lundi 30 janvier 2012

anecdote bus

POUR CEUX QUI NE CONNAISSENT PAS L'ANECDOTE DU BUS


Nous décidons de partir vers Potosi à 7h d'ici, pour en voir un peu plus de la Bolivie.

Nous reservons auprés d'une compagnie de bus pas chère et attendons toute une journée notre bus de nuit. Nous quittons Tupiza sans regret car il pleut des cordes.

Notre bus est en retard, mais bon ça c'est assez courant en Amérique du Sud. Lorsqu'il arrive, on remarque que c'est un bus vraiment pourri et très vieux. Il fume beaucoup et l'odeur forte d'essence s'engouffre à l'intérieur, ce qui nous pique les yeux et nous brûle la gorge.

A l'intérieur, il y a quelqu'un d'assis à mon numéro de siège. Il se trouve qu'il a le même numéro que moi. Peut être que je suis censsée m'assoir sur ses genoux pendant les 7h de trajet !!! On arrive à trouver une solution et j'obtiens mon siège.

Finalement, nous partons … dehors les éclairs s'enchainent et le tonerre gronde, il pleut des cordes. Notre bus doit rouler à 30km/h, il en chie ! On est pas arrivées !!!!

On entend un gros « BOUM ». On se demande ce que c'est, peut être une valise qui est tombée dans la soute ! Puis un deuxième « BOUM ». Cette fois ci des personnes s'inquiètent et demande au chauffeur de s'arrêter. Celui ci ne veut pas, selon lui, il n'y a pas de quoi s'inquiéter.

De l'eau se répand sur le sol du bus, nous nous demandons d'où cette eau peut bien arriver. Nos sacs qui étaient sur le sol sont literalement trempés. Avec Céline, on rigole. Ce bus est tellement pourri, on hallucine. On voulait du local, je crois qu'on est bien servies avec ce bus de merde qui pue.

On essaye de sécher nos affaires, sortir les ordis, passeport, papiers … de nos sacs trempés, heureusement, rien n'est abimé, mais nous devons tout porter sur nos genoux ou en bandouillère, ce voyage ne va pas êre confortable. On relativise sans se douter de ce qui allait nous arriver ...


Un troisième « BOUM » et une épaisse fumée provenant du moteur envahit le bus, à tel point que nous n'y voyons plus l'avant. Les personnes se mettent à paniquer, à crier et à se réfugier vers l'arrière du bus.

Il n'y a pas de temps à perdre, il faut sortir de ce bus, ça pourrait prendre feu.

Les gens commence à péter les fenêtres. Sans réflechir je fais pareil. Au deuxième coup de pied, la vitre explose. Céline récupère nos affaires en quelques secondes et nous sautons par la fenêtre. Sous l'effet de la peur, je n'ai pas bien réalisé tout ce qui venait de se passer. Nous avons sauté sans refléchir, d'un bus à étage !!! c'est haut mais tout a semblé trés facile. Nous étions organisées et n'avons pas paniqué comme les autres passagers. Nous nous sommes vite éloignées de ce bus de malheur. Il y a des femmes avec leurs enfants ou leur bébé, des mamies … dans l'accident un homme s'est entaillé la jambe et pisse le sang. Ses enfants et sa femme sont terrifiés et leur pleurs couvrent toutes les autres lamentations. Il leur faudra attendre plus d'une heure avant qu'une ambulance arrive ! Le pauvre, on avait mal pour lui.

Je vois qu'il y a encore une mamie dans le bus. Elle ne semble pas vouloir sauter par la fenetre, elle regarde tous les sièges, surement pour voir s'il n'y a rien à voler. Il y en a qui ne perde par le nord quand même !

Le chauffeur ce connard, nous engueule presque d'avoir casser ses fenetres et nous dit ; « mais ce n'est rien de grave ! » Une femme perd son sang froid et lui envoie une grosse giffle. Ce débile a une porte à côté de lui pour s'échapper, mais il avait omis d'ouvrir la porte pour les passagers !!!

Les personnes qui étaient à l'avant du bus aprés l'explosion du moteur, ont reçu des éclaboussures d'eau bouillante et ont de légères brulures. Je comprends mieux leur panique.

Voilà, nous sommes en pleine nuit à 3000mètres d'altitude, au milieu de nulle part et sous la pluie, c'est super. Vive les bus pourris d'Argentine. On se pèle sérieusement et le temps est long.

Un bus qui passait par là s'est arrêté et a pris une partie des passagers vers Potosi. C'est le seul bus qui acceptera de nous aider en 4h de temps. Tous les autres refusent de s'arrêter et les voitures également ! Bonjour la solidarité et l'entraide Bolivienne !

Les flics sont passés. Ils ont pris quelques photos et sont partis !!!! Merci pour votre aide !

Aucun renfort, aucune aide. Nous sommes livrés à nous même, on doit se démmerder ! C'est ça la Bolivie, si t'es dans la merde, tu y restes !

Le chauffeur du bus essaye désesperemment de réparer son moteur !!! Soudain le moteur redémarre et il y a à nouveau de la fumée partout. C'est pas grave, le chauffeur nous annonce que le bus ira jusqu'à Potosi (à 6h de route d'içi, dans un bus sans fenètre, qui risque à tout moment de prendre feu !) Ce chauffeur est vraiment très con !

Céline tente de résonner le résonner en lui disant que c'est trop dangereux mais le chauffeur est tétu et stupide. Puis les autres passagers sont completement passifs et ne disent rien.

C'est trop pour nous ! On ne veut pas remonter dans ce bus de malheur !

Un autre bus passe, nous nous mettons au milieu de la route et l'implorons denous ramener à TUPIZA. Moyennant monnaie, il accepte. Nous chargeons nos affaires et réalisons que le sac de couchage de céline à été volé ! Putain, ils abusent quand même. On parle de l'individualisme français mais ce n'est rien comparé à l'égoïsme des Boliviens ! C'est honteux.


Nous arrivons à TUPIZA à 4h du matin et retournons dans notre hotel. Même au beau milieu de la nuit, le réceptionniste nous acceuille avec le sourire et rigole de notre histoire. Ça ne semble pas l'étonner.

Aprés 4h dans le froid, on est trop contente d'être au chaud et au sec. On se détend et rigolons de ce qui nous est arrivé.

Nous décidons de raccourcir notre trip en Bolivie car on est quand même un peu dégoutées de la mentalité des gens d'içi.

Nous irons voir les salars d'UYUNI et l'altiplano puis nous repasserons de suite au Chili.


1 commentaire:

  1. Pas de quoi impressionner ma baroudeuse!
    Non mais sana blague, ce n'est pas une vitre qui va l'arrêter!
    J'aurai bien voulu voir la tête du chauffeur que tu as du agresser, je t'ai déjà vu à l'oeuvre...
    Manager: Cambodge.........

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Si je vous dis ; "Pharaon, Pyramide, Nil" vous n'aurez aucune difficulté à deviner que je me trouve au ... Canada !!! Mais non...