samedi 22 octobre 2011

Las Islas Ballestas

Nous nous sommes levés tôt le matin pour rejoindre le port de Paracas à 1h30 d'ici. Paracas fait parti de la ville de Pisco, qui fut entièrement détruite par un tremblement de terre. Le gouvernement n'a pas aidé à la reconstruction de la ville, et les victimes n'ont reçu aucune indemnisation. Du coup, ils ont tout perdu et vivent aujourd'hui dans la pauvreté. Une ville pauvre au pérou est synonyme de vol, corruption, violence. Ainsi, on nous a fortement déconseillé d'y séjourner seuls et c'est pourquoi nous avons opté pour un tour organisé depuis Huacachina pour aller sur les îles Ballestas.

Ces îles font partie d'une réserve protégée. Nous n'avons pas le droit d'accoster, mais juste de les contourner en bateau.
En route pour les îles, nous voyons un étrange dessin, très grand, sur la montagne. Sur le bateau, on nous explique que c'est une gravure datant de la période pré-inca et qui représenterait un cactus ; le San Pedro. Le San Pedro est sacré, c'est ce qu'utilisent les shammans pour rentrer en contact avec les esprits afin de pouvoir guérir, rétablir les énergies ou prévoir l'avenir. Cette culture du San Pédro n'a jamais cessé d'exister au Pérou.




Nous arrivons aux Iles Ballestas, et là, merveille, des milliers d'oiseaux sont posés sur la roche. Ils sont partout autour de nous, majestueux. On doit mettre le bonnet car on se prend régulièrement des fientes sur la tête.
Ils font beaucoup de bruit, on entend plus le moteur du bateau, c'est incroyable. je n'en avait jamais vu autant. Nous découvrons des cormorans, goélands, pélicans, pingouins et bien d'autres. Ils planent, plongent, se font la cour, la toilette ... Ils ne se soucient guère de nous, ils font leur vie paisiblement. Ils ont l'habitude de voir des bateaux de touristes et savent que nous somme inoffensifs.
Les pingouins sont très drôles, ils se trouvent en groupe en haut d'une falaise et semblent s'inquiéter de comment ils vont pouvoir redescendre. Ils sont en pleine réflexion de groupe, c'est un travail d'équipe. Ils ont l'air maladroit mais en fait, ils savent très bien ce qu'ils font.
On se croirait dans un documentaire animalier, c'est tellement vivant ici. Mon coup de cœur du Pérou, avec le Macchu Picchu bien sûr.











On voit des personnes sur les îles qui récoltent le guano. C'est un gros business pour le pérou. Les oiseaux semblent ignorer complètement ces travailleurs. Ils remplissent des sacs de guano, qu'ils font glisser à l'aide de câbles, directement dans un bateau qui attend au large de la falaise.



Ces îles sont aussi le repère des lions de mers. Ils sortent des vagues comme des surfeurs arrivant des profondeurs, puis ils se hissent péniblement sur les rochers et se laissent tomber comme des loques exténués, pour dormir. Ils sont d'une grande sérénité, avachis sur leur rocher. Le bateau s'approche assez prés d'eux. Ils ne font qu'ouvrir un œil fatigué pour nous observer, avant de retomber dans leur sommeil profond.








Nous restons 2h autour de ces îles à observer tout ce va et vient. On se sent bien ici, j'en oublies que je suis au pérou.

Nous retournons ensuite à Paracas, puis à Huacachina. De suite, nous reprenons un bus (compagnie CRUZ DEL SUR ) jusqu'à LIMA. Fini le rêve et retour dans le bruit et la pollution. Cette fois nous trouvons une auberge sympathique à MIRAFLORES. C'est le quartier des hauts immeubles, des bars et boîtes de nuit, de la fête ... Ce quartier surplombe la plage et ses surfeurs. C'est pas trop ma tasse de thé mais on va faire avec.
Nous retrouvons les 2 allemands de huacachina, à qui nous cuisinons des pâtes au roquefort (oui on a trouvé du roquefort à lima) avec une marinade de boeuf (par pour moi je suis dans ma cure végétarienne depuis 1 mois). Bonne ambiance et convivialité.
Le lendemain on va se promener dans un immense marché d'artisanat péruvien, où nous achetons nos souvenirs et cadeaux de noël. Les commerçants ici sont très gentils et nous bénissent au moindre achat par des prières ou des cadeaux. Une fois notre shopping fini, j'envoie tout par la poste, direction la france. L'envoi n'est pas donné mais je peux pas me trimballer 3.5 kilos de plus dans mon sac. Je me cantonne à 10 seulement de bagages, c'est bien assez pour mon dos.

On quitte Lima sans regret, pour un nouveaux trajet de 8h avec CRUZ DEL SUR (nous somme abonnés maintenant !), nous remontons en altitude, jusqu'à Huaraz, au pied de la Cordillera Blanca.



2 commentaires:

  1. Heureusement qu'il existe encore des endroits protégés.
    Je te comprends quand tu dis que tu as l'impression d'être dans un autre monde.
    Vivre ainsi à l'écart de tout est pour moi un privilège rare.
    Très gros bisous.
    A bientôt

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