mercredi 30 novembre 2011

Isla San Cristobal

Je prends le bateau à 6h du matin depuis ISABELA, que je suis triste de quitter.
Il me reste une île à découvrir, 'la Isla San Cristobal". Le bateau taxi va très vite et même si l'océan n'est pas agité, le bateau fait de gros bonds sur l'eau. C'est presque anormal, et mon dos n'aime pas trop ces 2heures de traversée ! Je suis contente quand j'arrive enfin à quai.

C'est à San Cristobal que se trouve la plus grande concentration de phoques. Ils sont absolument partout.


Les hommes et les phoques se partagent les bateaux, les plages et les quais, sans dispute. Les seuls qui peuvent être agressifs sont les mâles dominants. Ceux là sont pas fins, surtout lorsqu'il s'agit de protéger leur harem. Ils sont énormes et ils ont de grandes dents. Je suis un peu intimidée et ne m'approche pas de ceux là, mais tous les autres sont très sociables.
Les mères ne sont pas très protectrices, du coup on peut approcher les petits. En fait, ce sont eux qui nous approchent, car ils sont très curieux. Il est interdit de les toucher, mais c'est pas l'envie qui manque de leur faire un gros calin. Ce sont des petites peluches. Ils jouent entre eux comme le font les chiots.
Souvent ils ne trouvent plus leur mère, car ils se sont trop éloignés. Dans ce cas, ils ne semblent pas les reconnaitre à la vue, mais à l'odorat. Ils doivent alors sentir toutes les femelles, jusqu'à trouver celle qui n'essaye pas de les mordre !
Il parait que sur 10 bébés, seulement 3 survivent. Je ne comprends pas pourquoi, car ils n'ont pas de prédateurs ici. Est ce parce qu'ils ne retrouvent pas leur mère ?


Les femelles sont rassemblées à un endroit, et le mâle dominant monte la garde. Lorsqu'il s'en va, les autres mâles peuvent rejoindre leur femelle. Alors ils se font des câlins, c'est adorable. A les voir faire, on dirait vraiment qu'ils s'aiment et qu'ils sont contents de se retrouver. Je suis sûre qu'ils éprouvent des sentiments.
Lorsque le mâle dominant revient, il les vire tous. Ce n'est pas difficile vu qu'il fait 2 fois leur taille.

San Cristobal est une des îles les plus anciennes des Galapagos. Le village principal est Puerto Baquerizo Moreno. C'est là où je me trouve un bon hébergement, dont la propriétaire est un amour (elle s'appelle Nathalie, ce doit être pour ça ;-) ).
Le village est agréable, ouvert sur le port et l'océan. Une esplanade écologique en bois permet de se balader le long du front de mer, avec les phoques, qui eux aussi apprécient cet aménagement.
J'ai même vu un café sur la plage, la porte d'entrée fermée, et un phoque assis devant en regardant à travers les carreaux, comme si il attendait qu'on lui ouvre la porte. C'est quand même pas commun !

Le lendemain, je pars marcher, ma principale activité sur les Galapagos.
Je m'arrête par un petit musée où l'histoire des îles est très bien expliquée. C'est fou le nombre de personnes de mauvaises intentions qui sont passées sur ces îles, et qui ont bien failli tout détruire. Entre les chasseurs de baleines, les tueurs de tortues (pour faire de l'huile, les tortues ont été tuées en masse, et elles ont presque disparu. C'est pour cela qu'il y a des nurseries sur chaque île, ils tentent de les réintroduire ), l'armée qui voulait faire des Galapagos une grande base militaire pour défendre les Amériques... Tous les prisonniers les plus dangereux d'Amérique étaient envoyés sur les Galapagos, et les actes de barbarie entre gardiens et prisonniers étaient fréquents... Et puis les tentatives de colonisation ... Bref, le passé des Galapagos n'est pas glorifiant. Il est difficile de comprendre comment la faune et la flore ont survécu.


Je poursuis et passe par des plages de sables fins et de roches noirs volcaniques. L'eau est d'un bleu profond. Partout, il y a des phoques. Ceux là alors, ils ne sont pas en voie d'extinction !


Dans la zone de "Cerro Las Tijeterras", plusieurs chemins mènent à des plateformes en bois, qui permettent d'avoir de belle vues sur la côte. Lorsque c'est la saison, on peut voir les baleines.


Les frégates sont partout. Elles ont des ailes et la queue longues. Les mâles ont un sac jugulaire rouge, qui est gonflé pendant la saison de reproduction pour attirer un compagnon. (dommage, ce n'est pas la saison). Les Frégates sont toujours en vol. Elles ne se posent que dans des endroits peu accessibles où éloignés dans les terres.

(photo prise sur internet)


De ces points de vue, je vois aussi des "fous à pattes bleues". Ceux là aussi sont en vol. Ils ne se posent jamais assez prés de moi pour que je puisse prendre une belle photo. Comme le fou a les pattes palmés, il est maladroit sur terre et ainsi est très vulnérable. Ses pattes bleues lui servent à attirer la femelle. Ils font une petite danse en exubérant leurs belles pattes. J'aimerais bien voir ça en vrai.

(photo prise sur internet)

Je continues de marcher le long des plages rocailleuses et vois plein de gros lézards, encore différents de ceux des îles précédentes. On dirait que chaque île a ses propres espèces de lézards.


Je reste presque 5heures à marcher dans cette zone de l'île, il fait très beau, je sens l'air marin et l'odeur des phoques. C'est un régal.


Il y a aussi une autre espèce d'iguana marin. Celui là est noir et rouge. Il y a beaucoup moins d'iguanes ici que sur les autres îles.








Dans l'après midi, je marche jusqu'à une autre plage qui se trouve de l'autre côté du village.
Au loin l'océan est agité et des vagues de 3 mètres environ se cassent sur les rochers. Pourtant sur la plage, l'eau est parfaitement calme. Il y a beaucoup de petits phoques qui jouent dans les rochers. Je me demande s'ils vont tous réussir à retrouver leur mère. ça me perturbe mais c'est la loi de la nature, il faut laisser faire.

beaucoup de sérénité chez les femelles.




C'était encore une excellente journée sur les Galapagos. Pour bien terminer, je me suis trouvé un super petit resto "bouiboui" (genre de resto très simple pour les locaux) où j'ai super bien mangé pour 3 fois rien, comme dans tous les bouiboui en général. Un Hollandais rencontré dans la journée m'a accompagné. C'est bien aussi de pouvoir partager ces opinions et ses émotions de voyage. Et puis, ça me permet de continuer à pratiquer l'anglais en même temps que j'apprends l'espagnol.

Et c'est une autre journée qui s'achève. (Pardon pour toutes ces photos de phoques, mais je n'arrivais pas à trier !)

lundi 28 novembre 2011

Isla Isabela


Je prends un speed boat à destination de la "Isla Isabela". Ce serait la plus belle d'après ce que l'on dit, et je confirme.
Après 2h sur les vagues du Pacifique, j'arrive dans une autre île paradisiaque.


Je trouve une auberge très sympa où je suis super bien reçue par un équatorien et une australienne.
Je ne perds pas trop de temps et pars me balader sur la plage pour admirer le coucher du soleil. Les couleurs sont incroyables, la plage est parfaitement propre et presque déserte. Je reste là jusqu'à que le soleil ce soit complètement caché. Mais je crois que j'aurais aussi pu rester là et tout simplement m'endormir. C'est tellement calme et reposant.




Je me suis rarement sentie aussi bien et autant en sécurité. Les gens sont adorables et tout le monde parle avec tout le monde sans ambiguïté. Je déambule dans le petit village de Puerto Villamil et rencontre un espagnol de barcelona et un brésilien qui travaillent ici comme volontaires dans une nursery de tortues. Ils doivent payer leur logement et leur bouffe, mais travaille quand même gratuitement. Cependant, ils ont l'air aux anges. Il faut dire, lorsqu'on habite dans un endroit si merveilleux, on ne peut qu'être heureux. L'énergie ici est super positive, tout le monde a le sourire, il y a beaucoup d'échanges, que ce soit entre les personnes où les animaux.
Je suis invitée à un petit feu sur la plage. Je me sentirais presque chez moi ici. Beaucoup de voyageurs repoussent leur vol car ils veulent rester sur cette île. Je comprends et je ferais bien la même chose.

Le lendemain matin, je pars faire de la plongée au tuba, au site des "Tintereras", accompagnée de 2 jeunes équatoriennes qui travaillent pour le gouvernement (l'occasion de travailler mon espagnol).
Sur la jetée, des phoques à fourrure se prélassent au soleil. Ils viennent se coucher juste là, à côté des gens. Et si on les dérange, ils nous poussent tout simplement, du genre "pousse toi un peu que j'm'y mette !!!" je les soupçonne de faire exprès, car ces animaux sont très taquins.


Je prends un petit bateau pour seulement quelques minutes de traversée. Aux galapagos, il y a des endroits où nous pouvons aller qu'avec la présence d'un guide. Ils sont là pour surveiller le comportement des touristes, plutôt que pour faire des commentaires. Forcément, il faut payer cet accompagnant, mais ça vaut vraiment le coup.
Nous accostons tout d'abord sur un bout d'île de pics et de dômes volcaniques.


Là, une faille, creusée par la lave, s'est remplie de sable et d'eau claire. C'est le repère des requins à pointes blanches. Malheureusement il est interdit de se baigner avec eux à cet endroit.


Nous repartons sur le bateau et allons jusque dans une grande piscine naturelle. Il y a une tortue géante et des gros iguanes qui nagent à cet endroit. Allez hop, nous plongeons. L'eau est quand même un peu froide, glagla ! surtout qu'on est le matin et le soleil ne tape pas encore.
Il y a un léger courant et je n'ai pas de palme, du coup j'ai un peu de mal et je ne parviens pas à rattraper la tortue avant qu'elle parte, à mon grand regret.
Ceci dit, il y a plein de gros poissons tropicaux, (poissons perroquets, poissons trompettes, poisson napoléon, poisson hérisson, box fish, puffle fish... ) et des raies ... C'est très beau, j'adore. Je me rappelle à quel point j'ai aimé mes plongées en Asie. Tous ces poissons me manquaient.
Ensuite nous changeons de spot, et allons dans une autre petite piscine naturelle, où des phoques nous rejoignent. L'un essaye de monter dans le bateau. Seulement par l'échelle, c'est pas évident !
Ils vient jouer avec les équatoriennes qui sont encore dans l'eau à ce moment là. Il leur fait un peu peur car c'est quand même un gros animal et il est très rapide et un peu brut. Ils adorent jouer avec les plongeurs, c'est vraiment drôle de le voir faire.

Il y a aussi des petits pingouins et des fous à pattes bleues. Je suis contente car je voulais vraiment voir ces oiseaux adorables. Ils sont un peu plus timides que les autres, ils ne s'approchent pas. C'est un peu plus dur de les prendre en photo.


Nous retournons à la jetée, la matinée est terminée. Cette baignade m'a ouvert l'appétit et j'ai besoin de me réchauffer car l'eau m'a gelé !

Avant de retourner au village, je passe par un site, aussi propice à la plongée au tuba, accessible à pied et sans guide. Il y a beaucoup moins de poissons ici, mais les loups de mers sont toujours là, à faire les clowns pour amuser la galerie ! J'aurais bien mis une vidéo mais le dossier est trop lourd, désolé !


Dans l'après midi, je vais visiter la nursery des tortues. Il y en a une sur chaque île, afin de repeupler les Galapagos de cette espèce qui a bien faillit disparaître.
Elles sont trop mignonnes. Les petites sont très vives et éveillées. Elles jouent, se disputent, se marchent dessus ... Les plus grosses sont plus calmes et plus curieuses, mais elles semblent plus craintives.


Derrière le centre, il y a des marais salés (comme partout dans l'île) où vivent des flamands roses. Ils me paraissent plus gros et plus roses que ceux que j'avais vu en France où ailleurs. Ils se grattent comme des chiens c'est comique. Des fois, ils exécutent des petites danses en tapant des pattes et en tournant sur eux mêmes. En fait, c'est pour remuer la terre et la vase pour trouver ensuite leur nourriture.


Je remarque un site sur mon guide où j'aimerais aller. Une voiture de police est garée là et je demande mon chemin aux officiers. Du coup, ils m'emmènent directement où je voulais aller. Ils sont très bavards et me posent plein de questions. J'ai un peu de mal à leur répondre avec mon petit niveau d'espagnol. Les policiers ici sont vraiment gentils !

Je reprends la marche. Je longe en parallèle de la plage. Je passe un spot de surf, il y a des bonnes vagues ici. Plus loin, se trouvent une succession de petites criques paisibles, des tunnels formés autrefois par la lave qui coulaient dans des souterrains jusqu'à l'océan. Partout, il y a des signes de l'activité volcanique de l'île (tunnels, cratères, roches, coulées de lave ...). Je passe également des marais de mangrove ou des marais salés où quelques oiseaux aquatiques se cachent. Cette marche est très intéressante car elle permet de se rendre compte de la formation des Galapagos.
Le soir, je m'offre encore un petit coucher de soleil, un petit peu de repos quand même, et je repasse voir mes amis volontaires. Nous mangeons ensemble devant un beau documentaire animalier (Les animaux, c'est une obsession ici !!!)?

Malheureusement, je m'en vais déjà demain. J'ai rentabilisé mon temps à fond sur cette île, j'ai vu plein de choses. Mais il me reste encore une île à découvrir avant de quitter les Galapagos. Je serais bien restée plus longtemps, je suis triste de partir. Cette île est fantastique.

Au pays des Pharaons

Si je vous dis ; "Pharaon, Pyramide, Nil" vous n'aurez aucune difficulté à deviner que je me trouve au ... Canada !!! Mais non...