mardi 6 mars 2012

ushuaia - le canal beagle

Il est est temps maintenant de se diriger vers la destination finale de mon voyage, au plus au sud des continents ; on l'appelle "la ville de la fin du monde ... Ushuaia.
Pour ce faire, nous prenons l'avion. D'une part, car je n'en peux plus des bus et que la route pour atteindre Ushuaia est compliquée et très longue, et d'une autre part, parce que le bus ne coûte pas beaucoup moins cher que l'avion !

Nous arrivons, planons sur le canal de Beagle et les montagnes enneigées de la "terre de feu". L'avion fait un virage serré qui me soulève l'estomac, freine fort et atterri.
Comme l'aéroport n'est pas trop éloigné, nous marchons jusqu'à une auberge que nous avions préalablement réservé sur internet. On est super contentes car l'auberge est excellente, super confortable, grande et très bien équipée. Le personnel y est adorable. Il y a une française de notre âge qui travaille là depuis quelques mois déjà et on se sent comme à la maison. On est super bien accueillies. ça fait plaisir de terminer le voyage dans ces conditions.
D'ailleurs tous les gens semblent très sympa ici et on se sent en parfaite sécurité et sérénité, c'est agréable.

Nous entendons dire qu'il y a des baleines en ce moment dans le canal beagle, nous réservons donc une croisière...
Le canal Beagle mesure environ 240 km de longueur. Sa largeur minimale est d'environ1,5 kilomètre. Cet endroit très étroit se situe dans le passage Mac-Kinlay entre l'île Navarino et l'île Gable. À l'ouest, il est relié au Pacifique par la Passe Darwin. Bien qu'il soit navigable par de gros navires, il existe d'autres routes plus sûres au sud (comme le détroit de Magellan). Quelques petites îles près de son extrémité orientale furent longtemps l'objet d'un conflit territorial entre le Chili et l'Argentine. D'après le traité de 1985, signé entre les deux pays après l'arbitrage du pape Jean Paul II, elles font désormais partie du Chili
Par une belle journée, nous embarquons donc à bord d'un catamaran du futur (très courant en Argentine).





Le canal est très calme. D'un côté nous avons les côtes du Chili et de l'autre côté, les côtes de l'Argentine.
La faune est très riche à cet endroit. Nous passons des petites îles rocailleuses recouvertes par des colonies de cormorans et d'otaries.
Le bateau s'approche assez prés mais les animaux ne semblent pas en être perturbé pour autant.
Il y a quelques voiliers de plaisance et les gros bateaux de croisière qui partent pour l’Antarctique.
L’Antarctique ça fait rêver ! mais le prix de la croisière beaucoup moins !

















Le canal doit son nom au "navire britannique HMS Beagle" qui prit part à deux missions hydrographique sur les côtes méridionales de l'Amérique du Sud au début du XIXe. La seconde expédition du Beagle est célèbre car le commandant FitzRoy emmena à son bord le scientifique Charles Darwin, lui donnant ainsi l'occasion de faire ses preuves en tant que naturaliste amateur.

Sur les petits îlots rocailleux, il y a aussi des phares, beaucoup de phares, tel le phare de la fin du monde, le phare des éclaireurs ... La navigation est dangereuse ici et les épaves sont nombreuses. Nous sommes pas loin du Cap Horn. Les eaux océaniques autour du cap présentent de nombreux dangers : tempêtes fortes et fréquentes, courants circumpolaires antarctique, présence possible d'icebergs et voir, de vagues scélérates !

Ces dangers et l’extrême difficulté de son franchissement ont donné au cap Horn son caractère légendaire, mais aussi la réputation d’être un cimetière marin. Il est parfois surnommé le « cap dur », le « cap redouté » ou le « cap des tempêtes ».



Le beau cadeau de la croisière et ce que nous espérions tant, ce sont les baleines ... Il y en avait plein.
Ce sont des baleines à bosse. Elles arrivent de l’Antarctique et remonte vers le nord, jusqu'aux tropiques. Elle font un détour par le canal de Beagle pour se reposer et se nourrir. A cet endroit, elles sont fatiguées et ne font pas des grands sauts comme elle peuvent le faire dans l'océan. Mais nous pouvons quand même les voir remonter à la surface et les entendre respirer.
Elles atteignent en général 14 mètres de long et pèsent environ 25 tonnes. Mais le guide du bateau nous dit, qu'elles peuvent atteindre 25 mètres ! En tout cas, c'est clair, elles paraissent immenses et tellement belles.
La baleine à bosse est une reine des océans mais à une vie si difficile. Elles sont très vulnérables et la nature est cruelle pour cet animal marin. Ici elles ne sont pas non plus à l'abri des dangers. En effet, une fois dans le canal, elles se retrouvent comme dans un cul-de-sac et les orques le savent !!!! ils viennent ici les attaquer (saleté, j'aime pas les orques). Heureusement pour elles, il n'y en avait pas ce jour là, ouf !

(malheureusement, c'est dur de se rendre compte de leur taille sur des photos)



J'ai apprécié qu'à leur vue, le bateau ai coupé les moteurs, attendu qu'elles passent et repartent tranquillement sans les déranger.

Nous poursuivons et longeons de belles falaises, côté argentin. La fin des "terres de feu" n'est pas loin. Les couleurs sont très belles. Ces terres sont complètement vierges et protégées. Le vent sculpte fortement des falaises.





Nous arrivons à l'île des pingouins. C'est pas difficile de comprendre pourquoi on la nomme ainsi. Elle est recouverte de pingouins de Magellan et de pingouins Papou.
Alors pingouins ou manchots, j'ai jamais compris qui était quoi, mais en espagnol, ils appellent ça "pingouins" !
Ils sont trop drôles, je ne me lasse jamais d'observer ces animaux.
Leur façon de marcher est tellement comique. Ils sont très maladroit sur la terre, mais dans l'eau ce sont des nageurs hors-pairs.

Le bateau accoste sur la plage mais nous ne sommes pas autorisés à descendre et finalement c'est très bien. Comme ça on ne risque pas de les embêter et ça évite que des touristes stupides ne fassent n'importe quoi (comme leur donner des chips par exemple ! ).

Il y en a des curieux ou téméraires, qui s'approchent du bateau. Ils semblent chercher une façon de monter. Ce devait surement être les explorateurs de la colonie !





Puis j'ai repéré les 4 pingouins de Madagascar. Imperturbables, ils semblaient comploter quelque chose. Le chef de la bande engueulait tous les potentiels espions qui s'approchaient de trop prés.



Bon, j'ai surement regardé trop de dessins animés dans ma vie !!!!!!!!!!

Nous les laissons tranquille et repartons avec le coucher du soleil. Nous recroisons quelques baleines en route, des pingouins qui nagent, des cormorans qui nous accompagnent et il y a aussi de beaux albatros magnifiques.
Cette croisière fut un vrai délice et même s'il faisait bien froid sur le pont du bateau, c'était extraordinaire.






1 commentaire:

  1. Et bien bravo, tu as atteint le "bout du monde" ! Ce n'est pas donné à beaucoup ! Tous ces animaux sont magnifiques, et j'ai toujours la même envie de caresser les phoques!
    Pour les "pingouins", qui sont d'ailleurs des "manchots" c'est facile: pingouins,c'est le nord , Artique, et les Manchots, le sud, Antartique. Mais c'est un peu la même histoire que les gens du désert qui baptisent "chameaux" même les dromadaires. En tout cas ces images bien que glaciales sont de toute beauté.
    Tu vas trouver "ton monde" très étriqué à ton retour. Mais tuas ces images à jamais gravées dans ton coeur et ta mémoire .
    Très bon voyage de retour.
    Amitiés à tes amis et à très bientôt.
    Maman

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Si je vous dis ; "Pharaon, Pyramide, Nil" vous n'aurez aucune difficulté à deviner que je me trouve au ... Canada !!! Mais non...