J'arrive
à l'aéroport de Melbourne avec le sourire aux lèvres. Je ne me sens plus en voyage, mais
comme de retour chez moi. C'est toujours un drôle de sentiment quand je reviens dans ce pays.
Je
trouve les australiens toujours aussi détendus et accueillants.
Par
contre, je suis surprise car il pleut et il fait même froid, alors
que quelques jours avant, c'était la canicule. Je
suis un peu déçue que le climat ne m’accueille pas aussi
chaleureusement que les gens. Non mais ce serait la moindre des
choses quand même !!!!!!!!!
Je
prends un bus qui m 'emmène dans le centre ville de Melbourne.
Le chauffeur est super sympa. On discute beaucoup et je ne vois pas
passer l'heure. Je sors dans la rue avec mon backpack sur le dos.
J'ai comme une impression de déjà vu. Il s'est passé 8 ans depuis
que j'ai sillonné le pays en backpacking, et me revoilà aujourd’hui
comme si rien n'avait changé. Je suis surprise de voir que je me
souviens assez bien de la ville et me repère facilement jusqu'au
backpacker où m'attend Céline. Ma grande copine de voyage est là,
dans la pièce commune. Elle m'amène jusqu'au dortoir qu'elle a
réservé pour nous. C'est le bordel dans la chambre et c'est tout
petit. La climatisation est à fond et j'ai froid. Grrrrr, je
regrette l'auberge de jeunesse de Nouméa qui était vraiment au top.
Je me
prends de plein fouet, la seule différence qu'il y a entre aujourd’hui
et il y a 8 ans ; mon âge !
Tous
les backpackers de l'auberge ont la vingtaine et c'est blindé de
français et d'allemands.
Céline
ne connaît pas Melbourne, alors nous passons quelques jours à
marcher dans la rues, faire du shopping, se balader dans le vieux
tramway... Au fur et à mesure que j'arpente la ville, des souvenirs
refont surface dans mon esprit. J'aime bien me souvenir de cette
période de ma vie. J'ai l'impression d'avoir laissé mes empreintes
dans les rues de la ville et je les redécouvre aujourd'hui.
Melbourne
n'a pas changé. C'est toujours un fourre-tout architecturale, avec ses
jardins, ses tramways, ses magasins par centaines, ses fast food et
restaurants asiatiques, son aménagement agréable du bord de
rivière, les artistes de rue, les bâtiments coloniaux, les tours
modernes et les pubs qui sont remplis de monde à l'heure de la
débauche. J'aime bien cette ville, il y fait bon vivre. Les accès
sont larges, les bâtiments ne sont pas oppressants, les jardins sont
nombreux et les gens ne semblent pas stressés. La rivière est
propre et apaise l'atmosphère. Le centre ville et petit, à taille
humaine.
![]() |
flinders train station |
Nous
retrouvons Adèle, une australienne que j'avais rencontré en
Nouvelle Calédonie. Elle habite en périphérie de la ville dans un
quartier super tranquille et nous invite à rester chez elle quelques
jours.
Adèle
nous fait découvrir des petites ruelles de Melbourne, cachées
derrière les galeries de magasins, où on se croirait subitement en
Europe. On y trouve la culture des petits cafés de terrasse, des
sandwicheries, des musiciens de rues … c'est bonne ambiance, c'est
pas cher, on y mange très bien. Elle nous amène aussi au marché
nocturne du Queens Market. Sous d'anciennes halles, il y a une cinquantaine
de stands de cuisine du monde entier. Les odeurs et
les cris des rabatteurs vous ensorcellent. J'ai envie de tout gouter. Dommage que je n'ai pas plusieurs estomacs !
Les
températures remontent et la ville atteint de nouveau 40degrés.
Nous allons à la plage de St Kilda.
St
Kilda, est à 20 minutes du centre ville en tramway. C'est là où
les citadins et les backpackers vont faire la fête dans les bars et
les boites. L'ambiance est très superficielle. Sur le chemin aménagé
le long de la plage, une farandole de Ken et de Barbies déambulent.
On se croirait à Miami, il manque que les voitures de luxe. Tous ces
gens sont comiques à regarder, avec leur plastique, leur gel et leur
silicone. Ils sont accros au sport. Malgré les fortes températures,
ils courent, font du vélo, du skate, du roller, des étirements …
mais le sport principal, c'est quand même celui de montrer son beau
corps.
Un
peu plus loin, il y a les repère des kites surfers. C'est un peu
plus tranquille dans ce coin là.

On
s'installe dans le camping ; on est là pour 4jours.
En
quelques mots, au Rainbow on trouve des décors psychédéliques, des
costumes délirants, des stands de cuisine du monde, des tipis, des
stands de massage, réalignement des chakras... des tentes pour boire
le massala et thés organiques … Il y a différentes scènes,
différents styles de musique, il y en a pour tous les goûts.
Tout
est permis au Rainbow, la porte est ouverte à toutes les
extravagances. L'ambiance est super positive, les gens ont tous le
sourire, c'est la Happy Rainbow Family.
Les
photos parlent d'elles mêmes...
Voilà,
c'était génial. Super festival avec des gens du monde entier, au
pays des Bisounours.
On
reviendra l'année prochaine.
On
part vers le sud, rejoindre la Great Ocean Road. C'est une portion de
243km, classée au patrimoine national. Les vagues façonnent les
falaises et créent des sculptures naturelles, telles des apôtres,
des arches, des tunnels …
Il
fait un temps superbe. Le contraste du bleu de l'eau avec le blanc et
l'ocre des falaises est splendide. Il fait de plus en plus chaud, et
le soleil tape très fort. Dés qu'on sort de la voiture, on se
fait attaquer par une multitude de mouches, qui se collent sur nos
lèvres, notre nez … à la recherche d'un peu de sel et d'humidité. C'est légèrement agaçant, et on à l'air con à parler la bouche fermée !
Il y
a une plage en contrebas; on est sauvées, on va pouvoir se
rafraîchir. Et pas qu'un peu ! L'eau est gelée. Jamais
contentes ces filles !
C'est
pas grave, il fait tellement chaud dehors qu'on s'y jette.
J'avais
déjà fait cette route il y a 8 ans, et je la trouve toujours aussi
magnifique. Les paysages, la végétation, les oiseaux, les voyageurs
en van … toute cette ambiance me replonge dans mes souvenirs. Ce
pays dégage quelque chose de si apaisant. Je me sens bien ici,
j'adore ce pays.
Nous
nous garons dans un endroit tranquille, pour passer la nuit dans la
voiture. On se fait des noodles avec des œufs sur notre petit
réchaud. A l'ancienne ! C'est le repas traditionnel des
backpackers.
Nous
sommes juste à côté d'un sentier de randonnée. Après un petit
déjeuner au lever du soleil, on va se balader.
Le sentier est superbe et nous sommes
toutes seules avec les oiseaux. Les kokatoos sont là. Ces perroquets
qui ressemblent à des peluches. Et puis il y a d'autres oiseaux
colorés et des arbres tout biscornus. Le chemin longe la belle côte jusqu'à une petit village balnéaire. Ce que j'adore aussi
dans ce pays, ce sont les aménagements publics. On trouve toujours
des aires de pique nique avec barbecue, propre et ombragée, des
toilettes publiques et même des douches parfois. Il y a toujours des
pistes cyclables et des sentiers piétonniers.
Je descends sur la plage, pour
apprécier le bruit des vagues sur le sable et prendre des photos,
quand je remarque aprés quelques minutes, qu'un phoque se trouve
juste à quelques mètres en face de moi. Il est couché sur les
rochers et semble se prélasser au soleil comme un lézard. Quelle
surprise de le voir là. Un beau cadeau de Dame Nature, comme il est
courant en Australie. Je radote, mais … j'adore ce pays.
J'en suis pas à mon premier phoque (ou
otarie d'ailleurs, je me rappelle pas la différence, quelque chose à
voir avec leurs oreilles je crois!), mais je suis toujours
émerveillée par les animaux sauvages dans leur environnement.
Nous reprenons la route, car nous
devons rendre la voiture de location aujourd'hui. Nous faison une
dernière halte à Bells Beach, très connue des surfers et aussi
parce que c'est la plage de la dernière scène du film « Point
Break ». Mais en réalité, la scène a été tournée aux
Etats Unis.
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Bells beach |
![]() |
une plage comme chez nous |
Nous décidons de changer de cap, et
prenons un avion pour Brisbane sur la côte Est, puis nous descendons
jusqu'à Byron Bay, pour le concert de Groundation, un groupe reggae
qu'on adore.
Byron Bay est une station balnéaire
branchée, peuplée de surfers et de hippies. L'ambiance y est
totalement décontractée et backpacker à fond. Les plages sont
magnifiques et la végétation se situe quelque part entre les forêts humides, tropicales et tempérées. Le
tableau est très coloré.
Dame nature est encore généreuse avec
nous. Nous nous baladons le long de la côte, par les sentiers qu'on
adore, et en contrebas de notre falaise, nous voyons des bancs de
dauphins dans l'eau bleue transparente.
Un peu plus loin dans la forêt, alors
que je mitraillais une fourmi sur un tronc, (parce que même les
fourmis sont trop mimis en Australie), je vois un petit dragon, en
mode camouflage sur les racines. C'est un reptile sorti tout droit
d'un dessin animé. Il pensait passer incognito, mais nous avons un
œil de lynx !
On se fait les couchers de soleil sur la plage, une Coopers à la main (notre bière australienne
preférée) entourées de loin par les joueurs de djumbé, les couples
qui promènent leur chiens, les surfers et les jeunes qui viennent faire comme
nous. Ici, pas de provoc, pas de "m'as tu vu", juste des gens qui
savent vivre simplement et apprécier les bons moments.
L'Australie c'est joli, mais ça coute
cher et on ne peut pas rester ici plus longtemps, car notre compte en
banque risque d'en souffrir. Nous prenons un avion vers la prochaine
étape voisine …
La Nouvelle Zélande