La ville n'a pas beaucoup d'intérêt, mise à part ses vieux bâtiments religieux coloniaux. J'en fais vite le tour et puis comme il pleut, je n'ai pas trop envie de faire une longue excursion.
Le lendemain, je prends un bus avec une allemande rencontrée dans l'auberge, et pars visiter la région de Quilotoa. C'est une région rurale agricole où les champs cultivés ont pris le dessus sur les forêts. L'équateur est le pays d'Amérique du sud où la déforestation est la plus importante. Le Président actuel, plus soucieux de l'environnement que ces précédents, à mis un frein à cette catastrophe et à ouvert des parcs nationaux et des zones protégées.
Maintenant l'autre problème écologique provient des compagnies étrangères pétrolières très nombreuses dans le pays. La jungle équatorienne est la première zone touchée par la pollution des déchets pétroliers.
Dans la cordillère occidentale des Andes, le volcan Quilotoa est situé sur un haut plateau drainé par le río Toachi et ses affluents ; ces derniers ont creusé de profonds canyons dans ces terres sablonneuses et friables. Nous mettons plus de 2h pour arriver là, alors qu'il y a seulement une vingtaine de kilomètres. (2h de bus puis 30 minutes à l'arrière d'une camionnette taxi). La route est en chantier, comme partout en Equateur. Le réseau routier se développe rapidement. Je ne sais pas si c'est un bien ou un mal !
Le volcan Quilotoa culmine aujourd’hui à 3915 m. Lors d’une violente éruption, son sommet s’écroula pour former une caldeira. A 3570 m, un lac de 2 km de diamètre et de 250 m de profondeur s’est alors progressivement formé.
L’histoire récente du Quilotoa est plus calme, mais l’éruption du 28 novembre 1660 dégagea un panache de cendres visible depuis Quito, à 120 km de là…
La couleur émeraude des eaux du lac est liée à la présence du soufre. Sur certains bords du lac, un dégazage est visible dans l’eau. Une légende raconte que l’Inca Atahualpa aurait fait cacher son trésor dans la laguna…
La pluie menace et nous optons pour une petite balade plutôt qu'une longue randonnée autour du cratère. Le chemin est joli, parsemé de fleurs sauvages. On y croise des mulets, des lamas, des chevaux, des femmes en tenue traditionnelle, des bergers et leurs moutons...
Le site serait plus paisible s'il n'y avait pas tous ces travaux. En effet, le site devenant de plus en plus touristique, ils construisent des chemins de pierre le long de la laguna, pour rendre l'endroit plus accessible aux touristes.
Ce site est joli, mais comme le ciel est nuageux, la laguna n'a pas ses belles couleurs bleues et émeraudes. La pluie nous rattrape et nous décidons de retourner à Latacunga.
Dans le bus, les locaux nous sourient. On dirait qu'ils aimeraient discuter avec nous mais ils semblent un peu timides et ça le rends encore plus adorables.
Hélas, c'est partout pareil, pour attirer le touriste qui ne veut surtout pas se fatiguer sous prétexte qu'il est en vacances, on goudronne à tour de bras, et tant pis si l'authenticité en prend un coups.
RépondreSupprimerBisness is money .