SAN PEDRO DE ATACAMA - CHILE

Ce que nous remarquons de suite à San Pedro, c'est que c'est très très touristique. Il y a des backpackeurs absolument partout et des groupes de retraités en voyage organisé (d'ailleurs ce sont beaucoup de français).

Nous sommes à 2400 mètres et il fait très très chaud.

Tout est de rouge, d'ocre et de blanc. Il n' y a pas de route, que des chemins pavés ou des chemins de terre. C'est très poussiéreux, je le ressens de suite. Ma gorge devient sèche et je tousse beaucoup.

Ce que nous remarquons ensuite c'est que c'est une ville chère, d'un niveau entre l'Espagne et la France. Ce n'est pas vraiment authentique, tout est fait pour le tourisme de masse et la ville semble artificielle.

Ceci dit, c'est très joli, les hébergements semblent être de qualité, il y a de très bons restos. Les intérieurs des bâtiments sont super bien décorés et tout est fait pour le farniente ; hamacs, petite cours, feux de bois ... ambiance mexicaine hippie roots assurée !

En temps normal, ce genre d'endroit nous plaît beaucoup, mais ici, ça semble faux, ! Il y a beaucoup de chiliens dans la rue qui se la jouent "cool" et Rastafaraï, mais ils en font beaucoup trop. On dirait que l’apparence et le style de la personne est très important ici. ça semble être davantage de l'affichage que de la personnalité.

Notre hébergement est très sympa, on a une chambre confortable, des salles de bains propre, c'est calme ... on est contente.

Nous nous sommes reposées et le soir nous avons retrouvé les 4 autres personnes qui étaient avec nous dans la jeep pour traverser la frontière. Nous nous faisons un petit repas et nous nous disons au revoir. Certains sont vont au Pérou, d'autres à Santiago du Chili ... et nous, nous sommes bloqués pendant 5 jours ici, car nous voulons retourner en Argentine et tous les bus sont complets !!!

C'est pas grave, on aura le temps de se reposer.

C'est la période des carnavals en Amérique du sud et San Pedro de Atacama n'échappe pas à la règle. Nous assistons à des cortèges et des parades très colorées. Tout le monde y participe, femmes, enfants, ados, vieillards ... Les costumes sont magnifiques. Il fait une chaleur extrême et les pauvres semblent souffrir sous leur déguisement ! J'ai mal au coeur pour eux !

Ils font le tour de la ville, en dansant et en fanfare, et vont jusqu'à l'église ramener la statue de la vierge, qui ferme le cortège !

Malgré la chaleur et l'absence totale d'ombre, nous trouvons quand même le courage d'aller marcher 4km jusqu'à des ruines d'une ancienne forteresse de protection en cas d'attaque, perchée sur une colline. Les ruines n'ont rien de spectaculaires mais la vue est très belle.

Nous montons encore plus haut pour profiter d'un beau panorama sur ces paysages de canyons ultra secs. Nous sommes en face de "la vallée de la mort", où rien ne pousse, rien ne vit !

C'est "Le Paige" un jésuite Belge, qui est venu jouer à l'archéologue dans la région. Il a nommé la plupart des vallées du désert d'Atacama. Celle-ci était supposée s’appeler "la vallée de mars". Le traducteur a compris "mort" au lieu de "mars" et c'est pour ça qu'elle s'appelle la vallée de la mort et non la vallée de mars. Ceci dit, les 2 noms lui vont très bien.

Nous revenons au village à pied, nous aurons marché bien 10km aujourd'hui, on a transpiré toute l'eau de notre corps, on est exténuées !

C'est un fait, les lunettes en Amérique du sud, c'est de la merde. J'en suis à ma 4ème paire, qui a pété comme par magie (et comme les autres paires), en une semaine !!!!

Ce pourquoi nous avions hâte de venir, c'est l'observatoire astronomique qui se trouve dans le désert. C'est un Français qui gère l'endroit et tous les télescopes lui appartiennent.

Il reçoit les touristes le soir, et donne un véritable cours d'astronomie, plein d'humour et de passion. Ses connaissances semblent infinies. L'astronomie est une science si passionnante, intrigante et en même temps qui semble si compliquée !

Le nord du Chili est connu des astronomes, car le relief, l'altitude et l'isolement sont des conditions parfaites pour installer des télescopes.

D'ailleurs c'est au Chili que se construit le plus grand télescope du monde, avec des matériaux et un financement d'Europe. Les Etats-Unis n'ont qu'à bien se tenir.

Cet homme nous fait rêver, tout le monde est captivé à 100%. Nous ne verrons plus désormais les étoiles de la même manière.

A travers ses télescopes, nous voyons, Jupiter clairement, des amas d'étoiles, des nébuleuses, la belle Sirius, et la lune comme si nous pouvions la toucher.

Nous pouvons prendre des photos à travers le télescope, pour garder ce souvenir inoubliable.

Au centre de chaque cratère de la lune, se trouve un petit monticule. C'est dû au fait que lorsqu'une météorite tombe sur son sol, c'est exactement comme une goutte qui tombe dans l'eau (faîtes l'expérience). Le monticule qui se forme après que la météorite soit tombée, se fige.

Les grosses taches sombres correspondent à des anciennes mers. C'est dans l'une d'elle, "la mer de la tranquillité", que Neil Amstrong aurait atterri en 1969.

Il y aurait beaucoup de choses à raconter sur l'univers mais ça prendrait beaucoup trop de temps.

C'était une soirée magique et il me tarde de retourner regarder les étoiles dans un télescope car on ne s'en lassa jamais.

L'univers dont nous ne connaissons rien ...