mardi 31 décembre 2013

nouméa suite et la côte ouest

En ces périodes de fêtes de fin d'année, les transports sont chamboulés voir stoppés, et je ne peux pas aller où je veux, quand je veux. Grrrrr ! Il faut que je m'organise, chose à laquelle je ne suis vraiment pas douée. Je viens d'acheter un billet d'avion pour le Vanuatu pour suivre Anouk, ce qui n'était pas du tout prévu dans mes plans. Vivre sur des coups de tête, j'adore ça.

Je reste 2 journées de plus sur Nouméa et goûte à la vie nocturne d'ici. Ces sorties me coûtent cher mais ça me permet de rencontrer les locaux et de mieux comprendre la vie sur l'île et les rapports entre les habitants permanents et les zoreilles.
Lors de ces sorties, j'ai vraiment l'impression d'être de retour en France et je reprends de plein fouet la mentalité froide et prétentieuse de notre patrie !!! Ces jeunes Français se sentent fiers d'avoir quitté leur pays et d'être parti au soleil … Où ça déjà ??? ah oui, en France ! Wow quel exploit !
Ces gens ne sont pas des voyageurs mais des opportunistes. Et ils se prennent pour des aventuriers.
Dans ces bars, il n'y a pas de kanaks. J'apprends qu'ils sont refusés à l'entrée, car ils boivent trop et se comportent mal !!! Quand je vois l'attitude de certains français, je me dis que l'alcool ne réussit pas plus aux uns qu'aux autres et que donc, cette règle est injuste.

Toutefois, je rencontre aussi des personnes intéressantes et sincères, qui viennent réellement apporter quelque chose de constructif à la Nouvelle-Calédonie, notamment dans le domaine de la santé, du sport et de l'éducation. Les salaires sont plus intéressants qu'en France et ils sont négociables. Je n'ai rencontré personnes qui ait vraiment galéré à trouver un travail ici. Il y a une loi de priorité d'embauche aux locaux, mais je ne sais pas si elle est vraiment appliquée. Les zoreilles sont souvent mieux formés que les kanaks et plus consciencieux, ce qui facilite leur recrutement.

Nous allons visiter le centre culturel Tjibaou pour en apprendre un peu plus sur la culture kanak, mais nous en tirons peu d'informations. Les kanaks sont confondus avec les maoris, aborigènes, et autres mélanésiens et polynésiens. Il aurait été judicieux de faire la part des choses et ne pas tous les mettre dans le même sac selon moi. Les kanaks souhaiteraient être considérés comme un peuple bien distinct, et il est vrai que leur coutumes et modes de vie sont différentes, même s'il y a beaucoup de similitudes.
Par contre, il y a un chemin botanique sympa qui entoure le site et nous passons finalement plus de temps dehors que dans le musée.


est ce que quelqu'un peut me dire le nom de cette plante ?


Je ne suis pas venue là pour rester en ville, donc je pars sur la côte ouest avec une infirmière que j'ai rencontré à l'auberge. On lui a prêté un 4X4 avec tout l'équipement de camping à l'intérieur. Le long de la route, des panneaux indiquent les noms des tribus kanaks qui habitent dans les environs. Une tribu est organisée comme un village, autour de la hutte ronde du chef. Les traditionnelles sont faites de bois, paille, écorce d'arbre et feuille de palmier. En son centre, un pilier totem sculpté dans un tronc d'arbre, qui représente les ancêtres et le lien entre le ciel et la terre. J’apprends qu'il faut toujours dire bonjour aux gens que l'on croise, avec beaucoup de respect car il pourrait toujours s'agir d'un Chef. Il faut éviter de les regarder dans les yeux, car pour eux c'est une marque de non respect. Il faut toujours prendre les auto-stoppeurs. Nous en prenons un justement, qui rigole à la vue de nos coups de soleil. Personnellement, je les trouve vraiment très chaleureux, sympathiques et souriants. On peut facilement discuter avec eux.





Sur le chemin, j'ai un coup de cœur pour les plages de Bourail. Les plages sont délimitées par des falaises découpées où les vagues ont creusé des tunnels, ce qui nous permet d'accéder à des toutes petites criques. Sur la plage des tortues, les pins colonnaires sont majestueux et poussent tout en biais. 
Le courant est assez fort et la baignade est interdite. Nous apercevons au loin un Dugong,  un super cadeau de Dame nature.
photo internet
Nous ne verrons pas de tortues par contre. Nous montons sur la falaise pour admirer le beau panorama sur le récif bleu turquoise au loin. C'est magnifique. Vue du ciel, ce doit être incroyable.






Nous allons ensuite sur la plage de Poé, où les Caldoches et les militaires viennent faire du canoé, plongée au tuba, jetski … Le récif corallien est à 200 mètres de la plage. Nous enfilons masque et tuba, et nageons jusqu'à l'atteindre. L'eau est bouillante sur les premiers mètres. Il n'y a pas de profondeur, et un tapis d'algues recouvrent le sable. Puis le tapis disparaît, laissant apparaître les coraux et le sable blanc. Il y a beaucoup de poissons variés. Il y a aussi quelques méduses malheureusement. Nous restons dans une zone de faible profondeur car des requins bulldog squattent les environs. Ils ont attaqué sévèrement des plongeurs sur l'autre côté de l'île il y a 2 jours. La visibilité commence à se gâter alors nous revenons sur la plage. Nous ne pouvons pas rester au soleil car nous cramons instantanément, même avec de la crème solaire.

Nous reprenons le 4X4 et entrons dans le territoire de la terre du Nord. Alors que le Sud est sec, le Nord est vert et des forêts recouvrent les versants des petites montagnes. La végétation est très dense mais toujours pas de type tropicale. Les arbres sont magnifiques. Nous trouvons une aire de camping gratuite et nous posons la tente juste devant l'eau. L'endroit est isolé et il n' y a pas de lumières qui viennent polluer le ciel. Je n'avais pas vu un si beau ciel étoilé depuis mon voyage dans les Andes. C'est magique, on se croirait dans un planétarium. Je retrouve les 2 galaxies qu'on m'avait déjà indiqué en Australie.

Dans la nuit, l'alarme du 4X4 se met en route subitement. Nous éclairons de la frontale les alentours mais ne voyons personne, que des chiens qui dorment à côté de la tente. On ne comprend pas vraiment ce qu'il s'est passé et avons peur que quelqu'un rode. Du coup, on a du mal à se rendormir et lorsqu'on y arrive, déjà le soleil se lève et la chaleur dans la tente devient vite insupportable. Un petit bain matinal dans l'eau et nous repartons vers Nouméa. Nous retrouvons nos amis et partons fêter l'anniversaire de Noelie dans un bar boîte. J'y retrouve Aldo, le zoreille que j'avais rencontré dans l'avion. Nous passons une très bonne soirée et alors que nous étions prêts à payer un taxi pour rentrer, un zoreille nous propose de tous nous ramener. Je suis toujours surprise par tant d'hospitalité.

Le 31 est une journée tranquille, on se repose alors qu'autour les gens s'agitent. Ils ont organisé un repas froid et une soirée à la belle étoile à la rivière de Dumbéa. Nous ne pouvons pas les accompagner car nous devons partir à 5h30 du matin pour rejoindre l'aéroport et nous envoler vers le Vanuatu.
L'île est en alerte pour le premier de l'an. La police et l'armée se préparent à gérer les tensions entre kanaks de la brousse (campagne) et zoreilles. Avec l'alcool, les situations peuvent vite dégénérées. Des infirmiers ont été recrutés dans les dispensaires un peu partout sur l'île. On nous recommande de ne pas sortir dans le bars ce soir là. 
Nous restons donc tranquillement à l'auberge et ne prenons aucun risque. La gérante nous a préparé du punch  et nous buvons en jouant des parties de ping-pong enflammées. A 00h00, des feux d'artifice sans prétention éclatent tout autour de l'auberge.

Une très bonne année à tous et que cette année soit encore riche en bonnes surprises, voyages et rencontres. Je vous souhaite tout le bonheur du monde ;-)

4 commentaires:

  1. De belles plages, et une végétation bien particulière,comme je ne veux pas faire un cours de botanique sur ton blog, je t'en dis plus dans un mail .
    En tout cas, dommage une fois encore que les " vrais " natifs de de cette île soient traités comme portion négligeable ! Le colon ne se refait pas !

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  2. Françoise a dû te le dire, mais c'est un yucca ta plante...
    Encore une fois, belles photos...

    M

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    1. Non elle n'était pas sûre car cette plante n'a pas de tronc. Elle hésitait donc avec une autre. !!! Du coup je l'appelle la grosse plante verte ;-)

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  3. Non elle n'était pas sûre car il n'y a pas de tronc à la plante. Elle hésitait avec une autre !!! du coup je l'appelle la grosse plante verte !

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