Nous voilà arrivées dans l'île du
Nord et posons pied à terre dans la capitale; Wellington.
La ville est à taille
humaine et assez abordable. Il y a beaucoup de vent ici, et comme on
est chanceuse, on a aussi droit à la pluie.
La ville est plutôt jolie et aérée.
Cuba Street est une longue rue populaire où s’enchaînent les
cafés, restaurants de toutes nationalités, bars … C'est là que travaillent la plupart des
backpackers de la ville.
L'esplanade des quais est très
agréable aussi. On y trouve des galeries d'art, des glaciers, des
artisans … et il y a même des pingouins qui nagent dans les
canaux !!!
Contrairement à beaucoup de capitales,
Wellington n'a pas été construite dans l'objectif d'en mettre plein
la vue et d'imposer sa puissance. On dirait qu'elle a juste été
conçue pour que les gens s'y sentent bien.
Wellington est aussi une ville d'art et
d'histoire avec beaucoup de galeries et de musées, et le plus
incroyable dans tout ça, c'est que 90% de ces musées sont gratuits.
Nous allons donc au musée « Te
Papa » qui est le musée National. C'est un énorme
complexe aux allures de parc d'attraction. Ce musée, sur plusieurs
étages, est sublime et très interactif. Nous y passons des heures
et revenons même le lendemain. On y parle de géologie,
de la faune aquatique et terrestre, de culture Maori, des océans ...C'est vraiment
intéressant, moi qui n'aime pas trop les musées, celui là m'a
impressionné. Et C'est GRATUIT :-)
Une quatrième morue, venue tout droit
de la Keskia Team de Queenstown, nous rejoint. La belle surfeuse
blonde à qui tout réussi, j'ai nommé « ovikiiiii » (c'est
un code en finlandais!). Bon, son vrai nom est Tina, et on va
remonter toutes les 4 plus haut vers le nord dans son super van 2 chambres.
Nous avons quelques connaissances dans
la ville et c'est donc l’occasion de nous rejoindre et de faire la
fête. Je me rappellerais longtemps de nos 2 soirées successives !!!
les SPICE GIRLS, le gâteau, la lumière du dortoir, les gens de
petite taille et j'en passe !
Enfin, Wellington, on s'en souviendra,
on aura bien rigolé ici. Nous chargeons nos sacs dans le van de Tina
et repartons car notre road trip n'est pas fini.
Nous roulons jusqu'à au lac Taupo.
Tina connaît les lieux et nous emmène
dans un de ses repères. Un petit ruisseau, une petite cascade et une
mini piscine naturelle. L'eau fume et on sent une légère odeur de
souffre. Ce sont des eaux thermales. L'eau doit être à 28°C. Il
fait un peu frais dehors ce qui rend l'expérience encore plus
agréable. Et en plus, c'est GRATUIT !
Dans la région, il y a beaucoup d'eaux
thermales comme celle-ci? et on voit des fumerolles partout qui
s'échappent du sol .
Taupo est une petite ville construite à
côté du lac du même nom. Elle se trouve sur la géante chaîne de volcans, longue de 250km, et nommée « the
Pacific Ring of Fire ». L'expression « Méfiez vous de
l'eau qui dort » prend tout son sens ici. Non seulement tous
ces volcans sont encore actifs mais ils se trouvent sur des plaques
tectoniques en mouvement, ce qui les rend d'autant plus
imprévisibles.
Nous poursuivons notre route à travers
cette chaîne de volcans et passons devant le « Tongariro
National Parc », inscrit au Patrimoine de l'Humanité. De ce
plateau surgissent 3 volcans actifs, dont le volcan Tongariro qui
n'est d'autre que le Mordor du "Seigneur des Anneaux".
On a l'impression d'être sur la
planète Mars. Ces couleurs ne semblent pas réelles.
Le Mordor |
Le Volcan Tongariro, photo internet. |
Nous arrivons ensuite à Rotorua. Cette
ville et la zone thermale la plus dynamique du pays.
Tina nous abandonne là, nous la
rejoindrons plus tard.
Nous allons dans un des parcs
géothermiques de la région. Il s'appelle le « Wai O Tapu
Thermal Wonderland ». Wai O Tapu signifie en Maori ;
les eaux sacrées.
Ce parc ressemble à une palette de
peinture aux couleurs vives. La nature est incroyable. Le jaune pour
le souffre, le rouge pour le fer, le vert pour l'arsenic, le violet
pour le manganèse, le noir pour l'antimoine … Dame nature est une artiste et une alchimiste.
Ici, on prend conscience de l'activité
intense qui se déroule sous nos pieds. Il y a des cratères fumants,
des geysers, des piscines de boue bouillonnante, des fumerolles et
cette odeur forte d’œuf pourri ! Partout, des signes que la
terre est bien vivante et n'est jamais au repos.
Dans la ville elle même, on peut
facilement trouver des piscines de boue bouillonnante et les
fumerolles s'échappent des égouts. Et cette odeur … comme si tous
les habitants avaient la gastro !
Le seul inconvénient de la ville c'est les transports, peu pratiques et chers. Mais comme le stop est
une coutume dans le pays, nous optons encore une fois pour ce mode de
déplacement.
Nous attendons plus longtemps que
d'habitude, mais finalement un commercial nous embarque. Il est très
gentil et semble vraiment amoureux de son pays, comme le sont la plupart des kiwis d'ailleurs et il y a de quoi être fier.
Il nous propose même de revenir nous chercher après notre visite ! Les Kiwis sont vraiment des Bisounours.
Il nous parle d'un endroit génial, où
il a l'habitude d'aller camper en famille et avec des amis.
Du coup, il nous amène à l'endroit en
question qui s'appelle « Kérosène Creek ». L'endroit est magique, il ne nous avait pas menti. L'eau fume et est chaude comme dans un bain. C'est vraiment dommage que nous n'ayons pas nos maillots de bain et
notre propre véhicule, car nous aurions bien voulu camper là nous
aussi.
Un autre endroit magique de Rotorua,
c'est la « Redwoods Whakarewarewa Forest ». Le Redwood
est un séquoia, originaire de la Californie. Ces arbres immenses se
dressent tout droit vers le ciel. On a l'impression d'être des
fourmis (ou des Hobbits!) à leur pied.
une source |
Nous prenons le bus jusqu'à Mt
Maunganui et rejoignons Tina et sa bande de hippies, dans leur maison
de Hippie. Nous squattons sur les canapés ou par terre ! De
toute façon cette maison est un squat !
Puis nous repartons le lendemain pour
un festival à 1h d'ici ; le Cosmic Forest Festival.
Nous sommes assez excitées par cet
événement. Le billet nous a coûté cher, et nous espérons avoir
un festoch similaire à ceux de l'Australie.
Malheureusement, l'évènement ne va pas se révéler à la hauteur de nos attentes. Peut être sommes nous trop exigeantes. Et puis il fait très froid à côté du ruisseau et les nuits sont glacées. En tente et dans le van, ça pique un peu !
Le festival a duré 2 jours et 2 nuits.
Le troisième jour tout le monde s'en va et nous retournons à Mt
Maunganui.
De là, Nous allons dans le pire
backpacker de toute la Nouvelle Zélande. Des dortoirs de 12 sans
fenêtre, c'est sale et c'est le bordel. Pas assez de commodités pour
tout le monde. On mange debout car il n'y a pas assez de place sur l'unique table de la cuisine. C'est la queue pour les douches ...Et les backpackers sont pour la
plupart des Ken et des Barbies Poufiasses. Ils sont bourrés du matin au soir et ils font chier tout le monde, toute la nuit. Cette jeunesse
là est vraiment pathétique. Ils
n'ont aucun respect pour rien ni personne. ils n'ont rien à raconter, ils sont inintéressants. Le voyage, ce n'est pas toujours de belles rencontres !
Après la déception du festival, nous
commençons un peu à déprimer ! Heureusement, des amis de la
Keskia Team sont là aussi, et ça fait plaisir de revoir ces
personnes. Et puis, il y a la mer, ce qui n'est pas à négliger.
On s'apaise en se baladant sur la plage
ou sur la petite colline qui a donné son nom à la ville, et en
mangeant des glaces et des gaufres.
Sarah Croft décroche un
job dans un bar de la ville.
Moi, je fais un essai dans un
restaurant Italien, mais l'ambiance ne me plaît pas et mes collègues
sont les pimbêches de notre backpacker, donc non merci !
Kikinou décide de partir faire du
Wwoofing plus haut dans le nord.
Avec Tina, nous poursuivons notre road trip, et le travail … On verra plus tard !
Séparation du groupe :-(
----------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------
Avec Tina, nous partons explorer la Péninsule de Coromandel.
Nous traversons d'abord les "Karangahake Gorge", au sud du "Coromandel Forest Parc". La route en lacets passe entre les montagnes, les falaises et la forêt dense. De nombreux sentiers de randonnées ont été aménagés, à travers les vestiges de l'ancien village minier. Des locaux se sont battus pour que l'activité minière cesse, dans cette région sacrée pour les Maoris. Aujourd'hui, il ne reste que quelques ruines et des tunnels dans lesquels les promeneurs ont accès. L'endroit a été complétement nettoyé et la végétation a repris ses droits.
La péninsule de Coromandel est calme et paisible. Plus nous roulons vers le nord et plus nous sommes isolées de tout. On se croirait quelque part entre l'Irlande et l'Islande.
C'est une région rurale avec des fermes, des vaches et des moutons.
Les collines sont très vertes, les plages sont grises ou noires. La région attire aussi les
pêcheurs et les campeurs en quête de calme et de sérénité.
Il y a
beaucoup d'oiseaux dans le genre cormoran ou héron. Souvent les
dauphins et même les baleines s'approchent des côtes. Nous arrivons
sur une plage, et un campeur nous dit que nous avons manqué de peu les baleines. Elles sont passées tout près, il y a une heure
environ.
C'est
un peu énervant ! Du coup, nous ne lâchons pas la mer des yeux au cas où elles décident de revenir, et notre effort sera récompensé. Le lendemain matin, sur cette
même plage, nous les verrons cracher leur fontaine d'eau dans les
airs.
Nous roulons jusqu'à la pointe nord, nous ne pouvons plus aller plus loin, et de là nous marchons un peu sur la crête. Le sentier nous offre de splendides vues sur la côte. J'aime vraiment beaucoup cet endroit ; Nature, animaux, tranquillité … tout ce que j'aime.
Il n' y
a pas de route, seulement un chemin de gravier qui peut se révéler
très glissant en cas de pluie. Nous roulons à flanc de montagne,
le précipice à quelques centimètres des roues et quand un
camion arrive en face …. C'est le drame ! Obligation de
faire marche arrière et ça peut durer longtemps parfois !!!
heureusement Tina est une bonne pilote.
L'arbre dominant de
cette côte est le « pohutukawa tree », il n' y a
quasiment que ça. Cet arbre pousse sans aucune logique, ses branches
partent dans tous les sens. Il est originaire du pays et est de la famille
des Myrtaceae
(ça c'est l'info pour toi maman!). Son nom plus commun est « l'arbre
de Noël de Nouvelle Zélande" (car il fleurit tous les ans pour les fêtes de Noël).
Nous allons visiter
le Mahamudra Center, un centre de méditation bouddhiste. Il se met à pleuvoir fort et nous sommes accueillies par les
propriétaires à l'intérieur. Ils nous servent du thé et nous
invitent à rester là, en attendant que la pluie cesse. Il y a beaucoup de
livres sur la spiritualité autour de nous, des bougies, des pierres
... et nous nous sentons tellement bien que nous ne réalisons même
pas que la pluie s'est arrêtée. Nous repartons avec quelques souvenirs,
déposons quelques pièces devant la Stupa, en espérant que ça nous porte chance pour la suite du voyage et nous reprenons notre route.
Nous descendons la
côte Est de la péninsule et nous nous arrêtons à « New Chum's
beach ». Il faut marcher 30 minutes, par un sentier caché pour
atteindre cette plage perdue, accessible seulement à marrée basse.
La falaise est de couleur ocre, pourpre et jaune. Une mousse verte
pousse sur les rochers. Encore
une fois, c'est une belle palette de couleurs que nous offre la
nature.
Nous passons ensuite
par Whitianga, un petit village de pêcheurs, très mignon. D'ici, on
peut partir plonger où faire du kayak dans la Réserve Marine toute
proche, ou bien, participer à plein d'autres activités aquatiques. C'est içi que nous pique niquons, en compagnie des mouettes et des "shagbirds".
Nous poursuivons vers
Hahei, la zone la plus touristique de la péninsule. L'endroit est
désert en hiver et bondé en été. Hahei est populaire à cause de
ses plages mais surtout à cause de sa baie nommée « Cathedral
Cove ». Avec ses arches et sa grotte ouverte, cette baie est
un petit bijou.
Et les baies voisines sont toutes aussi belles. La balade côtière est vraiment superbe.
Puis nous roulons encore et toujours plus loin, jusqu'à la plage des eaux chaudes. A marrée basse, les gens
creusent des trous dans le sable, jusqu'à atteindre des points d'eaux chaudes. Grâce aux sources thermales souterraines de faible profondeur, Les trous se remplissent... et voilà !! Un bain chaud gratuit et naturel !
C'est super, sauf que nous, nous ne
trouvons pas les points d'eaux chaudes ! Nous creusons à quelques
endroits mais l'eau est toujours froide. Nous ne sommes pas les
seules galériennes, d'autres touristes font la même
chose que nous, sans succès. On commence à se dire que c'est un mensonge (comme le fait qu'il y aurait des kiwis birds dans le pays !)
Nous repartons, déçues par notre
échec. Des gens sur le parking nous expliquent que les eaux chaudes
remontent à la surface que lorsque la marée descend ! Or,
maintenant la marée remonte et il nous faudrait attendre au moins 3h
avant de pouvoir en profiter.
Nous n'avons malheureusement pas le
temps car nous sommes attendues à Auckland. Dommage !!!
Ce sera pour une autre fois.
Nous faisons un autre stop à Tairua, un petit village construit sur un estuaire sableux. L'orage gronde au loin et la luminosité est magnifique. Nous restons là quelques instants, pour regarder la foudre qui tombe au loin.
Puis le vent se lève, la pluie commence à tomber. Nous partons, en laissant derrière nous la nature, le calme et la sérénité.
Nous arrivons à Auckland, qui est la seconde ville du Pays et qui est sûrement plus grande que la capitale elle même. La ville est entourée d'eau. Les quais du centre ville sont assez bien aménagés, les routes sont larges, l'espace est aéré. K Road, est une des rues les plus populaires avec ses friperies, ses galeries d'artistes,ses sex shops, ses bars à pu.... heu pardon ... ses bars à hôtesses !!!
Mise à part cette rue, je trouve que la ville n'a pas de caractère. Il n' y a pas d'histoire, pas de particularité. Elle ressemble à toutes les grandes villes nouvelles, et j'ai l'impression qu'il n'y a que des asiatiques qui habitent là.
A Auckland, nous sommes logées chez des connaissances de Tina. On se retrouve dans une superbe maison avec vue sur la mer. Comme les kiwis font facilement confiance et sont d'une extrême gentillesse, ils nous laissent leur maison pour le weekend. Environ 5 minutes après m'avoir rencontré, ils m'expliquent comment fonctionne leur système d'alarme !!! On a chacune notre propre chambre et la cuisine est toute équipée et super propre. C'est peut être pas grand chose pour beaucoup, mais après avoir vécu en dortoir ou en collocation dans une voiture et un van, bé ... le confort, ça fait du bien !
On serait bien tenté de rester dans la maison toute la journée mais il fait très beau dehors, alors nous allons explorer les plages des alentours. Tina met sa planche de surf dans le van, comme ça on à l'air cool.
J'ai vite compris qu'ici, si on va à la plage sans planche, on passe pour des ringardes.
Les plages sont noires et bordées de falaises déchiquetées. L'eau est encore un peu trop froide pour nous. Nous sommes un peu des tapettes et n'allons même pas nous baigner. Le soleil tape fort et sur le sable noir brûlant, on crame vite. Nous nous baladons d'un point de vue à l'autre. J'ai un coup de coeur pour les plages de Piha
Nous poursuivons notre route jusqu'à Whangareï, une petite station touristique. Il y a de beaux sites naturels à voir dans les alentours, comme des grottes, des cascades ou de belles forêts où se cachent quelques kauris (que l'on peut aussi écrire "kaoris") de leur nom latin Agathis australis.
Leur taille est comparable à celle des séquoias, mais je parlerais davantage de ces arbres plus tard ... (sois patiente maman !)
Dans cette petite ville, l'Office de Tourisme propose aux voyageurs qui souhaitent dormir dans leur véhicule, de rester gratuitement la nuit sur leur parking. Il y a des douches à pièces et des toilettes propres avec des prises de courant. Je trouve ça génial comme initiative, surtout pour nous, pauvres backpackers !!! La Nouvelle Zélande et l'Australie sont des paradis pour les campeurs motorisés. Ils ont tout compris.
Nous faisons une autre halte à Matapouri et plus précisément à "Whale Bay", une petite plage paisible de sable doré. La côte est bordée de Pohutukawa et il y a plein d'oiseaux. Une perruche aux milles couleurs me coupent la route. Il n'y a personne, seulement nous, une aubaine pour profiter pleinement des bonnes energies de cet endroit. Il y a des petites criques et des plages cachées tout le long de la côte.
Nous poursuivons jusqu'à un petit village, qui se nomme Kawakawa, où nous retrouvons la morue qui fait du wwoofing chez une kiwi.
Wikipedia : Le Wwoofing (qui signifie Willing Workers on Organics Farms) est un concept de voyage économique, solidaire et écologique. Ce concept est né au Royaume Uni et on peut en faire partout dans le monde. C'est une bonne façon de voyager pas cher tout en rencontrant la population locale.
En échange de quelques heures d’aide journalière chez un local (de 4 à 6 h par jour), le wwoofer est hébergé et nourri gratuitement chez lui.
Morue s'occupe de repeindre les façades, s'occupe du ménage et du jardin. Elle partagent les tâches avec un autre "woofer", un allemand qu'elle adore !
Nous partons toutes les 4 à Paihia, le coeur de "la Baie des îles".
Paihia est reliée par un pont à Waitangi, village où a été signé le "traité de Waitangi" entre les Chefs Maoris et la couronne d'Angleterre. C'est par ce traité que AOTEAROA passe sous la souveraineté Britannique et devient la Nouvelle Zélande.
La petite station touristique de Paihia est entourée de forêts primaires, de la baie de Kororareka, de la rivière Waitangi et de mangroves. Il y a quelques courtes balades sympas au départ de la ville.
A l'intérieur des terres, c'est une campagne rurale, de collines vertes et de bosquets, où sont implantées de nombreuses fermes de fruits, légumes et d'élevage de chevaux et de moutons.
Il y a beaucoup de Maoris dans cette région. Ils vivent en communauté, qui correspond à une trés grande famille. Ces groupes sont attachés à leur localisation, et ne se mélangent pas les uns avec les autres, même si quelques kilomètres seulement les séparent. Lorsque 2 différents groupes se rencontrent, ça peut faire des étincelles. C'est particulièrement le cas au premier de l'An, quand ils se retrouvent tous au même endroit et qu'ils ont tous trop bu. L'ambiance vire alors à la bagarre. Mais en dehors de ça, l'ambiance est agréable et paisible. Leur accent est très caractéristique et est la signature vocale du pays. Ce sont des "easy going people", attachés à leur culture, qu'ils ont su protéger et partager avec succès. Les liens du sang sont très forts et la famille est plus que sacrée. Comme les autres Polynésiens, ce sont des personnes qui ne semblent jamais stressées et qui prennent leur temps. Ils ont des caractères de feu, tout comme la terre à laquelle ils appartiennent. Ils sont sociables et ont un gros coeur... mais faut quand même pas trop les titiller, car ils ont une forte personnalité et démarrent au quart de tour. Certains Kiwis diront qu'ils boivent beaucoup et ne foutent rien, mais moi j'ai vu des backpackers et des locaux qui faisaient exactement la même chose, donc je ne prendrais pas parti à ce sujet.
Bon ... Je suis venue ici car j'étais supposée faire du wwoofing moi aussi. Un mec m'avait proposé de l'aider à s'occuper de ses enfants et de sa maison en échange d'un hébergement et d'une voiture. Il m'avait dit qu'il avait un centre de plongée et je me voyais déjà avec les poissons. Il m'avait même trouver un travail le matin dans un motel pour faire du ménage, pour gagner un peu de sous et payer ma nourriture. ça semblait parfait ... mais voilà !
Lorsqu'on arrive, on rencontre le mec en question ! un drôle de bonhomme ! Il m'annonce qu'il a trouvé une autre personne pour faire ce boulot et je me rends également compte qu'il n'a absolument pas de centre de plongée, ce mec est un gros mythomane ! Son vrai business est d'emmener des gens pêcher sur son bateau, et il est fier d'afficher des photos de lui avec des requins qu'il vient d'attraper !!! moi c'est pas trop mon truc.
Il me dit de ne pas m'inquiéter car ses voisins cherchent des wwoofer pour s'occuper de leurs chevaux. Je me dis que c'est peut être un mal pour un bien et que ça pourrait être une super expérience de travailler pour ces gens là.
Il nous demande de le suivre jusqu'à chez lui. En route, une voiture nous rentre dedans !!! Dans le véhicule, un vieux kiwi complètement plein et un autre mec un peu nerveux dans le genre Biker. Il est évident que ces 2 personnes sont louches et il n'est pas facile de discuter avec eux. Buck "le kiwi mythomane" calme le jeu en leur demandant du cash pour éviter les constats officiels ... le Biker sort un billet de son portefeuille plein de cash. Ces mecs sont des dealers c'est évident !
ça commence bien !
Buck nous paye le café chez lui, il semble être en manque de compagnie et moi je me demande toujours où je vais finir !
Finalement, nous allons chez ses voisins, un couple de jeunes kiwis à l'accent très fort. Ils ne sont pas vraiment au courant de mon arrivée mais ça ne leur pose pas de problème. Il me montre un petit studio poussiéreux où je pourrais m'installer, et me raconte qu'ils élèvent des chevaux pour la chasse à courre. Aïe ! Ce sont des chasseurs ! Enfin bon, ils ont l'air plutôt rigolos et j'accepte le deal.
Mais voilà, je me retrouve à 15 minutes en voiture de la ville, et j'ai toujours ce boulot dans le motel où je suis supposée aller travailler tous les matins. Mais je n'ai pas de véhicule. Du coup, je pars avec le fermier le matin, et arrive en ville 2h avant de commencer mon travail, puis je rentre en stop. C'est pas pratique !
La belle mère du couple de fermiers a un restaurant en ville où travaille déjà sa belle fille "Frankie". Ils ont besoin d'aide en cuisine, c'est urgent ! Du coup Frankie m'embarque avec elle. Je suis embauchée dans le restaurant.
Et là ça devient compliqué !
Je pars le matin à 7h. Je commence à bosser à 9h. Je rentre en stop et commence de suite à travailler pour les fermiers. Je n'ai pas le temps de prendre de douche ni de manger, ou même de finir les tâches que je suis supposée accomplir à la ferme, car je dois repartir à 16h pour le restaurant ... Je rentre avec frankie et arrive à la ferme vers 00h. Je ne dors pas très bien car un groupe de rats se balade sur le toit et dans les cloisons. Ils font beaucoup de bruit et j'ai peur qu'ils rentrent à l'intérieur et mangent ma bouffe dans les placards.
Après 5 jours comme ça je pète un câble ! C'est pas possible. J'ai même pas le temps de monter à cheval, cette expérience est un gros échec et je vais y rester !!
J'aime beaucoup mon taf dans le motel, l'équipe est adorable et il y a 0 pression, ils me font complètement confiance. Ils me préviennent de me méfier de Buck, des histoires bizarres courent à son sujet !
J'aime aussi l'équipe du restaurant, les cuistots sont drôles et comme je suis la seule fille de la cuisine, je suis chouchoutée et j'ai toujours droit à des cadeaux gastronomiques ;-)
Je décide de garder ces 2 tafs et dis au revoir aux fermiers, pour qui je n'ai plus le temps ni la force de travailler. Ils comprennent parfaitement.
Je m'installe dans une auberge calme où je suis accueillie par les autres backpackers comme si ils me connaissaient depuis toujours. J'ai un coup de coeur pour cet auberge et la propriétaire est adorable. En plus, c'est sûrement l'auberge la moins chère du pays.
Je signe pour un dortoir que je partage avec d'autres jeunes qui bossent aussi en ville.
A partir de ce moment, ma vie à Paihia change.
Nous allons devenir une petite famille soudée, prendre nos habitudes quotidiennes, Paihia devient un nouveau "chez moi".
Je passerais 2 mois et demi ici. C'est drôle, mais quand j'y repense, j'ai l'impression d'y avoir passé 1 an.
Nous avons l'habitude de nous retrouver à la plage l'après midi. Le climat est très agréable ici, l'eau se réchauffe de jour en jour. Parfois, les dauphins et les orques traversent la baie. Le soir, nous nous retrouvons entre amis et passons de très bons moments. On aime se faire des bons repas entre nous.
Et puis vient Noël et le premier de l'an et les anniversaires ... beaucoup d'occasions pour bien rigoler, se faire des cadeaux et passer du temps ensemble.
Je ne m'attendais pas à apprécier autant mon séjour ici.
Pour Noël, mes patrons du motel me font un super cadeau. Ils m'offrent une croisière d'une journée dans la baie des îles, pour aller nager avec les dauphins.
J'embarque sur le bateau et suis un peu déçue du temps grisâtre et de la fraîcheur. Mais ma déception va vite se transformer en émerveillement.
Naviguer dans la baie des îles me donne l'impression d'être une exploratrice. La plupart des îles ne sont habitées que par des oiseaux. D'autres îles ne sont que des rochers volcaniques qui surgissent des eaux. Sur celles-ci la vie n'est pas possible. La plupart des îles appartiennent à des privés et certains y ont construits leur maison secondaire et parfois même permanente. Ces habitants sont approvisionnés par les bateaux de croisière. La végétation est la même que dans toute la baie.
Nous faisons un stop sur la plus grande île ; "Urupukapuka island". On trouve là un camping, un petit restaurant, un café et une ferme. Le paradis des plaisanciers.
Tout au long de la croisière, nous avons été accompagné par des dauphins. Ils sont partout dans la baie et aiment attirer l'attention des humains.
Lorsqu'il y a des bébés ou des jeunes dauphins dans les groupes, les bateaux évitent de les déranger et gardent leur distance. Mais lorsque ce sont des groupes d'adultes, c'est le feu vert ... Le capitaine nous annonce que si nous voulons sauter à l'eau et nager avec eux, c'est le moment. Pas le temps de réfléchir. Même s'il fait froid dehors, les plus courageux se mettent vite fait en maillot de bain et j'en fait partie. Je prends un masque et un tuba qu'on me tend, et je saute ...
16°C ... Pffff ça pique, j'ai du mal à respirer.
Je nage fort pour tenter d'oublier la fraîcheur de l'eau et un dauphin arrive. Je plonge et il me suit ... il nage sur le dos en faisant des cercles autour de moi. J'ai plus d'air et d'un fort battement de jambes je remonte à la surface. Le dauphin fait pareil et fait un grand bond hors de l'eau, juste à mes côtés. Wow, cette interaction est intensen, j'en ai presque les larmes aux yeux. D'autres dauphins arrivent, ils veulent clairement jouer avec nous. Il font attention à nous, ils ne nous touchent pas, ne nous bousculent pas. Ils font juste les foufous et s'amusent à nous semer où à nous surprendre.
Le capitaine nous fait signe qu'il faut remonter sur le bateau, mais moi j'ai pas envie, je suis bien là avec eux et j'ai même oublié que l'eau était froide.
Je suis la dernière à sortir de l'eau. J'ai le sourire, j'ai pas froid, j'ai le coeur qui bat fort. Les dauphins, comme les requins, les baleines, les raies manta ... envoient beaucoup d'énergie. Je ne sais pas à quoi c'est dû, mais quand on est avec ces animaux, on a l'impression que notre coeur bat à 100 000 et qu'on déborde de vitalité.
Nous naviguons jusqu'au site "the hole in the rock" (le trou dans le rocher).
Nous arrivons à Auckland, qui est la seconde ville du Pays et qui est sûrement plus grande que la capitale elle même. La ville est entourée d'eau. Les quais du centre ville sont assez bien aménagés, les routes sont larges, l'espace est aéré. K Road, est une des rues les plus populaires avec ses friperies, ses galeries d'artistes,ses sex shops, ses bars à pu.... heu pardon ... ses bars à hôtesses !!!
Mise à part cette rue, je trouve que la ville n'a pas de caractère. Il n' y a pas d'histoire, pas de particularité. Elle ressemble à toutes les grandes villes nouvelles, et j'ai l'impression qu'il n'y a que des asiatiques qui habitent là.
A Auckland, nous sommes logées chez des connaissances de Tina. On se retrouve dans une superbe maison avec vue sur la mer. Comme les kiwis font facilement confiance et sont d'une extrême gentillesse, ils nous laissent leur maison pour le weekend. Environ 5 minutes après m'avoir rencontré, ils m'expliquent comment fonctionne leur système d'alarme !!! On a chacune notre propre chambre et la cuisine est toute équipée et super propre. C'est peut être pas grand chose pour beaucoup, mais après avoir vécu en dortoir ou en collocation dans une voiture et un van, bé ... le confort, ça fait du bien !
On serait bien tenté de rester dans la maison toute la journée mais il fait très beau dehors, alors nous allons explorer les plages des alentours. Tina met sa planche de surf dans le van, comme ça on à l'air cool.
J'ai vite compris qu'ici, si on va à la plage sans planche, on passe pour des ringardes.
Les plages sont noires et bordées de falaises déchiquetées. L'eau est encore un peu trop froide pour nous. Nous sommes un peu des tapettes et n'allons même pas nous baigner. Le soleil tape fort et sur le sable noir brûlant, on crame vite. Nous nous baladons d'un point de vue à l'autre. J'ai un coup de coeur pour les plages de Piha
Nous retournons à Auckland et rejoignons la Québécoise qui a quelques jours de liberté avant de commencer sa saison, et mon fou de colocataire de Queenstown ; l'English Nazi Cunt (c'est un autre code. A ne pas prendre au sérieux!). Petit restaurant entre amis, c'est une chose qu'on s'offre rarement et c'est plutôt agréable de se faire servir pour une fois.
Beaucoup de rigolade, une bonne glace pour finir et là on s'arrête, parce qu'on va pas tarder à vomir !
Dernière nuit dans notre belle maison ! snif snif .... Le Quebec se joint à nous dans le van et nous roulons vers la pointe nord du pays, une région qu'on appelle "La Baie des îles".
1er stop : Mangawhaï
Une dune de sable protège une baie tranquille où les oiseaux viennent nicher. De l'autre côté de la dune, c'est l'Océan Pacifique et ses vagues qui attirent les surfeurs.
Leur taille est comparable à celle des séquoias, mais je parlerais davantage de ces arbres plus tard ... (sois patiente maman !)
Dans cette petite ville, l'Office de Tourisme propose aux voyageurs qui souhaitent dormir dans leur véhicule, de rester gratuitement la nuit sur leur parking. Il y a des douches à pièces et des toilettes propres avec des prises de courant. Je trouve ça génial comme initiative, surtout pour nous, pauvres backpackers !!! La Nouvelle Zélande et l'Australie sont des paradis pour les campeurs motorisés. Ils ont tout compris.
Les cascades de Whangareï mesurent 26 mètres et sont entourées d'une forêt primaire.
un jeune kaori |
photo internet |
Nous poursuivons jusqu'à un petit village, qui se nomme Kawakawa, où nous retrouvons la morue qui fait du wwoofing chez une kiwi.
Wikipedia : Le Wwoofing (qui signifie Willing Workers on Organics Farms) est un concept de voyage économique, solidaire et écologique. Ce concept est né au Royaume Uni et on peut en faire partout dans le monde. C'est une bonne façon de voyager pas cher tout en rencontrant la population locale.
En échange de quelques heures d’aide journalière chez un local (de 4 à 6 h par jour), le wwoofer est hébergé et nourri gratuitement chez lui.
Morue s'occupe de repeindre les façades, s'occupe du ménage et du jardin. Elle partagent les tâches avec un autre "woofer", un allemand qu'elle adore !
Nous partons toutes les 4 à Paihia, le coeur de "la Baie des îles".
Paihia est reliée par un pont à Waitangi, village où a été signé le "traité de Waitangi" entre les Chefs Maoris et la couronne d'Angleterre. C'est par ce traité que AOTEAROA passe sous la souveraineté Britannique et devient la Nouvelle Zélande.
La petite station touristique de Paihia est entourée de forêts primaires, de la baie de Kororareka, de la rivière Waitangi et de mangroves. Il y a quelques courtes balades sympas au départ de la ville.
A l'intérieur des terres, c'est une campagne rurale, de collines vertes et de bosquets, où sont implantées de nombreuses fermes de fruits, légumes et d'élevage de chevaux et de moutons.
Il y a beaucoup de Maoris dans cette région. Ils vivent en communauté, qui correspond à une trés grande famille. Ces groupes sont attachés à leur localisation, et ne se mélangent pas les uns avec les autres, même si quelques kilomètres seulement les séparent. Lorsque 2 différents groupes se rencontrent, ça peut faire des étincelles. C'est particulièrement le cas au premier de l'An, quand ils se retrouvent tous au même endroit et qu'ils ont tous trop bu. L'ambiance vire alors à la bagarre. Mais en dehors de ça, l'ambiance est agréable et paisible. Leur accent est très caractéristique et est la signature vocale du pays. Ce sont des "easy going people", attachés à leur culture, qu'ils ont su protéger et partager avec succès. Les liens du sang sont très forts et la famille est plus que sacrée. Comme les autres Polynésiens, ce sont des personnes qui ne semblent jamais stressées et qui prennent leur temps. Ils ont des caractères de feu, tout comme la terre à laquelle ils appartiennent. Ils sont sociables et ont un gros coeur... mais faut quand même pas trop les titiller, car ils ont une forte personnalité et démarrent au quart de tour. Certains Kiwis diront qu'ils boivent beaucoup et ne foutent rien, mais moi j'ai vu des backpackers et des locaux qui faisaient exactement la même chose, donc je ne prendrais pas parti à ce sujet.
Bon ... Je suis venue ici car j'étais supposée faire du wwoofing moi aussi. Un mec m'avait proposé de l'aider à s'occuper de ses enfants et de sa maison en échange d'un hébergement et d'une voiture. Il m'avait dit qu'il avait un centre de plongée et je me voyais déjà avec les poissons. Il m'avait même trouver un travail le matin dans un motel pour faire du ménage, pour gagner un peu de sous et payer ma nourriture. ça semblait parfait ... mais voilà !
Lorsqu'on arrive, on rencontre le mec en question ! un drôle de bonhomme ! Il m'annonce qu'il a trouvé une autre personne pour faire ce boulot et je me rends également compte qu'il n'a absolument pas de centre de plongée, ce mec est un gros mythomane ! Son vrai business est d'emmener des gens pêcher sur son bateau, et il est fier d'afficher des photos de lui avec des requins qu'il vient d'attraper !!! moi c'est pas trop mon truc.
Il me dit de ne pas m'inquiéter car ses voisins cherchent des wwoofer pour s'occuper de leurs chevaux. Je me dis que c'est peut être un mal pour un bien et que ça pourrait être une super expérience de travailler pour ces gens là.
Il nous demande de le suivre jusqu'à chez lui. En route, une voiture nous rentre dedans !!! Dans le véhicule, un vieux kiwi complètement plein et un autre mec un peu nerveux dans le genre Biker. Il est évident que ces 2 personnes sont louches et il n'est pas facile de discuter avec eux. Buck "le kiwi mythomane" calme le jeu en leur demandant du cash pour éviter les constats officiels ... le Biker sort un billet de son portefeuille plein de cash. Ces mecs sont des dealers c'est évident !
ça commence bien !
Buck nous paye le café chez lui, il semble être en manque de compagnie et moi je me demande toujours où je vais finir !
Finalement, nous allons chez ses voisins, un couple de jeunes kiwis à l'accent très fort. Ils ne sont pas vraiment au courant de mon arrivée mais ça ne leur pose pas de problème. Il me montre un petit studio poussiéreux où je pourrais m'installer, et me raconte qu'ils élèvent des chevaux pour la chasse à courre. Aïe ! Ce sont des chasseurs ! Enfin bon, ils ont l'air plutôt rigolos et j'accepte le deal.
Mais voilà, je me retrouve à 15 minutes en voiture de la ville, et j'ai toujours ce boulot dans le motel où je suis supposée aller travailler tous les matins. Mais je n'ai pas de véhicule. Du coup, je pars avec le fermier le matin, et arrive en ville 2h avant de commencer mon travail, puis je rentre en stop. C'est pas pratique !
La belle mère du couple de fermiers a un restaurant en ville où travaille déjà sa belle fille "Frankie". Ils ont besoin d'aide en cuisine, c'est urgent ! Du coup Frankie m'embarque avec elle. Je suis embauchée dans le restaurant.
Et là ça devient compliqué !
Je pars le matin à 7h. Je commence à bosser à 9h. Je rentre en stop et commence de suite à travailler pour les fermiers. Je n'ai pas le temps de prendre de douche ni de manger, ou même de finir les tâches que je suis supposée accomplir à la ferme, car je dois repartir à 16h pour le restaurant ... Je rentre avec frankie et arrive à la ferme vers 00h. Je ne dors pas très bien car un groupe de rats se balade sur le toit et dans les cloisons. Ils font beaucoup de bruit et j'ai peur qu'ils rentrent à l'intérieur et mangent ma bouffe dans les placards.
Après 5 jours comme ça je pète un câble ! C'est pas possible. J'ai même pas le temps de monter à cheval, cette expérience est un gros échec et je vais y rester !!
J'aime beaucoup mon taf dans le motel, l'équipe est adorable et il y a 0 pression, ils me font complètement confiance. Ils me préviennent de me méfier de Buck, des histoires bizarres courent à son sujet !
J'aime aussi l'équipe du restaurant, les cuistots sont drôles et comme je suis la seule fille de la cuisine, je suis chouchoutée et j'ai toujours droit à des cadeaux gastronomiques ;-)
Je décide de garder ces 2 tafs et dis au revoir aux fermiers, pour qui je n'ai plus le temps ni la force de travailler. Ils comprennent parfaitement.
Je m'installe dans une auberge calme où je suis accueillie par les autres backpackers comme si ils me connaissaient depuis toujours. J'ai un coup de coeur pour cet auberge et la propriétaire est adorable. En plus, c'est sûrement l'auberge la moins chère du pays.
Je signe pour un dortoir que je partage avec d'autres jeunes qui bossent aussi en ville.
A partir de ce moment, ma vie à Paihia change.
Nous allons devenir une petite famille soudée, prendre nos habitudes quotidiennes, Paihia devient un nouveau "chez moi".
Je passerais 2 mois et demi ici. C'est drôle, mais quand j'y repense, j'ai l'impression d'y avoir passé 1 an.
Nous avons l'habitude de nous retrouver à la plage l'après midi. Le climat est très agréable ici, l'eau se réchauffe de jour en jour. Parfois, les dauphins et les orques traversent la baie. Le soir, nous nous retrouvons entre amis et passons de très bons moments. On aime se faire des bons repas entre nous.
Et puis vient Noël et le premier de l'an et les anniversaires ... beaucoup d'occasions pour bien rigoler, se faire des cadeaux et passer du temps ensemble.
Je ne m'attendais pas à apprécier autant mon séjour ici.
notre plage au petit matin |
photo internet |
le pohutakawa tree en fleur en décembre ; c'est leur christmas tree (photo internet) |
Pour Noël, mes patrons du motel me font un super cadeau. Ils m'offrent une croisière d'une journée dans la baie des îles, pour aller nager avec les dauphins.
J'embarque sur le bateau et suis un peu déçue du temps grisâtre et de la fraîcheur. Mais ma déception va vite se transformer en émerveillement.
Russel |
Russel |
Les Gannets de Nouvelle Zélande en pleine scène de séduction (fous de Bassan) |
des habitations cachées sur les îles |
les jeunes cormorans perdent leur duvet |
Nous faisons un stop sur la plus grande île ; "Urupukapuka island". On trouve là un camping, un petit restaurant, un café et une ferme. Le paradis des plaisanciers.
Tout au long de la croisière, nous avons été accompagné par des dauphins. Ils sont partout dans la baie et aiment attirer l'attention des humains.
Lorsqu'il y a des bébés ou des jeunes dauphins dans les groupes, les bateaux évitent de les déranger et gardent leur distance. Mais lorsque ce sont des groupes d'adultes, c'est le feu vert ... Le capitaine nous annonce que si nous voulons sauter à l'eau et nager avec eux, c'est le moment. Pas le temps de réfléchir. Même s'il fait froid dehors, les plus courageux se mettent vite fait en maillot de bain et j'en fait partie. Je prends un masque et un tuba qu'on me tend, et je saute ...
16°C ... Pffff ça pique, j'ai du mal à respirer.
Je nage fort pour tenter d'oublier la fraîcheur de l'eau et un dauphin arrive. Je plonge et il me suit ... il nage sur le dos en faisant des cercles autour de moi. J'ai plus d'air et d'un fort battement de jambes je remonte à la surface. Le dauphin fait pareil et fait un grand bond hors de l'eau, juste à mes côtés. Wow, cette interaction est intensen, j'en ai presque les larmes aux yeux. D'autres dauphins arrivent, ils veulent clairement jouer avec nous. Il font attention à nous, ils ne nous touchent pas, ne nous bousculent pas. Ils font juste les foufous et s'amusent à nous semer où à nous surprendre.
Le capitaine nous fait signe qu'il faut remonter sur le bateau, mais moi j'ai pas envie, je suis bien là avec eux et j'ai même oublié que l'eau était froide.
Je suis la dernière à sortir de l'eau. J'ai le sourire, j'ai pas froid, j'ai le coeur qui bat fort. Les dauphins, comme les requins, les baleines, les raies manta ... envoient beaucoup d'énergie. Je ne sais pas à quoi c'est dû, mais quand on est avec ces animaux, on a l'impression que notre coeur bat à 100 000 et qu'on déborde de vitalité.
Nous naviguons jusqu'au site "the hole in the rock" (le trou dans le rocher).
La mer est calme et nous pouvons passer dans le tunnel. Il y a un risque car les courants sont très forts à l'intérieur mais comme les kiwis sont tous des drogués de l'adrénaline, les capitaine adorent ce challenge. Le commandant me dit qu'en cas de houle, ce passage pourrait détruire complètement un bateau en quelques secondes. Bien sur, il me dit ça avec un grand sourire. A l'intérieur, nous nous mettons tous à crier et le capitaine fait retentir son klaxon. C'est rigolo, on est tous des gosses.
Nous sortons du tunnel et retournons à Paihia. Ce fût une de ces journées qui me font comprendre pourquoi j'aime tant voyager.
--------------------------------------------------------------
Puis nous arrivons sur la côte des Kauris. C'est une côte non développée, sauvage, calme et très boisées. Les forêts primaires d'ici cachent une grande quantité de Kauris. C'est dans la "Waipoua Forest" que l'on trouve les plus vieux et les plus grands de la Nouvelle Zélande.
Cette forêt est un sanctuaire depuis 1952, ce qui a permis de protéger ces géants.
Ces arbres peuvent atteindre 60m de haut, et leur tronc peut mesurer 5 mètres de diamètre.
Il faut 800 ans à ce conifère pour atteindre sa taille maximale. Il peut vivre jusqu'à 2000 ans. Ils étaient considérés et respectés comme des dieux par les Maoris.
Ces arbres imposent le respect. Ce sont les doyens de la forêt.
Un autre endroit, pour échapper à la foule de touristes des stations balnéaires, c'est la région de Matauri, à quelques kilomètres de Paihia. Des plages calmes avec du sable fin, des vagues pour s'amuser, de belles randonnées sur les hauteurs ...
Nous grimpons sur les sommets pour bénéficier de la vue à 360°C. J'ai l'impression d'être de retour dans les fjords de l'île du sud. ça fait toujours du bien de respirer un bon bol d'air pur avant d'aller embaucher. C'est quand même une chance de travailler dans un tel endroit.
La Nouvelle Zélande est un pays incroyable où la nature est puissante et vivante. Mais comme je suis une voyageuse que rien n'arrête, je sens qu'il est temps pour moi de m'en aller pour explorer d'autres parties de notre planète.
C'est avec les larmes au yeux que je rejoins Auckland en bus. D'ailleurs, ma poisse des transports me poursuivant toujours, le bus tombe en panne et nous devrons attendre presque 2 heures avant de pouvoir trouver un autre bus. C'est dans un car d'école que j'arrive en ville !!!!
A Auckland, je retrouve la morue et la québécoise. Il fallait bien que le trio soit réuni pour la dernière soirée à Kiwiland. Je suis quelque part entre la tristesse et l'excitation. Je ne peux pas nommer ce sentiment étrange, mais ne cherche plus à comprendre. Les départs, je commence à être habituée. Nous ressassons tous nos souvenirs dans un restaurant et autour de quelques bières ...
Et des souvenirs, on en a un paquet !
Je me suis sentie chez moi dans ce pays, même si le climat n'a pas toujours été facile à supporter. J'ai rencontré de très belles personnes et vécu des moments forts.
C'est toujours un étrange sentiment que de quitter un pays où on a vécu, et pas seulement voyager. C'est comme si on laissait un bout de soi derrière, comme si on perdait une petite partie de nous même.
Nous sortons du tunnel et retournons à Paihia. Ce fût une de ces journées qui me font comprendre pourquoi j'aime tant voyager.
--------------------------------------------------------------
Nous profitons d'avoir le même jour de congé avec les mousquetaires pour louer une voiture et rouler jusqu'à la côte ouest, côté "Mer de Tasman".
Nous passons quelques tout petits village et traversons la campagne intérieure, puis arrivons à Opononi. Une petite bourgade en face d'une grande dune de sable, qui attire les sandoardeurs et les buggy.
une brise souffle en continu |
Puis nous arrivons sur la côte des Kauris. C'est une côte non développée, sauvage, calme et très boisées. Les forêts primaires d'ici cachent une grande quantité de Kauris. C'est dans la "Waipoua Forest" que l'on trouve les plus vieux et les plus grands de la Nouvelle Zélande.
Cette forêt est un sanctuaire depuis 1952, ce qui a permis de protéger ces géants.
Ces arbres peuvent atteindre 60m de haut, et leur tronc peut mesurer 5 mètres de diamètre.
Il faut 800 ans à ce conifère pour atteindre sa taille maximale. Il peut vivre jusqu'à 2000 ans. Ils étaient considérés et respectés comme des dieux par les Maoris.
Ces arbres imposent le respect. Ce sont les doyens de la forêt.
Rien de mieux qu'un arbre millénaire pour recharger nos piles et nous remplir de bonnes énergies. |
Nous grimpons sur les sommets pour bénéficier de la vue à 360°C. J'ai l'impression d'être de retour dans les fjords de l'île du sud. ça fait toujours du bien de respirer un bon bol d'air pur avant d'aller embaucher. C'est quand même une chance de travailler dans un tel endroit.
L'intérieur des terres recèlent aussi de belles surprises, comme les "rainbow falls" de Kerikeri.
La Nouvelle Zélande est un pays incroyable où la nature est puissante et vivante. Mais comme je suis une voyageuse que rien n'arrête, je sens qu'il est temps pour moi de m'en aller pour explorer d'autres parties de notre planète.
C'est avec les larmes au yeux que je rejoins Auckland en bus. D'ailleurs, ma poisse des transports me poursuivant toujours, le bus tombe en panne et nous devrons attendre presque 2 heures avant de pouvoir trouver un autre bus. C'est dans un car d'école que j'arrive en ville !!!!
A Auckland, je retrouve la morue et la québécoise. Il fallait bien que le trio soit réuni pour la dernière soirée à Kiwiland. Je suis quelque part entre la tristesse et l'excitation. Je ne peux pas nommer ce sentiment étrange, mais ne cherche plus à comprendre. Les départs, je commence à être habituée. Nous ressassons tous nos souvenirs dans un restaurant et autour de quelques bières ...
Et des souvenirs, on en a un paquet !
Je me suis sentie chez moi dans ce pays, même si le climat n'a pas toujours été facile à supporter. J'ai rencontré de très belles personnes et vécu des moments forts.
C'est toujours un étrange sentiment que de quitter un pays où on a vécu, et pas seulement voyager. C'est comme si on laissait un bout de soi derrière, comme si on perdait une petite partie de nous même.
Dans l'avion, à travers le hublot, je regarde la "Terre de Feu et des Fjords" s'éloignait.
Au revoir AOTEAROA et merci pour cette superbe année.
Au revoir AOTEAROA et merci pour cette superbe année.
Merci pour ces récits pleins d'humour et ces belles photos ( de magnifiques fonds d'écran en réserve ).
RépondreSupprimerJ'ai été bien patiente ;-) pour les Kauris, majestueux ces arbres et je comprends qu'ils soient " divinisés ' par les Maoris .Ils font partie de la famille des Araucarias, et sûrement les plus grands de l'espèce. Magique cette flore et cette nature.
Bravo ma fille, pour nous avoir fait partager tous ces moments avec tes ami(e)s, de coeur et de rencontre.