dimanche 12 février 2012

valparaiso et autour - chile

Nous prenons un bus et retraversons la frontière vers le Chili. Le poste de frontière à cet endroit est très bien organisé, notre Stuart de bus est très gentil et les paysages sont très beaux.
Entre l'Argentine et le Chili se trouve une région de haute montagne. A cette époque de l'année, tout est sec et dénudé de végétation. Pourtant, il y a des toutes petites stations de skis avec quelques remontées mécaniques, qui sont perdues là. On a du mal à croire que tout peut être recouvert de neige.

Nous sommes toute excitées à la vue de l'océan Pacifique. ça fait du bien de voir de l'eau, après tous les régions sèches et désertiques que nous avons traversées.
Nous apercevons quelques plages, qui sont bondées de monde. Les gens sont allongés sur le sable, épaule contre épaule, ça fait peur !

Nous arrivons à Valparaiso, une ville portuaire. Il n'y a pas de plage ici car la baie est occupée par un immense port industriel.
C'est une assez grande ville, avec un trafic dense et beaucoup de pollution. En arrière plan, il y a plein de collines, appelées "cerro". Chaque Cerro correspond à un quartier, et chacun a sa particularité. Ils peuvent être riches, pittoresques, modernes, banlieusards ... ils semblent tous différents. Toutes les rues sont en pente et vu la fumée noire qui sort des pots d'échappement, les voitures souffrent de ce relief.
Les rues sont étroites et tortueuses. Il y a des escaliers dans tous les sens et des "paséo" (ruelles très étroites pour les piétons). Certaines maisons sont de types basques et nous sommes surprises de trouver cette architecture là. D'autres ressemblent à des hangars désaffectés. Les bâtiments dans l'ensemble sont vieux et mériteraient une bonne restauration. On a l'impression que certains vont se casser la figure dans peu de temps ! Mais cela rend la ville encore plus typique et originale.

C'est agréable de se promener dans ces collines. Des funiculaires permettent aux habitants de rentrer chez eux sans trop s'épuiser (car les pentes sont très raides). Dans les quartiers les plus touristiques, on trouve de très jolis restaurants, dont un Français ; "le filou de montpellier" où nous prenons notre déjeuner.
En tant que Français, la bouffe est une obsession et nous sommes frustrées de ne pas pouvoir trouver notre pain, notre fromage et d'avoir une cuisine variée. Donc au "filou de Montpellier", on s'en met plein la panse.

Valpo, de son nom local, est aussi une ville d'artistes. Les peintres et graffeurs s'en donnent à coeur joie pour embellir les quartiers et donner vie aux murs insalubres et aux ruelles. C'est comme un grand musée d'art à ciel ouvert.

Le célèbre Chilien Pablo Neruda avait une maison ici, que nous allons visiter. Sur les hauteurs de Valpo, sa maison domine la mer qu'il aimait tant. Cet homme, très respecté dans le pays, était poète, écrivain, diplomate, homme politique ... il a vécu de 1904 à 1973. Il publia ces premiers vers à l'âge de 13ans, et est toujours resté un enfant. Sa maison est un vrai musée d'objets d'antiquité et de collection. Elle est agencée de façon toute biscornue, entre une oeuvre de Goya et la maison de Wendy Angela Darling !

Cet homme avait une petite histoire pour chaque objet qu'il exposait chez lui, ou pour chaque pièce. Il semblait s'être créé un autre monde plein de magie, dans son pays, alors dirigé par Pinochet. Son histoire et sa maison sont passionnantes et attachantes. Nous avons beaucoup aimé la visite.

Nous avons passé une première nuit dans une auberge qui semblait sympa au premier abord. Mais seulement voilà ; il n'y avait personne qui travaillait la nuit et j'ai du servir de portière aux gens qui revenaient en pleine nuit après avoir fait la fête. Comme notre fenêtre, qui ne fermait pas, donnait à côté de l'entrée, c'est nous que les gens réveillaient.
De plus, un bébé chat adorable voulait absolument dormir avec nous. Seulement, une personne dans le dortoir était allergique et nous devions le débarrasser de l'animal dés qu'il se réveillait et qu'il se rendait compte que le chat était dans son lit. Il était adorable, nous l'aurions bien gardé, s'il n'avait pas pissé sur nos couvertures !
Quelle nuit !
Pourtant, une fille était supposée faire la garde de nuit et lorsque je l'ai vu le matin et que je lui est racontée que j'avais fait la portière à sa place, elle est simplement partie, en levant les yeux au ciel !
Incroyable !!! Que c'est énervant ! Dans l'ensemble, ici les gens ne sont pas des plus agréables, comme c'est souvent le cas malheureusement en Amérique du sud. Ils peuvent être aussi froids que les douaniers de l'aéroport de Paris !

Nous changeons donc d'hébergement et nous retrouvons dans une auberge excellente, où nous décidons de rester 2 nuits supplémentaires. Là, nous sommes parfaitement accueillies par ; un français !



























1 commentaire:

  1. Je crois que tu vas préférer Santiago, j'ai vu un reportage récemment et j'ai trouvé cette ville très belle.
    Pour ce qui est des maisons de style Basque, je t'en donnerai la raison à ton retour.Cette histoire n'est pas très connue sauf des Basques eux_mêmes.
    Plus je lis ton blog et plus cela confirme ma perception de l'Amérique du sud, à savoir qu'à de rares exceptions les gens ne sont pas très accueillants. Surement parce qu'ils ont été envahis et exploités de tout temps: ça rend méfiant!
    Bonne continuation.

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