jeudi 11 février 2016

PANAMA

Depuis le Brésil, je m'envoie en l'air vers Miami et je fais la queue 2 bonnes heures (sans mauvaises pensées) avant de pouvoir passer la douane. Welcome in America !
Enfin, je retrouve ma Mujer qui m'attend depuis 12heures à l'aéroport … à la mauvaise porte d'embarquement ! Je ne lui en veux pas trop car ça fait 72h qu'elle n'a pas dormi.
Donc, il est 8h du matin quand je la rejoins, et pour fêter ça, on va prendre notre petit déjeuner qui consiste en 2 bières ! On a l'excuse du décalage horaire, chez nous c'est presque l'heure de l'apéro.

Puis on reprend l'avion et arrivons à PANAMA CITY. C'est une capitale sûre et tranquille à l'entrée du célèbre canal de Panama. D'un côté la ville moderne sur un modèle américain, avec de grands immeubles et des grands hôtels de luxe qui font face à la baie. Le trafic est dense mais le front de mer à été parfaitement aménagé pour les promeneurs et les joggeurs, avec des chemins piétonniers et des espaces fleuris.


De l'autre côté c'est le « Casco Viejo », inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco. La plupart de ses monuments historiques sont en cours de restauration. Ce quartier ne manque pas de charme et on aime flâner dans ses rues. Nous nous arrêtons boire une bière dans un bar qui semble avoir été figé dans le temps.






Entre la ville nouvelle et la ville antique, ce sont des quartiers pauvres qui ont l'allure de bidonvilles et qui nous rappellent les fortes disparités de l'Amérique Latine.

L'incontournable du Panama c'est son canal. Alors nous prenons un bus jusqu'aux écluses et au musée de MIRAFLORES. Le canal relie l'Océan Atlantique à l'Océan Pacifique. Il joue un rôle majeur dans le commerce et les transports maritimes du monde entier. Il évite le passage du Cap Horn et permet aux navires de diminuer leurs kilomètres et leurs frais de moitié.
Ce chantier fut un projet pharaonique, l'un des plus difficiles jamais entrepris, et ce sont les Français qui on en eut l'initiative. Mais leur tentative fut un échec et coûtèrent la vie à de très nombreux ouvriers (environ 25000). Ils durent abandonner le chantier, qui fut repris et terminé par les américains (AMERICA ...FUCK YEAH !!!)

Le canal est parcouru d'une série d'écluses où transitent des pétroliers, des portes conteneurs énormes, des bateaux de croisières et puis aussi des petits bateaux de plaisance qui semblent ridicules à côté de ces monstres. Les bateaux payent les écluses selon leur poids. Un Américain a fait la traversée du canal du Panama à la nage, il a payé quelques centimes.



Nous retournons à notre auberge après avoir mis 1h à trouver le bon bus ! Les chauffeurs sont gentils et nous laissent monter même si nous n'avons pas la carte de transport comme tous les citadins. Du coup , nous faisons quelques trajets Gratis ! (peut être aussi que le fait d'être 2 filles aide un peu !)
Les habitants de Panama City sont sympas et agréables. Ils répondent à nos questions avec le sourire et viennent nous aider quand on semble perdues. Le coût de la vie semble assez élevé. Les restaurants ne sont pas beaucoup moins chers qu'en France.

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Nous avons soif de nature et de tranquillité, alors nous quittons la ville pour rejoindre un petit village paisible, niché dans le cratère d'un volcan inactif : El Valle de Anton. 
Alors qu'on crevait de chaud en ville, ici on apprécie le petit air frais. On se cherche un hébergement pas cher et c'est comme ça qu'on se retrouve à « La casa de Juan ». Une guesthouse poussiéreuse où les cafards partagent les chambres avec les voyageurs. Le gérant est un papi adorable mais qui n'a plus la force d'entretenir son établissement. On paye 9€ notre lit en dortoir et nous y sommes toutes seules (avec les cafards!!).

Le soir, le village est complètement mort, tout est fermé et il n' y a rien à faire.

Le lendemain, nous prenons la carte des environs que Juan à tracé à la main. Alors qu'on partait pour une petite balade, on se retrouve à marcher des heures !!! Je crois que l'échelle de la carte n'était pas très juste !!!

Le village est très fleuri et les habitants entretiennent vraiment bien leur jardin. Il y a de beaux arbres, des orchidées et des fleurs tropicales partout, ce qui attire les gros papillons, au grand plaisir de Kikinou, l'amie des Mariposas. Le village est entouré de forêts protégées, de cascades et de petits ruisseaux d'eaux minérales. Il fait bon vivre ici et ça se lit sur les visages souriants des locaux.




Nous suivons d'abord un sentier dans une belle forêt humide, qui nous mène jusqu'à une petite cascade. Ensuite, nous prenons un autre chemin et montons jusque dans les cheveux de l'Indienne pour finalement finir sur son téton !!! Explication :
La crête du volcan qui entoure El Valle fait penser à une femme couchée sur le dos et les habitants l'ont donc nommé « l'indienne endormie ». En route, nous passons devant des pétroglyphes (gravures sur pierre). Ils représenteraient des grenouilles mais en fait, on ne sait pas de quand ça date, de qui, ni comment !!!
Nous arrivons sur les hauteurs, mais là, plusieurs possibilités de chemins s'offrent à nous, et comme il n' y a pas de panneaux, il faut faire appel à notre sens de l'orientation !!!! Bon ... comme on sait pertinemment que nous n'en avons aucun, nous choisissons de nous asseoir et de manger une orange qui traîne sur le sol (ici, il y a des orangers partout et leurs fruits sont succulents, les meilleurs oranges que j'ai jamais mangé de toute ma vie!!!!) et puis on parle de choses qui n'ont rien à voir ! Puis un petit vieux arrive avec son chien et vient nous taper la causette, et il nous ramène sur le bon chemin avec un grand sourire. Voilà, c'est fluide, c'est bien !

D'en haut, la vue sur le volcan et le village qui se trouve à l'intérieur est superbe. On est toutes seules pour profiter pleinement de cet endroit. On est pas bien là ?!!!









voyez vous l'indienne endormie ?


Le reste de la journée nous continuons à marcher pour rien ! Tout d'abord, nous voulons nous la couler douce dans des sources d'eaux chaudes, mais on arrive trop tard et le site est fermé ! Bon ! Alors nous reprenons la longue rue des millionnaires, de son vrai nom. Un genre de Beverly Hills du Panama, parsemé de grandes villas luxueuses vides et de jardins magnifiques. Puis, nous retraversons encore une fois le village, jusqu'à un Parc Naturel qui est … fermé ! L'équipe des gagnantes .. c'est nous ! Bon,c'est assez pour nos gambettes, on retourne chez Juan et retrouvons nos amis les cafards.

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De bus en bus, nous atteignons la côte Pacifique, et pus précisément,  le petit village de Santa Catalina. C'est un endroit calme, pas encore victime de la surconstruction. Les locaux font leur beurre grâce à la pêche et au tourisme. Ils sont beaucoup beaucoup moins agréables ici que dans le centre du pays. On comprend clairement que les touristes, ça les fait chier ! Les gens les plus sympas ce sont les expatriés.
Santa Catalina est aussi un site réputé pour la plongée, et c'est ici que nous retrouvons la Princesse des mers, qui rentre tout juste d'une Croisière Plongée. Mais les retrouvailles ne sont pas faciles !! Nous n'avons pas de téléphone et la connexion internet est coupée dans tout le village. On se rend dans l’hébergement où elle est supposée nous attendre, mais les gérants (une famille de panaméens) nous disent qu'il n' y a personne de ce nom là !!!!!! Bizarre ! Un local qui s'appelle Bolivar, décide de nous venir en aide, mais il est évident que le monsieur a un peu trop pris de drogue !!!!!
Il nous amène dans tous les hébergements du coin et nous raconte la vie de tous les gens qu'on voit. On en a un peu marre de le suivre en courant, mais on est polies et on dit rien !! Finalement, une personne nous annonce que la croisière a duré plus longtemps, et donc que notre princesse ne serait pas encore arrivée. On baisse les bras et retournons dans le village, et là, sur la terrasse d'un bar … surprise … La princesse qui boit un coca ! Mission accomplie. Elle est bien dans l’hébergement dont elle nous avait parlé, c'est juste que les proprios fument un peu trop !!!

Le lendemain, nous petit déjeunons avec Lola.


Puis nous marchons jusqu'à une belle plage noire pour se faire dorer la pilule. L'eau est trop chaude et ne nous rafraichit pas. Le soleil tape tellement fort que nous brulons en moins de 10 minutes. Une fois cuites, nous retournons au village. Mais c'était quand même un pur bonheur de se baigner dans une eau à 30 degrés en plein mois de janvier. Le pacifique en plus, mon préféré !





Dans l’après midi nous faisons une mini balade dans les collines qui bordent le village. La végétation est très sèche.. Le climat semble beaucoup moins clément dans cette partie du pays.



Un arbre attire mon attention ... Il perd son écorce rouge mais garde ses feuilles. La couleur de son tronc et de ses branches est verte ! 
 Donc, j'en appelle à ma botaniste ... Maman : QUE SA QUO ???


Pour finir la journée en toute tranquillité,  nous buvons quelques bières face au coucher du soleil. 
VIE DE MERDE ? Je vous l'fais pas dire !



Au diner, on se fait une très très bonne pizza avec Nick, un instructeur de plongée que nous avions rencontré quelques années plus tôt aux Philippines (le cercle international des voyageurs. On finit toujours par se revoir quelque part sur le globe).

Le lendemain, je prends mon petit déjeuner avec "Chaussette". Cette fois c'est pas un perroquet, mais un chat. J'ai changé d’hébergement et plante maintenant ma tente au "Cool Lodge Inside" et Chaussette aimerait bien faire un trou dans ma tente pour pouvoir se glisser à l'intérieur. ça me rappelle un certain animal !!


Cet hébergement est tenu par Yahn, un français implanté au Panama depuis bien longtemps. On aime tellement l'endroit qu'on y passe la plupart de notre temps. Yahn est adorable, il aime la compagnie des voyageurs et il est super serviable. On se sent un peu comme à la maison ici. Nous louons des kayaks avec ma Mujer, et Yahn nous accompagne jusqu'au petit îlot d'en face.
Mise à part une famille de Panaméens qui font les singes dans les arbres pour ramasser des noix de coco, il n' y a que nous. Yahn nous propose de ramasser des coquillages pour faire des décos pour son Lodge, mais nous, on préfère se faire des lunettes en coquillage trouées  !!!
On sirote le jus de noix de coco que nous avons racketter aux singes, et on repart en ramant tranquillement avant que le soleil ne se couche.
Encore une grosse journée de merde ! décidément, ce voyage s'annonce mal !!! LOL




On se fait une dernière bouffe tous ensemble. Nick nous cuisine un super curry (ça change du riz et des haricots !!) et on passe une très bonne soirée à parler un franglish espagnol. On aura passé seulement 4 jours à Santa Catalina, mais on avait déjà l'impression d'être chez nous. On serait bien plus longtemps en de si bonne compagnie mais nous avons encore toute l’Amérique latine à explorer. La planète compte sur nous !

Le lendemain matin, panique à bord !! Le bus part plus tôt que prévu. Je plie ma tente en catastrophe et perds mon téléphone dans la bataille. Mais vu l'engin, ça ne me fout pas trop les boules ! ça fera peut être le bonheur d'un collectionneur d'antiquité !

Merci Yahn pour ton accueil irréprochable et ta compagnie :-)

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Cap Maintenant sur les montagnes. Nous arrivons à l'ECOHOSTAL LOST AND FOUND, en plein milieu de la Cloud Forest, appelée en français; "forêt humide tropicale de montagne" (ils n'ont pas trouvé plus long !)
Ce logement est une expérience en lui même.

Nous sommes en altitude, à l'endroit ou une fine couche de brume reste coincée contre la montagne, et plonge la jungle dans un brouillard humide constant. Ici se retrouve une communauté de randonneurs et d'amoureux de la nature. Enfin, ça c'est ce qu'on croyait ...

Il est vrai que la situation est parfaite, la vue est magnifique et la forêt qui nous entoure nous donne l'impression que le trésor d'Indiana Jones n'est pas loin.
Mais ce n'est pas du tout un écolodge, simplement un backpacker pure et dure, rempli de faux hippies. On est placardé dans de grands dortoirs sales et sans ouverture. Les couples et les personnes seules sont mélangées, dans des lits surperposés sur 3 étages. Il n' y a aucun matériau écologique ou renouvelable. L'eau de pluie n'est pratiquement pas récupérée alors qu'elle ne manque pas, et je n'ai pas vu non plus de produits d'énergies renouvelables.
Pour ce qui est des gens qui viennent ici, ce sont des backpackers qui ne parlent pas espagnol (allemands, anglais et américains ). Même les 2 personnes qui gèrent la réception ne parlent pas espagnol !
La bonne chose c'est que des locaux sont employés pour le ménage et la bouffe. Ils nous préparent des bonnes assiettes le soir et ils sont toujours souriants. Heureusement qu'ils sont là pour nous rappeler que nous sommes au Panama.
Cependant, je ne vais pas trop me plaindre. Il y a aussi des supers idées comme la chasse au trésor dans la forêt aux alentours, le labyrinthe, et la cuisine où des produits alimentaires sont à disposition. On coche ce qu'on prend et on paye à la fin, le système est basé sur l’honnêteté.
Il y a même le Wifi ici !!!! et puis un bar animé (ça ils auraient pu s'en passer par exemple !).

Une autre chose un peu bête, c'est qu'il n' y a aucun espace commun à l'abri du vent et de la pluie, et pourtant, du vent, il y en a beaucoup ici. Du coup on est toujours trempées, et on a froid et les dortoirs sentent le chien mouillé.
C'était mon quart d'heure "française qui râle" !





l'entrée du labyrinthe
Nous descendons à pied jusqu'à la route principale et nous arrêtons un bus local pour aller à la cascade (la cacada en espagnol) Celestine. Sauf que le chauffeur oublie de s'arrêter ! Lorsqu'il s'en rend compte, il sourit. Le pauvre, ça arrive c'est pas grave. Mais il nous fait quand même payer la course plein tarif. Un bus arrive en face. Le chauffeur lui fait signe de s’arrêter et nous repartons en sens inverse et repayons donc la course ! Mauvais karma. Je me suis peut être trop plainte.

Nous arrivons finalement à destination. Il y a un bouiboui resto sur le bord de la route. On mange un bout et on va a la cascade, qui à notre grande surprise et à 50 mètres de la route (nous qui pensions faire une jolie balade, on s'en ai fait une montagne pour rien). La cascade est superbe, coincée dans une crevasse dont les parois sont couvertes de mousse. J'aurais bien voulu me rapprocher mais le souffle de la chute m'en empêche et me coupe la respiration.


tentative de rapprochement


De retour au faux écohostal, nous faisons la connaissance de Rocky le kinkajou. Une petite bête super ultra affectueuse qui a été récupérée par le lodge. Il ne peut plus vivre dans la nature sauvage car il ne pourrait pas s'y débrouiller tout seul. Il a sûrement été victime d'un braconnier qui l'aurait arraché de son environnement alors qu'il n'était qu'un bébé. C'est une peluche qui nous fait des câlins tel un chat. Il adore qu'on lui frotte le ventre. Le pauvre est tout seul dans sa cage, que nous trouvons un peu rudimentaire. Elle est petite et il est sur du bitume. D'ailleurs, le pauvre animal n'a qu'une envie c'est d'en sortir. Pti loulou devrait être dans son habitat naturel, dans une réserve ou un refuge. C'est honteux et ça nous énerve.

photo internet
Le soir nous partons pour une marche nocturne. Normalement, il y a un guide qui travaille avec le lodge, mais en ce moment il a la jambe cassée, du coup c'est beaucoup moins pratique pour aller marcher en montagne.
Alors nous partons avec le réceptionniste bénévole. Mais c'est pas facile car il pleut, le chemin est presque impraticable surtout pour moi qui n'ai pas de lumière !!!! On ne voit pas grand chose mise à part un cafard en érection, des sauterelles et des fourmis mangeuses de pieds humains.
Le plus beau, c'est le gros papillon qui faisait dodo à la sortie du chemin.


Puis on commence à en avoir marre de la pluie qui ne s’arrête jamais, du vent et du froid. Alors on s'en va et un arc en ciel nous souhaite bon vent. Ne vous y méprenez pas, il s'est remis à pleuvoir de suite après.


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Nous arrivons à BOQUETE à 1200 mètres d'altitude, dans la région de Chiriqui, et le soleil est là. Nous nous trouvons une auberge super propre, tenue par 2 panaméens adorables. Ici au moins, c'est tranquille, on est pas avec 50 autres backpackers et on parle espagnol.

En ce moment, c'est le festival des fleurs. L'ambiance est plutôt sympa. Il y a des stands de bouffe, boissons, produits artisanaux et autres, disposés de part et d'autre de massifs fleuris colorés. Et là, je pense à ma mère, parce que toutes ces fleurs là, je les ai vu dans son jardin.




La région Chiriqui attire les randonneurs car il y a des sentiers de trekking partout et pour tous les niveaux. Nous décidons de faire "le Sendero de los Quetzales" qui relie la vallée de Boquete à la vallée voisine, de l'autre côté du volcan actif Barù.
Pour cela nous partageons un taxi avec ma mujer, Tom le Chilien, et Abdiel le Panaméen de la capitale. Nous roulons 2h jusqu'à Cerro Punta, situé à 1800m d'altitude. Nous marcherons 4 bonnes heures jusqu'à Boquete, qui se trouve plus bas à 970m. Tom et Abdiel sont vraiment excellents et on s'entend de suite très bien. Leurs 2 accents sont complètement différents et entre leur jargon et mes erreurs d'espagnol (genre chez moi "el volcan erupta" en français "le volcan rote". Ça pourrait presque se dire !), on arrive tout de même à avoir des discussions sérieuses.
Nous ne verrons pas de quetzal mais le sentier vaut vraiment le coup. Nous passons 3 différents types de végétations. D'abord une végétation sèche tropicale, puis une incroyable "cloud forest" (en français, rappelez vous ... "forêt tropicale humide des montagnes de sa mère la grande hija!") où la mousse recouvre les troncs des arbres tout biscornus, tels un décor de film fantastique. Enfin, une forêt secondaire clairsemée où nous passons de ruisseaux en ruisseaux jusqu'à l'entrée de la vallée de Boquete.

Après une telle balade, on se sent bien, les poumons remplis d'air pur, et même si les cuisses nous tirent car nous avons quand même descendu pendant plus de 4 heures, on a le sourire et la patate.




















Après une bonne douche bien méritée, nous allons boire une bière avec le cousin de Abdiel qui vient d'arriver à Boquete, et on s'offre un restaurant un peu bien, pour changer un peu des plats pas chers à base de riz et d'haricots ! Un coup de barre nous frappe et nous partons tous très vite voir Morphée.

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Nous partons en navette vers le nord ouest du pays mais nous sommes stoppées par une communauté indigène qui réclame des ampoules !!!!
Non c'est pas ça ! En fait, ils protestent contre un projet de centrale hydroélectrique. Ils ont bloqué la route. La police ne peut rien faire car les indigènes sont sur leur terre et y ont tous les droits. Ils ont bien raison, qu'ils ne se laissent pas faire.
Notre chauffeur s'arrange pour contacter un bus qui se trouve de l'autre côté du barrage. Nous traversons à pied et pouvons finalement poursuivre notre route jusqu'à Almirante, sur la côte Caribéenne.
C'est mon baptème des caraïbes.

De là nous prenons un bateau...



... et arrivons à BOCAS DEL TORO.

Sur le quai de désembarquement, on se demande si nous restons là ou si nous poursuivons vers l'île voisine. C'est là que nous faisons la rencontre de Eric le Catalan et Federico l'Italien, qui se posent la même question que nous.
Finalement, nous décidons de reprendre directement un bateau et arrivons tous ensemble à Bastimentos. Eric et Federiko connaissent une auberge pas chère, alors nous les suivons jusqu'à l'Hostal Bastimentos. Même si la chambre est un peu pourrie et qu'il n' y a que 2 fourchettes dans la cuisine pour tout le monde, avec ma mujer on aime bien, car il y a  des gens très sympas ici, des hamacs, une bonne déco et plein d'espaces pour se poser.
Il y a aussi quelques bons baroudeurs français, un peu foufous comme nous, et qui cuisinent de succulents curry. Ici, ça pourrait être l'hippo lodge des caraïbes. (clin d'oeil à la KESKIA TEAM s'ils me lisent.)
Tom le Chilien que nous avions rencontré à Boquete, est lui aussi arrivé à Bastimentos aujourd'hui, et se retrouve dans la même auberge que nous.





Ici, le temps ralentit. Pas de route, un fond reggae dans l'air, et les locaux ressemblent à des jamaïcains. D'ailleurs la plupart viennent de là bas. Il étaient venus sur la côte caribéenne du Panama pour travailler dans la production de banane et de café.
Ils ne sont pas très agréables et je sens qu'on est pas vraiment les bienvenus. Personne répond à nos "Olà" dans la rue. Les seules fois où ils nous adressent la parole, c'est pour nous vendre de la drogue !

Nous marchons une petite demie heure pour rejoindre la belle "Wizard beach". Je n'ai pas d'appareil photo car les vols sont très fréquents ici et il est fortement recommandé d'emmener le strict minimum. Du coup , pas de photo.
Il y a des bonnes vagues et beaucoup de courant. C'est pas facile de se baigner. On s'allonge à l'ombre, et on se laisse bercer par le bruit des vagues et le chant des oiseaux. On est bien.

Puis nous retournons au village et nous nous la coulons douce autour de jus de fruits frais et de bières.



Pour aller visiter le reste de l'île, c'est un peu embêtant car rien n'est accessible à pied. Les chemins ne sont pas entretenus et on nous prévient que c'est dangereux de se balader dans la forêt à cause des voleurs.Nous devons donc nous déplacer en bateau et les courses ne sont pas données. Du coup, on se sent un peu coincés. En plus, ce n'est pas la bonne saison pour faire de la plongée au tuba, l'eau est trouble. Pfffffff



On repart sur l'île principale et nous trouvons une auberge à BOCAS DEL TORO. 
C'est pas cher mais bondé, sale et sombre. Avec ma mujer, quand il y a trop de monde, on se sent à l'étroit et on râle, je veux dire, encore plus que d'habitude !
La ville est colorée mais c'est vraiment très touristique. Il n' y a que des blancs dans les rues, les épiceries sont tenues par des chinois qui parlent à peine espagnol, la majorité des restaurants et des hôtels appartiennent à des expats et les locaux qui vendent des souvenirs font tous la gueule.
Et voilà, encore la Française qui se plaint :-(



Eric et Federiko sont là avec nous, et nous partons tous les 4 sur l'île d'en face, "La Isla CARENERO" qui est bien plus agréable que sa voisine. En plus, l'eau ici est claire et on peut faire du snorkelling Le seul problème c'est qu'il n' y a pas de poisson !!!! Par contre pour la baignade c'est top. Il n' y a pas de vagues, c'est que du sable clair. On se croirait dans un bain. On passe un bon moment sur l'île mais en fin de journée, les sand flies arrivent.
- "Mais Jammie, c'est quoi une sand fly ?"
Et là je vous sors la définition de wikipédia ...  
Les Phlebotominae (les phlébotomes) sont une sous-famille d'insectes de l’ordre des diptères, du sous-ordre des nématocères, de la super-famille des Psychodoidea Lameere, 1936 et de la famille des Psychodidae.
Si quelqu'un comprend quelque chose, qu'il se présente de suite à "Question pour un champion" !




Le lendemain, il pleut et il pleut et il pleut encore et il pleut pendant 3 jours non stop ! On annule notre sortie en bateau qui avait l'air trop belle. Pour s'occuper, on boit des coups et on mange. On parle Espagnol avec les 3 copines d'Eric qui viennent d'Argentine. Des filles adorables que je galère sérieusement à comprendre ! Mais bon c'est un bon exercice.

A Bocas, pas de plage ! Ils ont tous construit leur restaurant et leur hébergement sur l'eau, bien serrés les uns contre les autres; Bravo les mecs, il n' y a plus 1cm d'accès à l'eau !

On va jeter un œil à la plage la plus proche, accessible à pied en 20 minutes. Cette plage devrait s'appeler "playa basura"( la plage poubelle) ! C'est scandaleux.

Voilà, vous l'avez bien compris, on a pas aimé Bocas del Toro !

Le voyage au Panama s'achève ici. La princesse des mers s'envole vers la France et avec ma mujer on avance notre billet de bus vers le Costa Rica et nous partons rejoindre le catalan, l'Italien et les 3 argentines, qui sont déjà passés de l'autre côté de la frontière.



passage de la frontière









Au pays des Pharaons

Si je vous dis ; "Pharaon, Pyramide, Nil" vous n'aurez aucune difficulté à deviner que je me trouve au ... Canada !!! Mais non...