mercredi 1 février 2012

parc national de l'altiplano

Au petit matin, nous nous sommes un peu fatiguées, car nous n'avons pas réussi à dormir correctement. Ceci dit, le soleil est au rendez vous et le petit déjeuner est très copieux, de quoi nous booster et refaire monter l'excitation à l'idée de découvrir le Parc National de l'Altiplano Bolivien.
Depuis la fenêtre de la jeep, nous sommes émerveillées. Les paysages changent tout le temps. De zones ultra sèches, nous passons à d'autres zones humides et bien vertes, en quelques secondes. Nous devons traverser des rivières et parfois, on ne sait plus où est la route et où est le ruisseau.






L'air est très sec et nous sommes entre 4600 et 5000 mètres d'altitude. Lorsque il n'y a pas de nuages devant le soleil, on brûle. Lorsque c'est légèrement nuageux, nous sentons le léger vent glacial qui nous assèche les poumons et la gorge.
Les paysages semblent à peine réels. Les couleurs sont telles, qu'on raconte que Dali est venu peindre les montagnes.


Nous faisons de nombreux stops aujourd'hui, autour de différentes lagunes. Dans ces lagunes, les couleurs vont du blanc au rose en passant par le jaune et le rouge. Tout dépend de la présence de Borax, sel, souffre, fer ...


Le sel et le borax sont largement exploités par la Bolivie et sont exportés vers le Chili et l'Argentine. Il n'y a pas de machine ou d'usine, tout est récolté à la main, à la pelle et à la brouette.


Dans ces lagunes , vivent des milliers de flamands roses sédentaires. Ils semblent paisibles et n'ont pas de prédateur. Cependant, le froid de l'altiplano leur est fatal. Il y a des squelettes gisants par centaine le long des lagunes, surtout des squelettes de bébés flamands !
Cela est dû au fait que pour se réchauffer, les flamands se serrent les uns contre les autres dans la nuit, et étouffent les petits pris au piège où les plus vieux qui sont faibles.
La nature est dure, 95% des bébés flamands meurent ainsi !


Il y a très peu de végétation qui survit avec ces conditions climatiques. La plus courante est la chachacoma. Utilisée en infusion, cette plante est le meilleur des remèdes contre les maux d'altitude. Elle est beaucoup plus efficace que la coca mais ne peut pas être consommée directement.


Nous allons voir plein de lagune ; "la lagune verte, la lagune colorée, la lagune blanche ..." Ces eaux ne sont pas propre à la consommation. En cas de période sèche et à cause de la présence du sel, ces lagunes peuvent s'assécher quasi complètement.


Comme la Cordillère des Andes est d'origine volcanique, on trouve des sources d'eaux chaudes à 5000 mètres d'altitude. Il fait froid à l’extérieur mais sous nos pieds, ça bout.
L'une des sources thermales à été aménagée pour permettre aux gens de se baigner dans une eaux à 38 degrés, en plein milieu de l'altiplano, avec vue sur les lagunes, les pics enneigés et les flamands roses. C'est incroyable. Ce sont les meilleures thermes que je n'ai jamais fait. On est là, en maillot de bain, sur le deuxième toit du monde. Nous sommes arrivés assez tôt pour éviter les autres groupes de touristes. Il n'y a que nous, seuls au monde et en plus, on est pas pressés. Nous serions rester là toute la journée si nous avions pu. Ce bain est tellement relaxant qu'il nous fiche un gros coup de barre. On se sent bien, plein d'énergie et complètement apaisé.


A côté des termes, nous verrons un renard des Andes. Il est de la même couleur que le rocher sur lequel il est perché, et se croit surement invisible.


Peu importe l'altitude et le relief, nous croisons toujours des lamas et des vicunas.


Dans l’après midi, nous faisons un stop par les impressionnants geysers de l'Altiplano. ça sent l'oeuf pourri, c'est à cause du souffre. Le sol est brûlant, on ne peut pas y poser nos mains plus de 3 secondes, ça brûle. Des fumerolles s'échappent du sol en faisant un bruit de cocotte minute. Certaines semblent très puissantes. IL doit y avoir une pression énorme là dessous, on a l'impression que ça peut exploser à n'importe quel moment. Parfois on voit des jets de boue qui jaillissent à la surface, et on entends des "chplok, chplok" ! J'aimerais pas tombé dans un de ces trous !!!





C'est à ce moment qu'il se met à neiger et à faire bien froid! Les températures ici chutent en un rien de temps. Brrrr, on rentre dans la jeep au chaud et on poursuit la route vers d'autres lagunes et d'autres paysages.


Il va neiger, puis grêler, puis pleuvoir jusqu'au lendemain matin. Notre hébergement du soir est très très basique et très froid. Norma nous sert des thés bien chauds, un bon repas avec une bouteille de vin, pour nous réchauffer.
Nous ne pouvons toujours pas prendre de douche et on est fatigué de l'altitude. NOus allons nous coucher trés tôt avec toutes ces images incroyables dans nos têtes.


1 commentaire:

  1. Les couleurs de ces montagnes sont extraordinaires, on ne dirait pas des photos mais des peintures.
    Je craque pour l'adorable lama blanc tout frisotté. Il serait bien en ce moment chez-nous où il fait très froid.Cela doit quand même être bizarre de prendre un bain dans un tel endroit. Mais à l'idée de sortir de l'eau et de se rhabiller, brrrrr.
    Je suis triste pour tous ces pauvres oiseaux, pourquoi ne peuvent-ils pas nicher ailleurs? La nature est étrange parfois.
    Bonne continuation, à bientôt.

    RépondreSupprimer

Au pays des Pharaons

Si je vous dis ; "Pharaon, Pyramide, Nil" vous n'aurez aucune difficulté à deviner que je me trouve au ... Canada !!! Mais non...