Le réveil sonne à 2h du matin,
Ouch !!! C'est pas des vacances ça !
Après tant d’efforts, nous avons une faim de loup. Nous nous arrêtons au hasard devant une maison qui présente un joli petit jardin propre, et par chance, il s'agit d'une guesthouse qui sert des petits déjeuners pas chers. Le jeune qui s'en occupe est un amour. Son petit-déjeuner est très copieux et présente des spécialités du pays, comme le Sambol (mélange de poudre de noix de coco et de piments), le dhal Sri-lankais (lentilles jaunes, oignons et piments), les hoppers (crêpes fines à base de farine de noix de coco) … un vrai délice.
Nous nous reposons bien et sentons les premières courbatures dans les mollets. J'ai pensé à me faire 15 minutes d’étirements avant la sieste, pour éviter d'avoir trop mal le lendemain. Mais j'ai bien peur que ça ne suffise pas !
Il fait nuit noire. Nous remontons vers
le petit village, qui se réduit à une seule rue. Des chiens
viennent à notre rencontre. Nous croisons quelques voyageurs qui
comme nous, s'apprêtent à monter la montagne sacrée.
Il y a aussi beaucoup de Sri-Lankais,
tout âge confondu, qui se rendent au sommet. Pour certains, c'est la
fin d'un pèlerinage, pour d'autres, c'est pour le côté sportif de
l'aventure.
Le chemin fait 7 kilomètres. Les 4
premiers montent tranquillement, avec des surfaces plates entre les
escaliers pour reposer les jambes. Mais les 3 derniers kilomètres
sont les plus durs. Les marches s’enchaînent sans jamais
s'arrêter. Elles sont de tailles inégales et la pente est très
raide.
Arrivés à ce niveau, les gens sont
très fatigués. Ils s'arrêtent au milieu du passage et font des
bouchons. Certains dorment carrément en plein milieu des escaliers.
Faut dire, il y a des personnes âgées
et des enfants, pour qui cette montée doit être sérieusement
éprouvante. Je les plains et suis heureuse d'avoir ma condition
physique. Je me surprends même de ne pas trop en chier !
certains montent les marches avec 40 kilos sur la tête pour réapprovisionner les boutiques au sommet. |
Nous faisons quelques pauses rapides,
car dès que nous nous arrêtons, nous avons froid. Nous préférons
garder la température de notre corps constante. Mine de rien, nous
sommes à 2200 mètres d'altitude et c'est la nuit. Donc avec notre
transpiration, chaque brise fraîche nous transforme en glaçon.
Le chemin est bien éclairé par des
lampadaires jusqu'au sommet et des petites boutiques longent
l'escalier. Ils vendent du thé chaud, des fleurs en plastique (les locaux en sont très friands, ils en foutent partout) des biscuits, des anoraks,
bonnets, gants … les Sri Lankais ne sont pas habitués à la
fraîcheur. Ils montent habillés comme s'ils partaient dans le grand
nord. Ils ont des goûts très kitsch ! Tout leur attirail est
rose, avec « Hello kittie » dessus. Vieux comme jeunes,
ils ressemblent à des clowns !
Certaines boutiques vendent des choses incompréhensibles et ressemblent à des stands de fêtes foraines.
Certaines boutiques vendent des choses incompréhensibles et ressemblent à des stands de fêtes foraines.
Le sommet d'Adam's peak culmine à 2243
mètres exactement. C'est un lieu de pèlerinage depuis plus de 1000
ans. Les pèlerins dorment au sommet, sur le béton, dans des abris
qui leur sont réservés.
La légende raconte que c'est là où
Adam aurait posé le premier pied sur terre après avoir été chassé
du paradis par Dieu, d'où le nom qui lui a été donné. Le site a
donc une symbolique chrétienne.
Mais pas seulement …
Au sommet, se trouve une énorme
empreinte nommée « sri pada », l'empreinte sacrée,
laissée par le bouddha sur le chemin du paradis. Ainsi, quantité de
pèlerins bouddhistes viennent se recueillir là.
Et ce n'est pas tout …
On l’appelle aussi « samanalakande »,
le mont des papillons, où ces derniers viennent mourir.
Quand aux hindouistes, ils attribuent
l'empreinte à Shiva.
Adam's peak est un donc un lieu sacré
pour les chrétiens, bouddhistes, animistes et hindouistes.
Ceci explique la très haute
fréquentation du lieu et l'énergie religieuse qui y règne.
La période de pèlerinage débute à
la « poya » (pleine lune) de décembre et s'achève en
mai. Le reste du temps, le sommet est quasi désert et les nuages
recouvrent le pic.
En ce qui nous concernent, le côté
religieux du site ne nous intéresse pas. Si nous grimpons la
montagne en pleine nuit, c'est pour admirer de son sommet, le lever
du soleil et découvrir tout doucement, les formidables paysages qui
l'entourent. C'est comme si la nuit levait son voile pour laisser
apparaître le jardin d'Eden.
Nous sommes émerveillés par le
spectacle qui s'offre à nous. C'est juste grandiose. Tous nos
efforts sont vivement récompensés. Ça en valait la peine.
Notre seul regret est la foule bruyante qui se trouvait au sommet. Un temple à la fois bouddhiste et hindouiste occupe tout l'espace. Du coup, nous devons redescendre quelques marches pour nous trouver un petit espace vide où s’asseoir.
Le ciel est légèrement nuageux, ce qui donne au lever du soleil, un aspect mystique, voir apocalyptique. C'est vraiment très beau. Le plus beau lever de soleil que je n'ai jamais vu.
Nous avons un peu froid, mais sentons
la chaleur du soleil dés ses premiers rayons.
Nous décidons de ne pas trop tarder,
de peur d'avoir trop chaud. Nous prenons quand même le temps de
boire un thé noir en compagnie de 2 bébés chiots. Nous repartons …
La descente nous semble plus difficile
que la montée. Toutes ces marches nous font mal au genoux et aux
chevilles. Les muscles des cuisses et des mollets commencent à
fatiguer.
Nous faisons davantage de pauses qu'à
l'aller, et arrivons en bas, très fatiguées et trempées de sueur.
Après tant d’efforts, nous avons une faim de loup. Nous nous arrêtons au hasard devant une maison qui présente un joli petit jardin propre, et par chance, il s'agit d'une guesthouse qui sert des petits déjeuners pas chers. Le jeune qui s'en occupe est un amour. Son petit-déjeuner est très copieux et présente des spécialités du pays, comme le Sambol (mélange de poudre de noix de coco et de piments), le dhal Sri-lankais (lentilles jaunes, oignons et piments), les hoppers (crêpes fines à base de farine de noix de coco) … un vrai délice.
Nous retournons ensuite vers notre
guesthouse et sommes tellement fatiguées, que nous nous mettons en
pyjama et allons nous coucher.
2 heures plus tard, nous avons à
nouveau faim. Nous allons manger dans la guesthouse voisine (moins
chère) et rencontrons des voyageurs, Français et Quebecois. Ils
s'apprêtent à arpenter le sommet et nous posent des questions.
C'est sûr que vu d'en bas, l'Adam's
Peak est très impressionnant, et les gens aiment bien être rassurés
quant à la difficulté de la montée.
Nous nous reposons bien et sentons les premières courbatures dans les mollets. J'ai pensé à me faire 15 minutes d’étirements avant la sieste, pour éviter d'avoir trop mal le lendemain. Mais j'ai bien peur que ça ne suffise pas !
1 bravo 2 c est manifique photo incroyable
RépondreSupprimerC'est drôle, en voyant les photos, je me suis rendu compte que nous avions fait l'ascension de ce pic, mais notre guide l'avait nommé autrement. Nous l'avons gravi le matin, (pas si tôt que toi) et beaucoup étaient restés en rade. Une matinée entière pour gravir ce pic, et en prime escortés par des singes, assez agressifs. C'est a la vue du sanctuaire en haut et de la descente que j'ai reconnu l'endroit!
RépondreSupprimerBelle ballade en tout cas!
Allez la suite !