Vagator

Avec nos amis, nous prenons un rickshaw jusqu'à la gare. Notre train arrive avec 1h de retard . Ce doit être une coutume indienne !

Ce train nous amène à Magdao, la ville principale de l’État de Goa, d'où nous prenons un taxi pour Vagator, un village côtier du nord de Goa.

Notre chauffeur de taxi est fortement désagréable et conduit très mal. Nous lui demandons quelques fois de se calmer « SHANTI SHANTI ! On est pas pressés on est en vacances ! » Mais il fait mine de ne pas nous écouter.

Nous avons eu 2 belles frayeurs. La première lorsqu'il a doublé un bus, alors qu'un camion arrivait en face, Nous sommes passés entre les 2 à vive allure, il n'y avait vraiment pas beaucoup de place ! La deuxième quand on est passé à 2 doigts de percuter un scooter de touristes.

Il y a beaucoup d'accidents de la route en Inde, car les Indiens conduisent dangereusement et leur voiture ne sont pas aux normes. Faute de moyens, les véhicules n'ont plus de freins, plus d'amortisseurs et des pneus en mauvais état. Par contre, la pédale d'accélérateur marche toujours.

Vagator est une petite ville balnéaire posée sur des petites falaises, dans un secteur réputé pour ses festivals de musique Psytrance. C'est pourquoi nous sommes là.

A part cela, je trouve que cet endroit n'a pas vraiment d’intérêt. La plage est petite et n'a rien d'exceptionnel, les prix sont plus élevés et seulement des touristes habitent ici.

Nous sommes en territoire autrefois occupé par les portugais. De cette époque subsistent dans les abords du village, de jolies petites églises et des maisons coloniales usées par le temps, sous les cocotiers.

L'endroit est propice au shopping avec de nombreuses boutiques de vêtements et de bijoux hippies. Il y a également de bons restaurants et des massages sont proposés à tous les coins de rues. D'ailleurs, j'opte pour un massage de réflexologie ayurvédique d'1 heure. Il n'y pas de doute, en ce qui concerne les massages, les Indiens maîtrisent parfaitement le sujet ! Sur une musique de relaxation, je m'endors avec le nom de « Shiva » qui résonne dans ma tête. Le masseur n'osera même pas me réveiller.

Nous sommes toujours en mode farniente, ils sembleraient que nous ayons pris le rythme Indien.

Le second jour, à notre grande surprise il pleut. L'air se rafraîchit légèrement et ça fait beaucoup de bien. Le pluie ne dure pas longtemps, mais suffit à nettoyer les arbres de leur poussière.

Nous ne faisons pas grand chose d'autres que de bouquiner, manger, siester et se balader. Ce genre d'endroits est très bien pour se reposer, mais je m'y ferais vite chier je pense !

A 10 minutes à pied de notre guesthouse se trouve le site de « Hilltop » où est organisé un Festival Trance. L'entrée n'est pas donnée mais l'organisation est bien faite et beaucoup de DJ internationaux sont au programme. Nous y passons donc les 2 jours à danser, ou à profiter du son assis sur des paillasses.Toutes les nationalités se mêlent;Indiens, russes, français, italiens, australiens, israéliens…et pourtant, tous ces gens semblent appartenir à la même communauté. Celle où l'on profite du moment présent et où le regard des autres n'a plus d'importance. Celle ou la langue et les différences ne sont pas des freins. L'ambiance est très positive et tout le monde a le sourire. La musique est très bonne, les esprits ouverts et sociables. Nous rencontrons et discutons avec beaucoup de belles personnes. Nous avons passées 2 très bonnes journées, et je comprends que certaines personnes reviennent ici tous les ans pour participer à ces festivals.

Le lendemain, c'est encore un peu plus dur d'émerger. Déjà qu'on était tous au ralentit, maintenant c'est pire.

Nous prenons quelques jours pour nous remettre du festival, puis nous décidons de quitter la côte. Changement de décor et d'ambiance. Direction la belle « Hampi » dans le Karnataka.  

le fruit du jacquier