salars d'uyuni et passage au Chili

Nous avons plutôt bien dormi dans notre auberge de sel et nous avons eu un ciel étoilé incroyable avec une vue parfaite de la voie lactée, le nuage de magellan, orion, sirius .....

Aujourd'hui, réveil à 4h du matin, pour aller voir le lever du soleil sur les salars. Giberto roule sur le sel, jusqu'à que nous soyons bien loin de tout.

Le soleil se lève tout doucement sur cet immense désert tout blanc. Au fur et à mesure, nous enlevons des épaisseurs. La réverbération du soleil est très forte et nous devons nous barbouiller de crème car les rayons sont trop puissants.

Nous sentons l'évaporation du sel, qui nous rend les cheveux et la peau collante. Nous n'avons pas pris de douche depuis 3 jours, ça commence à être limite !

En plein sur les salars se trouve un hôtel illégal. Autrefois, il y avait plusieurs hôtels ici, ce qui était une catastrophe pour l'environnement. Une loi est passée et les hôtels ont été viré, sauf un. On ne sait pas ce qu'ils ont fait pour garder le droit de rester ici, mais ce n'est pas normal. Le site ne semble même pas être aux normes et on ne sait pas où se jettent les eaux des toilettes par exemple. Pour je ne sais quelles raisons, c'est blindé de japonais.

Nous utilisons quand même les tables de cet auberge pour installer notre petit déjeuner, en prenant soin, comme d'habitude, de ne rien laisser traîner.

Ensuite nous repartons sur les salars et faisons un stop pour prendre quelques photos farfelues.

Nous restons là, au soleil, à discuter et admirer ce pays blanc, puis nous repartons vers le village où nous avions dormi, pour prendre notre dernier déjeuner en groupe.

Nous sommes tristes que le tour s'arrête, mais en même temps, il nous tarde de prendre une douche.

Giberto et Norma nous ramène jusqu'à la ville moche d'UYUNI, où le tour prend fin.

Les adieux avec notre guide et notre cuisinière sont très émouvants. Ils ont été tellement adorable avec nous que nous les remercions 1000 fois. Ils remontent dans leur voiture, les larmes aux yeux avec un très bon pourboire. Nous les aurions bien gardé avec nous une journée de plus mais ils n'ont pas de temps à perdre, ils doivent reprendre la route vers TUPIZA (quel courage !) pour retrouver leur famille et attendre les prochains groupes.

Ces personnes travaillent comme des acharnées, pour des salaires de 800 Bolivianos par mois, l'équivalent de 90€/mois !!!! En plus, ils ont des familles à nourrir ! Comme je suis chanceuse d'habiter un pays comme la France.

Nous avons la boule au ventre de les voir partir mais c'est comme ça. Nous restons tous les 4 dans le même hébergement à Uyuni, l'histoire de nous reposer et de nous décrasser. La chambre est super basique et les salles de bain sont vraiment horribles. Je n'en ai jamais vu d'aussi sales. Soit ils n'ont pas nettoyer depuis 1 mois, soit ils l'ont fait exprès.

Je fais une petite réclamation à la réception, qui me dit "ne vous inquiétez pas quelqu'un va venir" mais jamais personne n'est venu nettoyer. Bon c'est comme ça !

Le soir, nous mangeons une pizza tous les 4 et nous nous disons au revoir. Demain Dave et Andrew remonte plus haut en Bolivie. Quant à nous, nous allons au Chili.

Le lendemain, nous attendons une jeep qui doit nous refaire traverser l'altiplano vers le sud jusqu'à la frontière avec le Chili.

La jeep arrive en retard, elle a les pneus arrière lisses et le chauffeur est insupportable et super pressé. Notre Giberto nous manque terriblement à cet instant.

Nous passons récupérer 4 autres personnes qui vont également au Chili. Un couple de Toulousain, super drôle et très sympa, Un brésilien et un allemand expatrié au Brésil. Tous sont d'accord que notre chauffeur est un gros con. Nous n'échangerons aucune paroles avec lui durant tout le voyage car nous voyons bien que nous le faisons chier.

Comme le voyage est trop long pour être parcouru en une journée, nous dormons une nuit de plus dans l'altiplano, dans un village que nous connaissons déjà. Une fois de plus nous profitons des étoiles qui sont toutes proches. L'auberge est très sympa et propre, c'est au moins ça. Par contre le repas est très juste pour nous tous. Il parait qu'il ne faut pas trop manger de toute façon en altitude !

Ces 4 personnes ont fait également un tour dans l'altiplano mais qui s'est très mal passé. Les pauvres sont tombés sur une compagnie de merde. Leur histoire est hallucinante, c'est de la grosse escroquerie. On est désolé pour eux et en même temps on est tellement contentes d'avoir eu un super tour avec une si bonne équipe. Merci Giberto et Norma, vous allez nous manquer.

Le lendemain, réveil à 4h, pour arriver à la frontière le plus tôt possible.

Notre chauffeur ne nous dit même pas au revoir, la douane nous tamponne et nous prenons un bus vers SAN PEDRO DE ATACAMA dans le désert le plus aride du monde.

Nous disons au revoir à l'altiplano et redescendons à 2400 mètres d'altitude.