dimanche 3 février 2013


Nous voilà parties, à bord de la compagnie aérienne « Jordanian Airlines » pour environ 10h de vol et 2h d'escale à Amman. Le trajet nous paraît long, inconfortable et oppressant. Tout le bonheur de la classe économique ! Et nous arrivons à Mumbai, exagérément fatiguées. Les passagers des vols long-courrier semblent toujours revenir d'un long et pénible parcours du combattant.

Il fait 28 degrés à notre arrivée et miracle ; NI PLUIE NI NEIGE ! Après le temps de m... que nous subissions en France depuis le début de l'hiver, ça fait plaisir, très plaisir.

Un Indien nous aborde, et avec une grande gentillesse, nous donne 2 ou 3 conseils et nous questionne sur notre vie en France et nos salaires. Nous commençons égoïstement à nous plaindre de la conjoncture de notre pays, mais il s'aperçoit vite que nous sommes fatiguées et qu'on a du mal à poursuivre cette discussion. Il nous laissent tranquille, avec un grand «WELCOME IN INDIA » et un sourire d'ange. J'apprécie la curiosité et la spontanéité des Indiens. Je me dis que si la première personne que nous rencontrons est aussi accueillante avec nous, c'est que nous devons dégager des bonnes vibes, et je me sens rassurée pour toute la suite du périple.

Il est 6h du matin, et nous partageons un taxi avec un jeune Intermittent Parisien, venu en Inde pour une action de bénévolat. Un homme semble nous aider à trouver notre taxi et nous réclame avec une légère agressivité un « tip » (pourboire). Cela me rappelle la triste pensée qu'aucun service n'est désintéressé en Inde et que la sincérité entre touristes et Indiens est fragile. En quelques minutes, j'ai eu droit aux 2 clichés du pays. L'indien sincère qui vous donnerais beaucoup sans même vous connaître, et l'Indien fourbe qui vous pillerait par mensonge et usure.

Je suis étonnée, il n'y a presque personne sur la route. Faut dire qu'il est tôt! Doucement, je retrouve mes repères au fil de la route: les odeurs, l'organisation désorganisée, l'absence de quelconque logique, l'insalubrité dominante, les travaux d'infrastructures et les chantiers omniprésents qui prouvent l'essor rapide de la ville, les bruits des klaxons, la pollution … Nous arrivons à Colaba, le quartier des touristes à petit budget. Nous espérons trouver une guesthouse ici, mais il est trop tôt et on se fait virer à 2 reprises. Je fouille dans mes souvenirs pour retrouver l'endroit où j'avais dormi la première fois que j'étais venu à Mumbai. J'y parviens, mais tombe sur des travaux et il ne reste plus rien de ce que j'ai connu. Mumbai est une ville dynamique en perpétuel changement, et où le secteur du tourisme est grandissant.

Nous trouvons un hôtel usine où l'espace est rentabilisé à son maximum. C'est le Delight Hotel. Comment faire rentrer autant de chambres dans un si petit endroit ? Pour cela les Indiens sont forts.
L'accueil est adorable.

notre chambre à 700Rs, soit 9€ (les logements à Mumbai sont plus chers que partout ailleurs)
En attendant que notre chambre, où plutôt que notre « Box » soit prêt, nous allons en ville. Sur la place du « Gateway of India », nous avons droit à la bénédiction de faux saints hommes, les bracelets porte bonheur des petites femmes en saris, et les interminables photos avec les jeunes écoliers en uniforme.
Leurs yeux pétillent d'admiration et de curiosité et leur sourire est magnifique. Ils sont tout excités de se retrouver en photo entre nous. Je me demanderais toujours si je mérite toutes ces éloges pour l'unique raison que je sois occidentale ! Mais ça semble tellement les amuser, qu'après tout, on ne fait de mal à personne.

Cette porte a été construite en l'honneur de l'arrivée de George V, mais finalement, les Anglais ne sont pas arrivés par là !!! Ironie du sort; c'est de là qu'ils sont partis, après l'indépendance de L'Inde

Nous nous dirigeons ensuite vers le «Léopold café », un bar restaurant emblématique de la ville, où les touristes se mêlent aux indiens.



 C'est un bar très cosmopolite où règne une ambiance complètement détendue. Nous étions venus quelque fois dans ce bar lors de ma première visite de Mumbai en 2010, guidé par le roman « Shantaram ». Le « Léopold » était le repère de l'auteur et personnage principal. Ce roman relate une histoire vraie abracadabrante et donne une bonne impression de ce que pouvait être Mumbai dans les années 90. ROMAN A LIRE
Nous avons très chaud. Il faut que notre corps s'habitue au 15 degrés de différence avec la France et surtout à l'humidité de l'air.

Dans l’après-midi, nous devons aller réserver nos billets de train pour la suite du voyage. Mais là quelle histoire ! Déjà la gare est Immense, il y a une soixantaine de guichets répartis sans logique dans différents bâtiments, et seulement un seul guichet s'occupe des touristes.
A ce guichet, un homme un peu énervant ;-( Nous nous mettons d'accord sur un billet, un itinéraire et des horaires. Le mec dit OK et nous refile un billet qui n'a rien à voir avec ce qu'il nous avait dit. Non mais il est con ou quoi ! Quand on se fout de ma gueule comme ça, j'ai tendance à m'énerver et puis là j'ai toujours pas dormi depuis que je suis partie de France, alors mon cerveau a un peu de mal à raisonner.
On demande un changement mais apparemment, c'est pas possible tout est complet. Voilà comment on se fait entuber !
On abandonne et on sort de la gare quand un jeune Indien nous aborde. Je luis raconte notre péripétie du billet et il prend les choses en main pour nous. Après nous avoir fait un cours sur le système de réservations des trains en Inde (et là on se dit ; VIVE LA SNCF !!) il vérifie auprès d'une agence de voyage s'il y a d'autres trains ou d'autres façons d'arriver à destination, et c'est le cas. Nous retournons donc au guichet de la gare pour annuler le billet. Le mec nous annonce 20% de frais d'annulation et sur ce, il se casse car son service est fini. On attend la relève. « Patience » rime avec … « J'm'en balance ! »
Un autre mec tout frais nous arrive. On ré-explique le problème et là c'est magique. Le train que nous voulions a des places disponibles, dans la catégorie que nous voulions, et pour un prix très abordable. De plus, il n'y a aucun frais d'annulation. En deux temps trois mouvements, on a notre billet. Ça aura prit quand même 4h toute cette histoire.

La gare

Le jeune Indien qui nous avait aidé, nous propose de nous faire visiter les alentours de Mumbai avec sa voiture. Il a tellement été gentil avec nous, sans nous réclamer d'argent, que nous acceptons qu'ils soit notre guide touristique du lendemain.

On retourne dans notre quartier de Colaba, on mange un petit bout, mais l’appétit n'est pas au rendez-vous. Il doit faire trop chaud et nous somme super crevées.


Repos bien mérité, on retourne à l'hôtel. Il est 20h00 mais comme nous avons l’apparence de 2 zombies en rémission, nous décidons de ne plus attendre et d'aller faire dodo.  











1 commentaire:

  1. Et oui, le surclassement ce n'est pas automatique ....
    Incrédible India, c'est leur devise non?
    Je sens que ça va voler bas pour tous ceux qui vont te prendre pour une touriste Lambda.
    On attend la suite avec impatience. Bisous, Mams et paps .

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