Nous quittons Vagator en taxi et allons
à Margao, la capitale de Goa. Cette ville n'a aucun intérêt, mais
nous devons pourtant y passer une nuit, car notre train vers Hampi ne
part que le lendemain. Nous nous trouvons une chambre, chère, sale
et sans fenêtre. C'est toujours ennuyeux de passer par ces villes de
transit, où nous avons l’impression de perdre notre temps, mais
nous n'avons pas le choix.
Nous suivons nos amis qui connaissent
déjà les lieux. Nous marchons à travers de belles rizières bien
vertes, parsemées de cocotiers et de palmiers. Des aigrettes
blanches pointent leur tête.
Nous arrivons enfin à notre hébergement « Manju Guesthouse ». C'est un petit coin de paradis, dans un endroit calme et paisible où le propriétaire « Manju » nous accueille avec un grand sourire « Welcome my friends ! ».
Hampi est aussi un spot réputé pour l'escalade. Ainsi, tous les matins, nous voyons partir des jeunes sans harnais, mais avec une brosse à dents au bout d'une perche pour gratter les cailloux et un gros matelas sur le dos, pour amortir en cas de chute.
Nous grimpons sur la petite montagne de rochers, qui se trouve derrière notre guesthouse. De là-haut, nous avons une vue imprenable sur les ruines des temples, les rizières et le coucher de soleil. C'est un beau spectacle.
Nous passons une soirée calme à papoter et manger à la guesthouse. Le chef cuistot est vraiment bon, alors on s'est dit qu'on allait rester là en pension complète. Manju, le propriétaire, vient discuter avec nous de temps en temps. Il est très attachant et sincère. C'est une belle personne qui se démène pour que les touristes se sentent chez eux. Il met beaucoup de passion dans sa guesthouse et son travail porte ses fruits, car quand on arrive ici, on a juste plus envie de partir.
La partie que nous visitons est l'ancienne ville sacrée, (séparée de la ville royale qui se trouve un peu plus loin) qui réunissaient tous les temples au sein d'une fortification. Certains temples sont toujours en activité et beaucoup d'hindous viennent se recueillir ici.
Dans la soirée, nous avons droit à
une descente de flics dans l'hôtel. Ils frappent aux portes et
fouillent quelques chambres. En règle générale, ils n'ont pas le
droit de toucher les touristes sans raison. Mais ils savent que les
hippies sont souvent en possession de marijuana, et que c'est une
bonne opportunité d'obtenir un bakchich! Les contrôles dans les
lieux touristiques sont de plus en plus fréquents. L'ambiance semble
plus tendue qu'elle n'a pu l'être il y a quelques années.
Le lendemain, nous nous levons aux
aurores pour rejoindre la gare. Le train arrive à l'heure, yahooo !
Il nous faudra quand même 8h de trajet pour atteindre notre
destination, dans le compartiment seconde classe, où nous sommes
serrées comme des sardines. Ceci dit, nous avons payé seulement 7€
et nous faisons des rencontres sympathiques avec des locaux. C'est le
bon côté de la seconde classe. Le paysage en route est très joli.
Nous avons vue sur des petites montagnes boisées et apercevons de
jolies cascades.
Arrivés à Hospet, nous prenons un
rickshaw pour les derniers kilomètres vers Hampi. Puis nous prenons
un petit bateau, pour traverser une rivière où les indiens prennent
leur bain, et lavent leur motos.
Nous arrivons enfin à notre hébergement « Manju Guesthouse ». C'est un petit coin de paradis, dans un endroit calme et paisible où le propriétaire « Manju » nous accueille avec un grand sourire « Welcome my friends ! ».
Je sens qu'on va se plaire ici. A 2
minutes à pied, se trouve un chemin longé de guesthouses,
restaurants, et agences de tourisme. C'est le coin des backpackers.
Il y a aussi beaucoup de touristes qui voyagent en groupe organisé,
mais ceux là sont logés plus loin dans des hôtels, certainement
plus « classe ». On ne mélange pas les torchons et les
serviettes !!!
Chez Manju, il n'y a pas de huttes
disponibles pour ce soir, mais nous pouvons dormir sur le toit pour
une modique somme. C'est encore mieux qu'une hutte. Des matelas sont
installés sous des moustiquaires, à la belle étoile.
Comme nous n'avons rien mangé de la
journée, nous sommes affamés et il y a un restaurant dans notre
guesthouse. Le service est très long, mais la nourriture est divine.
Ce que j'appelle le restaurant, c'est une case ronde ouverte, où
nous nous asseyons en cercle sur des matelas. L'endroit idéal pour
parler avec les autres voyageurs.
Cette guesthouse est géniale, on s'y sent bien de suite. Il est possible qu'on reste un peu plus longtemps que prévu !
Cette guesthouse est géniale, on s'y sent bien de suite. Il est possible qu'on reste un peu plus longtemps que prévu !
Le train nous a beaucoup fatigué, et
nous ne tardons pas à aller nous coucher. Nous nous endormons avec
les bruits des insectes de nuits et des geckos. La lune nous observe
juste au dessus de notre tête.
Le lendemain, c'est le soleil qui nous
réveille.
Autour d'Hampi, le paysage volcanique
consiste en de petites montagnes de gros rochers ocres, éclatés et
polis par l'érosion, qui semblent tenir en équilibre comme par
magie. Il y a beaucoup de cactus, des rizières et des bananeraies.
Au coucher du soleil, le vert des cultures fait ressortir davantage
la couleur rouille des montagnes.
Hampi est aussi un spot réputé pour l'escalade. Ainsi, tous les matins, nous voyons partir des jeunes sans harnais, mais avec une brosse à dents au bout d'une perche pour gratter les cailloux et un gros matelas sur le dos, pour amortir en cas de chute.
La première journée, nous nous
promenons à pied dans les alentours. L'endroit est très touristique
mais splendide malgré tout. Les rivières et les canaux d'irrigation
rendent les cultures faciles. L'air est moins lourd qu'à Goa. Par
contre, il y a beaucoup plus de moustiques. On voit également beaucoup d'oiseaux, des écureuils et des singes.
Nous grimpons sur la petite montagne de rochers, qui se trouve derrière notre guesthouse. De là-haut, nous avons une vue imprenable sur les ruines des temples, les rizières et le coucher de soleil. C'est un beau spectacle.
Le jour suivant...
Nos amis ont loué 2 mobylettes et nous
emmènent jusqu'à un lac artificiel, au bord d'un barrage. Là, nous
nous trouvons un petit coin tranquille entre les rochers. L'eau est
fraîche et plutôt propre. Par contre, il y a toujours des déchets
ou des morceaux de verres sur le sol, comme quasiment partout en
Inde.
Bien rafraîchis, nous repartons sur
nos mobylettes. Nous contournons le lac. Nous croisons beaucoup
d'Indiens qui se réunissent là entre potes. Je ne sais pas pourquoi
ils sont si enthousiastes dés qu'ils voient des touristes. Soit ils
nous adorent vraiment, soit ils se foutent de notre gueule !
Mais peu importe, la route est très jolie et nous amène jusqu'à un
petit village tranquille. Là, ce sont les enfants et les chiens qui
nous courent après, en criant « Hello, what's your name ?
School pen ? Dollars ? ». Malheureusement, nous
n'avons pas prévu cela et n'avons rien à leur donner. Certains
d'entre eux n'hésitent pas à se mettre en travers de la route pour
nous arrêter. Remarquez, ce n'est pas difficile, car nous avons une
mobylette qui cale tous les 100 mètres ! Lorsque les enfants se
regroupent autour de nous, il est un peu difficile de redémarrer,
car ils s'accrochent à l'arrière ou essayent de grimper avec nous.
Les chiens eux, essayent de nous choper les mollets. Et puis, il y a
les vaches qui nous coupent la route et les vieilles dames qui
traversent sans regarder. Je suis bien contente de ne pas conduire !
Nous revenons vers Hampi, pour boire
une bonne limonade bien fraîche, puis nous allons voir le coucher du
soleil sur les hauteurs. A cet endroit là, c'est bondé de
backpackers, guitare à la main où en position de méditation. Des
enfants vendent du Chaï tea. Je n'aime pas trop voir les enfants
travailler de la sorte. D'une part, parce qu'ils me demandent au
moins 20 je veux du thé et d'autre part, parce qu'ils font une tête
toute triste quand je refuse, ce qui me fait culpabiliser au
possible !!!
Nous passons une soirée calme à papoter et manger à la guesthouse. Le chef cuistot est vraiment bon, alors on s'est dit qu'on allait rester là en pension complète. Manju, le propriétaire, vient discuter avec nous de temps en temps. Il est très attachant et sincère. C'est une belle personne qui se démène pour que les touristes se sentent chez eux. Il met beaucoup de passion dans sa guesthouse et son travail porte ses fruits, car quand on arrive ici, on a juste plus envie de partir.
Hampi Bazaar
Cette nuit, j'ai beaucoup moins bien
dormi à cause de la fraîcheur de la nuit, d'un chien qui passait
et repassait entre les matelas à la recherche d'un coin confortable
pour squatter, et du chant de la prière hindou à 5h, comme à la
pratique des musulmans.
Du coup, Manju nous propose une petite
hutte en terre cuite. Après trois nuits à la belle étoile, nous
acceptons.
Aujourd’hui nous partons visiter les
ruines d'Hampi, classées au patrimoine de de l'Unesco.
C'est un endroit touristique majeur et
incontournable de l'Inde, aussi accessible aux voyageurs à petit
budget, qu'aux plus riches touristes.
Mais voilà … Un débat fait rage en
ce moment, entre les défenseurs du patrimoine et les habitants. Un
projet consiste à protéger toutes les ruines en délogeant les
habitants dans un rayon de 3km. Un quartier à déjà été détruit
au pied des ruines, mais rien n'a été nettoyé. Cela ressemblent à
un chantier laissé à l'abandon. Il semblerait qu'il y ait eu une
guerre. On voit qu'ils ont fait ça à l'arrache ( ou à l'Indienne!)
et ça n'empêche pas les temples de s’abîmer.
Hampi figure dans le Ramayana (la
plus connue des épopées mythologiques Indiennes, sur laquelle
repose les croyances du pays) sous le nom du « Royaume des
singes ».Aujourd’hui encore, il y en a toujours autant, sinon
plus.
Au XIV, La ville est une grande
capitale de l'Inde, riche et prospère, et s'appelle alors
« Vijayanagar ». Puis, au XVI siècle, un sultanat du
Deccan rase la ville qui ne se relèvera jamais.
La cité fut construite sur un site
sacré bien plus ancien, à en juger les menhirs et les monolithes
qui datent du Néolithique.
La réalité, c'est que l'histoire de
Hampi est complexe et peu de recherches ont été menées. L'endroit
est très abîmé et il n'y a pas un panneau explicatif. Nous ne
comprenons pas vraiment ce que nous avons sous les yeux.
Les personnages du « Ramayana »
et les dieux hindous sont omniprésents, sculptés sur les murs, les
portes et les colonnes. Le travail de la pierre est spectaculaire. Il
est très difficile d'imaginer à quoi pouvait ressembler cet endroit
et comment les gens y vivaient. On aurait envie d'en savoir plus où
d'entendre les pierres nous murmurer leur histoire.
Les temples ne datent pas tous de la
même époque. Certains sont restés inachevés d'autres sont
quasiment détruits. Les statues ont disparus et les temples ont été
vidés. Ce site est vraiment difficile à comprendre, mais tous ces
mystères lui donne du charme et le site sur lequel il a été bâti
est magnifique.
Comme nous avons choisi le pire moment
de la journée pour visiter les ruines, c'est à dire à midi au
soleil, lorsque le soleil est insoutenable et que les rochers sont
brûlants, il n'y a quasiment personne à part nous, 2 ou 3
touristes, et les moines hindous.
La partie que nous visitons est l'ancienne ville sacrée, (séparée de la ville royale qui se trouve un peu plus loin) qui réunissaient tous les temples au sein d'une fortification. Certains temples sont toujours en activité et beaucoup d'hindous viennent se recueillir ici.
« Si Lakshmi » est
l’éléphante du temple. Avec son meneur, elle reste dans le temple
la journée et bénit les gens de sa trompe contre une pièce de
monnaie. Même si ce n'est pas un endroit pour les éléphants, Si
Lakshmi est dorlotée par les moines et les touristes. Elle semble en
parfaite santé, est très belle, douce et affectueuse.
Épuisées par la chaleur, nous
retourne à la guesthouse. Nous avons bien mérité une bonne
sieste !
Mais, nous n'avions aucune idée de ce
qu'il allait se passer par la suite. Je parlais précédemment du
projet de délocalisation de la population et nous avons été témoin
des méthodes entreprises par la police pour mener à bien ce projet
et de ses réelles raisons économique et politiques.
à suivre ...
Nid de colibris |
Ce coin est vraiment superbe. Hampi ressemble un peu à l'Inde du nord. Je connaissais Vijayanagar ville citée dans le Rhamayana, mais je ne savais pas que c'était Hampi. Je vais potasser pour en savoir plus.
RépondreSupprimerJ'adore la petite case en terre séchée, c'est mignon. Je ne sais pas ce que sont les jolies fleurs en grappes. Je cherche.Je comprend que vous n'ayez pas envie de quitter ce coin, c'est vraiment très agréable. J'ai de quoi faire de beaux fonds d'écran.
Bonne continuation et bisous.