Nous
nous levons à 4h30 du matin, dur dur !!! le punch de la veille ne
nous rend pas la tâche facile ! Les sacs sur le dos, nous traversons
la ville et croisons quelques kanaks dans la rue à qui nous
échangeons nos vœux de bonne année. Nous prenons la navette qui
nous emmène à l'aéroport, direction VANUATU.
A la
sortie de l'avion, la chaleur humide nous tombe dessus. Nous prenons
un minivan vers la maison d'Anouk. Elle a une grande maison avec 3
chambres, protégée par 2 gros chiens et une superbe terrasse avec
vue sur un énorme manguier, un lagon et un îlot recouvert par la
forêt tropicale. C'est magnifique.
la vue d'avion quand le ciel est bleu ! |
Il se
met soudain à pleuvoir fort et je comprend pourquoi le Vanuatu est
si vert. Anouk m'explique qu'il est impossible de prévoir le temps
ici. Les averses et les orages arrivent de nulle part, sans qu'on s'y
attende. Nous marchons quand même jusqu'au centre ville, quoiqu'un
bien grand mot pour désigner la capitale ; Port Villa.
Il y
a beaucoup de monde dans la rue. On appelle les habitants du Vanuatu
les Ni-van. Ils semblent super gentils et j'ai rarement vu de si
grands sourires. Ils nous disent tous "Halo, Apinouya »,
ce qui signifie « Hello happy new year ». La langue d'ici
est le Bislama, c'est comme un anglais créole, c'est rigolo. Mais la
plupart d'entre eux parlent aussi anglais et français. La culture
française est assez répandue et on trouve quelques expatriés,
ainsi que des restaurants et des enseignes Françaises. Il y a aussi
des australiens et des Néo-zélandais qui se sont installés là.
Je
suis vraiment agréablement surprise par la gentillesse des locaux.
D'ailleurs, ils ont été récemment élus, "peuple le plus
heureux du monde" et ça se voit sur leur visage.
Nous
revenons à la maison, un orage se déclare et va durer toute la
nuit. Le lendemain, on se lève tôt et partons en ville. Nous
passons par le marché, où les étals de fruits se succèdent, ainsi
que les cacahuètes, les concombres, beaucoup de fleurs tropicales et
les crabes des cocotiers. C'est un crabe énorme qui se nourrit de
noix de coco.
photo internet du crabe des cocotiers, c'est énorme ! |
Anouk
m'amène sur un point de vue en hauteur qui donne sur la baie de Port
Villa où les bateaux de croisière en provenance d'Australie et
Nouvelle Zélande font escale.
Nous descendons et marchons dans la
ville mais au bord de l'eau, où c'est très calme. Il y a quelques
restaurants et cafés sympas mais rien qui ne vienne gâcher la
tranquillité et le paysage. On a absolument pas l'impression d'être
dans une capitale.
Après avoir passé quelques heures
dans l'agence d'Air Caledonia, pour organiser la fin de notre séjour
(car ici tout est possible, mais tout prend du temps et au bout du
compte on n'est jamais sûr que ça va marcher et pourtant ça marche
toujours !! J'ai eu un bon entraînement en Inde pour ce genre
de situation, alors je ne stress plus).
Nous partons ensuite sur un petit îlot
(celui qu'on voit depuis chez ma copine). C'est un petit bateau à
fond transparent qui nous fait traverser. Il y a des énormes étoiles
de mer partout. Elles sont magnifiques. Mais il y aussi un parasite,
c'est une étoile de mer qui s'appelle l'Acanthastère. Elle bouffe
les coraux et si on la coupe, elle se multiplie !!! Communément,
on l'appelle « le coussin de belle mère » !
photo internet |
Sur
l'îlot se trouve un Resort de luxe. On s'allonge sur les transats et
restons jusqu'à la nuit.
On est
un peu des intrus dans nos vêtements troués et notre odeur de
transpiration. Malgré cela, le personnel nous traitent comme si on
était des clients. Pour eux les blancs sont tous les mêmes
j'imagine. On a droit à un spectacle de danses traditionnelles, un
concert de musique Vatu remastérisé et un spectacle de feu avec des
bolas, bâtons et tout le tralala … le personnel semble s'éclater
à faire ça.
Nous
buvons tranquillement nos bières à côté de tout ce remue ménage.
Quelques crabes nous tournent autour, à la recherche de leur trou.
Soudain, juste en face de nous, un serpent « tricot
rayé » sort de l'eau et se déplace sur le sable en
direction de la foule. Il est magnifique, pas agressif du tout mais
c'est quand même un des serpents les plus venimeux. Un australien ne
peut s’empêcher de jouer les « crocodile Dundee » et
cherche à le titiller. Le serpent est vraiment gentil, il ne cherche
pas à attaquer mais plutôt à fuir. Quelques touristes sautent sur
leur chaise en criant, d'autres prennent des photos et le serpent
s'en va tranquillement.
photo internet |
Il y a
un buffet pour les clients du Resort, et comme ils nous prennent pour
des clients, on en profite et on va se servir. Et hop ! Une
économie sur le dîner.
Nous
reprenons le bateau, puis un bus car je ne me sentais pas à l'aise à
l'idée de rentrer à pied en pleine nuit. Nous aurions dû longer un
village de « pauvres » (j'ai pas trouvé d'autres
qualificatifs plus politiquement correct), et Anouk venait de me
raconter qu'une de ces amies avaient eu des problèmes à cet
endroit. D'ailleurs ce village se trouve juste en face d'un grand
Resort de luxe ; Paradoxe !
L'essentiel
des touristes du Vanuatu sont les riches australiens et
néo-zélandais, et les jeunes mariés en lune de miel. Il y a
quelques baroudeurs mais pas beaucoup. Les billets d'avion pour venir
là sont chers, même depuis la Nouvelle Calédonie qui n'est qu'à
1h d'ici.
Le
lendemain, nous allons à Hideaway Island. Un tout petit îlot se
sable blanc sur lequel se trouve un centre de plongée, un bar
restaurant et un tout petit Resort de bungalows cachés dans la
végétation. Sur le ponton où nous attend le taxi boat, des enfants
jouent dans l'eau, ils sont l'air vraiment heureux. C'est les grandes
vacances en ce moment. Le rituel est de monter sur le bateau et se
jeter à l'eau entre l'îlot et la berge pour revenir en faisant la
course. Je pense que j'aurais adoré faire ça moi aussi. On arrive
donc, et là Bim, une grosse averse de fou !!! On attend 1heure,
puis le soleil revient et nous sautons dans l'eau avec masque et
tuba. Et là, surprise !!! Un vrai aquarium naturel. Un
profusion de poissons en tout genre et des coraux magnifiques, c'est
un vrai jardin d'Eden. Wow, je suis impressionnée. Il n' y a aucune
espèces méchantes, on peut nager tranquillement sans soucis.
La
grande originalité du site, c'est la poste sous marine !!!
Il
y a une boite postale à 2 mètres de profondeur et une petite
maisonnette où un plongeur prend les cartes postales, comme à la
poste. C'est excellent ! Le vanuatu est réputé pour ces boites
aux lettres improbables. On en verra d'autres ailleurs aussi
surprenantes.
photo internet |
Nous
repartons chez Anouk et attendons Noelie.
Le
trio est au complet et nous allons nous faire le coucher de soleil
dans un Nakamal. C'est un endroit où on boit le kava, une boissons
traditionnelle d'ici. De là, la vue et superbe et nous assistons à
un beau coucher du soleil, par contre le kava c'est vraiment
dégueulasse.
Le
KAVA est une plante originaire du Pacifique occidental.
Il est
utilisé depuis des temps immémoriaux dans la vie religieuse,
culturelle et politique de l'ensemble du Pacifique.
Le
rhizome du kava possède des
propriétés anesthésiantes, myorelaxantes, stimulantes et euphorisantes ;
un effet anti-dépresseur a
été mis en évidence récemment. Le kava est aussi un diurétique.
Il est hypnotique à
fortes doses.
Sur
place, sa consommation, vieille de plusieurs siècles, est ritualisée
et régie par la coutume.
Le partager est un signe d'amitié,
d'ailleurs un proverbe dit : « On ne peut tuer tout de
suite quelqu'un avec qui on vient de boire le kava ».
Dans
sa forme traditionnelle, le kava est préparé à partir du rhizome
qui est mâché puis recraché sur une feuille de bananier.
Laissé quelques heures au soleil, la pâte obtenue est ensuite
filtrée avec un peu d'eau et consommée dans la coque d'une moitié
de noix
de coco évidée.
Une
préparation modernisée a été popularisée par les « kava
bars » aussi appelés « nakamals », terme désignant
à l'origine un lieu tabou (case
tribale ou simplement l'abri d'un arbre) où se retrouvent les hommes
après le travail pour consommer le kava. Dans cette préparation, le
rhizome du kava est mis à sécher puis réduit en poudre et
conditionné. Trempé dans de l'eau, le mélange est passé dans un
mixeur, puis filtré. La pulpe dans le filtre est alors pressée puis
retrempée plusieurs fois, avant d'être retirée.
photo internet, la plante du kava |
Nous
le buvons cul sec, et crachons dans un coin à l'abri des regards.
(ce que nous crachons est un don pour les dieux )Ensuite, vite
vite, nous prenons une bière pour faire passer le goût. Le kava
anesthésie les lèvres et la langue, c'est bizarre. Anouk nous en
fait boire un deuxième. Beurrrrk !!! Mon estomac se noue rien
qu'à entendre le mot « kava », mais je prends sur moi et
re cul-sec !!! c'est toujours aussi dégueulasse la deuxième
fois.
Avant
de rentrer, nous nous faisons un petit restau en bord de mer,
l'histoire de bien finir la journée. Demain réveil tôt, nous
partons sur une autre île ; Tanna.
Ta dernière photo est superbe, je rêve en voyant tous ces fruits......, ça donne envie le Vanuatu !
RépondreSupprimerTu es en fond d'écran avec tes copines !
Bonne continuation .