Nous prenons un avion vers Colombo,
capitale du Sri Lanka. Nous étions censées retrouver Céline dans
cet avion, mais elle n'est pas là. Nous ne pouvons pas la contacter.
On se demande ce qui a bien pu lui arriver.
Arrivées au Sri Lanka, nous sommes
surprises par la chaleur et les 95% d'humidité. La douane se passe
très facilement. Dans l'aéroport, le personnel est souriant et
très gentil.
Nous sommes à la recherche de Céline,
mais en vain, elle n'est pas là! J'essaye de vérifier mes mails
depuis la borne Internet de l'aéroport mais mon compte Gmail et
facebook ont décidé de se bloquer à ce moment précis. Le sort
s'acharne !!!
Je pourrais vérifier auprès de la
compagnie aérienne si Céline a pris un autre avion, mais l’accès
à l'aéroport est interdit aux visiteurs. Après avoir expliqué mon
problème à l'agent de sécurité, il me laisse passer, sans me dire
qu'il y a 2 autres contrôles en suivant. Ils ne rigolent pas avec la
sécurité ici. Du coup, impossible pour moi d'aller au comptoir de
la compagnie aérienne et de savoir où se trouve Céline.
Nous n'avons pas d'autre choix que de
prendre un taxi jusqu'à la guesthouse qui avait été préalablement
réservée. Après une heure de route, nous arrivons donc à Mount
Lavinia. C'est une petite station balnéaire tranquille qui permet
d'éviter la cacophonie et la pollution de la capitale à 10km de là.
L'air y est plus respirable, mais la plage en elle même ne présente
pas beaucoup d’intérêts. De plus, l'eau y serait très polluée
d’après les informations de notre Lonely Planet.
Nos premières impressions sur le Sri
Lanka;
Les routes sont bonnes, les gens
conduisent en respectant le code. Il y a des passages cloutés pour
les piétons et les automobilistes s'arrêtent pour les laisser
passer.
Les voitures sont en bon état et
plutôt récentes.
Les gens sont très aimables, souriants
et parlent bien anglais.
La ville est propre et bien entretenue.
Les supermarchés, semblables aux
nôtres, prouvent que le pays est lancé sur la voie de la grande
consommation.
Il y a une nette différence avec
l'Inde. Pourtant, le Sri Lanka sort tout juste d'une guerre civile,
sans parler du tsunami. Mais ça ne paraît pas. Le pays semble
s'être vite relevé de son passé douloureux.
Nous trouvons la guesthouse, non sans
difficultés. Nous sommes accueillies par une femme adorable, du nom
de Mala. Un amour de Sri Lankaise. Sa maison est impeccable et son
jardin super bien entretenu, avec de belles plantes tropicales et un
gazon fraîchement tondu. C'est une maison de style à la fois
britannique et hollandais. Il faut rappeler que le pays fut occupé
par les Portugais, puis par les Hollandais et enfin par les
Britanniques. Ces derniers ont apporté l'éducation, le commerce du
thé et de la cannelle, des infrastructures … Ils ont contribué à
l'essor du pays, mais ont aussi entraîné les tensions entre tamouls
et cinghalais, qui furent à l'origine de la guerre qui dura tout au
long du XXème siècle.
Les prix des hébergements sont plus
élevés qu'en Inde (5€ pour un lit en dortoir de 4 avec salle de
bain privée), mais leur qualité est incontestablement meilleure.
Ici, ils savent désinfecter et utilisent même de la javel. Mala est
à nos petits soins, et se soucie sincèrement de notre confort.
Ça fait plaisir de pouvoir se doucher
sans avoir peur de toucher les murs ou d'enlever ses tongs.
Par contre, les moustiques sont
violents ici !
Je peux enfin vérifier mes mails, et
apprend que Céline n'a pas pu prendre son avion. Elle avait 2
escales en Inde mais n'avait pas de visa de transit pour ce pays. Ils
ont donc refusé qu'elle monte dans l'avion à Kathmandou.
Les compagnies aériennes devraient
prévenir leurs clients de ce genre de lois ! Elle a du acheter
un nouveau billet et faire escale à Bangkok pour atteindre le Sri
Lanka.
Elle arrive à la guesthouse vers 1h du
matin.
Même si nous sommes toutes les 3
fatiguées de notre journée de transport, nous avons plein de choses
à nous raconter, et ne trouvons pas le sommeil avant au moins 4h du
matin.
Le lendemain, nous découvrons la
guesthouse en plein jour, c'est encore plus mignon. Nous marchons
dans les rues de Mount Lavinia. Il y a ici, comme partout en Asie,
des rabatteurs, des dragueurs bien lourds, et des regards insistants.
Il fait très chaud et humide, bien
plus qu'en Inde. Nous transpirons des litres d'eau.
Nous allons siroter une petite bière
(Lion Lager, bière officielle du pays), sur la plage face au coucher
du soleil. Beaucoup de locaux sont là. J'imagine que ce sont les
habitants de Colombo City qui viennent ici chercher du calme et du
silence.
Nous avons pu faire des courses variées
au supermarchés du coin. Nous sommes contentes de pouvoir cuisiner à
notre guesthouse. Mala met une cuisine propre et équipée à
disposition de ses clients. Cet hébergement ressemble à une auberge
de jeunesse chez l'habitant. J'aime bien ce principe, car on s'y sent
comme à la maison, c'est très agréable.
Nous faisons une bonne salade que nous
partageons avec Mala. Nous avons également de l'Edam et une pastèque
délicieuse. Les fruits tropicaux sont abondants au Sri Lanka.
Nous sommes fatiguées mais il est
difficile de trouver le sommeil à cause de la chaleur et des
moustiques.
Comme l'auberge est très calme, nous
pouvons faire une grasse matinée et rattraper le manque de sommeil
des deux dernières nuits.
Il fait chaud très tôt,mais on trouve
quand même la motivation pour aller marcher jusqu’à la station de
train et jusqu'au supermarché. En route, des hommes nous accostent.
Toujours les mêmes questions ;
« What's your country ?
What's your job ? How long in Sri Lanka ?
Après avoir fait semblant de
s’intéresser à nous, ils veulent nous vendre un service (guide,
tuk tuk...), nous inviter à boire un verre (sous entendu, plus si
affinité!), ou nous amener chez un de leur amis qui a une agence de
voyage, ou un restaurant … Ils ont le sourire, ils sont gentils,
mais ces échanges ne sont jamais vraiment sincères. Certains
peuvent être vraiment insistants et il est parfois difficile de
rester calme et aimable.
Ceci dit, nous avons été bien
entraînées à ce genre de tactiques en Inde, donc rien ne nous
surprend. .
Lorsque les Sri Lankais parlent de
l'Inde, on sent qu'ils ne s'aiment guère. Pour les Sri lankais, les
Indiens sont pauvres, sales et non éduqués. On a tendance à les
comparer, mais ce sont vraiment 2 pays complètement différents.
Ceci dit, en ce qui concerne la façon d'aborder les touristes, les
Sri Lankais ne sont pas si différents des Indiens !
Les femmes semblent plus sincères,
mais elles ne nous accostent pas, il faut aller vers elles.
Je ne vois pas d'enfants dans les rues,
mais les cours de récréation sont pleines. Le système éducatif
semblent bien fonctionner.
martin pêcheur |
Nous prenons le train en seconde
classe, jusqu'à Galle, à 2 heures d'ici. Les wagons sont blindés,
il ne faut pas être claustrophobe. On est très serrés les uns
contre les autres, on se fait marcher sur les pieds et les odeurs de
transpiration sont difficiles à supporter. Malgré cela, toutes les 2 minutes des vendeurs de boissons et nourritures passent et repassent, bousculant tout le monde avec leurs gros paniers.
Les places assises sont très
convoitées. Dès qu'une personne se lève une autre s'assoit.
Les gens débordent des portes et des fenêtres. Pourtant, tout le
monde semblent tranquille, pas de stress. Le train reste propre et de
bonne qualité.
Nous longeons la côte et passons des
belles criques et de belles plages aux eaux d'un bleu claire et
limpide. Il n'y a pas à dire, le Sri Lanka est un très beau pays.
La végétation tropicale est magnifique et très colorée. Nous
voyons beaucoup de belles grandes maisons, avec de belles piscines,
et des jardins tropicaux soignés et colorés. Le genre de maison
dont beaucoup de monde reverrait. C'est très beau. Pour être
honnête, je ne m'attendais pas à autant d'élégance et de
raffinement.
Nous arrivons à Galle, la ville
coloniale du sud. Cette ville coloniale est réputée pour son fort
historique, qui donne sur l'océan Indien, mais nous préférons
aller directement vers des plages plus tranquilles. Nous préférons
la compagnie des palmiers et des oiseaux à celle des klaxons et des
voitures.
Nous prenons de suite un bus local vers
Unawatuna. Cette jolie plage en forme de croissant est assez
touristique. Il y a des hôtels et restaurants partout. L'eau est
d'un bleu translucide et doit faire 30 degrés. Après le tsunami de
2004, les propriétaires ont rebâtis leurs établissements sur le
sable, alors qu'ils étaient autrefois en retrait de la côte. Ainsi,
La plage n'a pas beaucoup de charme, malgré ses belles couleurs. A
marée haute, on ne peut plus étendre sa serviette entre l'eau et
les bâtiments. C'est dommage. En contrepartie, j’apprécie de
pouvoir manger un curry et avec un cocktail d'Arak, les pieds presque dans
l'eau et le bruit des vagues sur le sable.
Dans la chambre, il fait encore plus
chaud qu'à l'extérieur. Encore une fois, nous avons du mal à
trouver le sommeil.
Enfin réunies toutes les trois. C'était bien la peine que je me décarcasse pour laisser un message à l'aéroport afin de te prévenir pour Céline, surtout que je ne parle Anglais que sous la torture !
RépondreSupprimerJe suis contente de revoir ce décor que j'ai beaucoup aimé, les fleurs sont magnifiques. Par contre les plages autour de Colombo sont tristes, je confirme. Si vous vous avancez plus à l'intérieur du pays, vous verrez tout à fait autre chose. Pour moi c'est plus la réalité que les côtes trop touristiques. La moiteur!, mon plus mauvais souvenir avec les pieds qui enflent.Heureusement qu'il y a de bons massages.
N'est-ce pas qu'elle est bonne la Lion lager?
Allez je vais attendre vos nouvelles aventures. Gros bisous et à bientôt.
Profitez bien !!!
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