Nous nous levons tôt et marchons
jusqu'au célèbre rocher de Sigiriya.
D'un point de vue géologique, il
s'agit du bouchon de lave d'un volcan éteint, et depuis longtemps
érodé. Il est parsemé de cavités et de surplombs rocheux, où les
hommes s'abritent depuis la préhistoire. C'est un site majeur du
tourisme au Sri-lanka, un incontournable. L'entrée coûte quand même
30US$. (Merci l'Unesco ).
Ce site
archéologique et très mystérieux. Plusieurs théories divergent en
ce qui concerne l'origine et le but des constructions et des
peintures présentes sur le site.
Selon la
légende, le rocher aurait été utilisé à des fins militaires,
sous le règne du roi Kassapa (Ve siècle), qui aurait fait bâtir
des jardins et un grand palais royal à son sommet. Le roi aurait en
effet cherché une résidence imprenable, après avoir renversé et
tué son père, le roi Dhatusena.
Cela
expliquerait pourquoi le rocher est entouré de véritables douves.
Elles sont désormais recouvertes de nénuphars et attirent les
grenouilles et les oiseaux.
Ceci dit, la
légende n'a jamais été confirmée, et aucune découverte
archéologique n'a pu prouver l'exactitude de la légende, bien au
contraire... L'absence totale de soubassements en pierre, de murs
transversaux, de sanitaires … laissent à penser qu'il s'agirait
plutôt d'un temple.
Sigiriya fut
abandonnée après le XIVe siècle, puis redécouvert et fouillé
entre 1898 et 1907 par des archéologues britanniques.
À la base du
rocher, se dressaient de vastes « Jardins Royaux »,
aménagés de façon symétrique et en terrasse. Il s'agissait de
jardins d'eau et de briques rouges, avec des grands bassins, des
îlots surmontés de pavillons, des canaux et beaucoup d'arbres
majestueux.
Certes,
aujourd’hui, il n'y a plus d'eau et seules les bases des
constructions subsistent. Il est difficile d'imaginer ce à quoi
ressemblait cet endroit. Mais ce qui est sûr, c'est que ce devait
être grandiose et magnifique.
Les vieux escaliers de pierre arpentent les jardins vers les hauteurs, entre les arbres et les falaises du rocher. Comme nous sommes venues très tôt, nous avons la chance de pouvoir explorer ces jardins dans le calme.
Nous arrivons à
un escalier moderne en colimaçon, qui permet d'atteindre la salle
des fresques située dans une galerie installée dans la paroi
rocheuse. Je me demande comment ils accédaient à cet endroit. Il
n'y aucune trace d'escaliers. Peut être utilisaient-ils des cordes,
ou de très grandes échelles !
Dans cette
salle, les peintures, à même la roche, représentent des femmes aux
formes généreuses. Elles sont superbement conservées, mais nul ne
sait à quelle date elles furent réalisées.
Elle pourraient
représenter des « apsaras » (nymphes célestes) ou bien
les concubines du roi Kassapa. (mais les historiens ne croient pas
qu'elles puissent être si anciennes).
Après la salle
des fresques, nous redescendons un peu et longeons la paroi rocheuse
par « le mur du miroir ». Sur l'enduit poli qui longe le
mur, des personnes ont noté leurs impressions sur le site et laissé
des graffitis, tout au long du millénaire. Toutes ces notations ont
permis l'étude de l'évolution du language Sri-Lankais. Elles sont
aussi de bons indices pour cerner les états d'esprit de l'époque.
Ce qui est
dommage, c'est qu'il n'y aucune explication ni aucune traduction.
Nous continuons
à grimper. Il fait déjà très chaud et les touristes sont de plus
en plus nombreux.
Avant
d'atteindre le sommet, nous devons passer par un escalier monumental,
encadré par 2 énormes pattes de lion. Cette découverte donna son
nom au rocher, puisque « Sigiriya » signifie « le
rocher du Lion ».
Au Vle siècle,
un gigantesque lion en brique était assis là. L'escalier débutait
entre ces pattes puis passait dans sa grande gueule ouverte.
Aujourd’hui,
il ne reste plus que les pattes. Dommage !
L'ascension
jusqu'au sommet ne fait que 370mètres, mais c'est très raide et
surtout, il fait très chaud.
Au sommet, nous
arrivons complètement trempées de sueur (un peu comme tous les
jours quoi!)
Le sommet du
rocher est aplani, et représente une superficie de 1,6 hectares. De
là haut, nous avons une vue imprenable sur toute la jungle
environnante.
Nous voyons les
vestiges d'un grand bassin, des réservoirs, des terrasses, des
sièges et des dalles en pierre lisse, sûrement utilisés pour la
méditation, il y a 1500 ans.
Là encore, il
est difficile d'imaginer à quoi cela pouvait ressembler. D'autant
plus que nous n'avons pas de guide, et que beaucoup de détails
doivent nous échapper.
Nous sommes
quand même émerveillées par tant de mystères et de prouesses
architecturales. Ce site vaut sa réputation.
Nous
redescendons calmement et hallucinons de la horde de touristes qui
attendent à l'entrée.
Poarrrk !
Comme nous avons bien fait de grimper tôt.
Après un bon
déjeuner à notre QG, nous disons au revoir à notre petite famille
adorable. La mère nous offre 2 cartes postales de la région à
chacune. C'est tellement gentil de sa part (je rappelle que les
cadeaux sont très rares en Asie). Nous écrivons une petite notation
sur le mur du restaurant pour recommander à quiconque de s'arrêter
là.
Nous partons
vers Uppuveli, une station balnéaire très calme, au Nord Est. 5
heures dans un bus blindé, avec toujours la musique à fond !!!
Pfff, c'est de plus en plus fatiguant ces transports, mais c'est
local et finalement c'est ce qu'on préfère.
Notre guesthouse
donne sur la plage. C'est la « Coconut beach Lodge ».
Nous sommes accueillies avec sourires et jus de fruit. Il y a des
bouteilles d'eau et des verres stérilisés dans la chambre, du savon
liquide dans la salle de bain et même …. attention le comble du
luxe … 3 rouleaux de papier toilette.
Ça va en faire
rire certains, mais nous ne sommes vraiment pas habituée à ce genre
de traitement de faveur. Toute l'équipe ici est adorable et la
décoration nous fait penser à un établissement étoilé. C'est
très propre et soigné.
Nous sommes
super contentes. C'est ici que nous passerons nos 3 dernières
journée au Sri Lanka, en mode super farniente !
La plage
d'Uppuveli est grande et très calme. L'eau est beaucoup moins claire
que dans le sud mais elle est aussi chaude. C'est moins propre
également. Des sacs en plastique flottent autour de nous lorsque
nous nous baignons. Il y a très peu de touristes, les hébergements
et les restaurants semblent vides en soirée.
Nous passons une
demi journée sur la plage de Nilaveli, à quelques kilomètres plus
loin. L'eau y est plus bleue et le sable plus fin. Mais là encore,
il y a beaucoup de détritus (plastique, bouteilles, tongs …). Ça
gâche toute la beauté du lieu et ça ne donne pas trop envie de
s'attarder dans l'eau.
Au large, nous
apercevons « l'île au pigeons ». Sa grande plage blanche
ferait presque mal aux yeux. Ce doit être un très bel endroit, mais
nous préférons garder nos sous pour les magnifiques plages qui nous
attendent aux Andamans.
Nous préférons
rentrer dans notre gueshtouse confortable et nous la couler douce.
Nous nous
trouvons un bar sur pilotis donnant sur la plage, et commandons
quelques bières face à un superbe lever de lune. Elle surgit aussi
grosse qu'un soleil, totalement rousse comme la planète Mars. Est ce
bien notre lune ?
Ces 3 derniers
jours étaient très reposant, et nous remercions chaleureusement nos
hôtes pour leur accueil et le super service qu'ils offrent à leurs
clients. Au Sri-lanka, ils ont le sens de l'hospitalité et savent
fidéliser leur clientèle. On voit qu'il sont soucieux de la qualité
et ne cherchent pas seulement à voler les touristes. Nous aimons
être considérées comme des personnes et non comme des dollars.
C'est la fin de
notre voyage ici. Nous prenons un train de nuit qui nous ramènera à
Colombo, la capitale. Nous traversons tout le pays, à une vitesse
hallucinante de 15hm/h et c'est pour cela que le trajet dure
10heures. Alors qu'auparavant, nous avions eu des trains propres et
confortables, celui ci nous déçoit beaucoup. Les vieux sièges
puent la pisse et la transpiration et ne sont pas inclinables.
Les toilettes
sont semblables à ceux qu'on peut trouver dans les trains d'Inde et
à chaque fois que quelqu'un ouvre la porte, des effluves envahit le
wagon et nous donne la nausée. Un gros cafard galopent sur nos pieds
et cherchent désespérément à rentrer dans ma chaussure. Le train
s'arrête toutes les 10 minutes et à chaque freinage, nous avons
l'impression que nous allons dérailler.
Le cliquetis des
rails nous rend sourdes, enfin voilà … nous n'avons pas dormi de
la nuit. Nous arrivons à la gare de Colombo, la capitale et errons
dans la gare telles des zombies.
Nous devons
encore prendre un train pour monter jusqu'à Negombo. C'est uns
station balnéaire qui se trouve prés de l'aéroport. Il nous faut 2
heures pour faire 30 kilomètres.
Céline se
trouve une guesthouse plutôt sympa et la proprio acceptent que nous
squattions sa chambre pour la journée en attendant notre vol. Ouf !
C'est génial, on va pouvoir faire la sieste et prendre une bonne
douche. Elle ne nous facture rien du tout. Ils sont vraiment gentils
ces sri-lankais.
A 1h du matin,
un tul tuk vient nous chercher pour nous amener à l'aéroport. Nous
disons au revoir à notre compagne de voyage, zeliiiiiine, avec qui
nous avons passé un super séjour dans ce pays. On a vraiment bien
rigolé toutes les trois et c'est sûr qu'elle va nous manquer. On
l'aurait bien emmené avec nous aux Andamans la zeliiiine. Dommage
que l'Inde soit aussi stricte sur les visas.
Allô, non mais
allô quoi !!! (spéciale dédicace pour toi piba;-) ) éclates
toi bien en Thaïlande et débouche toi l'oreille espèce de sourde !
On se revoit bientôt pour de nouvelles aventures, soit chez les
camemberts qui puent, soit chez les kiwis qui savent pas parler
Anglais !
Le Sri-Lanka
c'est fini pour nous. Aucun regret, que de bons souvenirs, de bonnes
expériences et des mollets bien musclés.
Nous nous
envolons à 5h du matin vers Chennaï, d'où nous prenons de suite un
autre avion vers les Andamans … Étape ultime de notre périple.
L'aventure n'est
pas finie ...
Heureuse d'avoir retrouvé Sigirya telle qu'elle était lors de notre voyage.
RépondreSupprimerLes Sri-Lankais respectent la nature, et dans mon souvenir je les vois un balai à la main, faire la chasse aux feuilles mortes.
Très belle région.
Ayubowam Sri-Lanka et en route pour de nouvelles images.Sniff sniff, Céline vous quitte.Dommage pour le trio.
Bisous, et à bientôt.
merci pour la dédicace ;) au final je suis allée chez le docteur à Negombo, qui m'a enlevé ce P*** de bouchon, quelle joie de retrouver le mode stéréo !
RépondreSupprimerfaites attention à vous, bisous depuis la Thailande du sud (trop touristique pour moi, mais beau qd même) et on se voit à mon retour pour se boire un petit rosé en terrasse.
Et n'oubliez pas "c'est le voyage de votre vie" hahaha.