dimanche 1 janvier 2012

taganga



En passant récupérer mon sac à dos à Santa Marta, je recroise par hasard, J.B, l'étudiant, avec qui j'avais passé quelques jours à Salento. Nous déjeunons ensemble, le temps de nous raconter la suite de notre voyage. C'est drôle, mais entre voyageurs, on a toujours des bonnes anecdotes ou des galères à se raconter. Nous vivons tellement de choses. Dans un voyage, chaque jour est différent et inoubliable.

Je ne tarde pas trop à prendre un bus vers Taganga, pour vite pouvoir poser mes affaires et prendre une bonne douche.

Taganga est un petit village balnéaire à 15 min de Santa Marta. Au départ, c'était un village de pêcheurs, mais aujourd'hui, le tourisme et les écoles de plongée ont pris le dessus.

Taganga est très animée et très bruyante. Les gens ne viennent pas là pour se reposer. Ça me rappelle un peu la Thaïlande du sud et les gens sont tout autant peu aimables.

A Taganga, les cours de plongée sont parmi les moins chers dans le monde et les jeunes rappliquent ici pour passer leurs niveaux. Les auberges de jeunesse, bars et restaurants affluent. Il y a plus de touristes que de locaux. Taganga est particulièrement fréquentée en cette période de fin d'année et la plage principale ressemble à la plage de Lacanau en plein été, mais en beaucoup plus sale. C'est alarmant de voir tous ces papiers, ces mégots, ce plastique, ces bouteilles vides … sur le sol, sous les palmiers, dans les fossés, partout. IL est difficile de trouver des poubelles et c'est loin d'être le soucis des colombiens. Je n'ai même pas envie de marcher pieds nus dans le sable, j'ai trop peur de me couper avec un bout de verre. Cette saleté me dérange. J'en ai marre de voir des gens qui se foutent de leurs paysages.

Je me trouve une auberge super belle, confortable et agréable (accueil de merde, mais je vais devoir m'y faire car c'est partout comme ça en Colombie du Nord)... c'est un peu cher mais je décide de me faire ce kdo pour la fin de l'année.

Le lendemain, il faut que j'aille retirer, mais ma carte ne fonctionne pas dans l'unique distributeur du village. Me voilà donc repartie à Santa Marta (je ne serais jamais débarrassée de cette ville). Dans 80% des cas en Colombie, il y a la queue aux distributeurs ! J'essaye de retirer dans 5 distributeurs différents (en faisant la queue à chaque fois) mais il n'y a rien à faire, je ne peux pas retirer. Je commence à paniquer. Que vais je faire si je ne peux plus retirer de sous, surtout en ces périodes de vacances ? Il me reste juste de quoi payer un repas et je suis à la rue.

Je fais appel à ma mère qui panique encore plus que moi, et qui ne peux rien faire car ma conseillère bancaire est en vacances, bien sûr. La caisse d'épargne, « si vous avez le moindre soucis, ne nous appelez pas! » Bon, je retourne à Taganga avec les quelques sous qui me restent et me pose dans mon auberge sans savoir quoi faire.

Là, j'entends une voix qui m'est familière. Inga, l'allemande que nous avions rencontré dans le sud de l'équateur est là. Elle vient de traverser toute le Colombie d'une traite en bus. Ça lui a pris 3 jours, quel courage ! Je lui raconte mes soucis de carte bleue et elle me rassure en me disant qu'elle pourrait me dépanner en attendant que je trouve une solution.

De là, un Français qui entend notre conversation, m'interpelle. C'est le chef cuistot de l'auberge. Il me confie que le gérant de l'auberge est français et qu'ils pourront m'aider à trouver une solution de dépannage. Apparemment, ce problème est très courant en Colombie car les distributeurs ne sont pas au point avec les cartes étrangères. Me voilà rassurée mais pas tirée d'affaires !

Nous allons nous balader avec Inga. Elle a besoin de retirer elle aussi. Je suis curieuse de savoir si sa carte va fonctionner. Pour elle, il n'y a pas de problème, j'hallucine. Comme je suis une acharnée, je retente et là, miracle, je peux retirer. Ouf ! Me voilà sauvée, je vais pouvoir manger ! Ça m'aura juste coûté toute une journée de stress, à tourner en rond pour rien.

Pour fêter ça, je vais dans une école de plongée et me réserve 2 fin-dives.

Le lendemain matin, j'arrive à l'école, enfile tout l'équipement et profite d'être en avance pour sauter dans la piscine et faire quelques exercices de remise à niveau. J'aurais préféré qu'un instructeur m'aide, mais aucun n'a de temps à me consacrer.

Nous partons en mer des caraïbes pour 2 plongées. L'eau est à 22degrés, c'est froid et je n'arrête pas de trembler. De plus, je ne suis qu'avec des bons plongeurs et ma remise à niveau fut trop brève pour que je puisse me sentir à l'aise. Résultat, j'ai utilisé tous mon air très vite et j'ai du remonter à la surface après seulement 30 minutes sous l'eau. La visibilité était très mauvaise, et il y avait peu de poissons. Même si les coraux sont jolis à cet endroit, je suis déçue par rapport à ce que j'ai pu voir en plongeant en Asie.

Nous nous arrêtons sur une plage pour un snack. La crique a beau être privé, elle est squattée par les pêcheurs et c'est dégueulasse.

Nous repartons pour la seconde plongée. Là, c'est nettement plus intéressante et je me sens beaucoup mieux sous l'eau. J'ai le temps de bien profiter et quitte le groupe pour descendre jusqu'à 32 mètres avec un autre plongeur.

La visibilité est un peu meilleure mais les poissons se font rares. Heureusement que les plongées n'étaient pas chères car sinon, j'aurais regretté.

Cette plongée m'a rappelé que j'adorais être sous l'eau et m'a redonner l'envie d'y retourner. Le soir, je suis bien crevée. Inga qui a suivi son premier cours de plongée, aussi. Nous ne faisons pas long feu.


Le lendemain, avec des filles du dortoir, nous marchons jusqu'à la « playa grande », qui est soit disant la meilleure plage de Taganga. Là encore, c'est sale et c'est blindé de touristes. Il est difficile de trouver un coin pour poser sa serviette et on est sans arrêt dérangé par des vendeurs de n'importe quoi. Les Colombiens semblent être habitués au fait d'être entassé les uns sur les autres. Pour eux, il n'y a pas de mal, à crier, vous envoyer du sable dans la tronche, vous enjamber, marcher sur vos affaires …. c'est assez surprenant et ça nous ennerve fortement. Un vendeur de massage, tombe amoureux d'une des filles du groupe et insiste pour lui donner un massage gratuit. Ce qui est sûr c'est que les Colombiens ne sont pas des professionnels du massage. Ça ressemble davantage à du plottage !

Nous nous échappons de ce cirque et trouvons une petite plage plus tranquille. On peut se baigner, mais quelque chose vient me mordiller les jambes. Ça semble assez gros mais l'eau n'est pas assez claire pour que je puisse voir ce que c'est !!! C'est pas trop rassurant et je préfère sortir de l'eau.

Sur cette plage, quelques jeunes voyageurs sont installés et nous finissons par tous nous rassembler et boire quelques bières ensemble jusqu'au coucher du soleil.





Je rejoins Inga à l'auberge, nous allons mangé de la street food, efficace et pas chère. Comme c'est la nouvelle année je fais une impasse sur mon régime végétarien et me prends quelques brochettes de poulet au BBQ. Un délice !

Je rejoins la troupe que j'ai rencontré plus tôt sur la plage. De rhum en bières, et d'anglais en espagnol, nous atterrissons dans un nightclub en plein air. D'abord de la salsa, puis du reggaeton, puis de la pop internationale. Il y a une trés bonne ambiance. 50/50 touristes et colombiens. Tout le monde se parle très facilement sans ambiguïtés, de façon simple et sincère. Les colombiens ont la danse dans le sang.

Nous passons une super soirée, au rythme de la musique latino qui me possède !!! Nous danserons jusqu'au matin.

Super soirée de 1er de l'an avec des gens très sympas.


Happy new year à tous et que du bonheur pour cette nouvelle année.


3 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Et bien au moins, tu auras de sacrés souvenirs de cette journée, fiesta et stress compris !
    Moi aussi, d'ailleurs , pour le stress!!!!!
    Maman.

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Si je vous dis ; "Pharaon, Pyramide, Nil" vous n'aurez aucune difficulté à deviner que je me trouve au ... Canada !!! Mais non...