J'ai passé 20 jours en tout à
Boracaï, et le temps est passé très vite. J'ai rencontré de
belles personnes que j'espère recroiser bientôt, quelque part dans
ce joli monde. J'ai rien vu des Philippines mais c'est pas grave, je
reviendrais plus tard pour explorer les autres îles.
Je n'aime pas dire au revoir. On
commence tout juste à s'attacher aux personnes qu'il faut partir.
Mais c'est ça aussi le voyage. Je reprends mon sac à dos, et je
m'en vais vers de nouveaux horizons.
Le trajet est long. Je prends un bateau, puis un van, puis un avion jusqu'à Manille. Là,
j'attends toute l’après midi à
l'aéroport. Il semblerait qu'il y ait une
confusion avec mon billet d'avion, et à l'enregistrement, on me
donne seulement un billet jusqu'à l'escale.
L'avion part avec une 1h30 de retard,
ce qui me laisse seulement 45 minutes avant le décollage de ma
prochaine connexion. Et comme si ça ne suffisait pas, l'avion
s'arrête à Darwin (Australie) et nous devons tous dés-embarquer
pour une fouille des sacs et un scanner. Wow, c'est strict !
Heureusement pour moi, à Brisbane, ma
seconde escale, le personnel de l'aéroport est très compétent et
compréhensif. Je passe en accéléré la zone de fouille, encore un
tour par le scanner … « Non, je vous assure je n'ai rien mis
dans mon c.. ! » et hop, je cours.
L'avion de la compagnie Air New
Caledonia m'a attendu, moi et mon sac, et ils ont mon billet de
continuation.
A bord, le personnel parle français,
et je trouve ça bizarre. Je fais un blocage et continues
de parler anglais. Je fais la connaissance d'Aldo, un
français qui vit en Nouvelle-Calédonie. Il me donne plein de bonne
infos. A l'arrivée, il m'accompagne dans le bus qui nous emmène
jusqu'à Nouméa, à 1h30 de l'aéroport. Sur la route, je vois la
signalétique et les enseignes Françaises. A la radio, c'est de la
musique française … J'ai vraiment l'impression d'être de retour
au pays, et ça me semble étrange. Ça me fait même un petit peu
chier pour être honnête. Alors je me concentre sur la végétation
qui me rappelle que je suis toujours en voyage. Il y a des
flamboyants en fleur, des pins colonnaires (très typiques de la
nouvelle-calédonie), des banians (famille du figuier), des acacias,
casuarinas...
pin collonaire |
Le bus nous dépose, et je pars avec
Aldo vers l'unique auberge de jeunesse de l'île. Un père et sa
fille s'arrête et nous prennent en stop. Apparemment, le stop est
une coutume ici, c'est pas dangereux du tout (sauf le soir, car les
conducteurs sont ivres!)
Je dis au revoir à Aldo, et retrouve
rapidement ma chambre.
la vue depuis l'auberge |
Anouk, une française qui est
institutrice au Vanuatu, est arrivée à l'auberge en même temps que
moi et nous sympathisons très vite. D'ailleurs, c'est le cas avec
tous les occupants de l'auberge, qui sont là depuis longtemps pour
la plupart, car ils bossent ici. Ce sont des « zoreilles »
ou « métro » (car ils viennent de la métropole).
Les habitants originaires sont les
kanaks. Ils ont des traits à la fois Polynésiens, Créoles et
Aborigènes. Ils sont très souriants et hospitaliers. Et puis il y a
les Caldoches. Ce sont les blancs descendants des premiers colons et
bagnards. Ce sont eux les plus conservateurs et indépendantistes.
Je n'ai pas le temps de me poser, car
il faut vite que je fasse des courses. Les magasins ferment plus tôt
en cette veille de Noël et demain il n'y aura absolument rien
d'ouvert. La vente d'alcool est interdite l’après midi dans les
supermarchés. La consommation d'alcool atteint des records ici, même
s'il est cher (taxé et surtaxé). La Nouvelle-Calédonie a beaucoup
de mal à lutter contre ce fléau. Nous trouvons quand même un
caviste ouvert, et achetons un bon champagne et une bouteille de
blanc. C'est Noël quand même.
Avec Anouk, on se descend tout ça et
on en oublie de manger. 2 jeunes Français de l'auberge nous invitent
à aller sur le toit d'un immeuble voisin pour profiter de la vue
panoramique sur toute la ville et ses feux d'artifice (enfin ses 2, 3
pétards!!!). On se retrouve donc à escalader une échelle
d'incendie en pleine nuit. Sur le toit, on continues à boire quelque
verres puis un vent frais se lève et nous invite à redescendre. Je
suis fatiguée par le trajet et m’endors comme une masse. Je
n'ouvrirais pas l’œil jusqu'à 12h.
A mon réveil, je me remets à parler anglais et mes colocataires me regardent d'un air bizarre !
Dans la rue, tout le monde se dit
bonjour et envoies des sourires, quelque soit l'âge ou l'apparence.
C'est très chaleureux et l'esprit d'entraide et de solidarité à
l'air important. Les gens viennent parler facilement, surtout les
kanaks. J'aime beaucoup cette ambiance. Je ne ressens aucune
vibrations négatives de racisme ou d'hypocrisie. Une grande sérénité
règne à Nouméa. A la minute où j'écris ces lignes, il y a 2
voyageurs en face de moi qui disent exactement la même chose. Ça me
rassure, ce n'est pas une utopie sortie tout droit de mon monde des
Bisounours. Je découvrirais peut être des aspects négatifs plus
tard, car j'ai du mal à croire que tout ne soit que tout rose.
La ville de Nouméa n'a pas trop
d'intérêt, surtout en ces périodes de Noël, où tout est fermé
et les rues sont désertes. Je prend un bus jusqu'à la Baie des
Citrons. Une petite baie où les citadins se baignent dans l'eau
turquoise, jouent dans le sable, ou s'étendent dans la belle pelouse
aménagée le long de la plage, à l'ombre des flamboyants. Il y a
beaucoup de bars, hébergements et restaurants. Les prix sont très
élevés. C'est ici que sortent les jeunes de Nouméa pour faire la
fête, c'est très animé en soirée.
Je marche ensuite jusqu'à l'Anse Vata,
le repère des planchistes et des kitesurfers. Ici le vent souffle
fort et la plage est plus grande. En face, il y a des minis îlots
aux plages paradisiaques. Je marche encore, jusqu'au sommet d'une
colline qui offre un beau panorama sur les 2 côtés de l'île.
La balade est très agréable.
Le lendemain, avec Anouk et Noélie
(une autre voyageuse rencontrée à l'auberge), nous repartons à
l'Anse Vata pour visiter l'aquarium. Il a été refait entièrement
récemment et est très beau.
poisson pierre |
poisson napoleon |
Puis nous prenons un bateau taxi vers
l'île aux canards, un tout petit îlot sableux à seulement 10
minutes de traversée. On fait le tour très rapidement et enfilons
nos masques et tubas pour admirer la faune aquatique et les coraux
qui nous entourent. La visibilité est très bonne. On voit des
poissons ange, poissons perroquets, raies, poissons licorne et plein
d'autres … La faune aquatique et les coraux sont riche et variés,
c'est très beau. L'eau est à seulement 26 degrés, je me dis qu'il
me faudra une bonne combinaison pour plonger en profondeur. Le soleil
tape trop fort sur la plage alors on se couche sur des transats à
l'ombre, et on parle de voyage et racontons nos anecdotes de
baroudeuse.
Nous retournons à la « Baie des
Citrons » et profitons de l'Happy Hour pour boire quelques
bières et manger des crêpes bretonnes. On discutent avec des
« Métros » et vacanciers et on se fait ramener jusqu'à
l'auberge. Encore une bonne petite journée au paradis.
Magnifiques ces fonds sous-marins, et le décor environnant est plutôt agréable !;-)
RépondreSupprimerPar contre tes pins colonaires sont des araucarias. Mais peut-être que la-bas on les appelle comme ça ?????
Bonne continuation .