jeudi 13 février 2014

l'île des Pins, partie 1


Je ramène ma belle twingo rouge à l'aéroport et attends mon avion pour « l'île des pins », qualifiée de « joyau du Pacifique ». Le vol est très court, à peine 20 minutes. J'ai le nez collé au hublot et suis émerveillée par ce que je vois. Je survole des récifs d'un bleu incroyable et des petits îlots sableux aux allures paradisiaques. Les photos des guides touristiques ne trompent pas. Cette vue du ciel est à couper le souffle.




A l'arrivée, Loulou m'attend avec son 4X4. C'est dans son camping et celui de sa femme Hélène que j'ai réservé. C'est un couple kanak adorable. Loulou semble avoir le cœur sur la main. Il parle lentement et ne semble pas connaître le stress. Il a toujours le sourire aux lèvres et est très accueillant. Le camping est un bijou de tranquillité et de sérénité. Il se situe au bord d'une plage inconnue des touristes, qui se trouvent pourtant à 2 pas de là. Je loue une petite tente équipée d'un super matelas, que je pose sous les cocotiers juste en face de la mer, au milieu des trous de crabes. Je rejoins Loulou dans sa grande cuisine de plein air, installée au milieu du camping, sous un toit de feuilles de palmiers. Il cuisine tout au feu de bois et dispose d'une quantité énorme de vaisselle et outils de cuisine. Il cueille des fruits dans la forêt et les met à disposition de ses clients. 

Je rencontre Hélène, assise dans l'herbe devant chez elle. Elle sait qui je suis et m'appelle de suite par mon prénom. Elle me parle comme si elle me connaissait déjà, avec un grand sourire et beaucoup de gentillesse. Elle et son mari sont vraiment deux rayons de soleil.

Je pars marcher un peu à la découverte de Kuto. Je rejoins la plage voisine à celle du camping, par un hébergement de luxe magnifique construit comme un éco-lodge, c'est à dire parfaitement intégré écologiquement dans son environnement. Loulou et Hélène m'ont dit que je pouvais profiter de leur plage privée car ce sont des amis à eux. Super, je squatte leur chaise longue entre 2 plongées au masque et tuba, puis je continues la marche en longeant toute la plage jusqu'à atteindre le « rocher », dans la baie de Kanumera.




Le rocher est recouvert de végétation, et reliée à l'île par un banc de sable, recouvert par les eaux à marée haute. Pour les kanaks, ce rochers est sacré et il est interdit d'y monter, même s'il y a un escalier en bois. C'est le même principe que ULURU en Australie.
Beaucoup de kanaks squattent et se baignent dans ce coin. Ils ont tous le sourire.




Kuto se trouve sur une mini presque-île, reliée par un tout petit isthme. Je traverse celui ci pour atteindre la plage de l'autre côté, aux eaux encore plus claires et plus bleues. 


Au loin, un grand bateau de croisière est ancré. Il vient d'Australie et de Nouvelle Zélande. Ce sont les mêmes que j'ai vu au Vanuatu et à Nouméa. Ils font le tour des îles de l'Océanie.
Plus tard, Loulou et Hélène m'expliqueront qu'il y en a de plus en plus et que ça commence à poser des problèmes de pollution. Les plages se salissent plus vite, les coraux s’abîment et meurent, les poissons s'en vont un peu plus loin et il y a même des champignons dans l'eau. Ils sont trop de touristes à pisser dans l'eau et à se baigner le corps plein de crème solaire et autres produits chimiques. L'île étant entourée de barrière de corail et de récifs, toutes ces saletés stagnent et polluent. Une réunion entre les kanaks responsables du tourisme sur l'île (dont loulou et Hélène font partis) aura lieu dans quelques jours, afin de prendre une décision sur le tourisme de croisière. C'est un gros dilemme, car ce type de tourisme rapporte de l'argent à l'île et aux locaux. Mais les kanaks aiment aussi leur île et semblent vouloir la protéger fermement.

Pour le retour, je passe par une forêt dense et incroyable. Les arbres se tordent dans tous les sens et forment des porches rafraîchissants. Je passe une bonne heure à mitrailler les arbres avec mon appareil photo. Cette forêt semble vivante et je me demande qui observe l'autre. C'est génial, j'adore cet endroit. Je suis toute seule. Les croisiéristes sont retournés sur leur bateau et les locaux sont sur la plage. Je peux en profiter et faire des câlins aux arbres sans que personne ne me surprenne et s'inquiète de mon état de santé !!!











J'arrive au camping pour le coucher de soleil. Parfait timing ! Je m'assoies sur la plage et profite du spectacle. Là encore, je suis toute seule, la plage est à moi. Il n' y a que les bruits des vagues pour me distraire.  






Lorsque je décide de me lever, c'est pour manger. Je rejoins la cuisine où sont assis Loulou et Hélène, et un zoreille qui fait parti de l'équipe du camping. Il reçoit en ce moment ses parents en vacances. Il n' y a que nous dans le camping, je suis la seule véritable cliente.
Le bateau qui fait les trajets entre Nouméa et l'île des Pins est arrêté pour un mois et il n'y a pas beaucoup d'avions. C'est idiot car nous sommes en pleine période de vacances scolaires, et du coup, c'est un réel manque à gagner pour les hébergements touristiques qui font l’essentiel de leur revenu à cette époque. Par contre, pour moi, c'est une aubaine. Je passe la soirée avec ces gens adorables, j 'apprécie beaucoup leur compagnie et les discussions sont très intéressantes. J'adore la façon dont il me parle comme si ils me connaissait depuis toujours. IL ne font pas de différence entre la touriste et l'hôte, c'est très agréable.  

Le lendemain, je rejoins encore cette belle équipe pour le petit déjeuner. Puis Loulou m’emmène en 4X4 jusqu'à la baie de Saint Maurice, d'où partent les pirogues pour la baie d'Upi.
Ces petites embarcations sont superbes. L'eau est d'un bleu turquoise transparent. De la pirogue je vois les coraux et les poissons. J'aperçois même 2 grosses tortues. Les eaux sont aussi calmes que celle d'un lac car les baies sont protégées par une grande barrière de corail. On entend d'ailleurs au loin ,les vagues qui frappent les récifs. Les îlots et la presque-île d'Oro sont recouvertes d'une végétation verte et d'araucarias. C'est tellement paisible. Je me met à l'avant de la pirogue, laisse tremper mes pieds dans l'eau et je me dis que j'ai vraiment une vie de merde !!!!




le mât de la pirogue, simple et astucieux

Au cœur de la baie d'Upi, des rochers émergent de l'eau. Ils sont recouverts de fossiles. Ce sont d'anciens récifs de coraux qui se sont retrouvés à l'air libre lorsque la mer s'est retirée. Cet endroit me rappelle la Thaïlande, sauf qu'ici c'est calme et préservé. Je le répète souvent dans mon blog, mais c'est un endroit paradisiaque.


  

Nous accostons sur le sable fin et je dois traverser une forêt pour rejoindre la baie d'Oro. Ça sent bon, il y a plein d'oiseaux et une multitude de petits lézards qui s'échappent sous mes pieds. Je marche lentement car j'ai trop peur que l'un d'eux n'est pas assez de réflexe pour éviter mes pas.
La foret est dense, de type à la fois tropicale et semi tempérée. Il y a des santals, banians, ficus, des lianes, des palmiers, des grandes fougères et des immenses araucarias. Je reste attentive en espérant apercevoir un crabe des cocotiers, mais sans succès.







  
La traversée est un peu longue et je commence à me demander si je ne suis pas perdue ! Mais finalement j'arrive à une rivière sans profondeur. Une eau translucide coule sur un sol sableux et légèrement boueux. On peut traverser sans problème, l'eau ne monte pas plus haut qu'aux mollets. Le cours d'eau est bordé d'araucarias qui pointent tout droit vers le ciel. J'ai visité pas mal d'endroits dans le monde, et je me surprends toujours à découvrir de nouveaux paysages, uniques en leur genre.  



Je suis l'eau jusqu'à un endroit bien réputé de l'île des Pins ; « la piscine naturelle ». C'est sûrement son site le plus touristique. Et alors que j'avais été tranquille jusqu'à maintenant, là je me retrouve face à une horde de touristes. Ce sont les croisiéristes.
Comme si le temps suivait mes émotions, le ciel se couvre au fur et à mesure que je me rapproche.
La piscine naturelle est un bassin d'eau limpide, séparé de la mer par ce qu'on appelle un « haut fond ». C'est l'endroit idéal pour la baignade et la plongée au masque et tuba. D'ailleurs j'enfile les miens et vais voir ça de plus prés. L'eau est un peu froide et il faut slalomer pour éviter les gens, mais les fonds regorgent d'une faune aquatique impressionnante. Il y a tellement de monde la dessous. Je remarque que les coraux sont quand même abîmés. 

avec beaucoup de patience et quelques retouches, j'ai réussi à prendre deux photos sans trop de touristes dessus !!!

Le froid me pousse à sortir de l'eau. Je marche un peu pour me trouver un coin tranquille, éloigné de la foule. Je m'allonge au soleil et m'endors. A mon réveil, je suis cramée. J'ai réussi à prendre des coups de soleil à travers les nuages. J'ai l'impression d'avoir dormi 3 heures alors que seulement 30 minutes se sont écoulées. 



Je repars en longeant le cours d'eau en sens inverse jusqu'à un petit camping. Je pique nique sur l'herbe et me fais bouffer par des moustiques et des puces. Je vais jusqu'au parking et m’apprêtent à faire du stop pour rentrer, mais il n' y a pas de voitures, que les navettes des croisiéristes. J'attends, j'attends …
Je me décide à demander au chauffeur des navettes de me ramener et je tombe sur un super sympa, qui me ramène gratuitement, après avoir déposé ses australiens sur le ponton. Ça lui fait plaisir de parler français je crois. Il m'explique qu'il y a de plus en plus de bateaux de croisières et que l’accès à la piscine naturelle va sûrement leur être bientôt interdit. Les coraux sont en train de mourir et l'eau est trop stagnante pour tant de monde. Pour les indépendants comme moi, l’accès sera payant pour financer des toilettes, des panneaux de sensibilisation à l'écosystème et des solutions de nettoyage.

Le tourisme ????? un bien ou un mal ? Tourisme durable ? Est ce vraiment possible ?

Je suis donc de retour à Kuta. Des kanaks vendent des petits plats traditionnels le long de la plage. Je goûte au « Bougna ». C'est un plat vraiment traditionnel, composé soit de viande ou de poisson et d'un mélange de légumes (patate douce, taro, igname), enveloppé dans une feuille de bananier et cuit soit dans une grande marmite, soit sur des pierres chaudes dans une cavité en terre.
C'est très bon et ça pèse sur l'estomac. Je digère en marchant sur la plage.




j'aime bien le paradoxe entre la hutte traditionelle et la parabole

Puis je pars pour l'ascension du Pic N'ga le point culminant de l'île. Bon 262 mètres, c'est certes, pas très haut, mais la pente est abrupte et l’ascension se fait en moins de 45 minutes. De plus les rochers et les graviers glissants ne facilitent pas la montée. Ceci dit, la vue d'en haut mérite bien l'effort et un peu d'exercice ne fait de mal à personne. D'en haut, on voit l'île presque toute entière et surtout, les lagons aux différentes teintes de bleu qui l'entourent.

Malheureusement pour moi, le ciel est nuageux et les bleus ne ressortent pas autant que sur les cartes postales. C'est quand même très beau et très calme. Encore une fois je suis toute seule. L'île des Pins est là, à mes pieds, rien qu'à moi.



  
le bateau s'en va, il navigue de nuit vers les ïles loyauté ou le Vanuatu



Je redescend avant la tombée de la nuit et arrive au camping encore une fois dans un timing parfait, pour le coucher de soleil. Je m'installe sur ma plage et le spectacle est sublime, encore plus beau que la veille. Les couleurs semblent irréelles. Le ciel est une palette de couleurs oranges, rouges et jaunes, si intenses, qu'elles font presque mal aux yeux. La nature est vraiment surprenante.

  






mercredi 5 février 2014

côte Est de la grande terre, suite ...

Je longe la mer vers le sud par une belle route pittoresque, à l'ombre d'une végétation luxuriante, qui offrent parfois de belles fenêtres sur les plages désertes aux couleurs paradisiaques. Je traverse de nombreux cours d'eau qui creusent leur lit dans le sable et se jettent dans la mer turquoise.  

J'arrive à Hienghène et le paysage change encore. De grandes falaises noires séparent la mer d'une rivière verte, qu'on appelle la lagune. Ce sont les falaises de Lindéralique. L'endroit est très prisé des kayakistes. Ces formations rocheuses sont couvertes de fossiles. Il s'agit d'anciens récifs de coraux qui ont surgi de la mer après le mouvement des plaques. Les plus photogéniques sont « la poule couveuse » et « le rocher du sphinx ».  












Hienghène est aussi prisé des plongeurs. Je me trouve donc un camping et un centre de plongée (pas difficile, étant donné qu'il y en que deux). Je passe mon aprés midi à me promerner le long de la lagune et autour des mangroves. 



Le lendemain, je pars pour 2 plongées. Nous prenons le bateau et devons naviguer 1heure avant d'arriver à la barrière de corail. C'est un peu contraignant, surtout que la mer est agitée et qu'on est debout dans le bateau pendant tout ce temps, à se prendre les vagues salées en pleine face. Certains sont malades, d'autres ont froid.
Enfin, la plongée ça se mérite !
Le premier site est intéressant pour son paysage sous-marin. On traverse des canyons, passons dans des tunnels sous marins, sous des arches et remontons par des gouffres ... Les coraux sont magnifiques mais il n' y a pas beaucoup de poissons à cet endroit. Nous sommes 6 personnes pour 1 instructeur, alors on se gène les uns les autres et on perd beaucoup de temps à attendre tout le monde.
Pour la deuxième plongée, un des instructeurs me propose de quitter le groupe et de plonger avec lui uniquement. Je me sens un peu privilégiée mais n'hésites pas en profiter.
Nous descendons tous les deux, entre 25 et 30 mètres. Les coraux forment des énormes « patates », reliées les unes aux autres par des failles étroites. Ici, il y a profusion de poissons en tout genre, gros et petits. A peine nous sommes descendus que 3 énormes poissons Napoléons nous accueillent. La visibilité est excellente et les coraux sont très colorés. Dans des petites cavités on voit des coraux fluorescents, il semble être traversés par des courants électriques, c'est très beau. Il y a beaucoup d'espèces endémiques de poissons ,que je n'avais donc jamais vu auparavant. Il y aussi beaucoup de gorgones.
Un grand Baliste TITAN surgit sur mon côté, celui là me fait peur. Je n'en avais jamais vu de si gros. Il a une sale tête, de grandes dents et surtout, il est agressif avec les plongeurs en période de reproduction. Heureusement pour moi, celui là est occupé à grignoté les coraux et ma présence ne semble pas l'avoir dérangé. Nous croisons 2 requins à pointe blanche et des bancs de thazards et de perroquet à bosse ...

 photo internet du baliste titan

photo internet du napoleon

photo internet d'une gorgone

Nous restons plus d'une heure sous l'eau et remontons sur la bateau. Une grande tortue vient respirer à la surface à quelques mètres à côté de nous puis disparaît.

Le bateau nous ramène au centre. Je n'ai pas vraiment le temps de m'attarder ici plus longtemps, j'ai encore de la route à faire.
Je roule un peu plus vers le sud et traverse la grande rivière Nimbayé, bordée de grands bambous. Je m'arrête à quelques kilomètres de Ponérihouen, dans une aire de camping installée dans une palmeraie en bord de plage. Un panneau indique « ne pas se garer sous les cocotiers », mais dans une palmeraie, c'est assez difficile de faire autrement !!!  








Je me réveille en même temps que le soleil ne se lève sur la mer. Aucune trace d'attaques de noix de coco … ouf !
Je reprends la route.
La végétation change à nouveau et le sol devient plus sec, puis plus rouge, puis très rouge … je roule un peu plus en altitude et là, j'ai une vue plongeante sur les mines à ciel ouvert de cuivre et de nickel. Les machines raclent le sol et semblent faire saigner la montagne. Le contraste de ces couleurs avec celui de la mer en arrière plan est surprenant. Je dois même dire que c'est joli, mais je n'apprécies pas ce que je vois. Le chantier s’étend sur une très grande surface. Les cours d'eau sont orange et décolorent les rochers et les herbes qui les bordent. J'imagine qu'il n' y a plus l'ombre d'un animal dans ce secteur.  








Sur le col, j'ai une belle vue sur ; d'un côté le paysage chaotique des montagnes exploitées, et de l'autre, une vallée verte et fertile traversée par une jolie petite rivière. L'avant et l’après ! Je continues d'avancer sur la crête et m'aperçois que sur les anciennes montagnes exploitées puis abandonnées, la végétation repousse. Certes, mais ce n'est pas la même végétation. Le sol semble pauvre et sec. Je me demande si un jour, ces montagnes retrouveront leur visage d'antan, où si rien ne sera jamais comme avant.


  
Je décide de rejoindre la côte Ouest en traversant par la région montagneuse de Sarraméa et Farino.
Les températures baissent, l'humidité remonte, la forêt réapparaît et les oiseaux sont de retour. J'ai un gros coup de cœur pour cet endroit, qui me rappelle fortement la Tasmanie.
Je traverse des jolis ruisseaux de montagne, protégés par les fougères arborescentes et des petits villages pittoresques dans des étroites vallées verdoyantes. Ceux là sont réputés pour leurs marchés locaux et leurs tables d'hôtes. IL n' y a pas d'industrie ici, seulement des fermes et des ranchs, dont les animaux peuvent se balader librement dans les prairies herbeuses.
Les araucarias sont magnifiques et il y a de nombreux sentiers de randonnées. Je serpente sur les virages en lacets. A chaque tournants, les paysages sont plus beaux. Je regrette de ne pas avoir le temps d'explorer cette région à pied.  

photo internet de la région de farino

photo internet de la région de sarramea

Je redescend et retrouve la route principale de la côte qui mène tout droit à Noumea. Je suis fatiguée par tous ces kilomètres que j'ai parcouru en 5 jours et je suis vraiment contente de pouvoir dormir dans un vrai lit, bien que la twingo était assez confortable.
J'aurais aimé avoir plus de temps. J'ai l'impression d'avoir survolé les paysages sans vraiment en profiter. Mais je n'avais pas le choix, j'ai mon avion demain matin pour « l'île des Pins », la perle de la Nouvelle Calédonie et le bouquet final de mon voyage ici.  




L'Égypte et ses pharaons

Si je vous dis ; "Pharaon, Pyramide, Nil" vous n'aurez aucune difficulté à poser un décor sur ces mots, tant il y a de documen...