mercredi 5 février 2014

côte Est de la grande terre, suite ...

Je longe la mer vers le sud par une belle route pittoresque, à l'ombre d'une végétation luxuriante, qui offrent parfois de belles fenêtres sur les plages désertes aux couleurs paradisiaques. Je traverse de nombreux cours d'eau qui creusent leur lit dans le sable et se jettent dans la mer turquoise.  

J'arrive à Hienghène et le paysage change encore. De grandes falaises noires séparent la mer d'une rivière verte, qu'on appelle la lagune. Ce sont les falaises de Lindéralique. L'endroit est très prisé des kayakistes. Ces formations rocheuses sont couvertes de fossiles. Il s'agit d'anciens récifs de coraux qui ont surgi de la mer après le mouvement des plaques. Les plus photogéniques sont « la poule couveuse » et « le rocher du sphinx ».  












Hienghène est aussi prisé des plongeurs. Je me trouve donc un camping et un centre de plongée (pas difficile, étant donné qu'il y en que deux). Je passe mon aprés midi à me promerner le long de la lagune et autour des mangroves. 



Le lendemain, je pars pour 2 plongées. Nous prenons le bateau et devons naviguer 1heure avant d'arriver à la barrière de corail. C'est un peu contraignant, surtout que la mer est agitée et qu'on est debout dans le bateau pendant tout ce temps, à se prendre les vagues salées en pleine face. Certains sont malades, d'autres ont froid.
Enfin, la plongée ça se mérite !
Le premier site est intéressant pour son paysage sous-marin. On traverse des canyons, passons dans des tunnels sous marins, sous des arches et remontons par des gouffres ... Les coraux sont magnifiques mais il n' y a pas beaucoup de poissons à cet endroit. Nous sommes 6 personnes pour 1 instructeur, alors on se gène les uns les autres et on perd beaucoup de temps à attendre tout le monde.
Pour la deuxième plongée, un des instructeurs me propose de quitter le groupe et de plonger avec lui uniquement. Je me sens un peu privilégiée mais n'hésites pas en profiter.
Nous descendons tous les deux, entre 25 et 30 mètres. Les coraux forment des énormes « patates », reliées les unes aux autres par des failles étroites. Ici, il y a profusion de poissons en tout genre, gros et petits. A peine nous sommes descendus que 3 énormes poissons Napoléons nous accueillent. La visibilité est excellente et les coraux sont très colorés. Dans des petites cavités on voit des coraux fluorescents, il semble être traversés par des courants électriques, c'est très beau. Il y a beaucoup d'espèces endémiques de poissons ,que je n'avais donc jamais vu auparavant. Il y aussi beaucoup de gorgones.
Un grand Baliste TITAN surgit sur mon côté, celui là me fait peur. Je n'en avais jamais vu de si gros. Il a une sale tête, de grandes dents et surtout, il est agressif avec les plongeurs en période de reproduction. Heureusement pour moi, celui là est occupé à grignoté les coraux et ma présence ne semble pas l'avoir dérangé. Nous croisons 2 requins à pointe blanche et des bancs de thazards et de perroquet à bosse ...

 photo internet du baliste titan

photo internet du napoleon

photo internet d'une gorgone

Nous restons plus d'une heure sous l'eau et remontons sur la bateau. Une grande tortue vient respirer à la surface à quelques mètres à côté de nous puis disparaît.

Le bateau nous ramène au centre. Je n'ai pas vraiment le temps de m'attarder ici plus longtemps, j'ai encore de la route à faire.
Je roule un peu plus vers le sud et traverse la grande rivière Nimbayé, bordée de grands bambous. Je m'arrête à quelques kilomètres de Ponérihouen, dans une aire de camping installée dans une palmeraie en bord de plage. Un panneau indique « ne pas se garer sous les cocotiers », mais dans une palmeraie, c'est assez difficile de faire autrement !!!  








Je me réveille en même temps que le soleil ne se lève sur la mer. Aucune trace d'attaques de noix de coco … ouf !
Je reprends la route.
La végétation change à nouveau et le sol devient plus sec, puis plus rouge, puis très rouge … je roule un peu plus en altitude et là, j'ai une vue plongeante sur les mines à ciel ouvert de cuivre et de nickel. Les machines raclent le sol et semblent faire saigner la montagne. Le contraste de ces couleurs avec celui de la mer en arrière plan est surprenant. Je dois même dire que c'est joli, mais je n'apprécies pas ce que je vois. Le chantier s’étend sur une très grande surface. Les cours d'eau sont orange et décolorent les rochers et les herbes qui les bordent. J'imagine qu'il n' y a plus l'ombre d'un animal dans ce secteur.  








Sur le col, j'ai une belle vue sur ; d'un côté le paysage chaotique des montagnes exploitées, et de l'autre, une vallée verte et fertile traversée par une jolie petite rivière. L'avant et l’après ! Je continues d'avancer sur la crête et m'aperçois que sur les anciennes montagnes exploitées puis abandonnées, la végétation repousse. Certes, mais ce n'est pas la même végétation. Le sol semble pauvre et sec. Je me demande si un jour, ces montagnes retrouveront leur visage d'antan, où si rien ne sera jamais comme avant.


  
Je décide de rejoindre la côte Ouest en traversant par la région montagneuse de Sarraméa et Farino.
Les températures baissent, l'humidité remonte, la forêt réapparaît et les oiseaux sont de retour. J'ai un gros coup de cœur pour cet endroit, qui me rappelle fortement la Tasmanie.
Je traverse des jolis ruisseaux de montagne, protégés par les fougères arborescentes et des petits villages pittoresques dans des étroites vallées verdoyantes. Ceux là sont réputés pour leurs marchés locaux et leurs tables d'hôtes. IL n' y a pas d'industrie ici, seulement des fermes et des ranchs, dont les animaux peuvent se balader librement dans les prairies herbeuses.
Les araucarias sont magnifiques et il y a de nombreux sentiers de randonnées. Je serpente sur les virages en lacets. A chaque tournants, les paysages sont plus beaux. Je regrette de ne pas avoir le temps d'explorer cette région à pied.  

photo internet de la région de farino

photo internet de la région de sarramea

Je redescend et retrouve la route principale de la côte qui mène tout droit à Noumea. Je suis fatiguée par tous ces kilomètres que j'ai parcouru en 5 jours et je suis vraiment contente de pouvoir dormir dans un vrai lit, bien que la twingo était assez confortable.
J'aurais aimé avoir plus de temps. J'ai l'impression d'avoir survolé les paysages sans vraiment en profiter. Mais je n'avais pas le choix, j'ai mon avion demain matin pour « l'île des Pins », la perle de la Nouvelle Calédonie et le bouquet final de mon voyage ici.  




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