Les Andamans, Port Blair et Havelock

Depuis l'avion, nous avons une belle vue sur les plages turquoises et les récifs qui entourent les îles Andamans. Il nous tarde d'y être.

A notre arrivée, nous devons remplir de la paperasse pour obtenir un permis qui nous permettra d'aller où bon nous semble. Les entrées sont très contrôlées ici, c'est assez strict. Nous pensons que c'est pour éviter toute intrusion illégale en provenance de la Thailande, qui n'est pas loin d'ici.

Comme c'est dimanche, il n'y a pas de ferry et nous devons passer une nuit à Port Blair, qui est la plus grande ville des îles, sans intérêt. La bouffe est très abordable mais les hébergements sont plus chers qu'en Inde.

Le lendemain, nous faisons la queue pour acheter nos tickets de ferry. Les guichets sont saturés de monde. Ça pousse et ça nous passe devant. Il y a beaucoup de bruit et il fait super chaud dans la salle.

Nous sommes dans la queue réservée aux femmes, où c'est un peu plus calme. Heureusement pour nous, car vu comment tout le monde se bouscule dans les files d'attente, les hommes en auraient forcément profiter pour se frotter contre nous. Beurrrrk !

Les femmes qui sont devant nous sont des business women. Elles achètent des tickets de personnes qui attendent à l'extérieur, moyennant une commission. Elle sont dans la file d'attente et des rabatteuses leur amènent fréquemment de nouveaux papiers, pour de nouveaux « clients ». Tout est bon pour se faire de la tune en Inde. Mais nous, nous attendons derrière et avons l'impression que ça n'avance pas. Il y a des agents de la sécurité, chargés de faire régner l'ordre dans la foule. Mais eux aussi peuvent accepter un bakchich, pour faire passer des gens en tête de queue. Pffff

Lorsqu'enfin, nous avons nos tickets, nous partons manger dans un restaurant climatisé. On revit !

Dans le ferry, nous rencontrons une jeune voyageuse qui est une adepte des Andamans. Elle nous assure que tout le monde adore cet endroit, que c'est un vrai petit paradis.

Nous arrivons à Havelock Island. C'est l'île la plus populaire de l'archipel, surtout pour ses spots de plongée. Ça me fait penser à la Thailande, mais en beaucoup plus calme et sans les fêtards et les touristes JETSET. Ici il n'y a que des backpackers et des étrangers qui enseignent la plongée. Ils sont tous très sympas.

L'île n'est pas grande et tout est accessible à pied ou à vélo. Il y a beaucoup d’hébergements, sous forme de huttes en bois et en palmiers. Nous arrivons à nous trouver une hutte pas trop cher, dans laquelle il y a juste un lit et une moustiquaire ! On ne peut pas faire plus rudimentaire !

La plage n'est construite nulle part et la jungle intérieure non plus. L'environnement semble donc en bonne santé. Vu le succès touristique grandissant de cette destination, ça va peut être changer dans les années futures.

L'ambiance est super détendue. On s'y sent bien de suite. L'eau est vraiment turquoise, il y a des arbres grandioses et des palmiers absolument partout. C'est un paysage paradisiaque. Nos photos ressembleront à des cartes postales.

Les arbres se courbent sur la plage et semblent vouloir plonger dans l'eau salée. Ainsi, on peut se promener sous cette galerie boisée, sur des kilomètres. Il y a des Bernard L'hermite partout.

On a pied très loin et à marée basse, la mer se retire au large, tellement qu'on entend même plus les claquement des vagues.

notre hutte

la chambre

L'île est victime du réchauffement climatique et les coraux de surface sont tous blanchis. Cependant, en profondeur, le spectacle est toujours grandiose.

Mélodie se lance dans l'OPEN WATER, qui est le premier degré de plongée sous marine. Ça lui prendra 4 jours.

Comme moi je suis déjà certifiée, je peux de suite plonger. Je fais quand même un « rafraîchissement » ! C'est à dire qu'avant de plonger, je fais quelques exercices avec un instructeur, à une toute petite profondeur de 3 mètres. J'ai bien fait de faire cette mise au point ! Car je n'étais plus du tout à l'aise et me sentais au bord de la panique!Je plonge tellement rarement, qu'à chaque fois il faut tout me réapprendre ! Je dois remonter subitement à la surface, après avoir bu la tasse et prendre de la ventoline pour retrouver mon souffle. Quelle honte! Si j'avais eu ce même problème à 30 mètres, je serais aller droit à la catastrophe.

Une fois le rafraîchissement fini, je me sens mieux et j'ai retrouvé mes repères. Je pars pour 2 plongées faciles. La première à 15 mètres sur une épave et la deuxième à 18 mètres,le long d'un mur de corail qui plongent à la verticale dans les profondeur, jusqu'à plus de 60 mètres.

Sur ce dernier site, nous avons une visibilité de 30 mètres. Je suis super contente car je n'avais jamais plonger dans de si bonnes conditions.

C'est une de mes plus belles plongée. Il y a une quantité incroyable de poissons en tout genre, ainsi que plein de nudibranches, des poulpes caméléons qui changent de couleur constamment pour se camoufler, et toutes sortes d’organismes microscopiques aux formes hallucinantes. Je vois aussi pour la première fois un poisson crocodile. C'est énorme mais adorable. Il y a une vingtaine de grands bancs de poissons aux milles couleurs qui font leur spectacle de voltige aquatique tout autour de nous.

Il y a beaucoup d'espèces endémiques que je ne verrais nulle part ailleurs. Quel cadeau.

Cette journée m'a ouvert l'appétit. Il y a de supers restaurants sur l'île et pas chers du tout. Pffff, c'est le paradis. On se sent en parfaite sécurité. Il n'y a pas de rabatteurs ou de sales pervers comme en Inde. Ici, on est tranquille. Tout le monde semblent heureux. Je ne suis même pas partie que je sais déjà que je reviendrais !

Après demain, je repars pour 2 autres plongée plus profondes. Elles sont supposées être encore plus belles. Poarrrrrk qu'est ce que ça va être alors ! J'ai hâte.

D'ici là, mélo aura quasiment fini son apprentissage et aura fait ses premières plongées.