ELLA ROCK

Ce matin, nous partons faire une randonnée jusqu'au sommet de l'Ella Rock. C'est une belle montagne qui domine le village et ses alentours.

Nous commençons par longer la voie ferrée pendant 2,5 km, jusqu'à la cascade de Rawana.

le pont de la voie ferrée mériterait quelques travaux d'entretien

Là, un local nous intercepte, pour nous dire de faire demi tour, car apparemment nous avons raté l'embranchement vers Ella Rock. C'est bien aimable de sa part. Il faut dire, que rien n'est indiqué et que normalement, il faudrait un guide pour faire cette randonnée. Mais comme nous sommes super fortes, nous avons décidé de marcher seules.

Nous remercions donc notre informateur et continuons, en ce que nous croyons être le bon chemin !

C'est très joli. La végétation est belle, il y a des oiseaux, des petits chiots, des papillons … Nous descendons de plus en plus et commençons à nous inquiéter, car normalement, pour gravir un sommet, il faut plutôt monter ! Nous apercevons une maison, où une gentille dame nous indique que nous nous sommes trompées. Il faut tout remonter !

Mélo a trouvé ses bambous géants !

C'est reparti dans la bonne humeur. Plus haut, nous rencontrons un fermier, à qui on demande encore une fois notre chemin. Il nous montre un tout petit passage étroit, à travers des herbes plus hautes que nous. Il fallait savoir que c'était un chemin. C'était pas évident. Pas étonnant qu'on l'ai loupé.

Le fermier nous propose de nous guider jusqu'au sommet en nous affirmant que c'est compliqué et qu'on pourrait se perdre. On est plus à ça prés, et nous déclinons sa proposition. Nous continuons seules.

Comme ce monsieur l'avait prédit, nous nous trompons encore une fois de chemin et arrivons dans un joli petit village entouré de champs de thé. Ce doit être un village tamoul. Une jeune fille, nous pointe du doigt le chemin à suivre pour atteindre ce p... de sommet ! Ceci-dit, nous ne regrettons pas ce nouveau détour, car ce village de cueilleurs de thé était très charmant.

Nous rattrapons le bon chemin. Fatiguées, nous faisons une pause. Des touristes arrivent et nous annoncent que le plus dur reste à venir. C'est pas comme si ça faisait déjà 2 heures qu'on tournait en rond !

Nous ne nous démotivons pas et repartons.

La montée devient de plus en plus raide, au fur et à mesure que les paysages deviennent de plus en plus beaux.

Nous pénétrons dans une forêt d'eucalyptus majestueux, qui se dressent tout droit vers le ciel. Ça sent bon. Cette odeur m'est familière. Je cherche les koalas ... en vain !!!!! On se sent petites comme des fourmis au pied de ces arbres géants.

Après cette grimpette qui nous décrasse les poumons, nous arrivons enfin au sommet d'ELLA ROCK. C'est un beau cadeau que nous offre cette montagne. La vue est époustouflante. Nous avons l'impression de dominer toutes les montagnes d'Ella, et voyons au loin jusque dans les plaines et les marais qui précèdent la côte.

Nous prenons le temps de nous remplir les poumons et d'apprécier cette vue revigorante. Le soleil commence à chauffer et la faim se fait ressentir.

Nous entamons donc la descente. Nous allons beaucoup plus vite qu'à l'aller, par un chemin qui se révèle plus direct. Par des touristes, nous apprenons que certains locaux font exprès d'indiquer des chemins compliqués aux touristes pour qu'ils se perdent. Ainsi, ils peuvent les attendre plus loin et leur proposer de les guider, moyennant monnaie.

De retour au village, nous prenons une bonne douche, allons manger une bonne plâtrée de «vegetable fried noodles » (pâtes asiatiques aux légumes), marchons un peu dans le village, puis nous retournons dans notre chambre. Un joli pivert rouge se promène sur les troncs en face de notre balcon, alors que deux autres oiseaux se font des mamours, sans se soucier de nous. 

La fatigue nous emporte et nous allons nous coucher.

Le lendemain, nous prenons le train. Nous sommes presque seules dans le wagon. C'est un train très propre qui semblent tout neuf.

Ce train traverse les montagnes centrales du pays et les paysages sont superbes.

Nous passons la région d'Haputale, essentiellement tamoul, creusée de précipices,flanquée de collines et de crêtes et arrosée par des cascades. Cette région a conservé les plantations de thé britanniques, qui recouvrent tous les versants. C'est ici que se trouve la « Dambatenne Tea Factory » qui fut construite en 1890, par Sir Thomas Lipton, l'un des plus célèbres personnages de l'histoire du thé.

Puis les champs de thés disparaissent et laissent place à une foret épaisse de feuillus, aux couleurs vertes, pourpres, rouges, brunes ...Ces forêts font partie du Parc National de Horton Plains, à plus de 2000mètres d'altitude. Nous regrettons de ne pas avoir le temps de nous y attarder.

Plus loin encore, les champs de thé reprennent le dessus, ainsi que des cultures de choux, tomates ...

Puis, la civilisation citadine apparaît. Nous arrivons à Hatton. Nous descendons du train et montons de suite dans un bus local pour les derniers kilomètres.

La route est étroite et tortueuse, comme une route de montagne. Le bitume est sérieusement défoncé et le trafic est assez dense entre les bus, les minibus taxi et les tuktuk. Tout cela n’empêche pas le chauffeur de rouler comme un pilote de rallye. Nous sommes au première loge, assises à côté de lui et nous ne sommes pas très rassurées. Nous semblons être les seules à s'inquiéter de cette conduite sportive et dangereuse. Les passagers sont confiants, d'ailleurs, ils s'endorment tous. Le chauffeur sourit de nous voir fermer les yeux avant les virages.

1h30 plus tard, nous arrivons, entières, à Dalhousie.

Ce petit village se trouve au pied de l'Adam's Peak, une montagne célèbre et sacrée au Sri Lanka.

C'est pour cela que nous sommes là. Cette nuit nous irons grimper les 5200 marches jusqu'à son.. sommet …