Le second jour nous marchons jusqu'à
Om Beach. Elle tire son nom de part sa forme en Om.
Sur le chemin, on passe un plateau de
sol volcanique, où toute végétation semble souffrir en cette
saison sèche. Plus loin, la pierre volcanique rend place à la terre
rouge où des feuillus (peut être des eucalyptus) nous font de
l'ombre. C'est agréable avec cette chaleur étouffante.
Nous arrivons en amont de la belle plage de Om, qui apparaît comme un petit bijou au lumière du soleil couchant. Les vaches et les corbeaux sont perchés sur les rochers. Des petits bateaux de pêcheurs colorés , qui font office de « bateaux taxis » aujourd'hui, sont amarrés là.
Les rochers et le sable rougissent au fur à mesure que le soleil descend. Contrairement à Kudle Beach, il n'y a pas que des touristes, mais aussi des Indiens qui se baignent et se promènent.
L'endroit a beaucoup de charme. Sur la plage, une ribambelle de touristes saltimbanques s'exercent au Bolas, jonglage, cerceaux, yoga … C'est agréable à regarder, ça fait de l'animation. L'ambiance est très positive et les gens ici semblent beaucoup moins frimeurs qu'à Kudle.
Nous nous arrêtons prendre un verre
(« Lemon Naana » : jus de citron et menthe fraîche) et
une part de « Kudle cake ». Il s'agit d'une pâtisserie
locale qui consiste en 3 couches. 1 couche de chocolat, 1 couche de
lait concentré, 1 couche de biscuit. Hmmmmm!
A côté de nous, un Indien vent des
huiles ayurvédiques. Comme Mélo a les jambes toutes enflées à
cause de la chaleur, on lui demande s'il n'a pas une huile miracle à
son problème. El ce gentil docteur, lui donne mieux que ça. Il lui
prépare une huile spéciale qu'il applique en massage sur son pied
et sa jambe, puis lui fait un bandage. Il y met du cœur, du temps et
de la gentillesse et n'accepte pas d'argent en retour. C'est plutôt
rare en Inde qu'un homme offre ses services gratuitement. Et le mieux
dans tout ça., c'est que son remède se révélera parfaitement
efficace. Elle y retournera le lendemain, pour un second bandage,
insistant pour qu'il accepte quelques roupies, et ses problèmes de
circulation de sang seront définitivement terminés.
Mais revenons-en à nos moutons. Le
« kudle cake » était délicieux, mais je sens que
quelque chose se passe dans mon estomac. Nous retournons sur notre
plage et retrouvons nos amis dans un restaurant paillote. Je n' ai
pas l'appétit et je suis soudain atteinte d'une grande fatigue. Je
retourne vite à ma guesthouse. Des crampes me torturent l'estomac.
Voilà, une bonne intoxication alimentaire ; vomissement,
diarrhées, sueurs et tout le tralala. Ma purge habituelle de voyage.
J'y ai droit à chaque fois. Ce qui est sûr, c'est qu'à mon réveil,
je suis propre et vide de l'intérieur. Le jour suivant, je le
passe à flemmarder, siester, à manger du riz blanc et à boire du
coca.
La nuit suivante, je retrouve mes
forces. Le mal est passé.
Nous marchons jusqu'à
Paradise Beach, à 1h30 d'ici. En route, nous nous arrêtons souvent pour nous rafraîchir dans la mer. Le
sentier est très agréable. Il faut crapahuter sur les rochers,
passer par des bosquets, descendre, remonter … Il y a de jolis
panoramas du haut des falaises. On aperçoit des toutes petites
rizières et des fermes isolées. Là aussi, les propriétaires ont
construit des huttes en terre cuite, bambous et palmiers, pour
accueillir des touristes. C'est isolé et très calme. J'aurais aimé
connaître ces coins plus tôt. Je réalise qu'il y a encore des
havres de paix en Inde, malgré la forte densité de population et
l'invasion de touristes. Peut être que dans 5 ans, il y aura une
route, de la musique électro et des bars à cet endroit !
Il y a des sources d'eau potable le
long du sentier et apparemment il est possible de bivouaquer autour
de celles-ci.
Nous arrivons à Paradise Beach, La
plage n'est pas splendide, mais calme et isolée. Nous nous baignons
et nous asseyons entre les rochers, dans une petite crevasse, où des
poissons nettoyeurs semblent apprécier notre peau . On se fait
chatouiller en papotant, c'est très drôle.
Des taxis boat viennent jusque là,
pour proposer aux promeneurs de les ramener par la mer. De plus,
c'est une occasion de voir des dauphins. Nous optons donc pour cette
option. La course est très rapide, mais sympa. Par contre, nous
n'avons pas été chanceuses en ce qui concerne les dauphins.
De retour à Om Beach, une vache à
décider de fouiller dans les sacs de touristes partis se baigner,
puis une autre semble aimer marcher sur les serviettes de plage.
Elles sont comiques et très affectueuses. Elles viennent chercher
les caresses et éventuellement de la bouffe !Les chiens aussi
aiment la compagnie des touristes. Ils sont joueurs et
attendrissants. Même s'ils sont plein de puces, on ne résiste pas à
les caresser. Je préfère nettement la compagnie des vaches et des
chiens que celle des Indiens aux regards pervers, qui viennent vous
vendre des colliers en vous regardant partout sauf dans les yeux. Il
semblerait que pour certains, vendre des broutilles est juste un
prétexte pour approcher les jeunes filles en maillot de bain. Dés
que nous sortons de l'eau, nous nous couvrons d'un paréo pour éviter
les regards, mais ça ne semble pas les arrêter.
notre chambre |
Ce coin est vraiment superbe, plus sauvage et authentique. Je pense que les arbres sont des Banians, ça y ressemble beaucoup, par contre je ne connais pas la belle fleur orange, il faudrait que je vois l'ensemble, branches et feuilles. Super cette huile miracle, essayez d'en savoir plus, parce que les chevilles enflées, c'est le problème N°1 dans ces pays. Pour la réincarnation, vache en Inde, ça me va ! Bonne continuation. Bisous.
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