Nous voilà parties, à bord de la
compagnie aérienne « Jordanian Airlines » pour environ
10h de vol et 2h d'escale à Amman. Le trajet nous paraît long,
inconfortable et oppressant. Tout le bonheur de la classe
économique ! Et nous arrivons à Mumbai, exagérément
fatiguées. Les passagers des vols long-courrier semblent toujours
revenir d'un long et pénible parcours du combattant.
Il fait 28 degrés à notre arrivée et
miracle ; NI PLUIE NI NEIGE ! Après le temps de m... que
nous subissions en France depuis le début de l'hiver, ça fait
plaisir, très plaisir.
Un Indien nous aborde, et avec une
grande gentillesse, nous donne 2 ou 3 conseils et nous questionne sur
notre vie en France et nos salaires. Nous commençons égoïstement à
nous plaindre de la conjoncture de notre pays, mais il s'aperçoit
vite que nous sommes fatiguées et qu'on a du mal à poursuivre cette
discussion. Il nous laissent tranquille, avec un grand «WELCOME IN
INDIA » et un sourire d'ange. J'apprécie la curiosité et la
spontanéité des Indiens. Je me dis que si la première personne que
nous rencontrons est aussi accueillante avec nous, c'est que nous
devons dégager des bonnes vibes, et je me sens rassurée pour toute
la suite du périple.
Il est 6h du matin, et nous partageons
un taxi avec un jeune Intermittent Parisien, venu en Inde pour une
action de bénévolat. Un homme semble nous aider à trouver notre
taxi et nous réclame avec une légère agressivité un « tip »
(pourboire). Cela me rappelle la triste pensée qu'aucun service
n'est désintéressé en Inde et que la sincérité entre touristes
et Indiens est fragile. En quelques minutes, j'ai eu droit aux 2
clichés du pays. L'indien sincère qui vous donnerais beaucoup sans
même vous connaître, et l'Indien fourbe qui vous pillerait par
mensonge et usure.
Je suis étonnée, il n'y a presque
personne sur la route. Faut dire qu'il est tôt! Doucement, je
retrouve mes repères au fil de la route: les odeurs, l'organisation
désorganisée, l'absence de quelconque logique, l'insalubrité
dominante, les travaux d'infrastructures et les chantiers
omniprésents qui prouvent l'essor rapide de la ville, les bruits des
klaxons, la pollution … Nous arrivons à Colaba, le quartier des
touristes à petit budget. Nous espérons trouver une guesthouse ici,
mais il est trop tôt et on se fait virer à 2 reprises. Je fouille
dans mes souvenirs pour retrouver l'endroit où j'avais dormi la
première fois que j'étais venu à Mumbai. J'y parviens, mais tombe
sur des travaux et il ne reste plus rien de ce que j'ai connu. Mumbai
est une ville dynamique en perpétuel changement, et où le secteur
du tourisme est grandissant.
Nous trouvons un hôtel usine où
l'espace est rentabilisé à son maximum. C'est le Delight Hotel.
Comment faire rentrer autant de chambres dans un si petit endroit ?
Pour cela les Indiens sont forts.
L'accueil est adorable.
notre chambre à 700Rs, soit 9€ (les logements à Mumbai sont plus chers que partout ailleurs) |
En attendant que notre chambre, où
plutôt que notre « Box » soit prêt, nous allons en
ville. Sur la place du « Gateway of India », nous avons
droit à la bénédiction de faux saints hommes, les bracelets porte
bonheur des petites femmes en saris, et les interminables photos avec
les jeunes écoliers en uniforme.
Leurs yeux pétillent d'admiration et
de curiosité et leur sourire est magnifique. Ils sont tout excités
de se retrouver en photo entre nous. Je me demanderais toujours si je
mérite toutes ces éloges pour l'unique raison que je sois
occidentale ! Mais ça semble tellement les amuser, qu'après
tout, on ne fait de mal à personne.
Nous nous dirigeons ensuite vers le
«Léopold café », un bar restaurant emblématique de la
ville, où les touristes se mêlent aux indiens.
C'est un bar très cosmopolite où règne une ambiance complètement détendue. Nous étions venus quelque fois dans ce bar lors de ma première visite de Mumbai en 2010, guidé par le roman « Shantaram ». Le « Léopold » était le repère de l'auteur et personnage principal. Ce roman relate une histoire vraie abracadabrante et donne une bonne impression de ce que pouvait être Mumbai dans les années 90. ROMAN A LIRE
C'est un bar très cosmopolite où règne une ambiance complètement détendue. Nous étions venus quelque fois dans ce bar lors de ma première visite de Mumbai en 2010, guidé par le roman « Shantaram ». Le « Léopold » était le repère de l'auteur et personnage principal. Ce roman relate une histoire vraie abracadabrante et donne une bonne impression de ce que pouvait être Mumbai dans les années 90. ROMAN A LIRE
Nous avons très chaud. Il faut que
notre corps s'habitue au 15 degrés de différence avec la France et
surtout à l'humidité de l'air.
Dans l’après-midi, nous devons aller
réserver nos billets de train pour la suite du voyage. Mais là
quelle histoire ! Déjà la gare est Immense, il y a une
soixantaine de guichets répartis sans logique dans différents
bâtiments, et seulement un seul guichet s'occupe des touristes.
A ce guichet, un homme un peu énervant
;-( Nous nous mettons d'accord sur un billet, un itinéraire et des
horaires. Le mec dit OK et nous refile un billet qui n'a rien à voir
avec ce qu'il nous avait dit. Non mais il est con ou quoi !
Quand on se fout de ma gueule comme ça, j'ai tendance à m'énerver
et puis là j'ai toujours pas dormi depuis que je suis partie de
France, alors mon cerveau a un peu de mal à raisonner.
On demande un changement mais
apparemment, c'est pas possible tout est complet. Voilà comment on
se fait entuber !
On abandonne et on sort de la gare
quand un jeune Indien nous aborde. Je luis raconte notre péripétie
du billet et il prend les choses en main pour nous. Après nous avoir
fait un cours sur le système de réservations des trains en Inde (et
là on se dit ; VIVE LA SNCF !!) il vérifie auprès d'une
agence de voyage s'il y a d'autres trains ou d'autres façons
d'arriver à destination, et c'est le cas. Nous retournons donc au
guichet de la gare pour annuler le billet. Le mec nous annonce 20% de
frais d'annulation et sur ce, il se casse car son service est fini.
On attend la relève. « Patience » rime avec … « J'm'en
balance ! »
Un autre mec tout frais nous arrive. On
ré-explique le problème et là c'est magique. Le train que nous
voulions a des places disponibles, dans la catégorie que nous
voulions, et pour un prix très abordable. De plus, il n'y a aucun
frais d'annulation. En deux temps trois mouvements, on a notre billet. Ça
aura prit quand même 4h toute cette histoire.
La gare |
Le jeune Indien qui nous avait aidé,
nous propose de nous faire visiter les alentours de Mumbai avec sa
voiture. Il a tellement été gentil avec nous, sans nous réclamer
d'argent, que nous acceptons qu'ils soit notre guide touristique du
lendemain.
On retourne dans notre quartier de
Colaba, on mange un petit bout, mais l’appétit n'est pas au
rendez-vous. Il doit faire trop chaud et nous somme super crevées.
Repos bien mérité, on retourne à
l'hôtel. Il est 20h00 mais comme nous avons l’apparence de 2
zombies en rémission, nous décidons de ne plus attendre et d'aller
faire dodo.
Et oui, le surclassement ce n'est pas automatique ....
RépondreSupprimerIncrédible India, c'est leur devise non?
Je sens que ça va voler bas pour tous ceux qui vont te prendre pour une touriste Lambda.
On attend la suite avec impatience. Bisous, Mams et paps .