mardi 2 avril 2013

Sigiriya, plages du NORD EST, et retour à colombo


Nous nous levons tôt et marchons jusqu'au célèbre rocher de Sigiriya.



D'un point de vue géologique, il s'agit du bouchon de lave d'un volcan éteint, et depuis longtemps érodé. Il est parsemé de cavités et de surplombs rocheux, où les hommes s'abritent depuis la préhistoire. C'est un site majeur du tourisme au Sri-lanka, un incontournable. L'entrée coûte quand même 30US$. (Merci l'Unesco ).

Ce site archéologique et très mystérieux. Plusieurs théories divergent en ce qui concerne l'origine et le but des constructions et des peintures présentes sur le site.
Selon la légende, le rocher aurait été utilisé à des fins militaires, sous le règne du roi Kassapa (Ve siècle), qui aurait fait bâtir des jardins et un grand palais royal à son sommet. Le roi aurait en effet cherché une résidence imprenable, après avoir renversé et tué son père, le roi Dhatusena.
Cela expliquerait pourquoi le rocher est entouré de véritables douves. Elles sont désormais recouvertes de nénuphars et attirent les grenouilles et les oiseaux.





Ceci dit, la légende n'a jamais été confirmée, et aucune découverte archéologique n'a pu prouver l'exactitude de la légende, bien au contraire... L'absence totale de soubassements en pierre, de murs transversaux, de sanitaires … laissent à penser qu'il s'agirait plutôt d'un temple.
Sigiriya fut abandonnée après le XIVe siècle, puis redécouvert et fouillé entre 1898 et 1907 par des archéologues britanniques.

À la base du rocher, se dressaient de vastes « Jardins Royaux », aménagés de façon symétrique et en terrasse. Il s'agissait de jardins d'eau et de briques rouges, avec des grands bassins, des îlots surmontés de pavillons, des canaux et beaucoup d'arbres majestueux.
Certes, aujourd’hui, il n'y a plus d'eau et seules les bases des constructions subsistent. Il est difficile d'imaginer ce à quoi ressemblait cet endroit. Mais ce qui est sûr, c'est que ce devait être grandiose et magnifique.





Les vieux escaliers de pierre arpentent les jardins vers les hauteurs, entre les arbres et les falaises du rocher. Comme nous sommes venues très tôt, nous avons la chance de pouvoir explorer ces jardins dans le calme.







Nous arrivons à un escalier moderne en colimaçon, qui permet d'atteindre la salle des fresques située dans une galerie installée dans la paroi rocheuse. Je me demande comment ils accédaient à cet endroit. Il n'y aucune trace d'escaliers. Peut être utilisaient-ils des cordes, ou de très grandes échelles !

Dans cette salle, les peintures, à même la roche, représentent des femmes aux formes généreuses. Elles sont superbement conservées, mais nul ne sait à quelle date elles furent réalisées.
Elle pourraient représenter des « apsaras » (nymphes célestes) ou bien les concubines du roi Kassapa. (mais les historiens ne croient pas qu'elles puissent être si anciennes).




Après la salle des fresques, nous redescendons un peu et longeons la paroi rocheuse par « le mur du miroir ». Sur l'enduit poli qui longe le mur, des personnes ont noté leurs impressions sur le site et laissé des graffitis, tout au long du millénaire. Toutes ces notations ont permis l'étude de l'évolution du language Sri-Lankais. Elles sont aussi de bons indices pour cerner les états d'esprit de l'époque.
Ce qui est dommage, c'est qu'il n'y aucune explication ni aucune traduction.

Nous continuons à grimper. Il fait déjà très chaud et les touristes sont de plus en plus nombreux.
Avant d'atteindre le sommet, nous devons passer par un escalier monumental, encadré par 2 énormes pattes de lion. Cette découverte donna son nom au rocher, puisque « Sigiriya » signifie « le rocher du Lion ».
Au Vle siècle, un gigantesque lion en brique était assis là. L'escalier débutait entre ces pattes puis passait dans sa grande gueule ouverte.
Aujourd’hui, il ne reste plus que les pattes. Dommage !



L'ascension jusqu'au sommet ne fait que 370mètres, mais c'est très raide et surtout, il fait très chaud.
Au sommet, nous arrivons complètement trempées de sueur (un peu comme tous les jours quoi!)

Le sommet du rocher est aplani, et représente une superficie de 1,6 hectares. De là haut, nous avons une vue imprenable sur toute la jungle environnante.
Nous voyons les vestiges d'un grand bassin, des réservoirs, des terrasses, des sièges et des dalles en pierre lisse, sûrement utilisés pour la méditation, il y a 1500 ans.
Là encore, il est difficile d'imaginer à quoi cela pouvait ressembler. D'autant plus que nous n'avons pas de guide, et que beaucoup de détails doivent nous échapper.







Nous sommes quand même émerveillées par tant de mystères et de prouesses architecturales. Ce site vaut sa réputation.
Nous redescendons calmement et hallucinons de la horde de touristes qui attendent à l'entrée.
Poarrrk ! Comme nous avons bien fait de grimper tôt.

Après un bon déjeuner à notre QG, nous disons au revoir à notre petite famille adorable. La mère nous offre 2 cartes postales de la région à chacune. C'est tellement gentil de sa part (je rappelle que les cadeaux sont très rares en Asie). Nous écrivons une petite notation sur le mur du restaurant pour recommander à quiconque de s'arrêter là.

Nous partons vers Uppuveli, une station balnéaire très calme, au Nord Est. 5 heures dans un bus blindé, avec toujours la musique à fond !!! Pfff, c'est de plus en plus fatiguant ces transports, mais c'est local et finalement c'est ce qu'on préfère.
Notre guesthouse donne sur la plage. C'est la « Coconut beach Lodge ». Nous sommes accueillies avec sourires et jus de fruit. Il y a des bouteilles d'eau et des verres stérilisés dans la chambre, du savon liquide dans la salle de bain et même …. attention le comble du luxe … 3 rouleaux de papier toilette.

Ça va en faire rire certains, mais nous ne sommes vraiment pas habituée à ce genre de traitement de faveur. Toute l'équipe ici est adorable et la décoration nous fait penser à un établissement étoilé. C'est très propre et soigné.
Nous sommes super contentes. C'est ici que nous passerons nos 3 dernières journée au Sri Lanka, en mode super farniente !

La plage d'Uppuveli est grande et très calme. L'eau est beaucoup moins claire que dans le sud mais elle est aussi chaude. C'est moins propre également. Des sacs en plastique flottent autour de nous lorsque nous nous baignons. Il y a très peu de touristes, les hébergements et les restaurants semblent vides en soirée.






Nous passons une demi journée sur la plage de Nilaveli, à quelques kilomètres plus loin. L'eau y est plus bleue et le sable plus fin. Mais là encore, il y a beaucoup de détritus (plastique, bouteilles, tongs …). Ça gâche toute la beauté du lieu et ça ne donne pas trop envie de s'attarder dans l'eau.
Au large, nous apercevons « l'île au pigeons ». Sa grande plage blanche ferait presque mal aux yeux. Ce doit être un très bel endroit, mais nous préférons garder nos sous pour les magnifiques plages qui nous attendent aux Andamans.





Nous préférons rentrer dans notre gueshtouse confortable et nous la couler douce.
Nous nous trouvons un bar sur pilotis donnant sur la plage, et commandons quelques bières face à un superbe lever de lune. Elle surgit aussi grosse qu'un soleil, totalement rousse comme la planète Mars. Est ce bien notre lune ?



Ces 3 derniers jours étaient très reposant, et nous remercions chaleureusement nos hôtes pour leur accueil et le super service qu'ils offrent à leurs clients. Au Sri-lanka, ils ont le sens de l'hospitalité et savent fidéliser leur clientèle. On voit qu'il sont soucieux de la qualité et ne cherchent pas seulement à voler les touristes. Nous aimons être considérées comme des personnes et non comme des dollars.

C'est la fin de notre voyage ici. Nous prenons un train de nuit qui nous ramènera à Colombo, la capitale. Nous traversons tout le pays, à une vitesse hallucinante de 15hm/h et c'est pour cela que le trajet dure 10heures. Alors qu'auparavant, nous avions eu des trains propres et confortables, celui ci nous déçoit beaucoup. Les vieux sièges puent la pisse et la transpiration et ne sont pas inclinables.
Les toilettes sont semblables à ceux qu'on peut trouver dans les trains d'Inde et à chaque fois que quelqu'un ouvre la porte, des effluves envahit le wagon et nous donne la nausée. Un gros cafard galopent sur nos pieds et cherchent désespérément à rentrer dans ma chaussure. Le train s'arrête toutes les 10 minutes et à chaque freinage, nous avons l'impression que nous allons dérailler.
Le cliquetis des rails nous rend sourdes, enfin voilà … nous n'avons pas dormi de la nuit. Nous arrivons à la gare de Colombo, la capitale et errons dans la gare telles des zombies.

Nous devons encore prendre un train pour monter jusqu'à Negombo. C'est uns station balnéaire qui se trouve prés de l'aéroport. Il nous faut 2 heures pour faire 30 kilomètres.
Céline se trouve une guesthouse plutôt sympa et la proprio acceptent que nous squattions sa chambre pour la journée en attendant notre vol. Ouf ! C'est génial, on va pouvoir faire la sieste et prendre une bonne douche. Elle ne nous facture rien du tout. Ils sont vraiment gentils ces sri-lankais.

A 1h du matin, un tul tuk vient nous chercher pour nous amener à l'aéroport. Nous disons au revoir à notre compagne de voyage, zeliiiiiine, avec qui nous avons passé un super séjour dans ce pays. On a vraiment bien rigolé toutes les trois et c'est sûr qu'elle va nous manquer. On l'aurait bien emmené avec nous aux Andamans la zeliiiine. Dommage que l'Inde soit aussi stricte sur les visas.
Allô, non mais allô quoi !!! (spéciale dédicace pour toi piba;-) ) éclates toi bien en Thaïlande et débouche toi l'oreille espèce de sourde ! On se revoit bientôt pour de nouvelles aventures, soit chez les camemberts qui puent, soit chez les kiwis qui savent pas parler Anglais !

Le Sri-Lanka c'est fini pour nous. Aucun regret, que de bons souvenirs, de bonnes expériences et des mollets bien musclés.

Nous nous envolons à 5h du matin vers Chennaï, d'où nous prenons de suite un autre avion vers les Andamans … Étape ultime de notre périple.

L'aventure n'est pas finie ...

2 commentaires:

  1. Heureuse d'avoir retrouvé Sigirya telle qu'elle était lors de notre voyage.
    Les Sri-Lankais respectent la nature, et dans mon souvenir je les vois un balai à la main, faire la chasse aux feuilles mortes.
    Très belle région.
    Ayubowam Sri-Lanka et en route pour de nouvelles images.Sniff sniff, Céline vous quitte.Dommage pour le trio.
    Bisous, et à bientôt.

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  2. merci pour la dédicace ;) au final je suis allée chez le docteur à Negombo, qui m'a enlevé ce P*** de bouchon, quelle joie de retrouver le mode stéréo !
    faites attention à vous, bisous depuis la Thailande du sud (trop touristique pour moi, mais beau qd même) et on se voit à mon retour pour se boire un petit rosé en terrasse.
    Et n'oubliez pas "c'est le voyage de votre vie" hahaha.

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