nous sommes en haute saison et je risque de revivre cette même expérience encore et encore. 

Je suis dans le village de Santa Fé et mon hébergement donne sur une magnifique plage. Le coucher de soleil m'apaise de tout le stress que j'ai accumulé dans la journée. 










Je n'ai pas mangé depuis ce matin et part à la recherche d'un restaurant. Le village est assez bien fourni dans ce secteur. Je me pose à une terrasse, le wifi marche bien, les plats sont très bons et variés et les bières sont pas chères !Voilà, j'ai trouvé mon QG. 

Le lendemain, je décide de louer un vélo pour aller retirer des sous. Il n' y a qu'un seul distributeur sur l'île et il se trouve à 15km de là.

Voilà ma monture ...




Un vélo rose qui fait beaucoup de bruit, avec une roue voilée et des freins cassés. La classe !
Enfin, je paye 2€ pour la journée donc je vais pas trop me plaindre, même si les locaux se moquent de moi. 

Je quitte le village animé de Santa fé et je vais explorer les environs. 















L'orage menace mais je poursuis quand même ma route. La pluie me rafraîchit, j'apprécie. 






Je pédale jusqu'à la ville principale par des routes vallonnées. Bantayan est majoritairement constituée d'une campagne qui présente peu d'intérêt.
Je reviens vers Santa Fé. Le ciel est à nouveau dégagé et il fait très chaud. Je viens de pédaler plus de 30 km avec mon vélo pourri et j'ai mal aux jambes. Alors je vais lézarder sur la plus belle plage de l'île.




Le lendemain, je retourne sur l'île de CEBU et prends une correspondance, puis une autre, pour rejoindre l'île de MALAPASCUA. (Il faut savoir qu'il y a 7000 îles dans l'archipel des Philippines)

Cette île paradisiaque est réputée pour ces sites de plongée exceptionnels, d'où il est facile d'observer des requins renards. 
L'absence totale de voiture et de route est un bel atout. L'île est petite et il faut seulement 3h pour en faire le tour à pied.
Tous les hébergements et les centres de plongée sont répartis le long de la plage, au Sud de l'île. Encore une fois, l'eau est transparente et le sable est blanc.
Cette fois ci, j'ai réservé une chambre à l'avance pour éviter les mauvaises surprises. 

Il y a un Spa dans mon hôtel avec des prix super intéressants, youpiiiiii. Je signe pour un massage d'1h30. Un vrai bonheur. 
Après ça, je n'ai plus la force de rien. Alors, je vais méditer sur la plage. Le temps est orageux comme presque toutes les après midi. 




Je reste là jusqu'au coucher du soleil, avec mon petit compagnon poilu. Ce n'est pas un Philippin mais un jeune chien. Avec lui, je me sens moins seule en cette soirée de St Valentin. 






mon valentin










Plus le soleil descend et plus les couleurs du ciel deviennent étranges. Ce spectacle attire beaucoup de touristes et aussi des locaux. J'ai rarement vu quelque chose comme ça ! Ce n'est pas réel. 








Le lendemain, je pars faire le tour de l'île à pied. Comme je me perds constamment dans la multitude de petits chemins, ma balade va prendre plus de temps que prévu.

A l'intérieur de l'île, ça n'a rien à voir avec les grands Resorts de la plage. Le développement y est beaucoup moins flagrant. Les villages sont assez pauvres mais il y a quand même des écoles et des cliniques. On y trouve des petits restaurants basiques de rapport qualité/prix nettement supérieur à ceux de la plage. Là, on est sûr que l'argent profite directement aux locaux. Les habitants de l'île sont très gentils. Il y a beaucoup d'enfants.







De l'autre côté de l'île, la plage est remplacée par une mangrove paisible. Il n' y a pas de touriste à cet endroit, seulement des pêcheurs. 




Au nord, Il y  des petites falaises, d'où certains téméraires viennent plonger.

Cette île est très jolie et malgré sa petite taille, les paysages y sont variés. 

Je suis surprise par la quantité de palmiers étêtés et de tous les débris qui gisent sur le sol. Il y a également beaucoup de maisons détruites. Ce sont les résultats du grand Typhon de 2013. Malapascua se trouvait en plein sur son trajet et a été ravagé. Beaucoup de personnes y ont perdu leur maison et vivent aujourd'hui dans des constructions insalubres, faites à la va vite. Les grands complexes hôteliers ont nettoyé la plage, mais dans la campagne intérieure, il est évident que les locaux manquent cruellement de moyens. 


photo internet : malapascua après le typhon
photo internet : malapascua après le typhon

C'est triste et c'est pour ça que je recommande à tous les voyageurs qui visitent Malapascua d'aller dépenser leur argent dans les villages plutôt que dans les hôtels de la plage. 

Les terrasses des restaurants sont toutes décorées aux couleurs de la St Valentin et il y a beaucoup de couples en lune de miel. La journée, les plages sont calmes car la plupart des touristes sont en sortie plongée.







Il me reste une semaine de voyage et je décide de me rendre sur l'île de BORACAY.

Je reprends donc le bateau, puis le bus jusqu'à CEBU CITY où je passe la nuit. La guesthouse que j'ai réservé est toute neuve et ressemble vraiment à une auberge de jeunesse. Un bon endroit pour rencontrer d'autres voyageurs et le personnel est génial. Ils ont tous une patate d'enfer et beaucoup d'humour. Il y a vraiment une bonne ambiance ici. 

je vole jusqu'à KALIBO sur l'île de PANAY. Je passe une nuit là bas dans un dortoir qui me coûte 3€ et où je suis toute seule ! En plus c'est propre et il y a internet. Je suis fière de ma trouvaille. 

Le lendemain, je prends un minivan jusqu'à CATICLAN au nord de l'île puis je prends une bangka jusqu'à BORACAY. 
J'étais déjà venue l'année dernière sur cette île pour rendre visite à des amis et reviens cette année pour faire un petit coucou aux personnes qui y sont toujours.

Je rejoins donc la belle plongeuse Russe, dans sa nouvelle maison, en compagnie de son nouveau chéri et de son nouveau bébé! Wow,  il s'en ai passé des choses en un an!
La maison est belle et confortable. Il y a même une chambre d'ami où je vais pouvoir squatter quelques jours. 

Je redécouvre Boracaï, mais en haute saison cette fois ! La plus belle plage de l'île, au sable blanc et fin comme de la farine, est couverte de fourmis en maillot de bain et de Coréens en tenue de cosmonaute de plage (pour se protéger du soleil, de la chaleur, et du sable !!Une autre culture ! )

A la fin de la journée, les touristes embarquent sur les "paraws" (petites bangkas) et partent au large, pour se rapprocher du soleil .. en masse !

Les photos suivantes datent de l'année dernière, quand il y avait un peu moins de monde.








Boracaï est le Saint Tropez des Philippines. La vie nocturne y est très animée et c'est l'endroit le plus cher du Pays. Des bars, des grandes chaînes de restaurants nationaux et internationaux, des grands complexes hôteliers et des centres de plongée s'enchaînent sur 4 kilomètres le long de White Beach.
Ce côté de l'île est une station balnéaire (ou plutôt 3 stations) huppée et branchée, qui attire beaucoup beaucoup de touristes. C'est bien pour faire la fête et rencontrer du monde, mais cet endroit a déçu beaucoup de voyageurs. D'autant plus, qu'elle est pas mal critiquée d'un point de vue écologique. 

Pourtant des mesures ont été prises pour limiter les dégats. Ainsi, on trouve des stations de remplissage de bouteille d'eau partout, ce qui limite le plastique et c'est beaucoup plus rentable. Il y a des transports publics électriques. C'est moins cher pour le client et ça fait moins de pollution. Il y a aussi une loi qui limite le nombre de scooters et de motos sur l'île, mais malheureusement, cette loi ne s'applique qu'aux expatriés !
Aussi, il est interdit de fumer et de boire sur White Beach, pour éviter les mégots et les bouteilles dans le sable. 

La plupart des restaurants coute cher mais il est quand même possible de trouver une cuisine abordable et authentique, en allant dans les "turo turo". Cela signifie "pointez pointez", car il faut montrer du doigt ce que l'on veut parmi les plats. 

photo internet d'un turo turo

Autant dire qu'il n' y a rien de végétarien là dedans. Cette cuisine est assez riche et très salée. Ce ne serait pas une bonne idée d'y manger tous les jours. D'ailleurs, le cholestérol est un gros problème dans le pays. Les philippins se nourrissent vraiment mal ce qui est assez étonnant pour un pays d'Asie. 
Il y a des plats savoureux et d'autres carrément immondes. Parmi les incontournables ; le "balut" qui est l'oeuf de canne avec son embryon, classique de l'Asie. Beurrrrk!

Lorsqu'on a une cuisine équippée, on peut se permettre de manger sainement mais faut il encore y mettre le prix ! Il y a beaucoup de stands de fruits et de légumes frais, et il y a même des magasins spécialisés en produits importés (pas étonnant vu le nombre d'expatriés sur l'île), mais tout ça, ce n'est pas donné.

Afin de remercier mon amie pour son accueil ultra hospitalier, je vais faire des courses et cuisine quelques plats français et méditerranéens. J'abandonne mon régime végétarien, trop compliqué !!! 

L'après midi, je la laisse se reposer et je pars me balader sur l'île. J'arrête une moto et demande au chauffeur de me balader tout autour. Le mec est trop content car faire le taxi quelques heures pour un touriste, ça équivaut à presque 2 jours de travail. 

Je découvre la face cachée de Boracaï et suis très agréablement surprise.
De l'autre côté de l'île, c'est calme et silencieux. Le chauffeur m'amène sur des plages où il n' y seulement que quelques enfants philippins qui jouent avec des chiens. Ils sont supers gentils et souriants. On est loin des vendeurs harceleurs de White Beach et pourtant nous n'avons roulé que 15 minutes. 

Illig lligan beach







Dans les villages, les habitants nous saluent au passage. 
Nous allons sur les hauteurs pour profiter de jolis points de vue. 
Des vacanciers asiatiques font des rallys en buggy. 
Nous faisons un autre stop à Puka Beach.




















Nous redescendons vers le sud et découvrons encore d'autres plages ; Punta Bunga, Balinghaï et Diniwid. Elles ont toutes leur particularité et sont différentes les unes des autres. Plus on descend, plus il y a de monde.






















Mon chauffeur m'indique une route alternative pour rejoindre la station balnéaire depuis la maison, tout en évitant la rue principale bruyante et polluée. J'y découvre des constructions originales, une mangrove et un petit port de pêche où se nourrissent des oiseaux de mer.








Je découvre aussi le village d'un peuple indigène des Philippines ; "Les Atis". Un panneau d'information me raconte leur histoire. Je n'avais jamais entendu parler d'eux.
Ils sont cloitrés dans une réserve. Voici leur village vue de l'extérieur.




Je les observe discrètement à travers la barrière, mais je n'ose pas prendre de photos.
En voilà une belle que j'ai trouvé sur Internet lors de mes recherches sur ce peuple. 


Photo internet d'une jeune femme Ati

Voilà le premier peuple des Philippines. 

On classe les Atis dans le groupe ethnique des "Negritos". Ce terme représente les tribus originaires d'Afrique et vivant en tout petits groupes dans des îles d'Asie. On les retrouve aux îles Andamans, Malaisie, Birmanie ...

Décidemment je vais commencer à croire les historiens qui disent que l'Afrique est le berceau du monde.

Ces peuples sont des descendants des premiers hommes modernes qui sont arrivés là, il y a 70 000 ans. C'est incroyable.
Ils sont animistes, vivent en tribu, pratiquent la médecine des plantes et suivent leur chef qui est une sorte de Shaman. Leur culture et leur monde de vie ancestrale est très proche de celle des aborigènes d'Australie.
Des invasions, des colonisations, la découverte d'un progrés trop rapide ... et ils se sont perdus !
Ils ne connaissent pas les méthodes de travail moderne et ne se sont jamais adapatés, ce qui a conduit à leur pauvreté. Ils n'ont pas eu accès à l'éducation et l'alcool n' a pas facilité leur intégration.
Le langage est une barrière supplèmentaire. Ils sont victimes de discrimination et préfèrent rester entre eux. Ils sortent seulement pour mendier sur la plage.

On m'a raconté que la majorité des Philippins d'aujourd'hui sont des descendants de ces tribus là, mais PAS DU TOUT.
Les Philippins d'aujourd'hui sont arrivés du Nord, notamment de Chine et de Taiwan, comme la plupart des Asiatiques. Ils furent les premiers colonisateurs et se sont metissés par la suite, avec les colonisateurs espagnols.

Le peuple Ati, si riche d'expérience et d'histoire, va finir par s'eteindre un jour. Qui en parle ? Qui les aide ? je ne sais pas, sûrement personne.

magnifique photo sur le site Earthshots http://www.earthshots.org/2007/07/ati-child-by-mykl-mabalay/

Pardon, pour cette longue parenthèse !


Je termine ma balade sur "Bulabog Beach", la plage favorite des Kite Surfers. Je me pose sur un muret et regarde toutes ces voiles colorées et je me demande comment ils font pour ne pas s'emmêler les ficelles !
Les touristes de cette plage sont très différents de ceux de White Beach.
Ici, c'est le look surfer blond, cool, qui fume des pétards et qui marche pied nu tout le temps. Je remarque qu'il y a beaucoup de Français à cet endroit et pas de coréens.
Je me régale les yeux de tous ces corps bronzés de sportifs.

Je pense à Morue et Sarah Croft. Elles kifferaient cet endroit! Cheeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeest :-)






Le soleil s'est couché et il est temps pour moi de rentrer. J'ouvre grand mes yeux et enregistre quelques images dans ma tête, car demain, le voyage se termine.







Trycicle, bateau, minivan, une nuit en dortoir, puis trycicle, puis avion ... et me voilà à l'aéroport de Manille. 
6 heures d'attente et je m'envole avec Malaysia Airlines (ma compagnie preferée, même si leurs avions ont tendance à disparaitre !!).



Un autre voyage qui se termine, une nouvelle page qui se tourne, beaucoup de souvenirs dans ma tête



Et déjà dans l'avion, en regardant par le hublot, des idées de prochains voyages commencent à se mettre en place dans mon esprit.






Au pays des Pharaons

Si je vous dis ; "Pharaon, Pyramide, Nil" vous n'aurez aucune difficulté à deviner que je me trouve au ... Canada !!! Mais non...